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Hockey sur glace - NHL : National Hockey League - AHL |
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Hockey sur glace - Entretien avec Daniel Walcott |
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Le 2 Octobre dernier lors du Hockey Week de Lyon, et juste après le premier match de présaison du Crunch face aux Comets d’Utica, Daniel Walcott, le jeune défenseur québécois du Crunch et ancien Capitaine de l’Armada de Blainville Boisbriand en LHJMQ, a accordé un entretien exclusif à Hockey Hebdo.
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Lyon, Hockey Hebdo |
Nicolas czyz le 17/10/2015 à 14:00 |
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| Photographe : Clément Sanial | | Hockey Hebdo - Tu es considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs défenseurs de ta génération même si tu as pris une route vers le hockey pro un peu particulière. Peux-tu nous parler de ton parcours atypique ?
Daniel Walcott – Ca a commencé en deuxième année Peewee où j’ai pris la décision de mettre le hockey un peu de côté pour soulager mes parents au niveau financier et me concentrer un peu plus sur l’école. Au secondaire, je jouais au football et au hockey. Après m'être fait couper par plusieurs équipes au Canada, j’ai pris la décision de partir aux USA pour rejoindre mon père sur Chicago. J’ai tout de même tenté plusieurs fois ma chance avec des équipes dans différentes ligues de hockey pro nord-américaine sans succès. Alors, lorsqu’une l'Université de Lindenwood, dans le Missouri, me contacte pour m’offrir une bourse d’étude… j’accepte ! L’assistant-coach de cette université m’a recommandé à Jean-François Houle qui était alors l’entraîneur en chef de l’Armada de Blainville en LHJMQ et, sans même me connaître, je me retrouve à Blainville avec une invitation au camp de l’Armada puis ensuite je me suis taillé une place.
Hockey Hebdo - De l’Université aux Etats Unis en passant par l’Armada de Blainville Boisbriand en LHJMQ jusqu’au Crunch de Syracuse en AHL, comment se sont passées ces transitions ? Et quelles sont les principales différences entre ces 3 ligues ?
Daniel Walcott – C’est un peu différent pour moi du fait de mon parcours. En université, j’étais le plus jeune. Mon capitaine de l’époque avait 26 ans alors que moi j’avais à peine 18 ans. J’ai donc, dans mon parcours, joué contre des joueurs plus vieux en université puis des plus jeunes en LHJMQ et à nouveau des joueurs plus vieux que moi, ici, en pro avec le Crunch. De ce fait, je suis un peu plus confortable pour ma première saison. On m’a dit un jour que la NHL va toujours trouver les meilleurs joueurs, peu importe où ils se trouvent, de ce fait j’ai toujours foncé et me voilà rendu ici avec un contrat pro.
Hockey Hebdo - Tu as porté le « C » sur ton chandail pour l’Armada, est-ce que cette responsabilité a changé ton style de jeu ?
Daniel Walcott – Porter le « C » n’a pas changé mon style de jeu, je ne pense pas. En fin de première saison, Joël Bouchard m’avait déjà donné le « A ». J’ai toujours aidé mes co-équipiers et les jeunes joueurs dans les équipes pour lesquelles j’ai évolué. Le « C » ne m’a pas rendu meilleur mais c’était une belle marque de confiance de la part de l’Armada.
Hockey Hebdo - Pendant tes dernières saisons avec l’Armada, tu passais en moyenne 30 minutes sur la glace par match, y vois-tu une marque de respect de la part de Joël Bouchard, ton entraîneur en LHJMQ ? Daniel Walcott – (sourire) 30 minutes sur la glace c’était bien « fun » mais c’était en LHJMQ. Ici, en AHL, je ne peux pas prétendre à avoir les même minutes qu'en junior, en tout cas je vais jouer à fond mes minutes à égalité numérique comme mes minutes en PK puis peut-être qu’un jour je retrouverai mes 30 minutes (large sourire)
| Photographe : Nicolas Czyz | |
Hockey Hebdo - Lors de la Draft NHL de 2014, tu te fais repêcher par les Rangers de New York puis, le 1er Juin 2015, juste à la limite de la « Trade Deadline », tes droits sont cédés au Lightning de Tampa Bay. Comment as-tu pris cette nouvelle ?
Daniel Walcott – Plutôt bien. J’ai toujours aimé regarder le Lightning. Tampa Bay est une équipe qui a toujours donné une chance à ses jeunes. Cédric Paquette, un ancien de l’Armada, évolue en NHL avec le Lightning et il m’a confirmé ce que je pensais. Il en est par ailleurs une preuve. J’aurais bien aimé signer mon premier contrat pro avec l’équipe qui m’a repêché mais ça n’a pas été le cas alors, lorsque j’ai reçu l’appel m’annonçant mon échange à Tampa Bay, j’avais juste hâte de commencer à travailler.
Hockey Hebdo - Tu intègres donc le Lightning de Tampa Bay en suivant les traces de Cédric Paquette qui, lui aussi, vient de l’Armada. Y a-t-il une méthode Joël Bouchard ? Et pourquoi la NHL aime bien les joueurs de cette formation ?
Daniel Walcott – A l’Armada, le mot d’ordre numéro 1, c’est « l’éthique de travail ». Joël Bouchard insiste vraiment sur l’éthique de travail et chacun de ses joueurs se doit de jouer « fort ». L’année dernière lors de la saison 2014-2015, les spécialistes du hockey LHJMQ ne donnaient pas cher de nous mais, grâce à Joël Bouchard, nous avons fini par remporter notre division contre toute attente. Avant le Rookie Camp du Lightning de cet été, j’ai parlé avec Cédric Paquette. Il m’a dit que, depuis son arrivée au Lightning, il n’avait jamais rien changé aux habitudes de travail qu’il avait chez l’Armada de Joël Bouchard et que le fait de toujours travailler fort l’avait amené en NHL alors j’ai fait la même chose et me voilà rendu ici, en AHL. Mon but ultime c’est de jouer dans la Ligue Nationale et, certainement qu’en travaillant fort tous les jours, j’ai de bonnes chances d’y arriver.
| Photographe : Nicolas Czyz | |
Hockey Hebdo – Parles-nous de ta relation avec Joël Bouchard ?
Daniel Walcott – C’est sûr que Joël et moi, nous avons une très bonne relation. C’est la personne qui m’a donné ma chance. Le 1er jour du camp de l’Armada auquel il m’avait invité, Joël m’a demandé de lui faire confiance et de l’écouter car je pouvais devenir l’un des meilleurs défenseurs de LHJMQ et, en l’espace de quelques mois, je faisais déjà partie de l’équipe Subway, soit les All Stars de LHJMQ. La chimie entre nous deux est très forte. Joël est un « players’ coach », il est donc très proche de ses joueurs. Il déborde d’énergie positive.
Hockey Hebdo - Lors de la Finale 2015 de la Coupe Stanley, plus de la moitié de l’effectif de Tampa Bay avait été formé par le Lightning. Cela te donne-t-il du cœur à l’ouvrage afin de réaliser ton rêve, celui de jouer un jour en NHL ?
Daniel Walcott – Le Lightning prend vraiment soin de ses jeunes. J’ai eu la chance d’évoluer dans 2 organisations différentes. Les Rangers de New York font partie des six plus anciennes franchises de NHL où la pression des fans et des média est énorme. Ils recherchent donc des gros noms ou des vétérans pouvant apporter de suite à l’équipe. Le Lightning prend le temps de développer ses joueurs, j’ai donc de quoi espérer quelque chose ici et j’ai hâte… (sourire)… J’ai hâte de faire ma première saison pro en AHL dans cette organisation et de voir ce que cela va donner.
Hockey Hebdo - Que pouvons-nous te souhaiter pour ta première saison pro ?
Daniel Walcott – Je veux jouer tous les matchs et rester en bonne santé et, pourquoi pas, me tailler une place pour un éventuel appel du Lightning en cas de blessure. Bon après je ne me fais pas d’illusion, je sais que tous les joueurs veulent la même chose mais personnellement je ne vais pas m’arrêter de jouer même en ayant signé un contrat. Je veux jouer à fond tous les jours et des bonnes choses arriveront.
La rédaction de Hockey Hebdo remercie Daniel Walcott pour sa disponibilité et sa gentillesse. Daniel Walcott a bien performé lors des matchs de pré-saison en France où il a fait partie du premier duo défensif du Crunch de Syracuse. Hockey Hebdo remercie aussi Megan Cahill du staff du Crunch de Syracuse ainsi que le staff de l’Armada de Blainville Boisbriand qui ont rendu cette entrevue possible. Nous souhaitons bien sûr à Daniel Walcott une excellente première saison professionnelle en AHL. Hockey Hebdo va continuer à suivre ce joueur et vous donnera régulièrement des infos sur sa progression au sein de l’organisation du Lightning de Tampa Bay.
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