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Hockey sur glace - Suisse - National League : Lausanne (Lausanne HC)
Hockey sur glace - Cristobal Huet : Le rempart
 
Le gardien de l'équipe de France de hockey sur glace, Cristobal Huet s'est confié à l'un de nos correspondants en Suisse sur sa carrière, l'équipe de France et sa vie en dehors des patinoires.
 
Centre intercommunal de glace de Malley, Prilly, Hockey Hebdo Stéphane Ducret le 24/12/2015 à 12:00
HH : Monsieur Cristobal Huet, pouvez-vous décliner votre identité aux lecteurs de Hockey Hebdo, s'il vous plait ?

CH : Cristobal Huet, 40 ans, gardien de but de hockey sur glace
 
Pourquoi le hockey et, surtout, pourquoi le poste de gardien ?

Mon père nous emmenait voir les matchs des Brûleurs de Loups, il avait découvert le sport après les Jeux Olympiques de '68 à Grenoble. Mon frère Antoine avait commencé avant moi, j'ai essayé ensuite. À un moment donné, ils avaient besoin d'un gardien, comme je jouais avec les copains de mon frère au hockey, ils m'ont mis au but, ça me correspondait bien.
 
Le gardien...
Vous êtes à présent un exemple pour beaucoup de gardiens... y en avait-il qui vous a servi d'exemple ? Qui vous impressionnait spécialement ?

À l'époque, on n’avait pas le même accès aux images qu'aujourd'hui. À Grenoble, il y avait Jean-Marc Dijan. Lorsqu'on a eu la chance d'en avoir, Patrick Roy et Dominik Hasek sont les gardiens qui m'ont le plus marqué.
 
Vous êtes passé à L.A., Montréal, Washington et Chicago... Quel en a été le meilleur souvenir ?

C'est difficile de faire un classement, à Los Angeles, je devais faire ma place, aux Canadiens, c'était ma meilleure période de hockey, l'environnement hockey à Montréal était très forte. Je ne suis pas resté longtemps à Washington. Bizarrement, à Chicago, lors de notre victoire de la coupe Stanley, je n'étais à mon meilleur jeu, ce n'est pas là où j'ai mes meilleurs souvenirs...
Photo hockey Cristobal Huet : Le rempart - Suisse - National League : Lausanne (Lausanne HC)
Maria Wunderlin
Huet en Rouge et Blanc


Avez-vous des regrets par rapport à cela ?

C'est dur d'avoir des regrets, lorsque l'on peut vivre ce genre d'expérience... J'aurais préféré me mettre dans une meilleure position dans le team à Chicago pour pouvoir y rester, même si je ne suis pas quelqu'un qui se dit "j'aurais dû faire ceci ou cela", c'est comme ça, j'en suis conscient.

Et qu'en est-il en équipe de France... voilà 18 ans que vous y êtes, quels sont les meilleurs moments que vous y avez vécu ?

Les Jeux Olympiques, ces trois dernières années avec nos bons résultats, monter jusqu'aux 1/4 de finale contre la Russie à Minsk, voir que nous progressons... ce sont de bonnes expériences.
 
Quelle vision avez-vous de vos collègues gardiens au sein de la nationale ?

On se voit un mois et demi durant les CM, durant mes 18 ans en nationale, 16 ont été en compagnie de Fabrice Lhenry. À l'heure actuelle, Ronan Quéméner (SWE) et Florian Hardy (AUT) sont des gardiens très bons, qui ont prouvé qu'ils ont le niveau international. Ils sont clairement aptes à tenir la cage.

Et à Lausanne... Nous connaissons vos compétences sur glace, mais qu'apportez-vous à l'équipe en dehors de la surface de jeu ?

Il faudrait demander à mes coéquipiers, mais je pense que mon calme, ma discrétion sont un atout dans les bons comme dans les moins bons moments.
 
Photo hockey Cristobal Huet : Le rempart - Suisse - National League : Lausanne (Lausanne HC)
Christophe Planet / archives
Cristo en 2011 sous le maillot national
Quelles différences, essentiellement constatez-vous dans les championnats nord-américains et européens ?


Strictement sur le rôle du gardien de but, les compétences demandées, au niveau de la couverture des angles, notamment... sont les mêmes. Le jeu des joueurs est complètement différent. Les patineurs européens sont meilleurs, en revanche, les shooters nord-américains sont très efficaces. Ce n'est pas toujours facile, il faut être capable de bien bouger.
 
Quel est LE match de votre carrière ?

J'espère que j'en ai fait plusieurs comme ça, mais aucun match ne me revient. Il y a des matchs qui sont importants, où tu n'as pas l'impression d'avoir été utile à l'équipe et d'autres où tu as l'impression d'avoir bien travaillé, mais l'équipe a perdu, c'est compliqué à en définir un.
 
Durant votre carrière, y a-t-il un joueur ou un gardien qui vous a marqué et pourquoi ? Indépendamment de votre relation avec lui.

Comme joueur, Jonathan Toews. On lui a donné le capitanat à l'âge de 20 ans, c'est une bonne personne, il a une éthique de travail incroyable et, avec son leadership, les Blackhawks ont gagné 3 fois la Stanley en une dizaine d'années. J'ai beaucoup de respect pour lui !
Comme gardien, je dirais Carey Price. J'ai joué 2 saisons avec lui, il était jeune aussi, il avait une maturité que certains gardiens n'ont pas, on savait qu'il était né pour ça.
 
Vous alignez les trophées collectifs et individuels, 1x champion de France avec Grenoble en 97, meilleur gardien et meilleur joueur l'année suivante, 3x meilleur gardien de Suisse, 1x champion de Suisse avec Lugano, 1x Stanley Cup, entre autres... quel est le plus important à vos yeux ?

Je pense que la Stanley Cup, même si je n'ai pas beaucoup joué durant les play-offs, est vraiment le trophée dont je suis le plus fier.
 
Pensez-vous à l'après-hockey ? Avez-vous une vision de reconversion ?

Je me concentre sur mon travail sur la glace, je n'ai pas de plan de carrière. Si tu commences à penser à l'après, tu mets déjà un pied dedans.
 
Les fans grenoblois aimeraient vous voir faire votre dernière année avec les "à la maison", qu'en dites-vous ?

On m'a posé cette question beaucoup de fois, je n'ai jamais fermé les portes. On ne sait jamais, mais j'ai suffisamment voyagé, je serais heureux de terminer ma carrière ici à Lausanne.
 
Et la personne...
Que faites-vous en dehors de votre métier ? Quels sont vos hobbies ?

Durant la saison, je n'ai pas énormément de temps, j'ai ma famille et mon travail.
Sinon, l'été, j'aime bien joué au golf, faire du vélo de route, profiter de ma famille, de mes amis.
 
Votre famille a-t-elle eu un impact sur vos choix ? En terme de direction à prendre, de clubs etc...

Cela s'est passé 2 fois, oui. En '98 en Suisse, quand Lugano m'avait proposé de revenir et lorsque l'offre de Chicago s'est présentée. C'est important de se concerter avec ses proches.
 
Vous êtes le premier (et seul) Français à avoir soulevé la Stanley Cup... qu'est-ce que cela évoque pour vous personnellement ?

Je ne suis pas le seul formé en France, à évoluer en NHL, Bellemare et Roussel y sont également. Il faut avoir un peu de "chance", être dans la bonne équipe au bon moment, c'est dur à gagner.
 
Est-ce que vous avez gardé vos anciens maillots et qu'en avez-vous fait ?

J'essaie d'en garder un de chaque équipe, je les mets dans une boîte.
Photo hockey Cristobal Huet : Le rempart - Suisse - National League : Lausanne (Lausanne HC)
Catherine Steenkeste / iihf.com
Le mur avec la Stanley Cup

 
Bonus : La passion qui vous animait à vos débuts dans le hockey vous poursuit-elle toujours à 40 ans ?

Oui, même si des fois, c'est un peu plus dur, la passion est la même, je ne joue pas pour l'argent, j'essaie de me faire plaisir pour les années qui me restent. Il arrive durant la saison que je me pose plus souvent certaines questions qu'avant, mais j'aime ce métier.
 
La rédaction de Hockey Hebdo remercie Cristobal Huet pour sa disponibilité ainsi que Madame Elie Apisa, assistante marketing et events du Lausanne HC, d'avoir permis cette rencontre.
L'entretien s'est déroulé le 30 novembre à la patinoire de Malley
 
 
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