BILAN MI-SAISON
En ce retour du congé des Fêtes et à l’aube du 41ème match du Canadien, il est temps de procéder au bilan de cette mi-saison du centenaire. Dans l’ensemble, il faut être satisfait du rendement des Montréalais. Une fiche de 24 – 10 – 6, 54 points au classement et une solide 4ème place dans l’Est nous permet de croire qu’en conservant une cadence de trois victoires à chaque cinq matchs (moyenne de ,600) d’ici la fin de la saison, le Canadien sera de la fête au printemps prochain.
L’équipe est en très bonne position pour terminer dans les cinq meilleurs, surtout qu’il lui reste 15 matchs à jouer contre les six pires équipes de la conférence (Floride, Toronto, Ottawa, Tampa, Atlanta, Islanders). Les surprenants Bruins, dans une classe à part depuis la mi-novembre, redeviendront humains à un certain moment. Il faudra alors que le Canadien sache tirer profit de cet inévitable passage à vide. Montréal se mesurera trois fois aux Bruins d’ici la fin de l’année. Encerclez la date du mardi 13 janvier comme prochaine confrontation entre les deux puissances de la division Nord-Est.
Comme chaque équipe, le Canadien a dû composer avec les blessures depuis le début de la saison. Les absences, notamment celles de Koivu, Price, Tanguay, Hamrlik et Higgins, bien qu’elles n’aient pas été de très longue durée, sont survenues à des joueurs clés.
Il est intéressant aussi d’analyser dans le détail les performances des Glorieux version centenaire en passant au peine fin chaque élément important de l’organisation.
L’attaque du Canadien se situe bien en deçà des attentes. Ses 127 buts place le CH au 5ème rang dans l’Est, à égalité avec les Penguisn oui, mais tout juste devant les Thrashers, les Rangers, les Devils, les Leafs et les Sabres.
Malgré tout, la plupart des éléments offensifs de l’équipe produisent leur part de points sur une base régulière. Aucun attaquant ne se démarque considérablement par rapport aux autres. Pendant que l’avantage numérique fait mal paraître les chiffes de Kovalev et Tanguay, la présence de Robert Lang est quant à elle une bénédiction. On ne s’attendait pas à ce qu’il obtienne autant de succès en offensive, lui qui devait seulement apporter un peu de stabilité au sein du troisième trio. Il est présentement le meneur chez le Canadien pour les buts en avantage numérique.
C’est en défensive que l’on retrouve actuellement le meilleur joueur de l’équipe : Andrei Markov. En plus de produire des points de manière comparable aux défenseurs vedettes de la LNH, il est celui qui peut tout faire dans sa propre zone. Il justifie amplement son salaire de 5,75 millions, ce qui en fait le joueur le mieux payé à Montréal.
Josh Gorges prend de plus en plus d’assurance et de responsabilité à la ligne bleue. Il est agréable à regarder jouer et s’améliore de match en match. Beau bonhomme en plus. Komisarek et Bouillon effectuent à la perfection le travail qui leur est demandé. Des vrais de vrais qui n’ont peur de rien.
Roman Hamrlik pourrait en donner beaucoup plus s’il n’était pas jumelé à Patrice Brisebois. En bon vétéran, il ne le dira pas. Loin de nous l’idée de s’acharner sur le cas de Patrice. Il est limité dans ses choix de jeu et heureusement, il a appris à ne s’en tenir qu’à ceux-ci. Il est un excellent septième défenseur.
Entre les deux poteaux, Carey Price a confortablement chaussé les souliers qu’on lui avait placés sous son casier. Il est incontestablement un gardien de but numéro un de calibre de la LNH. Ses déplacements sont (presque) parfaits, sa confiance semble inébranlable. Toujours bien positionné, il a su revenir en force après chaque contre-performance. Une chose est certaine. Le Canadien ne gagnera peut-être pas la coupe Stanley d’ici cinq ans, mais s’il la gagne, ce sera avec Price devant le filet.
Les déceptions se retrouvent du côté de Plekanec, Latendresse, Andrei Kostitsyn et Halak. Le centre Tchèque n’a pas la touche de l’an dernier. Il tente trop souvent des passes à partir de la périphérie et hésite à foncer vers le filet adverse. On dit qu’il joue sur les tallons. Son efficacité contre les meilleurs trios de la LNH et en désavantage numérique nous font oublier sa baisse de production à l’attaque.
À 6’2’’ et 230 livres, difficile de rater Guillaume sur la glace. Pourtant, il a été invisible durant plusieurs matchs depuis le début de la saison. Le Québécois semble s’être trouvé un style bien à lui durant les dernières semaines. Laissons-lui le temps de peaufiner son jeu sans la rondelle et il deviendra plus confiant en zone adverse.
Le plus vieux des frères Kostitsyn, Andrei, trouve le moyen de s’inscrire sur la feuille de pointage mais n’offre pas un rendement constant depuis le début l’année. On s’attend à ce qu’il joue à chaque match comme l’un des six meilleurs attaquants du club, ce qui est loin d’être le cas actuellement.
Jaroslav Halak est petit. Voilà son plus grand défaut. Il réussit le premier arrêt sans problème mais ça se gâte par la suite. Bien sûr, il ne faut pas le seulement le juger à partir de ses récentes performances. Cependant, un gardien qui prend la relève doit livrer des performances dignes d’un gardien numéro en remplacement du numéro un justement. Autrement, sa carrière dans la LNH sera de courte durée. Depuis le début de la saison, il ne peut contrôler les rebonds qu’il accorde. Compte tenu de son statut dans l’équipe et du salaire qu’il commande, on peut dire cependant qu’il livre la marchandise.
En résumé, voici de quoi a l’air votre équipe favorite à la mi-saison.
Une attaque opportuniste et équilibrée, loin d’être dévastatrice.
Une défensive très bien coordonnée où chaque élément connaît son rôle propre, mais qui est fragilisée et même désarçonné dès qu’un de ses membres tombe au combat.
Un gardien qui, par sa présence, rassure ses coéquipiers, secondé par un gardien à qui l’on ne peut confier de grande responsabilité.
Il est permis de croire que ce groupe de joueurs pourra continuer de s’améliorer d’ici la fin de la saison et qui sait, faire un bout bon de chemin au printemps…
Vous pouvez retrouver Martin à travers le site internet "Le Pool.com"
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