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Hockey sur glace - LHJMQ - Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec |
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Hockey sur glace - Entretien avec Métis Roelens |
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Le 31 Mai dernier, tandis que l’équipe nationale Belge se prépare à disputer l’Euro de football en France, c’est dans un autre sport que la Belgique a fait parler d’elle. En effet, les Olympiques de Gatineau ont sélectionné le Jeune ailier Belge de 15 ans, Métis Roelens, au 65ème rang du repêchage LHJMQ à Charlottetown sur l’Île du Prince Edouard. Alors en pleine préparation physique à Wasquehal avec son ancien coach, le jeune joueur a accordé un entretien exclusif à Hockey Hebdo. |
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Wasquehal, Hockey Hebdo |
Nicolas Czyz le 19/07/2016 à 10:04 |
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Hockey Hebdo : Tu as passé une grande partie de ton enfance en Belgique avec un père et une mère tous deux joueurs de basketball professionnel. Tu as d’ailleurs un physique plutôt impressionnant car à seulement 15 ans tu mesures déjà 1,94m. Alors comment as-tu choisi le hockey à la place du basketball ou encore, à la place du football sachant que la Belgique est l'une des nations dominantes du ballon rond depuis plusieurs années ?
| Crédit BLIZZARD | |
Métis Roelens : J'ai effectivement joué au soccer (Football) ou encore au tennis mais j'ai commencé à jouer au hockey à l’âge de 6 ans après un voyage au Canada dans la famille de ma mère. Je me souviens qu'il y avait un endroit qui était entièrement glacé, c'est là que j'ai commencé à patiner. J'ai tellement aimé ça qu'à mon retour en Belgique je me suis inscrit dans le club le plus proche de chez moi.
HH : Après avoir évolué quelques saisons en Belgique tu décides de passer la frontière entre la France et la Belgique pour continuer ton apprentissage. Tu arrives chez les Lions de Wasquehal. Comment as-tu entendu parler du club de la métropole ? Et connaissais-tu la ville de Wasquehal?
Métis Roelens : Le niveau du hockey en Belgique n'est pas très impressionnant, mon père a donc décidé de chercher un autre club. Wasquehal était à quelques kilomètres de la frontière belge, le choix était simple même si nous n'avions jamais entendu parler de Wasquehal avant d'y venir. Mon père m’a amené pour un entrainement et effectivement le niveau de jeu et les infrastructures ont fait que j'ai décidé de continuer avec les Lions.
HH : De tes années passées chez les Lions, quels sont les enseignements délivrés par tes deux entraineurs Wasquehaliens, Fabien Chardon et Frederic Nilly, qui t’ont le plus marqué ?
Métis Roelens : (Sourire) Deux très bons coachs avec qui j'ai non seulement beaucoup appris mais aussi avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir. Ils m'ont certainement beaucoup aidé dans mon développement même si j’étais encore très jeune. En ce qui concerne Frederic Nilly, il est, je pense, un personnage incontournable du hockey dans le nord de la France. Il connait énormément de monde et c'est un véritable passionné.
HH : Ta mère est originaire du Nouveau Brunswick au Canada et ton Père est Belge. Te sens-tu plus Belge ou Canadien ?
Métis Roelens : (Large sourire) Euh... Je me sens… plus Belge, Oui j'aime ça être Belge. Alors effectivement ma mère est canadienne mais j'ai surtout grandi en Belgique.
HH : Il y a plusieurs années, tes parents décident de rentrer au Canada et dans la foulée tu intègres l’Arsenal de l’Académie St Louis où tu as connu la joie de devenir champion provincial. C'est même toi qui score le but de la victoire.
Te souviens-tu de ce but ?
Métis Roelens : Oui, c'était en prolongation. Nous avions fait une très bonne saison et tout le monde nous attendait. Alors, lorsque j'ai marqué le but de la victoire en prolongation c'était comme une délivrance. Un très bon sentiment. J'ai réceptionné une passe en arrière du filet puis après avoir encaissé un contact, j'ai entamé un « wrap around » que j'ai déposé au fond des filets derrière le gardien de but.
HH : Penses-tu avoir gagné ta place en Midget AAA grâce à ta performance lors de cette finale ?
Métis Roelens : Très clairement, non. Notre ligue n'était pas la plus forte. C'était certes la meilleure ligue scolaire mais pas la plus populaire aux yeux des recruteurs. J'ai dans un premier temps été invité au Camp d'entrainement puis je pense avoir travaillé fort pour obtenir ma place.
HH : Tu passes la saison dernière avec le Blizzard de Séminaire St François en QMAAA où tu récoltes 2 buts et 4 assistances en 33 matchs puis tu deviens, en Mai dernier, le 3ème Belge à se faire sélectionner au repêchage LHJMQ et le 2ème Belge sélectionné par les Olympiques de Gatineau. Comment as-tu vécu cette journée ?
Métis Roelens : A bon ? Le 3eme Belge sélectionné en LHJMQ et le 2ème sélectionné par Gatineau !!! (Large sourire) Le repêchage avait lieu à Charlottetown, à 12 heures de route de chez moi, en plus je savais que je n'allais pas être repêché au 1er tour. J'ai donc regardé le premier tour à la télévision puis j'ai suivi le reste sur internet. J’étais curieux de voir si mes amis et coéquipiers allaient être repêchés puis arrivé en 4ème round j'ai entendu mon nom mentionné par les Olympiques de Gatineau. Gatineau commençait à repêcher à partir du 4ème tour alors être le 1er choix du repêchage 2016 des Olympiques de Gatineau est un véritable honneur.
HH : Le premier choix du repêchage LHJMQ 2016 n'est autre que Benoit-Olivier Groulx, le fils de Benoit Groulx l’ancien entraineur des Olympiques de Gatineau (et aussi ancien joueur de Rouen) et actuel entraineur du Crunch de Syracuse en AHL. Benoit-Olivier est un joueur que tu as affronté à plusieurs reprises cette saison. Que peux-tu nous dire sur ce joueur et sur ce qu'il va apporter à l’équipe d’Halifax ?
Métis Roelens : J'ai joué 2 fois contre lui et la dernière fois, c'était en septembre. C'était une nouvelle ligue pour moi, tout était nouveau alors pour être honnête je me concentrais sur mon hockey mais je me souviens que tout le monde parlait déjà de lui comme étant un joueur exceptionnel. Sa sélection par Halifax au 1er choix du 1er Tour est franchement méritée, il était clairement le meilleur joueur de notre ligue.
HH : Tu arrives donc dans un des clubs historiques de la LHJMQ, une franchise qui a formé des joueurs NHL comme Luc Robitaille, Jose Theodore, Max Talbot ou encore plus récemment Claude Giroux le capitaine des Flyers de Philadelphie. Que cela signifie-t-il pour toi ?
Métis Roelens : Juste à entendre les noms de ces joueurs qui ont joué chez les Olympiques et qui ont fait carrière en NHL, montre que c'est un club qui sait recruter et ça me rend d'autant plus fier d'avoir été leur première sélection lors du dernier repêchage. J’espère qu'ils me donneront une chance de faire l’équipe.
HH : Tu vas peux être intégrer un effectif dont fait partie le français Tom Pajonkowski, un autre joueur à plus d'1,90m que l'ancien coach, Benoit Groulx, a fait jouer en Défense mais aussi en Attaque. Serais-tu prêt à changer de poste pour percer l’alignement des Olympiques ?
| Crédit : Photo personnelle | |
Métis Roelens : Je connais Tom il était dans mon école à l’Académie St Louis. Sinon, oui, pour faire l’équipe, si le coach me veut en défense alors je jouerais en défense. Je suis un Centre naturel mais j'ai déjà joué sur les côtés et j'ai aussi, lors de la saison où nous avions remporté le titre Provincial, jouait plusieurs matches en défense pour remplacer des joueurs blessés. Alors, oui.
HH : L’Eté va être court pour toi. Quel est ton planning avant le début du Camp des Olympiques ?
Métis Roelens : Je viens de finir une préparation ici à Wasquehal avec Frédéric Nilly puis dès demain je rentre au Canada pour participer au Camp de Julie Robitaille à l’école de Power Skating. Ensuite j'enchaine avec une préparation physique chez moi au Canada et encore un Camp de Power Skating sur 3 jours, le tout avec 1 à 2 heures de boxe par semaine pour le cardio.
HH : Malgré ton départ pour le Canada, tu as toujours gardé le contact avec ton ancien coach, Frederic Nilly. Peux-tu nous dire ce qu’il représente pour toi et quel rôle il a joué dans ta jeune carrière ?
Métis Roelens : Fred c'est mon Coach. Je pense que son objectif c'est de m’amener le plus loin possible. Il ferait tout pour m'aider... il m'a d’ailleurs beaucoup aidé l'année dernière en créant mon programme d'entrainement hors glace afin de mieux préparer ma saison en Midget AAA. ça m'a certainement beaucoup aidé car j'ai fait l’équipe. Cette année, il m'a encore appris de nouvelles choses. Frederic c'est mon Coach.
HH : Pour conclure cet entretien sur une question un peu plus fantaisiste, il est encore, bien sûr, trop tôt pour en parler mais peut-on imaginer un jour te voir revenir dans le Nord de la France, en fin de carrière, pour porter à nouveau le chandail des Lions de Wasquehal sur la même ligne qu'Antoine Roussel, le parrain du club, par exemple ?
Métis Roelens : (Sourire) ça fait partie de mon futur... ça va dépendre de la suite de ma carrière mais effectivement pourquoi pas.
Toute la rédaction de Hockey Hebdo remercie Métis Roelens pour sa disponibilité ainsi que Frederic Nilly, l’ancien entraineur emblématique des Lions de Wasquehal qui a rendu cette entrevue possible. Nous souhaitons à Métis une belle saison et nous lui souhaitons de devenir dans un avenir proche le deuxième joueur d’origine Belge à être repêché par une équipe NHL après Wouter Peeters, le gardien originaire de Turnhout, repêché par les Chicago
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