|
Hockey sur glace - Ligue Magnus : Grenoble (Les Brûleurs de Loups) |
|
|
Hockey sur glace - Alexandre Rouleau, DG des Foreurs de Val d'Or |
|
Entretien avec Alexandre Rouleau, Directeur Général des Foreurs de Val d'Or depuis son départ de Grenoble en 2012.
Interview en 2 parties, en commençant par son nouveau rôle. |
|
Val d'Or - Grenoble, Hockey Hebdo |
Jean-Christophe Salomé le 06/12/2013 à 21:21 |
|
|
|
|
| photo: Lilian Graverol | A. Rouleau (32) et Baptiste Amar (27) | Nous sommes allés prendre des nouvelles d'Alexandre Rouleau, l'ex-défenseur des Brûleurs de Loups et de l'équipe de France. Au terme de la saison 2011-12, celui-ci a rejoint l'équipe de France. Au terme des mondiaux, et à la surprise générale, il annonce son départ pour la Suède pour ensuite annoncer l'arrêt de sa carrière et sa prise de fonction au sein du club des Foreurs de Val d'Or au Québec.
Comment s'est passée ton intégration avec l'équipe de France ?
J'ai bien assimilé le système de jeu de l'entraineur. Dans un championnat mondial, le collectif prime sur l'individu, quelque soit l'individu, c'était le message véhiculé par les entraineurs. C'est ce que je me suis efforcé de faire pendant ce mois là. Représenter un pays comme ça, on est prêt à tous les sacrifices, faire tout ce qui nous est demandé et suivre le plan de match à la lettre pour pouvoir donner le maximum à l'équipe.
Lors de ces mondiaux, j'imagine qu'il y avait match particulier pour toi ?
Bien évidemment, le match contre le Canada était un peu spécial. J'avais déjà porté le maillot canadien, c'était particulier pour moi. Mais tous les matchs que l'on a gagné, l'ambiance d'après-match et même pendant, c'était très spécial, extraordinaire.
Après les mondiaux, à la surprise générale, ton départ pour la Suède est annoncé. Ensuite, autre rebondissement, tu annonces ta retraite et ta nouvelle carrière de Directeur Général. Que s'est-il passé ?
Ca s'est fait juste avant les mondiaux, avec l'équipe de Vasteras. Après les mondiaux, je suis rentré au Canada pour prendre ma période de repos estival. Au cours de l'été, j'ai pris la décision de rester là plutôt que de rentrer en Suède.
Est-ce qu'on raccroche les patins facilement pour devenir Directeur Général d'une équipe ?
Non, ce n'est pas facile. Il y a des moments dans l'année qui sont agréables, et d'autres beaucoup plus difficiles. Pour moi, l'occasion était unique pour rester dans le hockey et d'exercer une carrière pour quelques années encore et vivre du sport et du hockey. L'occasion était belle, j'ai décidé de la saisir, mais ce n'est pas facile du jour au lendemain d'arrêter, de ne plus chausser les patins et de regarder le jeu depuis les tribunes pour gérer.
Tu y pensais avant où c'est l'occasion ?
On commençait à se projeter dans l'avenir, surtout avec deux enfants. C'est toujours tracassant pour un joueur de hockey, quand on vit de notre sport, car une blessure peut survenir et on doit parfois mettre fin à sa carrière. J'avais eu la chance d'aller à l'école en jouant au hockey ici dans mes années junior, sauf que je n'avais pas poussé aussi loin que je ne l'aurais souhaité car j'ai décidé de lancer ma carrière de joueur. C'est toujours délicat quand on se met réfléchir à l'après-carrière avec un niveau scolaire limité par rapport à ce qui est nécessaire. Quand l'occasion s'est présentée, c'était une décision axée sur le futur, la famille plutôt que mon entraineur.
Comment s'est passée ta première année de Directeur Général ?
Ca s'est plutôt bien passé. C'est sûr que j'avais énormément à apprendre, il me reste encore énormément à apprendre. C'était surtout une année d'apprentissage. Notre organisation redémarrait à neuf, et ce n'était pas évident pour moi qui ne connaissait pas nécessairement tous les rouages du métier. J'ai appris mes nouvelles fonctions au jour le jour.
En quoi consiste le travail de Directeur Général ?
Il y a 18 équipes dans le circuit. En kilomètres, cela s'étend des Maritimes, complètement à l'Est du Canada jusqu'à la frontière Ontarienne, et tout le Québec. Ca fait une surface très grande à couvrir. Il y a la période de recrutement où il faut recruter des jeunes joueurs et mettre les plus âgés sous contrat. Il y a aussi la période des transactions avec les autres équipes. C'est un peu comme en NHL, différent de l'Europe où il n'y a pas de système d'échanges. Il faut se tenir extrêmement bien au courant de se qui se passe ailleurs, il faut voir beaucoup de matchs pour faire une évaluation de tous les joueurs du circuit. Suite à ça, on rentre en contact avec les autres DG pour essayer de concocter la meilleure équipe possible.
Dans le cadre de tes fonctions, as-tu eu des décisions difficiles à prendre ?
On a eu un début de saison très difficile, avec des décisions très lourdes à prendre dès le départ. On a eu une période creuse où on a enchaîné 7 défaites consécutives. Ma première grosse décision a été de congédier l'entraineur.
Avant de commencer tes nouvelles fonctions, avais-tu des appréhensions, des attentes ou c'est un vrai plaisir ?
C'est sûr qu'on se régale un peu tous les jours, mais le revers de la médaille c'est qu'il y a extrêmement de boulot. En dehors du boulot "hockey" le soir et les week-ends avec les matchs, il y a le côté administratif qui se fait dans la journée. C'est un travail pour les passionnés, les acharnés au travail et qui demande beaucoup d'heures. Passer de joueur à celui qui doit tout mettre en place pour que le match ait lieu, ça devient une autre paire de manches.
Récemment, nous avons parlé d'Anthony Mantha. Quel est le regard du Directeur Général sur son joueur ?
Anthony est un joueur complet qui a su améliorer ses lacunes depuis la dernière saison. C'est un attaquant redoutable car il peut marquer à tout moment. Il est très dangereux autour du filet adverse, utilise très bien sa longue portée et sa grande vitesse.
Il est un leader incontournable en dehors de la glace, il demeure l’un ou sinon le meilleur joueur de notre championnat.
Après une année d'arrêt, est-ce que ça te manque? Il n'y a pas un moment où tu as envie de sauter sur la glace et de jouer?
Oui, d'ailleurs, je vais régulièrement voir les résultats en Magnus et les Brûleurs de Loups bien entendu. C'est surtout l'esprit de compétition qui me manque, avec des joueurs des 2 équipes prêts à tout pour gagner le match. J'ai eu la chance de jouer quelques matchs amicaux avec des amis, mais ce n'est pas du tout la même chose.
La suite dans un prochain épisode dans lequel Alexandre évoque ses années grenobloises.
|
|
|
|
© 2024 Hockeyhebdo.com - Reproduction totale ou partielle interdite sauf autorisation des auteurs. |
|
|
|
|
|
Réactions sur l'article |
|
|
josio88 a écrit | le 14/01/2014 à 14:28 |
A quand la 2eme partie ?!? depuis 1 mois que l'on attend ... |
|
Tatie38 a écrit | le 08/12/2013 à 14:50 |
yès contente pour lui on suit les foreurs de loin l'équipe marche bien
|
|
Sebhockey a écrit | le 07/12/2013 à 01:21 |
Très bonne initiative que cette interview!! |
|
|
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.
|
|
|
|
|
|
...Bitte wählen Sie Ihre Sprache... Choose your language in just one click... Choisissez votre langue, clic plus haut...
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|