- MARSEILLE : PROMU TARDIF MAIS QUELLE VITRINE ! -
Lorsqu’au début du mois de juin dernier, suite à la liquidation judiciaire des Scorpions de Mulhouse, la FFHG a annoncé officiellement la promotion du club de Marseille dans la Synerglace Ligue Magnus, certains crurent d’abord à une « galéjade » pour reprendre l’expression provençale. En effet, au cours de la saison dernière les Spartiates n’avaient pas fait preuve d’une grande combativité contrairement aux soldats grecs de l’antiquité dont les hockeyeurs marseillais ont adopté le surnom il y a tout juste dix ans.
Moins dominateurs qu’il y a deux ans lorsqu’ils furent sacrés champions de France de la Division 1 (sans obtenir leur accession suite à une compétition tronquée à cause du Covid), les Spartiates ont terminé cette fois le championnat de France à la onzième place seulement ce qui les obligea à disputer la poule de maintien.
L’annonce de la promotion inattendue du club sudiste dans la Ligue Magnus, compte-tenu de son modeste classement, provoqua un tel étonnement avant l’été que certains habitués des brèves de comptoir, toujours prompts à se prendre pour des procureurs sans connaître le dossier, se défoulèrent inévitablement sur les réseaux sociaux. Parmi les très nombreuses réactions que j’ai pu lire çà et là, j’ai d’abord apprécié l’humour d’un lecteur du site internet du journal L’Equipe qui disait dans son commentaire : « Jusqu’ici la glace se mettait uniquement dans le pastis à Marseille… »
Tout comme celui qui faisait observer à juste titre : « Un Winter Game de hockey sur glace organisé sur la pelouse du stade Vélodrome ça aurait vraiment de la gueule ! ».
En revanche, j’ai beaucoup moins apprécié certaines critiques, cette fois sarcastiques et directement accusatrices, accusant à tort la fédération « d’arbitraire » et propageant des jugements à l’emporte-pièce totalement injustes car ils étaient basés sur des allégations qui se sont avérés sans aucun fondement.
En effet, l’occasion était trop belle pour certains d’affirmer, sans apporter la moindre preuve, qu’il s’agissait de « magouilles » profitant il est vrai du fait que cette promotion de Marseille semblait - il faut bien le reconnaître - assez incohérente. L’autre argutie était de rappeler que Luc Tardif, qui porte le même prénom que son illustre père président de l'IIHF, ainsi que son frère, Jonathan Zwikel, sont aux principales commandes sportives du club phocéen comme entraîneur et comme directeur général. Jonathan étant par ailleurs membre du Comité directeur de la FFHG, il n’en fallait pas plus pour que des rumeurs mal intentionnées sous-entendent que le club de Marseille aurait bénéficié d’un soi-disant cadeau grâce à l’influence supposée de son célèbre « clan familial ».
Pierre-Yves Gerbeau, le président de la FFHG s’en défend : « Il faut rappeler aux incurables complotistes que le dossier du club de Marseille a été scrupuleusement étudié puis validé sans aucun passe-droit à toutes les étapes de ce dossier ». Si on veut rester objectif, il faut bien reconnaître en effet que l’équipe phocéenne a été promue uniquement à cause du marasme actuel, les Spartiates étant les seuls pour l’instant à pouvoir remplir les conditions d’accession à la Ligue Magnus imposées par la commission indépendante de la CNSCG.
Ce procès en favoritisme s’avère injuste tout simplement parce que monter dans le championnat élite senior professionnel nécessite de pouvoir franchir une marche très importante à la fois financière et sportive. C’est pour cette raison que les neuf premiers clubs de la Division 1, qui ont été sollicités, ont tous refusé leur promotion éventuelle dans la ligue professionnelle. Quant aux « Corsaires » de Nantes, qui ont fini dixièmes, ils ont certes présenté également un dossier de candidature, mais la CNSCG a été contrainte de le rejeter car il ne présentait pas les garanties solides imposées.
MARSEILLE SERA LA NOUVELLE ATTRACTION
Ce rappel des événements ayant été fait, espérons que ce débat stérile laisse enfin uniquement la place au sport et au spectacle. Car il faut se réjouir au contraire de voir que la deuxième ville de France, avec 873 000 habitants intra-muros et une métropole Aix-Marseille-Provence qui compte au total 1 898 600 âmes, puisse évoluer désormais dans la vitrine professionnelle de notre discipline même si les conditions n’ont pas été, j’en conviens, très orthodoxes. Il y va me semble-t-il de l’intérêt supérieur du hockey sur glace français !
C’est donc une bonne chose que la Ligue Magnus puisse également évoluer désormais avec des spartiates dont on ne connait pas encore la véritable « pointure » sur la glace pour faire référence aux chaussures du même nom portées par les gladiateurs à l'époque antique. Quoi qu’il en soit, après la disparition de Lyon depuis cinq saisons (troisième ville de France), il était important que l’autre grande métropole du pays prenne le relais.
Pour son premier match dans la Ligue Magnus et à domicile, Marseille doit affronter Gap
qui a remporté chez lui le match amical en août sur le score de 2-1.
Surtout que la grande patinoire de Marseille située dans le complexe sportif appelé POMGE (Acronyme formé par les cinq initiales de l’appellation Palais Omnisports Marseille Grand Est), peut se vanter d’être une grande attraction dans la Ligue Magnus puisqu’elle possède désormais la plus importante capacité avec un total de 5600 places devant Grenoble (4208), Angers (3600), Bordeaux (3312), Rouen (3279), Amiens (3200), Cergy (3000), Gap (2700), Briançon (2150), Chamonix (2070), , Anglet (1200) et Nice (1200).
En disputant, pour la première fois de leur histoire, le championnat professionnel de la Ligue Synerglace Magnus cette saison, les « Spartiates » deviennent ainsi le quatrième club de sport collectif marseillais à évoluer dans l'élite nationale après l'Olympique de Marseille en football, le Cercle des Nageurs de Marseille en water-polo et les Blue Stars de Marseille en football américain.
UN PRESIDENT QUI A DE L’ENVERGURE
Si Luc Tardif et son frère Jonathan Zwikel (ils ont la même mère) s’occupent toujours de la partie sportive, la présidence de la partie professionnelle du club de hockey sur glace est assurée désormais par un nouveau venu pour les amateurs de hockey sur glace : Eric Lagache qui était toutefois le sponsor principal des Spartiates depuis trois ans.
Ce dernier, âgé de 64 ans, est un chef d’entreprise avec une grande réputation car il dirige l’important groupe Kinobe qui est à la fois importateur, distributeur, mûrisseur et conditionneur de fruits tropicaux ainsi que de contre-saison. Il a un poids économique conséquent pour preuve son groupe est installé non seulement à Marseille, mais également à Cavaillon, à Châteaurenard, à Rungis, mais aussi à l’étranger à Rotterdam aux Pays-Bas.
Il est amusant de constater que décidément l’histoire se répète dans le club de hockey sur glace de Marseille puisque, pour l’anecdote, après la fermeture de l’ancienne patinoire du Parc des expositions en 1974, c’est dans un bâtiment désaffecté d’une ancienne usine de conditionnement et de mûrissement de dattes, appartenant à la célèbre marque Micasar, situé chemin du Rouet, qu’une deuxième patinoire ouvrit ses portes dès l’année suivante !
Le président des Spartiates Eric Lagache a de grandes ambitions pour son club.
Le président actuel, Eric Lagache, compte donc bien récolter à nouveau les fruits de son engagement en faveur du hockey sur glace comme son lointain prédécesseur Jean-Claude Reymond, il y a 50 ans.
« J’ai repris la présidence de la SAS des Spartiates depuis 2022 qui a été créée pour privatiser la partie professionnelle, explique Eric Lagache. Je ne vous cache pas que lorsque nous avons été saisis de la demande fédérale, nous avons pris ça dans un premier temps pour une fausse bonne nouvelle car nous étions en train de constituer une équipe de Division 1 capable de remporter à nouveau le championnat de France car on a beaucoup souffert lors de la dernière saison. La leçon avait été retenue et nous savions ce qu’il ne fallait plus faire. Mais avec cette promotion imprévue en Ligue Magnus, notre recrutement a été évidemment bouleversé car l’objectif est évidemment plus le même. »
Immédiatement contacté par le Dauphiné Libéré car le journal local des Alpes couvre une région dans laquelle se trouvent quatre clubs de hockey évoluant en Magnus (Chamonix, Grenoble, Gap et Briançon), Eric Lagache confia à la presse régionale : « C’était une décision un peu lourde à prendre. C’est beaucoup de challenges à assumer, on a pris le temps de la réflexion, tout le temps qu’il fallait. Et on a considéré que c’était une opportunité qu’il fallait qu’on saisisse. D’autant qu’on avait cette montée en tête, notamment depuis que j’ai pris la présidence du club il y a un an et que la SAS a été créée. On voulait monter sportivement, comme n’importe quel club qui se respecte, mais une opportunité s’est présentée, manifestement prévue par le règlement. On l’a saisie avec beaucoup de réflexion et de froideur. »
Effectivement, dès l’annonce officielle de la FFHG, plusieurs départs et transferts furent annoncés dans la ville portuaire du sud de la France. Parmi les nombreuses recrues qui sont arrivées au cours de l’intersaison, il faut souligner, juste pour l’anecdote, l’originalité de l’international tricolore originaire de Grenoble Fabien Colotti (26 ans), qui vient de signer aux Spartiates en provenance de Bordeaux.
Signature de Fabien Colotti chez les Spartiates
En effet, ce dernier est le fils du célèbre cycliste Jean-Claude Colotti coureur professionnel de 1986 à 1996 qui fut champion de France de poursuite en 1987. Il remporta notamment la 17e étape du Tour de France en 1992 entre La Bourboule et Montluçon. Le père de Fabien fut en outre célèbre dans sa discipline pour être le recordman des deuxièmes places.
En hockey sur glace, son fils (qui est le compagnon de la fille aînée de l’ancien international Christian Pouget prénomée Luna) est monté plus haut sur le podium que son paternel puisqu’il fut sacré champion de France et remporta donc la Coupe Magnus à deux reprises avec le club de Rouen en 2016 et 2018, avant d’aller renforcer Gap puis Bordeaux.
Dans une vidéo publiée par le club phocéen avant l’été le président Eric Lagache confiait déjà : « Avant même cette promotion, nous avons constaté qu’un grand nombre de joueurs étaient attirés par la ville de Marseille grâce à son projet, sa grande patinoire et par la réputation de son public puisque le nombre a dépassé régulièrement les 3000 spectateurs par match en Division 1 ce qui constitue un record toutes divisions confondues ! »
Hippolyte Arnaud, un journaliste local, confirme cet engouement : « Le football, la voile, la pétanque, sont naturellement associés à la cité phocéenne. Et pour cause, le climat s’y prête parfaitement. Mais dans la ville où il ne neige pratiquement jamais, voir un sport d’hiver s’y installer relève du miracle. Et pourtant le hockey sur glace est définitivement ancré à Marseille, et jouit d’une grande ferveur. »
Le président Eric Lagache est conscient que ce phénomène impose de bons résultats dans le futur. « Il est évident qu’avec l’arrivée de notre club dans la ligue Magnus professionnelle, il a fallu revoir notre budget à la hausse alors qu’il venait déjà de l’être. En revanche, il était hors de question de monter de façon anodine et d’une manière artificielle pour être obligés de redescendre rapidement en Division 1. Si on fait un gros effort pour investir dans le hockey sur glace, c’est pour pérenniser notre club au sein de l’élite nationale. »
J’en déduis donc que dans le club de Marseille, grâce à une aide financière beaucoup plus conséquente, les conditions des hockeyeurs seront beaucoup moins spartiates dans le sens de cet adjectif car l'objectif annoncé est de devenir le deuxième club de la ville phocéenne, après l'OM !
Bref, aux pieds de la célèbre basilique Notre-Dame-de-la-Garde et avec la bénédiction de la « bonne mère » qui surplombe la ville, le club de hockey sur glace marseillais va tenter de faire mentir les mauvaises langues qui laissaient entendre, lors de sa promotion imprévue, que compte-tenu de ses mauvais résultats antérieurs, les défaites risquent d’être cuisantes cette saison face à des clubs beaucoup plus expérimentés qui évoluent dans la Ligue Magnus depuis de nombreuses saisons.
Sa promotion et son recrutement tardifs seront-il vraiment un handicap ?
C’est pour éviter des éventuels scores fleuves que le but commun du président Eric Lagache, de Luc Tardif et de son frère Jonathan est de présenter une équipe senior qui ait un niveau de jeu le plus correct possible avec comme mission prioritaire de se maintenir puisqu’elle aura les moyens suffisants pour atteindre ce premier objectif. Et pourquoi pas jouer beaucoup plus que le simple rôle de trouble-fête ? Je suis prêt à parier que la faconde et l’exubérance légendaires du public marseillais qui viendra en grand nombre va certainement les transcender !
Mais, ne nous emballons pas trop vite ! Car laisser croire aux supporters les plus optimistes des Spartiates que leur équipe favorite sera capable à la fin de la saison de réussir un hold-up retentissant comme la nouvelle franchise des Golden Knights de Las Vegas en NHL (créée seulement en 2017 et qui vient de remporter contre toute attente la Coupe Stanley), il ne faut quand même pas rêver ! En latin, le mot « Magnus » signifie « grand » et le club de Marseille compte le devenir mais en ne brûlant pas les étapes. Son but est d’abord de prendre date avant de devenir un fruit mûr véritablement comestible.
RAPPEL DE QUELQUES FAITS MARQUANTS SUR LE CLUB
Un renouvellement énorme pour son arrivée en Ligue Magnus. En effet, le club de Marseille a conservé uniquement trois joueurs de son ancienne équipe senior : le gardien Florian Gourdin, le défenseur Colin Morillon et l’attaquant Maxence Leroux. A noter deux recrutements majeurs âgés de 36 ans : l’attaquant russe Gennadi Stolyarov qui compte plus de 500 matches dans la KHL et le célèbre international tricolore Teddy Da Costa, capitaine des Spartiates, de retour en France après quatre saisons passées en Pologne.
La Ligue Magnus s’est déjà invitée dans la patinoire de Marseille. C’était en 2011 lors de l’ultime journée de la saison lorsque Gap était venu exceptionnellement jouer contre Grenoble dans la cité phocéenne (victoire 3-1). Pas moins de 2300 spectateurs avaient tenu à assister à ce match déplacé dans le Palais de Marseille Grand Est. Mais le véritable barnum que nécessita le déménagement provisoire de Gap dans sa patinoire de repli à Marseille s’acheva rapidement puisque le 22 septembre 2012, fut le jour tant attendu de l’inauguration à Gap de l’Alp’Aréna avec une patinoire municipale Brown-Ferrand entièrement rénovée et d’une capacité de 2700 places.
Cette opération de délocalisation provisoire à Marseille permit ainsi au public des Bouches-du-Rhône d’assister déjà à plusieurs matches de la Ligue Magnus.
Jonathan Zwikel avec son frère Luc Tardif ont remporté ensemble la Coupe Magnus
à deux reprises avec Rouen en 2010 et 2011. Photographe ©Stéphanie Ouvry
Luc Tardif est arrivé à Marseille en 2014. En provenance de Grenoble, il venait de disputer une dernière fois avec l’équipe de France le Mondial de Minsk en Biélorussie. Ce dernier, âgé aujourd'hui de trente-huit ans, avait effectué une brillante carrière de joueur en renforçant successivement plusieurs grands clubs français comme Rouen (trois titres de champion de France), Mulhouse, Villard-de-Lans, Morzine-Avoriaz et enfin Grenoble sans oublier deux expériences à l’étranger qui lui permirent de jouer également en Finlande (HPK Hameenlinnan) et aux Etats-Unis (Florida Everblades).
Luc Tardif a fait également partie des sélections en équipe de France juniors en U18 et U20 puis en senior entre 2006 et 2014 avec au total sept championnats du monde.
« L’idée d’une reconversion comme entraîneur avait germé dans ma tête trois ans auparavant, raconte Luc Tardif. A cause d’une blessure, l’enchaînement des matches en Ligue Magnus devenait impossible pour moi. J’ai donc cherché un nouveau projet et je me suis renseigné sur le club. J’ai pris cette initiative tout seul car à Marseille, j’ai trouvé un agenda plus calme, avec un match seulement par week-end. »
Jonathan Zwikel a rejoint son frère Luc à Marseille en 2017. Ce fut après avoir achevé sa mission de directeur marketing pour les Championnats du monde organisés par la France à Paris. Agé de 48 ans, il est à présent le Directeur Général de la SAS Marseille Hockey Club après une très brillante carrière de joueur.
Dans son palmarès international, il totalise neuf championnats du monde en senior et un en U20 et il a également participé à deux Jeux olympiques d’hiver en 1998 à Nagano et en 2002 à Salt Lake City.
L’actuel directeur général des Spartiates a remporté aussi sept fois la Coupe Magnus. Il joua successivement dans les clubs de Rouen, Reims, Sundsvall en Suéde, Duisbourg en Allemagne, Amiens, Morzine-Avoriaz (où il fut sacré meilleur joueur français de la Ligue Magnus) et à nouveau à Rouen. Enfin, il vient d’être élu dans le nouveau Comité directeur et bureau directeur de la FFHG où il préside entre-autres la commission sportive jeunes.
La finale de la Coupe de France 2015 a eu lieu exceptionnellement à Marseille. Cette rencontre nationale vit la victoire de Rouen sur Amiens sur le score de 5-3. En effet, d’importants travaux de rénovation et d’agrandissement du Palais Omnisports de Bercy à Paris obligèrent la FFHG à délocaliser provisoirement cet événement traditionnel très prisé dans la cité phocéenne. Ce fut une nouvelle occasion, après la délocalisation provisoire du club de Gap à Marseille en 2011, de promouvoir le hockey sur glace de haut niveau auprès des spectateurs de la grande ville des Bouches-du-Rhône.
Richard Crouzet est le président du hockey amateur à Marseille (MHCA). Gestionnaire de patrimoine fiscaliste de profession, ce dernier confie : « L’entente est très bonne avec le président Eric Lagache puisqu’on se voit toutes les trois semaines en tête à tête. Notre ambition commune est que notre club général ne soit plus un simple centre aéré destiné à des loisirs, mais un nouveau fief très important du hockey sur glace français. Du coup, j’ai recruté en CDI un directeur sportif, Axel Barnique, ainsi qu’un entraîneur Augustin Nalliod. De plus, régulièrement un célèbre technicien canadien, Stéphane Ménard, qui entraîne notamment à titre privé le gardien de la NHL Marc-André Fleury (Minnesota Wild), vient à Marseille nous donner des conseils pour nous aider à progresser. »
Depuis plus de quarante ans Tristan Alric a été l’acteur et le témoin privilégié de l’évolution du hockey sur glace en France. D’abord comme joueur puis comme arbitre. Ensuite, en devenant le journaliste spécialiste du hockey sur glace dans le quotidien sportif L’Equipe pendant plus de vingt ans. Auteur de nombreux livres et d’une récente encyclopédie qui font référence, Tristan Alric a marqué également l’histoire du hockey français en étant le créateur de la Coupe Magnus et des divers trophées individuels. Avec un tel parcours, il est donc bien placé pour avoir une analyse pertinente sur notre sport favori. Le site Hockey Hebdo est donc heureux de lui permettre de s’exprimer régulièrement dans cette rubrique.