La semaine du Canadien : Rencontres des 20 / 22 / 24 et 26 novembre
Scotiabank Place, jeudi 20 novembre.
Canadien vs Senators
3 - 2 (Fus)
Les deux équipes en présences ont beaucoup de choses à se faire pardonner ou à faire oublier… Le Canadien offre des performances indignes par les temps qui courent et les Senators sont sur une séquence de cinq défaites de suite. Ils occupent avant le match le dernier rang de l’Association de l’Est. C’est la première fois que je mets les pieds au Scotiabank Place.
Avant même le début du match, les partisans des deux équipes sont fébriles. Il faut dire qu’on voit rarement une foule aussi partagée. On retrouve dans les gradins autant de partisans des Senators que du Canadien.
En première période, comme on s’y attendait, les deux équipes patinent à fond de train. Les passes sont précises, l’exécution est (presque) parfaite. On a droit à du jeu excitant de la première à la dernière minute de la période. La foule y est pour quelque chose. Chaque jeu produit des exclamations puisque les deux équipes semblent jouer « à domicile ». Les amateurs sont très expressifs. Les deux équipes voient leurs efforts récompensés en marquant chacun 1 but
En deuxième, les deux équipes lèvent le pied, comme si personne ne voulait causer de revirement. Il faut dire qu’avec un score de 1 à 1, il n’y a pas d’espace pour des erreurs. On sent les deux équipes sur leur garde.
Les Senators marquent tôt en troisième période pour prendre les devants. Les joueurs de Craig Hartsburg réussissent ensuite à fermer les ouvertures aux attaquants du Canadien. Après du travail acharné et une erreur commise à la ligne bleue des Senators, Andrei Markov égale le pointage avec moins de 5 minutes à faire. On aura droit à du surtemps!
Après une prolongation sans trop d’histoire, Alex Tanguay devient le deuxième joueur du Canadien à marquer en fusillade pendant que seul Jason Spezza a réussi à tromper Carey Price.
Vendredi, le Canadien a appris une très mauvaise nouvelle. Mike Komisarek devra rater au moins un mois d’activité en raison dune blessure dont la nature exacte n’a pas été dévoilée. On sait cependant qu’il s’agit d’une blessure à l’épaule.
Sommaire : http://www.nhl.com/scores/htmlreports/20082009/GS020273.HTM
Centre Bell, samedi 22 novembre
Bruins vs Canadien
3 - 2 (Fus)
De la grande visite au Centre Bell samedi alors que Patrick Roy y remettait les pieds pour la première fois comme ancien joueur du Canadien. Dans une cérémonie sobre mais émouvante, l’équipe a retiré le maillot numéro 33 avec lequel il a remporté 2 coupes Stanlet en 1986 et 1993. La foule lui a réservé une ovation soutenue durant un peu plus de six minutes. Il devient le troisième gardein de l’organisation à voir son chandail retiré après Jacques Plante (1) et Ken Dryden (29).
C’est bien beau tout ça, recevoir la visite en grand, mais le Canadien avait une partie à jouer. Comme il se devait après une cérémonie de la sorte, le Canadien, tout comme les Bruins d’Ailleurs, démarrent le match avec passion et émotion. La foule aussi est très présente dans le match. On hue allègrement le méchant Milan Lucic et l’ancien du Canadien Michael Ryder. Lucic est celui-là même qui a blessé Mike Komisarek lors d’un combat la semaine dernière. Le jeunehomme de 20 ans aura les amateurs de hockey du Centre Bell longtemps sur le dos… L’entraîneur Carbonneau ne veut pas laisser Lucic narguer ses joueurs. Il envoie donc sur la glace le policier Georges Laraque pour faire faceà chaque présence de Lucic. Les Bruins, intenses comme à l’habitude, forcent le Canadien à adopter un style de jeu semblalbe au sien axé sur l’échec-avant. Après une première période endiablée, la marque est toujours 0 partout.
En deuxième la grande question est la suivante : le Canadien pourra-t-il maintenir l’intensité démontré en première? Laraque rejoint régulièrement ce soir Koivu et Tanguay sur le premier trio pour garder en respect l’omnipotent Lucic. Andrei Kostitsyn se fait pardonner ses insuccès des derniers matchs en marquant à 1:31 en deuxième.
Devinez qui marque ensuite le premier but des Bruins ? Vous vous méritez un Pepsi bien froid si vous avez répondu Milan Lucic. Ce but muselle la foule qui se fait bien discrète pour le restant de la deuxième. C’est 1 à 1.
Le Canadien amorce la troisième période en force. Il veut gagner ce match. Les vaillants Bruins contiennent le Canadien. Sur une rare chance de marquer en 3ème, le défenseur Matt Hunwick réussit à déjouer Price. Malgré les 18 tirs dirigés vers Tim Thomas, le Canadien marque une seule fois.
Le combat tant attendu entre Laraque et Luci n’aura jamais lieu. Après le match, on a appris que l’entraîneur des Bruins, Claude Julien, avait demandé à son colosse de ne pas jeter les gants…
Cette fois, le Canadien n’aura pas le meilleur en fusillade, Kovalev, Markov et Koivu ayant tous rater leur tentative.
Malgré la défaite, le Canadien n’a pas à rougir de sa performance. Les Bruins nous ont démontré ce soir pourquoi ils occupent le premier rang dans l’Est. Cohésion, intensité et discipline. Ils jouent bien.
On note au passage les difficultés du Canadien en avantage numérique. L’an dernier, il s’agissait de son arme la plus redoutable. Une explication ? L’absence d’un joueur dérangeant devant le filet. Voyons lundi si les entraîneurs sauront corriger cette lacune contre les Islanders.
Sommaire : http://www.nhl.com/scores/htmlreports/20082009/GS020289.HTM
Centre Bell, lundi 24 novembre
Islanders vs Canadiens
4 - 3 (Fus)
Le mot d’ordre de Guy Carbonneau pour ce match est : lancer. Avec un jeune gardien devant le filet et une défensive poreuse comme celle des Islanders, rien ne sert de prévoir un plan de match très complexe.
Le Canadien joue avec fougue durant tout le match, ce qui n’est pas banal ces temps-ci. Il contrôle le précieux objet la plupart du temps, pendant que les Islanders s’essoufflent à tenter de suivre le rythme. La rondelle circule très bien. En attaque, les ailiers du Canadien créent de la circulation devant le filet pour nuire au travail de MacDonald.
Les partisans du Canadien tentent d’aider leur équipe comme ils le peuvent en huant Mark Streit chaque fois qu’il touche la rondelle. Que voulez-vous, c’est comme ça à Montréal. Même si le défenseur était très apprécié et qu’il a quitté l’organisation avec classe, la passion des fans envers leur équipe est trop grande…
En début de deuxième période, le Canadien parvient à prendre les devants 3 à 1. C’est la première fois en 7 matchs que l’équipe prend une avance de deux buts dans le cours d’un match.
Le jeune défenseur Ryan O’Byrne est critiqué depuis le début de la saison pour son mauvais positionnement et ses jeux hésitant qui résultent souvent par un but de l’adversaire. Il se rend rarement coupable d’une faute directement mais c’est souvent lui qui commet la première bourde en zone défensive.
Cette fois, avec moins de cinq minutes à faire dans le match, il réalise le cauchemar de tous les défenseurs : il envoie la rondelle dans son propre but. La gaffe est d’autant plus « spectaculaire » puisque qu’une pénalité avait été appelée dans le camp des Islanders. Carey Price avait donc abandonné son filet au profit d’un sixième joueur… Tant les partisans que les joueurs sont médusés. Ça ne pouvait pas arriver au pire gars. C’est 3 à 3, on s’en va en prolongation.
Depuis le début de l’année, jamais le Canadien n’a-t-il perdu ni gagné en surtemps. Ce n’est pas ce soir que ça changera. En fusillade, Montréal ne comptera pas de but. Défaite crève-cœur des locaux 4 à 3. Les Islanders, même s’ils n’ont pas joué un grand match, paraissent bien car ils jouent de façon intelligente sans la rondelle. Joey MacDonald continue de faire du très bon travail en remplacement du gardien vedette Rick DiPietro.
Après la rencontre, alors que les joueurs retraitent au vestiaire, la foule scande en chœur « OOO’Byrne, OOO’Byrne… ». Rien pour apporter de la confiance au jeune homme. AH! Ce qu’on peut être dur à Montréal. Prochain rendez-vous à Détroit pour affronter la puissante machine rouge mercredi. Un gros test comme on dit par chez-nous.
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Joe Louis Arena, mercredi 26 novembre
Canadien vs Red Wings
3 - 1
Le Canadien s’amène à Détroit dans un duel qui promet étant donné la présence de rapides patineurs des deux côtés. Certes, les Wings ont l’avantage du talent avec la présence de Zetterberg, Hossa, Datsyuk, Rafalski et Lidstrom mais le Canadien peut rivaliser avec n’importe quelle équipe de la LNH lorsque TOUTE la formation se présente le même soir.
Dans l’ensemble du match, le rythme est rapide, comme on s’y attendait. Même si on a droit à du jeu ouvert, les chances de marquer se font rares puisque les joueurs des deux équipes ne peuvent s’approcher près du filet. Chaque centimètre sur la glace est gagné durement.
Alex Tanguay se fait frappé par Brad Stuart à la ligne bleue des Wings durant un avantage numérique en première période. Un coup tout à fait légal qui retourne Tanguay au vestiaire pour le reste du match.
Le Canadien ne tombe pas dans le piège de vouloir se facilité la tâche en exécutant de longue passe. Il faut dire que l’adversaire d’en face coupe toute les passes transversales. Le Canadien joue un match « Nord-Sud » (de haut en bas de la patinoire) et c’est ce qui lui est bénéfique.
Le Canadien réussi à marquer le premier but en deuxième période. Un but chanceux sur un lancer de derrière le filet de Maxim Lapierre. Tomas Plekanec profite ensuite d’un bel échange avec Markov pour marquer un but en avantage numérique. Puis, le premier trio (amputé de Tanguay qui est remplacé par Kostopoulos) compte un but qui permet au Canadien de reprendre son souffle avant la fin de la deuxième.
Le point tournant du match s’est produit quelques secondes avant le but de Plekanec. Carey Price sauve un but certain en frappant la rondelle au vol avec son bâton. Sans ce réflexe vif, c’aurait été 1 à 1. C’est plutôt 3 à 0…
En troisième période, le Canadien continue de mettre de la pression sur les défenseurs des Wings qui ne peuvent relancer l’attaque à leur guise comme ils le font si bien habituellement. Détroit est le genre d’équipe qui te fait payer pour le moindre petit relâchement. En ce sens, Carbonneau fait une excellente utilisation de ces joueurs tout au long du match en employant quatre trios. Notons d’ailleurs la solide performance du quatrième trio du Canadien.
Carey Price a offert une performance digne d’un gardien d’élite de la LNH qui effectue les gros arrêts au bon moment. Johan Franzen sauve l’honneur de son équipe en troisième avec quelques feintes spectaculaires qui se soldent en un but.
Une victoire rassurante pour la troupe de Carbonneau qui pourra se bâtir une solide confiance à partir de cette victoire contre l’une des meilleures équipes de la LNH…
Sommaire : http://www.nhl.com/scores/htmlreports/20082009/GS020316.HTM
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