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Hockey sur glace - Division 2 : Rouen II (CHAR) |
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| Hockey sur glace - D2 : Présentation de Rouen II |
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| Rouen, Hockey Hebdo |
Sébastien Jean le 25/09/2009 à 13:25 |
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 | | Photo : Sébastien Jean | | De gauche à droite : K. Marias-Magill, A. Sucré, Thomas Dreyfus |
Ils ont 22, 21 et 20 ans, ils portent le maillot floqué du Dragon depuis presque toujours et sont l'un des symboles de cette équipe de Rouen, truculent mélange de jeunesse et d'enthousiasme. Ils sont capitaine ou assistants et se préparent à vivre avec leurs coéquipiers, une nouvelle saison en Division 2 après la montée de Division 3 en 2007 et une première saison en Division 2 en 2008 conclue par une troisième place de la Poule Nord derrière les intouchables Brest et Dunkerque. Ils seront tous trois sur le pont à Nantes pour la première journée de championnat samedi, premier test grandeur nature pour cette équipe à la moyenne d'âge oscillant aux alentours des 20 ans. Ils, ce sont :
Alexandre Sucré, 22 ans, capitaine de l'équipe, rouennais d'origine. Dragon depuis l'âge de quatre ans, Alexandre est passé par toutes les catégories de la formation rouennaise jusqu'à l'équipe senior et l'équipe de France avant de se consacrer à sa carrière professionnelle tout en conservant la saveur de la glace au sein de la Division 2 de Rouen.
Thomas Dreyfus, 21 ans, assistant en Division 2 et capitaine de l'équipe espoir de Rouen, originaire de la région parisienne où il joua pendant dix ans à Deuil-la-Barre dans le 95 puis un an à Courbevoie avant d'apporter son désormais légendaire sourire sur les bords de Seine rouennais, il y a sept ans après avoir été repéré lors d'un stage estival par le directeur sportif de l'époque Bruno Maynard.
Kévin Marias-Magill, 20 ans, assistant en Division 2 et en Espoir, sur des patins rouennais depuis l'âge de 6 ans et champion de France Espoir l'année dernière non sans une certaine fierté dans le regard.
Regards croisés de trois jeunes rouennais avant le début de la saison
Comment présenteriez vous cette équipe de Division 2 de Rouen ?
Thomas Dreyfus : Nous avons une équipe très jeune, certes sans expérience mais combattive et avide de faire ses preuves afin de démontrer qu'elle a sa place au sein de cette division 2 en dépit de sa jeunesse.
Alexandre Sucré : Nous sommes en très grande partie composée de jeunes joueurs pour la plupart espoir. C'est une très bonne occasion pour eux de s'aguerrir au sein d'une division 2 relevée.
Kévin Marias-Magill : une équipe jeune avec plein de personnalités différentes et de visions des choses différentes mais un seul et même objectif celui d'aller le plus loin possible.
Jeune et sans expérience, est-ce vraiment un si grand désavantage ?
T.D. : On peut dire que c'est à la fois un avantage et un désavantage. Nous avons la fougue de la jeunesse de notre coté et l'envie de bien faire les choses et ça nous donne l'occasion de pouvoir créer la surprise. En revanche, nous pouvons pécher par inexpérience à certains moments importants en manquant de lucidité par exemple. Fréquemment, nous avons en face de nous des joueurs qui ont un passé en Division 2 parfois de plus de quinze ans, les erreurs que nous produisons face à ces joueurs là, eux, les ont réalisées il y a plusieurs années et ne le feront plus contre nous.
A.S. : Nous avons un peu les qualités de nos défauts et inversement. Qui dit jeunesse, dit enthousiasme et fougue et a contrario il est nécessaire de canaliser toute cette énergie pour ne pas tomber dans le piège tendu par des équipes plus expérimentées.
K.M.M : Comparativement à d'autres équipes, cela peut être un avantage dans la mesure où chez nous, l'amour du jeu est encore très présent. Nous avons cette volonté de toujours vouloir prouver que nous pouvons réaliser de belles choses avec une équipe de jeunes, c'est une source de motivation intense que d'essayer de relever pareils défis face à des équipes plus expérimentées. Par contre, effectivement nous pouvons parfois manquer d'intelligence de jeu et surtout de discipline, notre attitude trop juvénile peut nous coûter chère à certains moments.
Quels expériences tirez-vous de vos différentes aventures en Division 2 ?
T.D. : Très positives. Nous avons 20 ans et nous avons la possibilité d'évoluer au sein d'une catégorie « senior » avec du hockey de très bon niveau en France face à des joueurs plus forts et plus âgés. C'est, selon moi, un très bon tremplin pour ceux qui veulent entrer dans le grand bain des seniors en Ligue Magnus. Qui plus est, après quinze de hockey, ce sport est comme une drogue et il est parfois difficile de devoir faire un choix entre les études, les activités professionnelle et la passion. La Division 2 est une façon pour certains de concilier le tout en continuant de vivre de bons moments et de rester en harmonie physiquement, mentalement dans sa vie quotidienne.
A.S. : Le niveau de la Division 2 augmente chaque année un peu plus avec des équipes qui effectuent de bons recrutements. Pour les jeunes juniors, c'est une bonne occasion de progresser et pour les autres, une bonne solution pour rester à bon niveau. Humainement, ce sont toujours des aventures enrichissantes avec des anecdotes et des souvenirs que l'on a plaisir à raconter au fil des années.
K.M.M : C'est très agréable de pouvoir évoluer dans ce genre d'état d'esprit au moins jusqu'à l'année dernière avec une ambiance aussi saine dans une équipe avec des joueurs plus expérimentés qui sont des exemples à suivre pour nous les plus jeunes. D'autant plus que sportivement chaque match est un défi intéressant à relever à l'image du match de Brest de l'année dernière sur l'Ile Lacroix.
 | | Photo : Sébastien Jean | |
Peut-on parler d'esprit D2 à Rouen ?
T.D. : Une chose est sure, nous avons vraiment la volonté de bien faire les choses, faire le maximum afin de prendre de l'expérience et essayer de jouer le plus de matchs possibles à haut niveau.
A.S. : Même si nous avons connu quelques départs importants parmi les joueurs plus expérimentés, l'ambiance D2 commence à prendre au sein de l'équipe. Nous n'avons pas eu beaucoup de matchs amicaux pour être ensemble donc cela risque de prendre un peu plus de temps.
K.M.M : C'est quelque chose que l'on doit reformer. Avec le départ de beaucoup de joueurs du noyau dur comme Adrien Dufournet, Julien Pain ou les jumeaux Thomas, on se retrouve avec une équipe essentiellement de juniors et de quelques rares joueurs plus expérimentés. A nous désormais de recréer cet esprit de dynamisme en montrant la voix.
Comment s'est déroulé la préparation ? (ndlr : défaite à Caen 8-1, victoire à Asnières 2-0)
T.D. : Nous avons joué contre une équipe de D1 de Caen bien au dessus de nous mais nous n'avons pas été ridicule. Nous avons perdu 8 buts à 1 mais cela n'est pas vraiment ce que l'on peut appeler une correction par rapport à ce que l'on aurait pu craindre. Face à Asnières, sans doute, l'un des favoris de notre groupe, nous avons su faire preuve d'une grosse solidarité sur la glace, tout cela est très prometteur pour l'avenir.
A.S. : Face à Caen, nous avons affronté une équipe surdimensionnée pour nous qui jouera probablement la montée en Ligue Magnus. Par contre, contre Asnières, nous nous sommes rassurés en constatant que défensivement nous avions déjà les bases même si offensivement, nous devons encore nous mettre en place.
K.M.M : On doit se reconstruire peu à peu. Pour commencer chacun à un rôle à jouer sachant que personne n'est inutile ou indispensable. Ici, on a des règles que chacun doit respecter. Face à Caen, c'est une rencontre qui m'a beaucoup plus personnellement contre une équipe de très haut niveau. Certains ont sans doute été un peu surpris du niveau des équipes que nous pouvions croiser tandis que d'autres ont su trouver la motivation et la « gnac » nécessaire pour tenir au mieux. C'était un bon match pour nous mettre une claque pour savoir à quoi s'attendre avant le début de saison. A Asnières, nous étions un peu mieux. Sans leur faire injure, le niveau était moins élevé d'autant plus qu'apparemment leur équipe n'était pas au complet. Du bon et du moins bon sur l'ensemble du match mais cela reste positif même s'il ne faut pas se mentir, Rodolphe Goechon, notre gardien, a fait un gros match.
Justement, l'avenir c'est samedi à Nantes...
T.D : Nous savons que c'est une équipe qui a connu beaucoup de changements à l'intersaison. Quoiqu'il en soit, c'est une équipe qui reste compétitive et qui est toujours très difficile à manœuvrer chez elle. Pour nous, ce premier match représente un premier vrai test pour juger de notre niveau cette saison. Nous allons devoir jouer notre meilleur hockey, jouer à fond, pour essayer de les accrocher et de prendre les points de la victoire.
A.S. : Chaque fois que je suis allé à Nantes, j'ai toujours connu des matchs disputés et physiques. Je ne m'attends pas à un autre scénario samedi soir, cela sera sans doute une rencontre difficile.
K.M.M : Je ne connais pas du tout cette équipe de Nantes même si je sais qu'ils ont de l'expérience et qu'ils savent jouer physique, ce qui n'est pas forcement notre plus grande qualité. J'ai hâte d'y être. A nous de jouer plus vite, à fond et de relever le défi qui nous est proposé par cette équipe. Nous attendons avec impatience ce match là.
Un mot à rajouter ?
T.D : J'espère vraiment que l'équipe de Division 2 fasse une très bonne saison afin de montrer à tous que cette équipe là vaut le coup, que c'est une des sources du club en matière de formation à Rouen. Nous avons besoin de soutien de tout le monde également pour notre saison. J'espère vraiment que les supporters, les gens qui aiment le hockey viendront nous supporter dans notre patinoire. Enfin, je voudrais en profiter également pour remercier tous ceux qui donne de leur temps et qui travaillent pour nous comme nos deux entraîneurs Nordine Mahdidi et Julien Guimard, notre préparateur physique Gaëtan Brouillard et notre responsable d'équipe Jean-Marie Gréverend.
K.M.M : J'attends une saison encore plus intéressante que celle de l'année dernière face à de très bonnes équipes, c'est un gros bénéfice pour une équipe comme la notre essentiellement composée de juniors et pour les autres qui ont la possibilité de garder un certain niveau. Cette saison, nous n'allons pas la jouer tout seul : joueurs, entraîneurs et staff mais également avec, je l'espère, des supporters qui nous soutiennent. C'est très important pour nous donner du courage et de l'envie. A nous de faire honneur à leurs encouragements.
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