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Hockey sur glace - Hockey en Europe
Hockey sur glace - En Belgique avec Olivier Bouchard-Roland
 
Depuis trois ans en Belgique, Olivier a participé cette année à ses premiers mondiaux avec l'équipe nationale de Belgique à Sofia en Bulgarie. Retour sur son expérience, le championnat belge et sa situation personnelle.
 
Grenoble/Belgique, Hockey Hebdo Jean-Christophe Salomé le 27/04/2012 à 12:50
Photo hockey En Belgique avec Olivier Bouchard-Roland - Hockey en Europe
photo: Marc Engelen


Olivier, comment s'est déroulée cette semaine en Bulgarie ?

C'était relativement bien organisé, la patinoire était correcte, l'hôtel qui hébergeait les équipes était vraiment bien. Au niveau technique, on a tout de suite vu, dans les entraînements qui précédaient les matchs, que l'on était supérieur. Il y avait eu un changement de formule cette année, et comme la Belgique avait terminé au 4e rang l'année passée, on a été placé dans le groupe le plus faible. L'équipe croyait fermement que l'on n'appartenait pas à ce groupe. L'objectif était clair dès le début, il fallait gagner la médaille d'or pour remonter. On a commencé, sans jamais arrêter. On a dominé la compétition de bout à bout, même si on ne gagne la Chine que 8-5, on a mené 7-2.

Avez-vous fait une préparation spécifique ?

Dès que les play-offs étaient terminés, l'équipe s'est de suite regroupée. On a fait 5 entraînements à Anvers, et 2 à Sofia. C'était des entraînements pour former les lignes, pour mettre en place notre stratégie, de forecheck, de break-up, les sorties, etc... En terme de team-building, on n'a rien fait. La Belgique est un pays assez petit, les joueurs de hockey se connaissent tous. L'énergie était quand même bonne dès le début.

Est-ce que le fait d'être plus forts que les autres aurait pu jouer en votre défaveur, comme connaître un relâchement quand on joue facilement par exemple ?

Sur les deux premiers matchs, contre le Mexique et la Bulgarie, on a vraiment bien joué. Contre Israël, on ne gagne que par 4-1. On s'est vraiment laissé aller, les passes étaient mauvaises, la cohésion était mauvaise. C'est un match que l'on aurait dû gagner très facilement. Avec la Chine à venir ensuite, on s'est retrouvé pour se ressaisir. On a pris les choses en main, on a continué à bien nous entraîner. On a joué l'Afrique du Sud (14-0) et on attendait la Chine de pied ferme.

Y a-t-il eu des surprises, ou des difficultés d'adaptation parmi les joueurs ?

Notre équipe était extrêmement bien structurée, chaque joueur avait un rôle bien précis. On avait un gros premier trio, un 2e trio offensif ou défensif, un 3e trio plus à caractère défensif. Les rôles étaient fixés dès le début. Personne n'est parti en solo, l'entraîneur s'est assuré que chacun connaissait son rôle. Tout le monde comprenait sa fonction, l'équipe était vraiment bien.

Photo hockey En Belgique avec Olivier Bouchard-Roland - Hockey en Europe
photo: Marc Engelen
C'était donc tes premiers mondiaux, as-tu eu des difficultés particulières pour t'intégrer ?

Il y avait surtout des joueurs d'Hereentals, l'équipe au Nord de la Belgique, et moi j'ai toujours joué à Leuven qui est au Sud. Il y a une rivalité entre les équipes. Je les connaissais bien sur la glace. Je pense que les joueurs savaient que je pouvais apporter quelque chose d'utile à l'équipe, donc ils ont fait l'effort dès le début de bien m'intégrer. Pour moi, ça s'est super bien passé. On avait aussi 2 Allemands, un pour qui c'était la première expérience et la 2e pour l'autre. Le capitaine, Vincent Morgan, est excellent pour s'assurer que tout le monde soit à l'aise et pour tirer le maximum de tous les joueurs.

A titre personnel, tu as 22 points pour 10 buts. Ta ligne a presque 70 % des buts marqués. C'est une première ligne qui a bien tourné. Tu jouais avec les frères Morgan, l'entente était donc bonne ?

Ce sont deux très bons joueurs, extrêmement professionnels dans leur approche. Nous étions supérieurs techniquement aux autres joueurs dans ce tournoi, ça a très bien fonctionné. Et on espère que ça fonctionnera aussi bien l'année prochaine. Ce tournoi là était une belle expérience, mais il faut vraiment comprendre que notre équipe était vraiment au-dessus. On le sentait tout de suite, la différence était assez impressionnante. Il ne faut pas trop s'emballer, car ce sera différent l'an prochain.

Ce titre, que ce soit de D2 B et dans ces conditions, est-ce qu'il a la même saveur qu'un titre de champion en club, comme tu l'as vécu avec Rouen et Leuven ?

Dès qu'on est arrivé, on savait qu'on avait 90 % de chances de gagner, c'était comme une formalité. L'équipe d'Israël a de très bons joueurs qui jouent en AHL, en Amérique du Nord, mais ils n'étaient pas présents en Bulgarie. Dès qu'on a vu ça, on savait que l'on gagnerait. Même en jouant très mal, comme on a fait contre Israël, on pouvait gagner. Avec tout ça, on a moins eu le sentiment du travail accompli.
Quand tu fais une saison complète et que tu gagnes à la fin, avec tous les joueurs pendant plusieurs mois, le sentiment est beaucoup plus fort. Par contre, si on ramène l'or l'an prochain, ce sera un bon feeling. Cette année nous servira pour l'an prochain, pour nous préparer.

Au niveau de la fédération, quels sont les moyens qui ont été mis à votre disposition ? Etes-vous dédommagés ou rémunérés par la fédération ?

On a tout ce dont on a besoin sur place : un kiné, un médecin, un responsable matériel qui s’occupe de notre équipement et qui veille à ce que rien ne manque. Tout est pris en charge, mais nous ne sommes pas payés. Avant, la fédération dédommageait les joueurs selon leur salaire. Ceux qui manquaient une semaine de travail étaient dédommagés sur une semaine de salaire. Ils ont arrêté ce système. C’était injuste car il y en a qui ne travaillaient pas. C’est sur le temps libre, chacun s’organise pour se libérer. Dans l’ensemble, on s’occupe très bien de nous, c’est très professionnel.

Parmi les équipes adverses, on note la présence de deux coachs renommés : Jean Perron, coach d’Israël (coach en NHL avec les Canadiens et les Nordiques, 1 coupe Stanley) et George Kinston, coach de l’Afrique du Sud (coach en NHL avec San Jose, Calgary, Minnesota, Atlanta …). Les connais-tu, as-tu discuté avec eux ?

Ils sont venus parler à l’équipe, ils nous ont dit qu’on était une très belle équipe. J’avais déjà rencontré Jean Perron quand j’étais plus jeune. J’ai préféré garder ma concentration sur la compétition. J’ai regardé leurs entraînements attentivement par contre, pour voir ce qu’ils faisaient.

Ce sont des coachs que l’on aimerait bien avoir en sélection nationale par exemple ?

Oui mais, en même temps, notre entraîneur a le luxe de connaître les joueurs depuis qu’ils sont tout petits, et c’est mon entraîneur à Leuven. J’ai un très bon contact avec lui, on a vraiment rien à envier aux autres équipes de ce côté-là.

Photo hockey En Belgique avec Olivier Bouchard-Roland - Hockey en Europe
photo: Marc Engelen
Passons à ta situation en club, en Belgique. C’est ta 3e saison à Leuven, comment ça se passe ? Y a-t-il eu des évolutions depuis que tu es là-bas ?

Ca a changé chaque année. Quand je suis arrivé, il y avait un championnat de 6 équipes en Belgique. On avait
gagné cette année-là. La 2e année, deux des six équipes ont rejoint le championnat hollandais. On s’est retrouvé avec les quatre équipes restantes, plus des équipes de la ligue inférieure. Cette année-là était un peu perdue parce qu’on était la seule vraie équipe forte qui était restée, on avait tout gagné facilement . Cette année, on a rejoint le championnat hollandais avec les deux autres équipes belges. C’était vraiment une belle expérience. On joue contre de très bonnes équipes, des équipes qui ont un niveau qui se rapproche fortement de la Magnus. On n’était pas préparé, il n’y avait pas assez d’étrangers. On avait engagé deux étrangers et on a presque tout perdu. La première année est toujours difficile, on a beaucoup appris. L’an prochain, on sait exactement ce qu’il nous faut pour bien faire. La direction du club va prendre les engagements financiers pour faire quelque chose de bien.
On évolue en Hollande, c’est un championnat qui est très respectable avec de très bons joueurs. Il y a pas mal de joueurs qui viennent de Magnus et qui passent par la Hollande. C’est très motivant.

A titre personnel, tu es parti en Belgique pour tes études de médecine. Comment ça se passe ? Arrives-tu à concilier les deux ?

En fait, j’ai un engagement avec l’équipe. Quand le hockey m’empêche d’être efficace dans mes études, je ne vais pas au hockey. Par exemple, les 3 semaines qui précédent mes examens, j’arrête complètement (décembre/janvier). C’est un engagement particulier, mais qui est nécessaire pour faire mes examens en médecine qui sont assez difficiles. C’est vraiment une belle situation pour moi, parce que je peux jouer au hockey, qui est quelque chose que j’aime et que je ne veux pas arrêter et, en même temps, je garde ma concentration sur mon premier objectif, mes études de médecine.

Les études de médecine sont assez longues, mais envisages-tu de reprendre ta carrière professionnelle quand tu auras fini ?

J’y vais vraiment année après année. Il y a eu les championnats du monde que je trouve intéressants, je vais essayer de continuer le plus possible. Mais l’an prochain, j’ai un mois de stage en plus de mes examens, ça va faire des charges de travail qui montent exponentiellement. On verra ce que le futur me réserve.

J’imagine que tu suis toujours le parcours de Rouen et la Magnus ?

Oui, j’ai beaucoup d’amis à Rouen qui jouent encore, il y a le même noyau de Canadiens. Je suis toujours les Français aussi, les évolutions de Lampérier, Tarantino, … et Ronan aussi, qui était à Grenoble cette année. J’ai passé deux ans là-bas, j’ai créé des liens solides qui vont rester. Je suis toujours le hockey français.


Hockey Hebdo tient à remercier Olivier pour sa disponibilité et Marc Engelen pour les photos.
Vous pouvez retrouver les photos des matchs de la Belgique sur le site de Marc Engelen : 
http://fotosengelen.webs.com/apps/photos/


Résultats de la Belgique sur ces mondiaux D2 groupe B:

Mexique : 9-2
Bulgarie : 14-3
Israël : 4-1
Afrique du Sud : 14-0
Chine : 9-5
49 buts marqués, 11 encaissés (+38)

La Belgique monte dans le groupe A de la D2 et retrouvera l'Espagne, la Croatie, l'Islande, la Serbie et l'Australie (reléguée de D1 B)
 
 
 
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Réactions sur l'article
 
h@vran79 a écritle 30/04/2012 à 09:42  
Il parle de la North see cup pas du championnat de Belgique.
kodline a écritle 28/04/2012 à 15:07  
Je connais un peu la championnat la bas, le niveau et de bas de tableau D1, loin du niveau de la Magnus
 
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