|
Photographe Laurent Lardière |
|
HH : Bonjour Anze, c'est vraiment un beau cadeau que tu fais aux amateurs de hockey en venant en France. Ceci prouve ton attachement à cette équipe nationale slovène. Ce n'est pas si fréquent, pour un joueur de ton calibre, que de répondre présent alors que tu pouvais facilement refuser.
AK : Je suis très attaché à l'équipe nationale de mon pays, je suis très content d'être avec eux, c'est toujours spécial pour moi de retrouver des coéquipiers que je connais depuis des années. Mon père étant sélectionneur, je peux passer du temps ainsi avec lui, tout en jouant avec mon frère, c'est très positif pour moi.
HH : J'imagine que, pour les jeunes joueurs de cette équipe, c'est très motivant de te voir avec eux, tu as conscience d'avoir, par tes résultats sportifs, fait connaître la Slovénie qui n'était, pour les Américains en particulier, qu'un nom dénué de toute localisation sur une carte ?
AK : Absolument, pour les jeunes, c'est positif, mais j'en connais tout de même pas mal car je suis leurs parcours, en particulier l'été lors de camps de hockey du côté de Jezenice et autres. Je ne suis pas une idole inaccessible, mais j'ai conscience, comme d'autres sportifs, d'être un ambassadeur pour mon pays, je respecte cette situation, j'essaye d'assumer ce rôle avec sérieux.
HH : Tu as fait tes premières armes dans ton pays avant d'aller jouer quelques années en Suède ( Södertälje), puis la NHL, dans ce parcours, un homme a joué un rôle-clef, ton père. Parle-nous de tes relations avec lui.
|
Photographe Laurent Lardière |
|
AK : Oui, il a été joueur, il est sélectionneur, il y a eu dans cette relation des éléments positifs et négatifs par rapport à sa profession, il a toujours été à mes côtés, je considère naturellement qu'il a eu un rôle-clef, en terme de conseil et de formation.
HH : Tu penses quoi du lockout NHL, est-ce que tu suis cela de près ?
AK : C'est une saison spéciale, ce n'est pas désagréable, positif car je peux, par exemple, jouer ici avec mon frère, après oui je suis informé régulièrement de la situation.
HH : C'est difficile après un printemps d'anthologie mais aussi une telle débauche physique de revenir à son meilleur niveau après un été plus calme ? Est-ce facile de se motiver pour jouer en Suède ?
AK : Ce n'est pas facile mais j'ai vraiment une grande joie à chaque fois que je joue, et donc m'entraîner n'est pas franchement un problème dans ce contexte. Après, je pense que si la NHL reprend, les joueurs sauront rapidement se remettre au niveau avec les matchs, le rythme. La motivation est la clef de toute compétition. La Suède est une ligue très compétitive que je connaissais déjà, je ne veux pas décevoir des personnes que je connais...
HH : Penses-tu que Los Angeles puisse répéter le titre et dans quels domaines peux-tu dépasser les 70 points par saison ?
AK : Je pense davantage à la victoire collective que mes 70 points, répéter le titre sera difficile mais nous avons, c'est vrai, une très bonne équipe, il est clair que chacun devra être au maximum, après on verra bien...ce n'est pas impossible....
HH : Vous avez eu, dans l'histoire du hockey slovène, 4 joueurs sélectionnés par des clubs de NHL. Le premier fut Edo Terglav, qui joue en France, connais-tu également les autres qui évoluent en ligue Magnus ? Qu'en penses-tu ?
|
Photographe Laurent Lardière |
|
AK : Oui, je connais Edo, même si je ne l'ai pas vu souvent en Slovénie car il a pratiquement toujours joué à l'étranger, je connais aussi d'autres joueurs qui jouent chez vous comme mes partenaires actuels Milovanovic, Kralj. L'équipe de France est sérieuse, elle est en élite mondiale, la ligue est compétitive et mes partenaires m'en ont parlé très positivement.
HH : Peux-tu encore t'améliorer dans tel ou tel domaine ? Penses-tu jouer encore longtemps à Los Angeles, c'est intéressant financièrement...
AK : oui naturellement, on peut toujours s'améliorer, en particulier défensivement, en terme de concentration et de perception du jeu également. Il faut être sérieux et prendre chaque entraînement avec une volonté de progresser, d'écouter...l'argent n'est pas mon premier objectif, gagner le titre NHL fut une étape capitale dans ma carrière, cela a été fabuleux à Los Angeles qui était la ville de Kobe (Bryant des Los Angeles Lackers) et qui est devenue un peu plus une ville de hockey.
HH : Merci pour cette interview, excellente saison à toi !
AK : Merci à vous