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Hockey sur glace - Europe : Continental Cup - CHL
Hockey sur glace - CC : Réactions d'après match Stavanger-Rouen
 
Retrouvez les réactions des deux coachs et de Thinel pour Rouen
 
Rouen - L'Ile Lacroix, Hockey Hebdo Guillaume Schwab le 12/01/2014 à 11:45
Ruben Smith (gardien de but de Stavanger)

Hockey Hebdo : Bonsoir, que pensez-vous de la prestation de votre équipe face à Rouen ?
Ruben Smith
: C’est toujours bon de gagner. Nous avons bien démarré nos deux rencontres. C’était important de marquer le premier but, ensuite nous sommes montés en puissance. Je tiens quand même à dire qu’il y avait une belle ambiance dans cette patinoire où il fait bon d’évoluer.

H.H. : Suite à la victoire de Donetsk face à Asiago, croyez-vous encore pouvoir remporter cette Continental Cup ?
R.S.
: Demain nous ne pourrons que réaliser une partie du chemin en battant Asiago. Si nous le faisons, tout peut se passer derrière, on ne sait jamais !

H.H. : Très bien, merci.


Rodolphe Garnier (entraîneur des Dragons de Rouen)

Hockey Hebdo : Bonsoir Rodolphe, comment jugez-vous le match de ce soir ?
Rodolphe Garnier
: Je pense qu’on a fait une meilleure prestation qu’hier, surtout les 30 dernières minutes. Il nous aura quand même fallu 90 minutes en tout pour qu’on se mette dans le rythme. On se rend compte que physiquement on était encore en-dessous de nos adversaires de ce soir. Maintenant voilà c’est le hockey de haut niveau et je pense qu’on est un peu trop tendres. C’est une bonne leçon et il va falloir maintenant qu’on réagisse par rapport à ces deux matches. Demain il y a encore un gros morceau, Donetsk est un très bon adversaire qui évolue en KHL, la deuxième meilleure ligue du monde. C’est une chance pour nous de pouvoir jouer contre des joueurs de ce niveau là. Depuis quelque temps notre jeu notamment en défense s’est dégradé et il va falloir en tirer les conséquences. C’est vrai qu’on n’a pas beaucoup le temps de s’entraîner en ce moment mais il va falloir rectifier le tir car il y a de grosses échéances qui arrivent pour nous comme Bercy et les playoffs. C’est une chance d’être encore dans ces compétitions. On a une bonne équipe, mais c’est vrai qu’en ce moment on a un déficit collectif.

H.H. : Vous pensez qu’il s’agit uniquement d’un problème collectif ?
R.G
. : Pas vraiment, mais les matches de ce niveau là se jouent sur des détails. Mais depuis nos matches de fin décembre comme les deux matches face à Chamonix ou le match à Epinal… Hier c’était une demi-surprise. Il faut une prise de conscience collective dans les moments clés, même si pendant les 30 dernières minutes on s’est un peu plus remis dans le droit chemin.

H.H. : Vous dites qu’il n’y a pas eu de prise de conscience collective jusqu’à la mi-match ?
R.G
. : Non, il y a une prise de conscience, mais ce qu’on a fait n’était pas suffisant à ce niveau là. Maintenant quand on a perdu l’habitude de perdre ou d’évoluer en contre, ce n’est pas simple. On va quand même tirer un coup de chapeau aux joueurs qui ont bien travaillé. Mais effectivement il faut qu’ils reprennent des habitudes qu’ils avaient perdues.

H.H. : Pensez-vous que ce soit le niveau du championnat de France qui vous ait desservi sur ces deux premiers matches ?
R.G.
: On joue mal depuis quelques semaines, donc il ne faut pas se chercher d’excuse. Ce n’est pas la faute des autres si on n’est pas bons ce soir. C’est avant tout de notre responsabilité de pointer les choses quand ça ne va pas.

H.H. : Demain soir face à Donetsk ce sera avant tout une question d’honneur ?
R.G.
: C’est une équipe solide, bien organisée, avec des individualités au service du collectif. Je pense qu’aujourd’hui il y aura une bonne leçon à tirer mais bon… Encore une fois on joue une équipe du deuxième niveau mondial avec des joueurs de classe internationale. On a gagné en 2012 mais la coupe ne nous appartient pas, ils vont se présenter motivés et nous on va essayer de livrer une belle prestation pour essayer de se rassurer. Ce ne sera pas facile quand on  voit nos difficultés pour se créer des chances de marquer ce soir contre Stavanger. Demain (dimanche) ce sera encore le niveau au-dessus. Il faut plus d’implication défensive parce que nos gardiens sont très impliqués. Que ce soit Gabriel (Girard) hier (vendredi) ou Fabrice (Lhenry) aujourd’hui (samedi). Je pense que nos gardiens ont vraiment subi énormément de pression de l’adversaire. On a besoin d’eux et eux ont besoin de nous. Il faudra aussi marquer. Ce soir on aurait pu en rajouter un ou deux… Le quatrième but nous a fait mal, mais on a eu une réaction d’orgueil.

H.H. : Vous voulez disputer la Ligue des Champions l’année prochaine ?
R.G.
: On verra bien mais effectivement ça nous donnerait de l’expérience. On a beaucoup de jeunes joueurs. Encore une fois aujourd’hui on n’est que le 11 janvier, on verra où l’on sera au mois de septembre 2014. On doit d’abord se concentrer sur le championnat et la coupe de France. On a beaucoup trop anticipé ce dernier match face au Donbass et je pense que c’est peut-être aussi l’une des raisons pour lesquelles on ne s’est encore pas présentés ce soir. Il va falloir se concentrer sur du concret.

H.H. : Qu’allez-vous changer pour demain ?
R.G
. : Ecoutez, j’ai déjà changé de chemise aujourd’hui et je changerai encore de chemise demain. On parle depuis tout à l’heure de nos manquements défensifs, je ne vais pas en parler toute la nuit.

H.H. : Merci Rodolphe.


Marc-André Thinel (attaquant et capitaine des Dragons de Rouen)

Hockey Hebdo : Bonsoir Marc-André, la marche était trop haute ce soir ?
Marc-André Thinel
: Oui bon… Je pense qu’on était mieux hier même si ça avait fini sur le score de 6-0, là aujourd’hui je pense qu’on manquait de vitesse et qu’on a encore payé cash nos erreurs. C’était un peu mieux pendant les 30 dernières minutes.

H.H. : Vous avez manqué de beaucoup de choses, comment l’expliquer ?
M.A.T.
: On a eu des chances, mais les Norvégiens étaient partout, ils mettaient de l’engagement, grattaient tous les palets, on était toujours troisième ou deuxièmes sur le palet… Fabrice (Lhenry) a fait un bon match, il a fait tout son possible. Nous notre force c’est aussi de revenir sur des supériorités et aujourd’hui on n’en a pas eu beaucoup, deux seulement je crois, et on n’a pas scoré. C’est comme ça, il n’y a pas vraiment de raisons.

H.H. : Le coach disait tout à l’heure qu’il y a eu une sorte de démission collective sur la première partie du match, c’est aussi votre avis ?
M.A.T.
: Démissionner je ne suis pas d’accord, mais on n’était pas dans le coup. On se repliait à quatre au lieu de le faire à cinq… On ne fait pas une meilleure entame de match qu’hier, on s’est fait un peu balader, le résultat est là et ce n’est pas immérité. L’envie est là, ce sont des matches intéressants à jouer. C’est sûr que là 12 buts encaissés en deux matches ça fait mal. Ça va beaucoup plus vite que dans notre championnat. C’est ça la grosse différence cette année. Avant on prenait de la vitesse beaucoup plus facilement. Sans ça, ça ne peut pas le faire. On ne doit pas rester sur nos petites habitudes d’ici en France.

H.H. : Est-ce que c’est la Coupe d’Europe la plus dure pour vous ?
M.A.T.
: Je ne sais pas si c’est eux ou si c’est nous, mais je pense que c’est un mélange des deux. On ne joue pas bien, on n’a pas de vitesse. C’est inacceptable d’encaisser autant de buts. En plus on n’a jamais le palet, ce n’est pas évident. Est-ce qu’on est incapables de jouer contre eux ? Je ne pense pas. Il reste un match demain pour rectifier la mise mais le mal est fait. On va essayer de donner un beau spectacle demain pour causer la surprise, ce serait au moins ça.

H.H. : Il fait peur ce dernier match face à la meilleure équipe (Donetsk) ?
M.A.T.
: Effectivement en face c’est du haut niveau international. Mais on a aussi les joueurs pour jouer à ce niveau là. On peut oublier la coupe, mais ce sera quand même un gros match où il va falloir faire preuve de fierté. On ne va pas beaucoup toucher le palet… Il faut les respecter et travailler pour élever notre niveau de jeu. On en est capables, on l’a déjà fait avant.

H.H. : Cette finale va laisser des traces pour la suite ou est-ce qu’il y aura des choses dont il faudra se servir ?
M.A.T
. : On apprend un peu le goût de la défaite. Mentalement ce n’est pas facile et avec trois matches en trois jours ça va très vite. En championnat on a déjà fait le plus dur en gagnant beaucoup de matches à l’extérieur. Il y a deux ans on avait gagné et c’était un peu un miracle. Cette année, on essaye tout et ça ne fonctionne pas. Après ça il faudra tourner la page et repasser au championnat, c’est comme ça. C’est un peu gênant d’être derniers à domicile… Mais on ne joue pas non plus contre des manchots. Je crois en cette équipe, à nous de se réveiller et de montrer de quoi on est capables.

H.H. : Merci Marc-André et bonne soirée.
 
 
 
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