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Hockey sur glace - Championnats du monde |
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Hockey sur glace - EDF féminine: G.Tarlé et L.Baudrit |
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Interviews de Grégory Tarlé, coach de l'équipe de France féminine et Laure Baudrit, attaquante des bleues, après le dernier match et la consécration des bleues lors du championnat du monde de D1.A à Vaujany en Isère. |
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Vaujany, Hockey Hebdo |
Jean-Christophe Salomé le 18/04/2018 à 22:25 |
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Grégory Tarlé, coach de l'équipe de France
Quel sentiment domine après ce dernier match et la victoire des bleues ?
Un peu tout mélangé, de la fierté et le sentiment du travail accompli, finir sur un cinquième match qu'on domine, sans rien devoir à une autre équipe pour accèder à l'élite mondiale, ce qui est une performance historique, c'est un sentiment incroyable.
C'était un moment attendu depuis de nombreuses années ?
Ca fait bientôt dix ans que je suis dans le staff de l'équipe de France féminine, d'abord en tant qu'adjoint de Christine Duchamp et maintenant comme coach principal. J'ai toujours eu ce rêve en tête avec les jeux olympiques, et on a déjà envie de se tourner dans trois ans vers la qualification olympique.
Les Jeux Olympiques sont maintenant à portée de main, c'est plus que faisable ?
Bien sûr, surtout avec l'ouverture à dix équipes comme pour les prochains mondiaux. Si on est capables de monter dans le top 10, on doit l'être pour les jeux olympiques. Ca donne d'autres perspectives pour le hockey français féminin.
La première place du tournoi et donc la qualification pour l'elite étaient assurés avant de jouer ce match. Qu'avez-vous dit à vos joueuses avant le match ?
Sincérement, rien de particulier. Juste qu'elles profitent du moment, peut-être d'éviter le match piège où on a les jambes coupées. La seule chose que j'ai dite, c'est de mettre du rythme, de jouer à quatre lignes. Ce sont elles qui ont fait la différence, ce n'est pas moi.
Cette semaine a pourtant mal commencé avec une défaite dès le premier match.
On avait prévu les scénarios. J'avais prévu une égalité entre trois équipes à neuf points. Une défaite ne changeait rien, on pouvait toujours être champions du monde. On a fait preuve de beaucoup de caractère sur le début du tournoi, ça a fait la différence parce que les équipes qu'on a rencontrées à la fin savaient qu'on ne lachait rien et qu'on était une équipe de guerrières.
Quelques mots sur l'organisation ?
Super organisation, c'était bien. Les gens sont contents: le club, la mairie. En tout cas pour nous, tout était réuni, nous étions dans de super conditions avec 1000 personnes à tous les matchs de l'équipe de France. Rien à dire à part que c'était extraordinaire.
Est-ce qu'on en profite mieux quand on est en France ?
Oui, on a l'habitude. J'ai vécu un mondial à Caen, Strasbourg, Rouen et cette année à Vaujany. Quand c'est en France, on sait qu'on est capables de renverser des situations comme on l'a montré en début de compétition. Donc, forcément, ça a joué dans la performance, obligatoirement.
Du coup, vous allez vous frotter à l'élite mondiale en 2019. Comment allez-vous aborder ce mondial ?
On n'y pense pas encore, mais en même temps, on a déjà joué des équipes d'élite, que ce soit l'Allemagne, la République Tchèque, la Russie. Maintenant, on attend la formule puisqu'on ne la connait pas encore. On ne sait pas si ce seront des groupes de cinq équilibrés ou de niveau comme pour les jeux olympiques ou les mondiaux à huit équipes. Notre programme est en place, on espère être soutenus financièrement par la fédération et on va continuer de travailler.
Lore Baudrit, attaquante de l'équipe de France
Lore, quel est le sentiment qui domine ?
C'est un peu surréaliste en fait. On fête ça avec nos amis, nos familles, je ne me rends pas bien compte encore de ce qu'on vient d'accomplir, c'est vraiment un exploit XXL. On est allé le chercher. Le fait que ce soit chez nous, ça nous a beaucoup aidées. Nos amis, nos familles, les supporters présents chaque jour nous ont vraiment portées pour aller chercher chaque match. On a vécu une semaine parfaite, c'était incroyable, magique. Il y a un an, si on nous avait dit qu'on monterait en Elite, je n'aurais pas dit qu'on allait le faire. Là, on l'a fait, on est une équipe incroyable. On se dit une famille, et je pense qu'on l'a montré cette semaine. On a été tellement solidaires, on a fait preuve de passion, d'engouement, on s'est données. C'est beaucoup de fatigue maintenant mais c'est tellement bon de vivre ça à la maison.
Là, on va en profiter toute la nuit, même si je rentre demain à Montréal, je pars à 6h du matin.
Comment s'est passé la préparation pour ce championnat du monde ?
Nous étions très concentrées sur nos matchs de préparation à Besançon. C'était un jour à la fois. On s'est dit ce que nous avions à nous dire. On savait qu'on avait notre chance dans le tournoi. On a regardé nos points forts et nos points faibles. On a joué sans compter, sans se prendre la tête. On a tout donné à chaque match et c'est passé.
Comment s'est passé ce dernier match, d'autant que la victoire et la qualification étaient déjà assurées ?
C'est vraiment bizarre. Cet après-midi, on a regardé la fin du match Norvège-Autriche en équipe dans un des appartements. Quand l'Autriche a gagné, on l'a fêté, on a sauté partout, on s'est dit "on est championnes", mais à côté de ça, on s'est dit qu'on avait un dernier match à aller chercher. On est chez nous, devant notre public, on ne voulait pas que ça gâche la fête. Personnellement, j'ai fait une sieste car j'étais morte de fatigue. J'ai dormi 30 minutes, ça m'a fait du bien.
Ce soir, on voulait profier, se respecter en se disant "on va tout donner" et respecter les gens qui sont là, ces familles et amis qui sont venus et tous les gens qu'on ne connait pas mais qui étaient là toute la semaine, on voulait leur offrir un dernier bon match.
C'était important de fêter la victoire du tournoi en gagnant le dernier match.
Bien sûr, on ne voulait absolument pas finir sur une défaite. On s'est reconcentrées même si on commence le match en étant championnes du monde. On avait juste à continuer comme depuis le début du tournoi, on travaille fort, on fait des jeux simples, on joue bien défensivement et on prend nos chances.
| photo: Jean-Christophe Salomé | Lore Baudrit (à droite) | C'est trop tôt pour se projeter sur le prochain mondial en Elite en 2019, mais on y pense déjà un petit peu ?
Ce soir pas vraiment, mais bien sûr qu'on a déjà pensé à l'élite. On s'est déjà dit que ce serait une expérience de dingue. Là, on va profiter pendant deux-trois semaines, on va se reposer. C'est clair que dès cet été, il va falloir travailler fort parce que l'élite est un autre niveau. On ne va pas prétendre à grand chose, mais on n'y va pas pour faire figuration. La prochaine saison, toutes les filles seront prêtes pour travailler fort et montrer que la France n'est pas là par hasard.
Et vous allez retrouver des coéquipières sur ce mondial en 2019.
Oui, cette année j'ai eu la chance de jouer avec Hilary Knight, Lauriane Rougeau et Erin Ambrose qui a été coupée en décembre et qui était prête pour aller aux jeux olympiques. Ce sont des filles qui jouent pour le Canada et les Etats-Unis, c'est incroyable. Cette année, j'ai pris beaucoup d'expérience à jouer avec ces filles là. Peut-être que j'aurai la chance de jouer contre elles l'année prochaine, c'est juste incroyable.
(NDLR: Lore joue pour les Canadiennes de Montréal dans la Canadian Women's Hockey Ligue )
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