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Hockey sur glace - Division 1 : Dunkerque (Les Corsaires)
Hockey sur glace - Dunkerque: Ghislain Folcke
 
Fidèle parmi les fidèles, on croirait presque que Ghislain Folcke est un pur Dunkerquois. Arrivé lorsque le club était en élite de la région parisienne, il s’est parfaitement intégré, entrant parfaitement dans le moule de la cité de Jean Bart. Combatif, il ne lâche jamais rien sur la glace. Un exemple qui l’a amené à porter le "C" sur son maillot depuis le début de la saison. Forcé au repos suite à un choc à Montpellier, il fait le point avec nous sur le début de saison.
 
Dunkerque, Hockey Hebdo Plexicrew le 11/12/2013 à 15:05
Photo hockey Dunkerque: Ghislain Folcke - Division 1 : Dunkerque (Les Corsaires)
Photo: Plexicrew

Tout d’abord comment vas-tu après le choc à Montpellier ?

On va dire que ça va à peu près bien dans l’ensemble. Il me reste des gros problèmes de sommeil et des passages de fatigue. Le problème principal c’est que c’est ma 4e commotion cérébrale sérieuse. Repos donc …


Peux-tu nous expliquer ce qu’il s’est passé sur la charge que tu prends ?

Le palet arrive derrière la cage de Marc André, on est à 4 contre 5, moi je suis devant la cage donc je vais derrière la cage pour dégager le palet en shootant. J'arrive à tirer mais un gars de Montpellier arrive dans mon dos et me charge à 1 mètre de la balustrade. Mon épaule et ma tête ont amorti le choc. Fin de match après ça, KO, hôpital, 24 heures de surveillance, examens et retour 24 h après à Dunkerque.


Tu es arrivé à Dunkerque sous l’ère Sabourin et tu ne l’as plus quitté. Te souviens-tu ce qui t’a fait choisir la cité de Jean Bart à l’époque ?

J'ai choisi Dunkerque parce que je jouais en junior élite à Paris et on me proposait un contrat en élite en senior, mon premier. C'était l’occasion de jouer au meilleur niveau français. Je ne connaissais pas la ville, je me suis renseigné un peu et je connaissais bien Mathieu Becuwe.


Pourquoi cet attachement depuis ?

Déjà, j'ai été très bien accueilli ici, autant par les joueurs que par les gens. On m’a tout de suite fait découvrir Dunkerque, y compris le carnaval. L’ambiance dans l’équipe a beaucoup compté dans le fait que je sois resté ici. C’est très familial. Ce n’est pas si loin que ça de chez mes parents qui habitent à Paris. L’ambiance dans cette petite patinoire est juste phénoménale donc j’y suis bien.


Est-ce que tu t’imaginais faire toute ta carrière dans un même club ?

Je n’avais pas de plan de carrière défini et je ne suis pas un mercenaire donc tant que je me sens bien quelque part j’y reste ! Je suis fier de porter le maillot de Dunkerque. Quand on quitte un club, on sait ce que l’on perd mais pas forcément ce que l’on va trouver ailleurs.


Tu as été désigné capitaine cette saison. Ça a été une surprise pour toi ?

Oui et non parce que d’autres joueurs peuvent porter le C dans l’équipe. Je commence à faire partie des plus vieux dans le vestiaire donc je savais que ça pouvait arriver.


Photo hockey Dunkerque: Ghislain Folcke - Division 1 : Dunkerque (Les Corsaires)
photo: Pauline Bernard
Comment appréhendes tu ce rôle ? Quel capitaine es-tu sur la glace ? Dans le vestiaire ?


Capitaine c’est une responsabilité en plus, il faut s’investir dans ce rôle. Il faut essayer d’être au maximum exemplaire. J’essaye d’être tout le temps positif dans le vestiaire et sur le banc, de faire le lien entre Carl et les gars, de prendre la parole au moment opportun ou de remettre les gars dans le droit chemin quand on s’écarte du plan de match. Parfois ça marche, parfois non, être capitaine ça s’apprend...


Quel regard portes-tu sur le début de saison ?

On a très mal débuté la saison avec plusieurs défaites, et on a commencé à progresser match après match. L’effectif a beaucoup changé par rapport à la saison passée et l’alchimie a eu du mal à prendre, maintenant c’est mieux mais on a encore du chemin à faire pour être constant dans notre niveau de jeu.


Après tant d’années de hockey, est-ce qu’on apprend encore sur le plan technique et tactique avec un nouveau coach ?

Oui, on apprend tout le temps. Chaque coach est différent dans sa façon de voir le hockey, d’aborder les matchs, de communiquer avec ses joueurs. Carl, comme Stéphane Sabourin travaille beaucoup avec la vidéo par exemple. On travaille beaucoup sur notre positionnement. Ca faisait plus de 10 ans qu’on avait plus fait d’analyse vidéo dans le vestiaire.

Avec quel type de joueur aimes-tu être aligné sur ton bloc ?

Je n’ai pas de joueur prédéfini avec qui j’aime jouer. Ce qui est important c’est que les 5 gars sur la glace connaissent le système de jeu, communiquent, se fassent confiance et que chacun puisse se sacrifier pour l’autre.


Comment est l’ambiance au sein du groupe ?

L’ambiance au sein de l’effectif est très bonne. C’est une marque de fabrique du HGD ...


La victoire face à Lyon change-t-elle quelque chose en termes d’ambitions ?

Non, la victoire contre Lyon est surtout une très grosse performance. On se doit de reproduire ce niveau de jeu à chaque match, chose que l’on a encore du mal à faire.


Comment expliques-tu les difficultés face à des équipes moins bien classées ?

Je ne sais pas. Peut être que l’on ne se concentre pas correctement. Peut être que l’on a peur d’assumer les commandes des matchs contre des équipes "plus faibles" que nous. On connaît nos défauts mais on a du mal à être constant....


Le début de saison a été compliquée pour le power play. Désormais, Dunkerque excelle dans cet exercice. Peux-tu nous parler du travail fourni à ce niveau-là ?

Il y a eu un gros travail spécifique aux entraînements et en vidéo pour améliorer notre powerplay. Les joueurs de supériorité numérique ont pris leurs responsabilités. On continue de le travailler toutes les semaines.


Les équipes adverses disent souvent que c’est compliqué de jouer à Raffoux, un joueur lyonnais disait, l’autre jour, que c’est épouvantable de jouer ici. Comment tu expliques cela ?

Je dirais que c’est le bruit qui dérange le plus les équipes adverses. Ils n arrivent pas à communiquer correctement. La musique plus les supporters c’est vrai que c’est un bordel monstrueux, moi j’adore ... il doit aussi y avoir le fait que l’on joue sur une petite glace, donc les zones sont plus petites, le jeu est plus rapide, plus de contacts.


Tu nous fais encore 10 ans sous le maillot corsaire ?
J’aimerais bien ! Pour l’instant, il faut que je récupère de ma commotion et après je verrai pour un retour au jeu.


Nous remercions le Plexicrew, association de supporters des Corsaires de Dunkerque, pour cet article et les autres à venir (interviews, photos et résumés de matchs).
 
 
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