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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Amiens (Les Gothiques)
Hockey sur glace - Amiens : ITV de Thomas Henno
 
Entrevue avec le président des Gothiques d’Amiens
 
Amiens, Hockey Hebdo Nicolas Ravier et Rémi Cabaret le 09/06/2010 à 09:57
Photo hockey Amiens : ITV de Thomas Henno - Ligue Magnus : Amiens  (Les Gothiques)
Photo : Nicolas Leleu

Quel regard portez-vous sur le bilan sportif de la saison dernière ?


TH : Le bilan sportif de l’an passé est honorable dans l’ensemble avec notamment des victoires face à Rouen, Grenoble et Briançon en saison régulière. De plus, on a figuré parmi les meilleures attaques de la ligue et on a réussi à inquiéter les équipes du haut de tableau. Je retiens également les carences qu’on a eu sur certains matchs (Gap à domicile et à Strasbourg). Ces carences nous ont couté un meilleur classement. On a raté certaines opportunités de figurer plus haut dans le classement. Malheureusement on a manqué de réalisme dans la série face à Grenoble et l’équipe a montré ses limites. Ca fait partie de mes déceptions pour l’année dernière. On aurait pu atteindre les demi finale mais on a échoué par manque de conviction je pense.

Rétrospectivement, pensez-vous que le recrutement de la saison dernière a été judicieux ?


T.H : Il n’y a eu aucune erreur de casting. On voulait donner une dimension offensive à l’équipe et je pense qu’on y est parvenu. On a aussi vu les limites d’un rapport taille/poids, l’un des plus faibles de la ligue. Je pense que l’absence de Sylvain Rodier a manqué au groupe durant les séries. Par son leadership et sa culture de la gagne, il aurait indéniablement contribué à une issue positive dans la série face à Grenoble. J’ai eu des déceptions sur certains joueurs de talents qui n’ont pas rendu ce qu’on attendait d’eux et ça a perturbé le collectif.

Pour cette saison, vous disiez vouloir changer de filière de recrutement : beaucoup de gens en ont conclu que c'était la fin des Canadiens à Amiens, et une ouverture vers l'Europe de l'Est et du Nord.
Finalement, Amiens a recruté trois Canadiens, un Français et un Tchèque : le changement de filière se traduit donc apparemment plutôt par le recrutement de joueurs étant passés par des ligues de bon voire très bon niveau (ECHL pour Bergin, ECHL et AHL pour Thompson, élites russe, tchèque et slovaque pour Tomasek, Danemark et bundesliga pour Deniset ).
Pouvez-vous nous expliquer cette orientation ?

T.H : Il faut faire la différence entre filière de recrutement et nationalité. La LNAH a été une bonne source de recrutement par le passé. Mais cette filière a aussi montré ses limites et aujourd’hui cette filière fait partie du passé. Le niveau de la ligue augmente d’année en année et nous avons décidé de prendre des joueurs d’un niveau supérieur qui sont habitués à jouer des matchs de plus haut niveau afin d’élever le niveau global de l’équipe. Ce qui m’intéresse c’est de prendre des joueurs qui ont un gros parcours professionnels et qui ont réussi dans les 3 ou 4 dernières saisons qu’ils ont effectués.

Martin Tomasek et Kevin Bergin semblent avoir croisé la route de Pavel Kowalczyk au cours de leurs carrières respectives, a-t-il aidé à leur recrutement ?

T.H : En aucun cas. J’ai décidé en adéquation avec Antoine Richer sur le choix des joueurs. Nous avons opté sur certains joueurs pour avoir 3 lignes de bons niveaux qui allieront expérience, puissance et technique. Je pense que le groupe sera plus homogène et ça devrait donner quelque chose d’intéressant pour la saison qui arrive.

Le club veut-il et peut-il fidéliser ces nouveaux joueurs, contrairement à la grande majorité des recrues de ces dernières saisons ?

T.H : Il y a un réel souhait de fidéliser les nouveaux arrivants mais il faut voir la performance du joueur sur la glace avant de se décider. On a une équipe qui commence à vieillir donc il y aura un turnover d’ici 3 ou 4 ans.

Beaucoup de jeunes quittent le club chaque saison. Comment se fait il que le club n’arrive pas à les conserver ?

T.H :
Le club cherche à conserver les jeunes joueurs mais entre vouloir et pouvoir il y a un fossé. Parfois c’est bien qu’un jeune aille voir ailleurs, ça fait partie d’un parcours professionnel comme dans une entreprise. C’est tout à fait logique. Parfois on regrette qu’un jeune parte du club car on investit beaucoup sur ces jeunes et on n’a pas un retour positif sur investissement mais l’important c’est que ça contribue au développement du hockey français.


Avec le recrutement d'un défenseur et d'un centre, ce recrutement est il définitivement clos?

T.H : Au jour d’aujourd’hui le recrutement est clos. Non pas qu’on n’ait pas de possibilité financière de le faire mais si on veut respecter la masse salariale, on ne peut pas prendre d’autre joueur. Je suis un homme qui respecte les règles et je reste dans les « clous » de la masse salariale imposée par la fédération.

Vous recrutez Kevin Hecquefeuille au poste de défenseur. Les supporters pensaient que Ryan Mahrle était le candidat à ce poste. Que s’est il passé exactement ?

T.H : Nous sommes entrés en contact avec Kevin Hecquefeuille en Mars mais il souhaitait se consacrer à son club de Cologne à ce moment. Puis lors de la période des transferts, j’ai pris contact avec Mahrle, tout semblait bouclé des deux côtés mais le contrat n’est jamais revenu, je lui ai donné une deadline en terme de jours. Une fois ce délai passé, et, étant toujours en contact avec Kevin, nous nous sommes rapidement mis d’accord sur la base d’un contrat d’un an avec une option pour une annnée supplémentaire.

A l'heure où d'autres clubs de Ligue Magnus connaissent des problèmes financiers, quelle est la situation d'Amiens à ce niveau, notamment vis à vis de la dette et des suites du procès avec Denis Perez ?


T.H : On a ré étalé le solde de la dette sur 2 exercices complets à la suite du procès avec Denis Perez. On a depuis 2 années une croissance avec un retour billetterie indéniable et une fidélisation des partenaires. On a assaini la situation financière mais on a tout de même des interrogations sur le budget des collectivités locales pour les années qui arrivent.

Avec l’AG du 24/06 qui se profile, faut –il s’attendre à du changement ?

T.H :
Je me représente aux élections de la présidence du club. Je voudrais renforcer l’accompagnement du hockey mineur pour les années à venir et je souhaite renforcer la structure club du bureau en prenant un directeur du hockey mineur afin qu’il puisse se consacrer au développement du hockey mineur qui reste ma priorité.


Le recrutement de cette année est assez ambitieux mais somme toute limité quantitativement. Est ce une volonté du club ou est ce du fait de la conjoncture économique ?

T.H : C’est indéniablement lié à la conjoncture économique actuelle, tout en respectant le plafond de la masse salariale. Le fait d’avoir un groupe réduit donne plus d’ambitions car les joueurs ne rechignent pas sur leurs efforts. De plus ils ont chacun une responsabilité collective et individuelle. Le bon exemple est sur la saison passée où on a eu des blessés et le groupe a réussi des performances que l’on n’imaginait pas. Chaque joueur s’est battu pour obtenir une performance collective.

Quelles sont les ambitions pour la saison à venir ?

T.H : On vise une finale au minimum (coupe ou championnat). L’objectif est de finir parmi les 3 premiers de la saison régulière ; mais également d’être dans les 3 premières attaques et les 3 premières défenses du championnat. Sur le championnat on vise au minimum la demi finale.

 
 
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Réactions sur l'article
 
chris7280 a écritle 20/06/2010 à 13:37  
Je suis très confiant pour l'avenir du club avec un tel président. Je pense que l'on peut s'attendre à une très bonne saison de la part de l'équipe. Allez les Gothiques ?
yannou a écritle 10/06/2010 à 22:01  
Je pense que les assoc de supporters devrait remercier les dirigeants des clubs sain, plutôt que de les blamer. ce n'est pas simple de faire un budget pour une saison; billeterie, boutique sponsors.. il font un boulot monstre et j'aimerais aussi que la fédé publie les comptes des clubs chaques saison et récompense les clubs qui tiennent leurs objectifs. afin que ça incite les clubs à être vigilant dans leurs compte.
simon a écritle 09/06/2010 à 16:48  
trés bonne interview, trés interessante, les questions sont bien ciblées et répondent bien aux interrogations des supp'. C'est clair que ce président est une bénédiction pour le club, pourvu qu'il reste longtemps, même si il n'est peut être pas une pointure en matiére de hockey ni au niveau du jeu en lui même, pour le reste, rien à redire.
P'tit coucou au chum Rémi ;-)
Gargoyle a écritle 09/06/2010 à 12:00  
Bien que parfois critiqué par quelques groupuscules de supporters (bien souvent à tort), force est de reconnaitre que M. Henno redonne vie au HCAS saison après saison. Quand on fréquente régulièrement le Coliseum on le sent. Il y a de gros effort qui sont faits pour améliorer la communication, l'organisation des matchs de Magnus et d'autres d'évènements (France - USA). De plus il met un point d'honneur à gérer drastiquement les finances du club pour éviter les déboires du passé. Il y a un réel travail de fond et de forme depuis que Thomas Henno dirige le club. Son travail est aujourd'hui visible de tous et ça fait réellement plaisir. J'espère de tout cœur que son travail sera récompensé en fin de saison!
Allez les Gothiques!
gaïa a écritle 09/06/2010 à 10:07  
c'est bien pour amiens d'avoir épongé la dette, pérez leur a coûté cher... Amiens donnera du fil à retordre cette année... et risque de finir fort, en espérant qu'ils n'auront pas trop de blessés. En tout cas, ce Président a la tête sur les épaules... et parait bien sympathique :)
 
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