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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Epinal (Les Wildcats) |
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Hockey sur glace - Eddy Ferhi, entraîneur de gardiens |
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Après avoir annoncé sa retraite sportive en mars 2014, Eddy Ferhi rechausse ses patins dans le rôle d'entraîneur de gardiens et commencera à épauler les gardiens du Gamyo d'Epinal. |
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, Hockey Hebdo |
Jean-Christophe Salomé le 28/09/2015 à 18:00 |
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mis à jour le 28/09/2015 : photos
| photo: Sophie Tondeur | | L'équipe des Gamyo d'Epinal a annoncé ton arrivée en tant qu’entraîneur de gardien. Comment en es-tu venu à collaborer avec Epinal ?
J’avais depuis quelques années ce projet de pouvoir former et coacher des gardiens. Mais les conditions n’étaient pas réunies pour me lancer. Puis, cet été, j’ai décidé que le moment était venu.
Je savais par Maxime Moisand que le Gamyo avait déjà mis des choses en place pour accompagner les gardiens pro l’année dernière, et qu’ils seraient donc réceptifs à mon projet.
J’ai contacté Anthony Maurice, que j’avais déjà côtoyé en EdF 18 ans, on a discuté et le courant est bien passé. On s’est donc entendu sur une collaboration pour la saison à venir, ce dont je suis très satisfait. Le Gamyo fait partie des clubs que j’avais sur ma liste de ‘priorités’ : forte volonté de professionnalisation, bon coach et élément primordial, un gardien pro et ayant encore une grande volonté de travailler et d’apprendre.
J’avais entendu beaucoup de bien d’Andrej Hocevar et je dois dire que nos premiers échanges ont confirmé tout cela car il m’a très bien accueilli et il est très ouvert à l’échange et volontaire. Lucas est quant à lui un jeune avec une excellente attitude et du potentiel. Je suis donc très content de travailler avec eux.
Par ailleurs, je suis également en contact avec d’autres clubs pour développer une collaboration similaire. Mais j’attends d’avoir plus de concret pour pouvoir en parler.
Sous quelle forme vas-tu intervenir ?
En tant que consultant, je suis un intervenant externe qui viendra ponctuellement travailler avec les gardiens. Pour l’instant, il n’y a pas en France de structure capable de vraiment internaliser à 100% un poste d’entraîneur de gardiens. L’objectif est donc de multiplier les expériences, les sources d’apprentissage et évidemment de revenus, à l’image de la façon dont s’est développé ce rôle partout en Europe dans les 10 dernières années, sous forme de consulting.
On discute actuellement avec Stéphane Barin, Andrej Hocevar et Anthony Maurice sur la meilleure formule à mettre en place sur la saison, en faisant varier les 3 facteurs qui déterminent ce genre de mission : le nombre de sessions, la durée de chaque visite et évidemment le budget disponible pour rendre cela possible. A nous de définir le modèle économique le plus proche possible des attentes de chacun et que tout le monde y trouve son compte.
Idéalement, pour qu’un entraîneur et ses gardiens puissent bâtir une vraie relation, il doit y avoir intervenir un nombre suffisant de rencontres et avec des durées qui permettent de créer une certaine continuité dans le travail. Il faut également déterminer les temps forts de la saison et les préparer en conséquence. C’est donc un travail collaboratif, et qui a toute son importance, pour tous les clubs avec lesquels je travaillerai.
D'où te viens cette vocation ?
En tant que gardien, j’ai eu la chance d’être suivi par François Allaire, qui est certainement le créateur du rôle d’entraîneur de gardien et celui qui a eu le plus gros impact sur le développement du gardien moderne. Il n’y a qu’à voir la liste des athlètes qu’il a formés pour comprendre la qualité de son travail.
C’est ma collaboration avec lui, depuis l’âge de 12 ans, qui m’a ouvert les yeux sur l’importance de ce rôle. Les trois-quarts de ce que j’ai fait, voire plus, c’est à lui que je le dois, et je ne suis pas le seul. Je sais donc à quel point cela peut avoir un effet sur la performance des gardiens et que cela peut vraiment transformer une carrière.
Et je dois avouer que, depuis que j’ai arrêté, le hockey me manque aussi, et ce rôle est une excellente façon de rester en contact avec la glace, la compétition et d’avoir un rôle à jouer dans les résultats d’un joueur et d’une équipe.
Comment t'es-tu préparé pour cette activité ?
Je voulais déjà être sûr d’avoir vraiment et complètement « coupé » avec mes années de joueur. J’ai eu souvent l’expérience d’entraîneurs qui n’avaient pas suffisamment tourné la page de leur carrière sportive et il s’installe vite une sorte de rivalité avec les joueurs qui n’est saine pour personne.
Cela m’a pris quelques années mais j’ai l’impression d’être vraiment passé à autre chose aujourd’hui, je me sens bien dans ce rôle et j’ai envie d’apporter.
| photo: Sophie Tondeur | Andrej Hocevar | Quand tu étais joueur, tu as eu des saisons avec et sans entraîneur de gardien. Quand tu étais seul, est-ce que tu as ressenti un manque ?
Il y a évidemment l’ombre de François Allaire qui plane sur toute ma carrière. Il a contribué à mon développement, et indirectement à mon départ outre-Atlantique, ma carrière universitaire et mon contrat NHL. C’est quelqu’un qui apportait beaucoup sur la glace, mais qui savait aussi faire ce qu’il fallait en dehors pour le bien-être de ses gardiens.
A Grenoble ensuite, la première année avec Patrick Rolland s’est très bien passée, ça m’a vraiment beaucoup aidé. Malheureusement, par la suite, nos relations se sont détériorées et c’est devenu plus un problème pour moi qu’un soutien. C’est en cela que la relation entre coach et coaché est primordiale, voire plus importante que la qualité de l’enseignement. Si la confiance est brisée, il devient difficile de travailler dans les bonnes conditions.
Par la suite, je n’ai plus eu personne et oui, ça m'a manqué. J’ai toujours ressenti que j’avais besoin de quelqu’un pour me bousculer et d’avoir un regard extérieur. J’ai tranquillement développé des petites imprécisions, qui avaient l’air bénignes au début mais qui ont pris un peu plus de place et impacté mes performances et mon plaisir. Je me dis souvent que j’aurais pu prolonger un petit peu mon plaisir et mon activité si j’avais pu trouver le bon partenaire de travail.
C’est pour toutes ces raisons que j’aimerais développer cette activité, car il y a un réel besoin des gardiens, des jeunes prétendants qui ont besoin d’apprendre aux vétérans confirmés qui ont besoin d’un œil extérieur pour garder le cap de leurs performance.
Comment cette activité spécifique a évolué ?
Il y a 10 ans, c’était confidentiel, très peu de clubs en Europe se préoccupaient de ce rôle-là. Il n’y avait que les clubs NHL et encore, avec parcimonie.
Avec les Ducks (Anaheim/Cincinnati, NHL/AHL) quand j’y étais, il y avait 1 entraîneur de gardiens par équipe NHL, qui se libérait de temps en temps pour aller voir la Ligue Américaine et la East Coast (ECHL). Donc, même au plus haut niveau, on avait relativement peu accès à ce genre de choses si ce n’est par des stages.
Aujourd'hui, il n’y a pas un seul club en Europe qui n’a pas d'entraîneur de gardien. En Suisse, il y a un entraîneur de gardiens pour l’équipe pro plus un autre pour le mineur et le junior. Tout le monde a pris le virage dans les pays du Groupe A, et il n’y a presque que la France qui reste encore en retard.
Pourquoi la France est-elle en retard dans ce domaine, est-ce uniquement pour des raisons financières ?
Je pense que c’est surtout une barrière psychologique à franchir. Le coût ne serait pas un frein si les dirigeants prenaient conscience de l’importance que cela peut avoir sur un club et ses résultats. Tout le monde reconnaît l’importance du rôle du gardien et la particularité de ce poste, mais tout le monde ne fait pas encore le pas vers un suivi spécifique.
Mais effectivement, l’aspect économique joue également un rôle dans cette prise de conscience retardée, surtout pour les structures plus limitées financièrement.
On parle des gardiens confirmés et professionnels, mais est-ce que cela pourrait et devrait être étendu pour le mineur ? Avec l’aide et l’appui de la fédération ?
Effectivement, on ne parle depuis tout à l’heure que d’une partie très petite de ce vaste problème. Le mineur est évidemment aussi là où une bonne part du travail doit se faire.
La Fédération met des choses en place et elle fait aussi avec les moyens qu’elle a. Il y a notamment Romain Farruggia dont c’est le rôle au sein de la FFHG et qui œuvre énormément pour le développement d’initiatives à destination des gardiens.
Mais les clubs doivent prendre leurs responsabilités également et développer des initiatives pour leurs jeunes gardiens, car c’est au plus jeune âge qu’on arrive à influencer le futur du gardien. Le chantier qui reste à accomplir est encore énorme pour nos jeunes et c’est pour cela que je prépare aussi des solutions pour intervenir dans les clubs et permettre aux dirigeants d’apporter ces entrainements spécifiques à leurs jeunes gardiens.
| photo: Sophie Tondeur | | Aujourd’hui, sans ce suivi spécifique, un gardien s’entraîne principalement lors des entraînements avec l’équipe. Quels entraînement ou exercices spécifiques vont lui manquer ?
Énormément de choses ! Le patin, pour commencer. Historiquement, c’est le plus mauvais patineur de l’équipe qu’on met dans la cage, alors qu’aujourd’hui l’agilité et la capacité du gardien à être vif et précis sur ses patins sont des critères primordiaux de réussite. On le voit chez les plus grands gardiens du monde qui sont d’exceptionnels patineurs pour l’équipement qu’ils portent. Et ça se développe très tôt avec des exercices spécifiques.
Ensuite, on peut commencer à développer le bagage technique. C’est à partir de 10-15 ans qu’on peut apprendre aux gardiens à maîtriser les gestes importants : les déplacements, les gestes d’arrêt, de position en fonction des zones sur la glace et de la typologie des jeux en face, de ce que font les shooters.
Après ça, à partir de 16-18 ans, quand leurs ambitions et leur talent se précisent, et en plus de continuer ce travail technique, on peut commencer à leur enseigner aussi les éléments de base de la professionnalisation, les bonnes habitudes en matière de travail quotidien sur la glace et hors glace et tous les détails qui font la différence entre le haut niveau et le très haut niveau.
Il y en a tant à énumérer que ce serait compliqué de le faire ici.
As-tu suivi des formations pour te préparer à ce nouveau rôle ?
Ma principale formation est mon vécu en tant que gardien et en tant que coaché.
Ca me permet d’avoir de l’empathie, de l’expérience, de la compréhension… toutes ces choses qui ne s’enseignent pas.
En plus de cela, cet été, j’ai fait le choix de retourner à la base. Cela fait quelques années que je ne travaille plus avec François Allaire (depuis mon arrêt) et je voulais absolument travailler à nouveau avec lui pour voir ce qui avait évolué mais surtout pour voir son travail d’un autre œil et de me concentrer moins sur le fond que je connais, mais plus sur la forme, le discours, le choix des mots, le charisme.
J’ai donc fait une semaine avec lui lors de son stage à Verbier qui a été très bénéfique.
Le bonus, c’est que j’ai pu passer à la mise en pratique immédiate en allant travailler avec Fabrice Lhenry pendant sa semaine pro du stage Educ’Hockey. C’était une très bonne façon de rentrer dans le bain avec les informations que je venais d’emmagasiner.
A partir de là, une qualité importante sera la curiosité. Le poste de gardien, le match, le jeu du gardien évoluent énormément, d’année en année. Il y a tous les jours de nouvelles techniques, de nouveaux gestes car il y a une grosse mode autour du coaching de gardiens qui fait que les choses évoluent beaucoup et vite, parfois trop. Ce qui compte, c’est de garder un œil dessus, de rester informé et de faire le tri entre ce qui est bon pour soi et ce que l’on considère moins intéressant. L’apprentissage est perpétuel.
Est-ce que ce n'est pas aussi aux gardiens d'en faire la demande auprès des clubs ?
Les gardiens essaient de réclamer depuis quelques années, en ajoutant dans leur contrat des stages ou des interventions de coachs. Il se passe tellement de choses avec la professionnalisation de la Ligue Magnus que les gestionnaires de clubs attendent de voir ce que cela va donner avec l’augmentation du nombre de matchs et ce que la LM va devenir. On est dans une phase de transition, je peux comprendre que les clubs soient frileux à ce sujet.
Malheureusement et heureusement, on a un arbre qui cache la forêt avec Cristobal Huet et donc, pour le moment, pas trop de problème de gardien en France, puisqu’on a un des meilleurs au monde.
Mais il faut aussi préparer la suite, et il faudrait beaucoup plus de Florian Hardy et de Ronan Quemener, surtout pour un pays qui aspire au maintien et à un quart de finale en groupe A.
Il va falloir qu’il y ait un peu plus de monde qui pousse la hiérarchie et un peu plus de candidats potentiels à ce rôle de gardien N°1 en équipe de France.
D’autant plus qu’aujourd’hui, on est à la veille d’une saison qui sera plus dense en nombre de matchs et qui nécessitera que les clubs aient deux gardiens capables de relever le défi. D’un point de vue purement financier, est-ce qu'il n’est pas autant, voire plus intéressant, d’avoir au moins un jeune dans son équipe et de le faire évoluer avec l’aide d’un consultant que d’avoir des gardiens confirmés qui parfois coûtent très cher ?
Il faut encore un peu de temps pour que cette idée fasse son chemin.
La formation a un coût, mais elle peut avoir un intérêt à plus ou moins long terme.
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Réactions sur l'article |
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oursbleu a écrit | le 04/10/2015 à 20:55 |
NE PAS PRENDRE A LA LETTRE…
le créateur du rôle d’entraîneur de gardien, moi je pense a DANIEL MARIC et il va très très bien LOL. C’est le plus mauvais patineur de l’équipe qu’on met dans la cage , alors JEAN MARC DJIAN tu l’a jamais vu en joueur avec des patins de goal, +JO ALBERVILE.
D’un point de vue purement financier vous avez totalement raison surtout avec Grenoble …
Monsieur EDDY vous etes et serrais tjrs un grand gardien tout comme Cristobal Huet >1.5m$c Montreal / 3 ans |
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