Interview de Freddy Besseau,
Président de La Roche sur Yon

Hockey Hebdo : Bonjour monsieur Besseau, Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Freddy Besseau : Je suis Freddy Besseau, président du HOGLY (HOckey GLace Yonnais) depuis 5 ans, j'ai succédé à madame Selin. Je suis venu au hockey par mon fils, auparavant, j'étais plutôt foot. Il m'a donné la fibre de la glace et puis de fil en aiguille, je suis passé coach, membre du CA et enfin président.

H. H. : Quel bilan tireriez-vous à l'heure d'aujourd'hui de votre passage à la présidence du HOGLY ?
F. B. : J'ai pris la succession de madame Selin après une très très bonne saison mais aussi quelques déceptions sportives parce qu'on a toujours été bloqué au stade des demi-finales, tout d'abord par Tours qui était largement au-dessus du lot puis par Belfort qui en ne pouvant monter, nous a coupé l'herbe sous le pied. Ce n'est pas forcément facile à gérer sportivement. On a donc essayé d'ajouter du sang neuf, il y a eu pas mal de mouvements de joueurs comme les départs de Ocelka et Kaspar et l'arrivée de nouveaux. Il nous a fallu également trouver un entraineur, ce qui n'a pas forcément été évident. Notre choix s'est porté sur David Ribanelli, il y a déjà 2 ans. On est parti sur un projet sur 3 ans pour accéder à la division 1. On en est à la deuxième année. L'année dernière, on était en quart de finale, cette année, on va essayer de faire aussi bien sinon mieux. On ne va pas mettre la charrue avant les bœufs, ce n'est pas la politique du club et on veut faire confiance aux jeunes donc cela fait un ensemble de choses à mettre en place. L'année dernière, on s'est un peu planté, cette année, on a décidé de renouveler l'expérience avec d'autres jeunes avec une autre motivation et des anciens pour les encadrer. Maintenant, il faut que la mayonnaise prenne, je pense qu'on a fait les bons choix. Après, l'incertitude du sport fait qu'on ira en finale, demi-finale ou quart de finale.

H. H. : La création d'une équipe en division 3 est-elle dans cette optique ?
F. B. : La division 3, cela a été une large discussion au sein du club. Fallait-il maintenir une équipe espoir en association avec une autre ville ou essayer de monter une équipe en division 3 pour y inclure ces espoirs avec des anciens pour les encadrer ? L'essai qui avait été fait l'an dernier avec l'équipe espoir en association avec Nantes ne s'est pas révélé positif pour nous dans la mesure où on les a laissé seuls, on ne les a pas encadré. On n'a eu que des déceptions donc finalement on s'est décidé à faire une division 3. On va voir ce que cela donne, on a quelques juniors qui tiennent la route et qui peuvent être intégrés un jour dans la division 2. Cela va servir de tremplin.

H. H. : Pouvez-vous nous parler de vos nouvelles recrues pour la saison 2009-2010 ?
F. B. : Comme je le l'ai dit tout à l'heure, on a voulu conserver la carte jeune avec des jeunes qui voulaient plus que du temps de glace, qui voulaient apporter quelque chose. L'année dernière, on avait des jeunes qui venaient de junior élite qui cherchaient beaucoup de temps de glace mais qui n'ont pas forcément apporté beaucoup d'envie et de volonté sur la glace. Cette année, notre choix s'est porté sur la filière canadienne parce que ce sont des joueurs qui sentent le hockey, qui respirent le hockey, qui vivent le hockey, et quand ils sont sur la glace, c'est pour se donner à 150 %. On a récupéré 2 jeunes des Mustangs de Repentigny (ligue junior AA au Québec) qui avaient joué avec Nelson (Vargas Dias de Cergy Pontoise) et dont on avait une bonne publicité. Ensuite, l'objectif de David (Ribanelli) était de faire revenir Cyril Selin. Cela n'a pas été une mince affaire mais il a réussi. Cyril a progressé avec un an en division 1, on l'a vu à tous les entrainements et lors des matchs amicaux que l'on a fait. On a souhaité également encadrer tout cela avec des joueurs qui ont de la bouteille, l'arrivée de Peter Himler va dans ce sens là. Peter a fait tout son hockey mineur avec Erik Marinov et Juraj Ocelka donc il s'entend très bien avec Erik. Enfin, on a récupéré quelques nantais dont Mick Lechêne qui lui aussi fait parti des gens d'expérience. Il se défonce à 150% pour son maillot et son club, cela fait 5 ans que je le connais, il ne m'a jamais fait mentir de ce côté là. Il a amené avec lui 2 jeunes qui sont pour nous, à La Roche, de très bons espoirs, ce n'était pas forcément le cas pour Nantes. Yanis (Boimare) nous a montré depuis le début de la saison qu'il était un très bon défenseur en devenir. Hugo Beuchey, tout le monde le connaît, il a de très bonnes mains, c'est un joueur plein de talent mais il faut qu'il se canalise. On va essayer de le canaliser pour qu'il nous apporte un maximum de choses. A mon avis, dans 3 ou 4 ans, Hugo sera certainement dans une division supérieure, j'espère que ce sera avec nous, l'avenir nous le dira.

H. H. : Votre poule pour la saison 2009 – 2010 est connue, quel est votre sentiment sur celle-ci ?
F. B. : Le championnat de division 2 a progressé à vitesse grand V par l'apport de joueurs étrangers. Le niveau n'est plus le même tant sur le plan physique que collectif, on se rapproche du semi pro quasiment et c'est vraiment compliqué de s'en sortir. La preuve, ces dernières années, ce sont des équipes avec 10 étrangers qui sont montées. Cette année va être très difficile. Cholet est pour moi le favori à l'accession, ils sont déjà très fort individuellement mais en plus collectivement et dans les têtes, Julien Pihant fait un énorme travail. Derrière, on a des équipes comme Anglet avec une, voir deux lignes très compétitives. Chambéry est une équipe toujours très compliquée à jouer. Évry et Meudon se sont bien renforcées. Meudon qui prônait un hockey 100 % français commence à prendre des étrangers donc la politique a changé là-bas, pourtant, c'est un très bon club formateur. Wasquehal est peut-être un ton en-dessous mais il faut encore les jouer et aller dans le nord. Les Français Volants et Cherbourg lutteront pour le maintien. Viry-Châtillon ne sera pas facile à jouer. La Roche, dans tout cela, on va dire dans les 4 premiers.

H. H. : Quelle place a le hockey dans la ville de La Roche sur Yon, sport majeur, sport un peu à part ou curiosité ?
F. B. : Quand on parle du hockey, c'est forcément un sport à part en général en France et à La Roche sur Yon aussi. Je dirai quand même que le hockey à la Roche sur Yon, c'est 200 licenciés, cela nous place au troisième rang des sports collectifs de La Roche sur Yon (la ville compte 60 000 habitants). A chaque match, c'est entre 700 à 800 spectateurs à Arago. C'est le premier sport en terme de public. Je dirai donc que l'on est relativement bien perçu au niveau de l'aspect sportif de la ville de La Roche sur Yon.

H. H. : Vous avez des voisins gênants comme Angers ou Cholet. Quel est votre ressenti sur ce fait ?
F. B. : Je dirai qu'il y a aussi Nantes. Cholet a une très bonne équipe avec des joueurs qui sont individuellement très fort. Julien Pihant recrute ailleurs parce qu'il a des joueurs qui sont au mois du niveau de ceux de La Roche, il faut donc qu'il prenne ailleurs et plus fort. Angers, c'est différent, il forme nos jeunes. Nous on les forme jusqu'en U 15, U 18. Angers les récupère après en U 18 pour évoluer en cadet élite et après ils reviennent chez nous. Il y a eu le cas cette année sur 2 joueurs, ils nous apportent tout ce qu'ils ont appris. Après cela rentre dans le fil du projet sportif, on va essayer de les intégrer petit à petit à la division 3 puis aux entrainements de division 2 et ainsi de suite.

H. H. : Que pouvons-nous vous souhaiter pour la nouvelle saison ?
F. B. : On va dire comme tout club, l'accession, maintenant si on arrive déjà en quart de finale. Après toutes les équipes se valent.