Toute une histoire, on remonte au début des années 90, les moins de trente ans ne doivent pas trop se souvenir. Et pourtant, quand on croisait rien une fois Claude Verret dans les travées de la patinoire, l'ancienne, pas l'actuelle, on s'en souvenait longtemps.
Quand on le croisait entre deux pratiques, avec les Pajon, Fournier et autres... on trouvait toujours quelqu'un de sympa très discret, pas très causant, mais toujours souriant. Son départ, en 94 avait été vécu comme un « drame » dans la ville aux cent clochers. Aller, séquence nostalgie, Claude Verret, 83 points en 93, 4 Coupes Magnus, cinq trophées Raymond Dewas consécutifs entre 1989 et 1993 en tant que joueur le plus fair-play de la saison. Claude, je me souviens, fallait pas le toucher sur glace, sinon c'était salade de phalanges rouennaise assurée ! Un doudou avant l'heure....
Hockey Hebdo : Les plus jeunes ne te connaissent peut être que de nom, peux-tu tout d’abord te présenter au point de vue familial ?
Claude Verret : Salut, je demeure à Québec d’où je suis originaire (Beauport). Je suis marié à Marie-Claude de Trois-Rivieres et nous avons une fille Emy de 21 ans. Elle va à l'université et joue au soccer (Foot). Nous avons aussi un garçon, Anthony, âgé de 18 ans qui joue au hockey à Rouyn-Noranda en Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec (LHJMQ) . Anthony est né à Rouen en 1993.
H. H. : Au niveau hockey, peux-tu nous retracer ta progression ?
C. V. : J'ai joué mon hockey mineur à Beauport de novice à bantam AA, ensuite j'ai joué deux saisons au niveau midget AAA à Sainte-Foy. J'ai été champion Canadien à Winnipeg. J'ai été recruté à Trois-Rivières en LHJMQ. J’ai été meilleur marqueur à ma deuxième saison. Après ma seconde saison j'ai été repêché par les Sabres de Buffalo de la Ligue Nationale de Hockey (NHL). Après ma troisième saison junior, j'ai joué 4 saisons dans le club école des Sabres, les Américans de Rochester en Ligue Américaine de Hockey. J'ai eu le plaisir d’être nommé recrue de l'année et cette même saison j'ai joué onze matchs avec les Sabres de Buffalo en 83-84 (J’ai inscrit 7pts en 11 matchs). Après ma quatrième saison à Rochester, je suis allé faire les play-offs à Kloten, en Suisse pour me trouver un contrat en Europe, malheureusement je me suis blessé gravement aux genoux. Par la suite j'ai eu un contact durant l'été pour aller jouer à Rouen de 87 à 93. J'ai joué 6 saisons à Rouen, nous avons emporté quatre fois le championnat. Plus tard, j'ai joué à Lausanne et à Genève Suisse pendant huit saisons.
H. H. : Qu’elles sont les choses, les événements qui t’ont marqué lors de ton passage en France ?
C. V. : Mes plus beaux souvenirs de Rouen sont, d’abord, naturellement la naissance de mon fils Anthony, par la suite les quatre championnats que nous avons gagnés.
H. H. : As-tu gardé des contacts, à Rouen ? En France ? Suis-tu encore le hockey hexagonal ?
C. V. : Nous gardons d'excellents souvenirs de Rouen la ville, l'accueil des gens et le support des fans. Nous voyons régulièrement la famille Pajonkowski. Nous sommes parrain et marraine de Tom, le fils de Franck et Sylvie. J'ai diné avec Jean-Pascal Gleize à Québec la semaine derniere, je l'ai connu avec Franck, une très bonne personne. D’ailleurs son fils joue au hockey à Québec.
Et oui, je garde toujours un œil sur le championnat de France et de Suisse.
H. H. : Que fais-tu actuellement ? Es tu resté dans le domaine du Hockey ?
C. V. : Depuis mon retour en 2001, je suis toujours impliqué dans le hockey. Je travaille dans une école, un sport-études et comme conseiller technique au hockey mineur dans ma ville (Beauport).
Nous avons été sérieux, mais comme nous l’avons fait pour les interviews de Jon Zwikel, jeune retraité et Eric Doucet, passons à quelques questions plus légères…
H. H. : Quel sont tes meilleur et pire souvenir en hockey ?
C. V. : Mes meilleurs souvenirs au hockey sont les championnats que nous avons gagnés et le pire ma blessure au genoux, j'avais raté six mois d'activité.
H. H. : Peux tu nous décrire ce qu’était un avant match pour Claude Verret, quels étaient tes rituels, tes petites manies, ton menu ?
C. V. : Je n'avais pas trop de manies comme joueur un peu la même routine : repas à 13h avec des pâtes ou de la viande, puis sieste, goûter à 16h30, et café à la patinoire avant le match.