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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Caen (Les Drakkars) |
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Hockey sur glace - Caen : Vadim Gyesbreghs |
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Rencontre avec Vadim Gyesbreghs, international belge des Drakkars de Caen. |
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Grenoble, Patinoire Pôle Sud, Hockey Hebdo |
Jean-Christophe Salomé le 11/10/2013 à 00:29 |
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| photographe: Jean-Christophe Salomé | | La Belgique n'est pas une nation phare du hockey, mais quelques joueurs sortent du lot et font une carrière honorable en dehors de leur frontière. Vadim Gyesbreghs a le physique, la motivation et le talent pour s'imposer durablement en Ligue Magnus, voire même dans d'autres championnats européens. Vu sa prestation, le vendredi 4 octobre, face à Grenoble, et s'il maintient ce niveau, nul doute qu'on le verra longtemps en France, avec Caen ... ou ailleurs.
Bien que Grenoble ait dominé la rencontre, la rencontre aurait pu basculer du côté de Caen en fin de rencontre.
Oui, on a très bien joué défensivement. La pénalité que l'on prend en fin de match nous a achevés, peu importe si la pénalité était justifiée ou non. Sur ce power-play, Grenoble a été très bon et ils marquent. Lucas Normandon nous maintient dans le match, il a parfaitement bien joué, il n'a rien à se reprocher.
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
Mon père était joueur, il a joué en Elite en Belgique et aux Pays-Bas. Je l'ai suivi naturellement, j'étais tout le temps à la patinoire quand j'étais tout jeune, je n'avais pas trop le choix. J'ai joué deux ans en Allemagne, puis je suis rentré en Belgique pour mes études. J'y ai joué 4 ans au plus haut niveau. Ensuite je suis parti aux Etats-Unis, j'ai joué deux ans avec Alexandria Blizzard en NAHL. J'ai eu énormément de mal à trouver une équipe ensuite, et Dunkerque (D1) était la seule équipe à me faire une proposition. Je n'avais rien d'autre, j'ai donc accepté. A la fin de la saison, le coach de Caen Luc Chauvel m'a contacté. J'ai bien fait de venir, j'ai beaucoup de temps de jeu, et Luc m'aide beaucoup à progresser en travaillant mes points faibles.
| photographe: Jean-Christophe Salomé | | Quel est ton style de jeu ?
Je suis plutôt défensif, mais je travaille sur l'attaque avec Luc Chauvel. Quand j'étais aux Etats-Unis, j'ai beaucoup travaillé sur la défense. Je joue sur le 2e powerplay. La saison est longue, on verra bien.
Apparemment, tu as eu quelques difficultés à Dunkerque. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui, ça n'a pas été facile. Je ne dirais pas que c'était une mauvaise expérience car on apprend toujours de chaque expérience. Je n'aime pas trop en parler, mais il y a eu des rumeurs qui ont circulé sur le fait que je quittais l'équipe. On m'a mis en 3e ligne, puis en 4e, j'avais peu de temps de jeu. J'ai joué un peu plus à partir de décembre. Maintenant, je suis content, ça va mieux à Caen et j'aime vraiment jouer en Ligue Magnus. La différence de jeu est énorme. C'est nettement plus rapide, avec plus de contacts, c'est fun.
As-tu été surpris d'avoir une opportunité en Magnus ?
Je ne sais pas, le niveau de Magnus est un peu meilleur que la NAHL, je retrouve progressivement le niveau que j'avais aux Etats-Unis. L'année dernière, j'étais loin de mon niveau. Aujourd'hui, j'apprends énormément et je retrouve mon niveau de jeu.
Quels sont tes plans pour les saisons à venir ? Rester en Magnus aussi longtemps que possible ou tenter une expérience ailleurs ?
J'ai tout ce qu'il me faut à Caen : du temps de jeu, je m'y sens vraiment bien. Je continue de progresser, et on verra où le hockey m'envoie. Je suis ouvert à tout.
Tu n'es pas le premier joueur belge à évoluer en France, mais très peu se sont imposés en Elite. Est-ce que ta nationalité est un handicap pour trouver un club ?
Oui, je dois être le 2e ou le 3e je pense. Le meilleur était Mike Pellegrims qui est très certainement le meilleur joueur belge. Effectivement, quand tu vas voir une équipe, ils sont surpris: "Quoi, vous jouez au hockey en Belgique ?!", surtout aux Etats-Unis. C'est difficile, mais il faut juste leur montrer en montant sur la glace.
Tu joues également en équipe nationale. Tu as notamment participé aux mondiaux à Mexico, c'était une expérience particulière avec l'altitude ?
Oui, nous sommes arrivés à peine trois jours avant le début du tournoi alors que les autres équipes étaient déjà là depuis deux semaines. On a eu beaucoup de difficultés au début, mais on s'en est pas trop mal sortis à la fin. On a surtout souffert au début à cause de l'altitude, on finissait nos matchs avec des bonbonnes d'oxygène sur le banc, c'était terrible. Cela dit, c'est le hockey, ça fait partie des expériences et la ville de Mexico était incroyable.
| photographe: Jean-Christophe Salomé | | Quels sont les objectifs de l'équipe nationale ?
Il y a deux ans, nous avons eu la médaille d'or (DIIB), pour passer en DIIA où nous avons obtenu la 2e place. L'objectif, l'année dernière, était de se maintenir, il n'y avait rien à faire face à la Croatie qui avait une équipe incroyable. L'idée est de se maintenir à ce niveau et de tenter la montée dans quelques années. On a quelques jeunes joueurs qui sont très bons et qui vont arriver, certains jouent en Allemagne au 2e ou 3e niveau.
Est-ce que Olivier Bouchard (ex-Rouen) joue toujours en Belgique ?
Non, c'est tragique pour nous, je ne sais pas si vous êtes au courant mais, lors d'un match, le gardien est sorti de sa cage et l'a touché au niveau de la tête. Il a eu un traumatisme cranien, ça a duré 6 mois. La dernière fois que je lui ai parlé, il m'a dit qu'il arrêtait le hockey. Il ne veut pas risquer ses études avec une autre blessure. C'est vraiment dommage, car c'est un très bon joueur. J'ai joué avec lui dans le championnat belge, on a été champion grâce à lui.
Voir notre article : En Belgique avec Olivier Bouchard
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