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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Grenoble (Les Brûleurs de Loups)
Hockey sur glace - Entretien avec Pierre-Charles Hordelalay
 
Après avoir évolué à Amiens, Neuilly-sur-Marne, Briançon, Reims et Epinal, Pierre-Charles Hordelalay a choisi de venir à Grenoble. Bilan de ses quatre années spinaliennes, perspectives avec Grenoble et son rôle au sein de l'association des joueurs (AJPH)
 
Grenoble, Hockey Hebdo Jean-Christophe Salomé le 12/11/2017 à 23:26
Photo hockey Entretien avec Pierre-Charles Hordelalay - Ligue Magnus : Grenoble  (Les Brûleurs de Loups)
photo: Jean-Christophe Salomé
Plus jeune, quand tu étais U18/U22, quels étaient tes objectifs pour le futur ?


A l’époque, même s’il y avait internet, je n’y avais pas vraiment accès à l’internat. Pour nous, c'était un rêve de jouer à l’étranger, ça nous paraissait assez inaccessible. Je n’avais pas de grosses ambitions comme la NHL par exemple. J’avais fait un essai à Berlin en U18. J’avais le niveau pour y aller, mais ça ne s’était pas concrétisé car l’équipe était au complet. L'entraîneur m’expliquait qu’ils étaient assez communautaristes et que s’il me prenait à la place d’un allemand, ils allaient me le faire payer. Ca aurait pu être une éclosion pour une carrière internationale, mais pour le moment, je me sens bien ici, c’est mon niveau. Je suis plutôt humble par rapport à ça.



Avais-tu des objectifs pour une équipe particulière en Ligue Magnus ?

C’est plutôt l’inverse, je me disais plutôt que je n’irai jamais jouer là ou là (rires). J’ai joué à Neuilly-sur-Marne et j’y ai passé de très bon moments, je n’avais pas spécialement envie d’aller jouer à Briançon et finalement j’ai vécu une année incroyable, j’ai beaucoup apris avec Luciano Basile. Quand on est parisien, on ne pense pas particulièrement à Grenoble et pourtant j’y suis et j’y passe du bon temps.  Les carrières sont fait de choix à faire et je suis vraiment très content.

Quel bilan tires-tu de tes quatre années à Epinal ?

J’étais arrivé à Epinal par la petite porte, en arrivant de Reims en D1 qui avait un projet ambitieux à l’époque. Ca ne s’est pas bien passé au niveau des résultats. Mon but était de remonter en Magnus dans les deux années. Ca ne s’est pas fait avec Reims, il me fallait un club qui me donne du temps de jeu pour pouvoir montrer la confiance que j’avais récupérée à Reims. J’ai fait mon trou à Epinal, ça c’est bien passé, j’ai bien progressé pendant quatre ans et le changement avec l’arrivée de Gamyo a bien aidé.
J’ai pris la vague et ça s’est bien passé pour moi. Il n’y avait pas beaucoup d’attente sur moi, et je me retrouve capitaine dans la quatrième année et dans les trois ou quatre meilleurs scoreurs de l’équipe. Ce n’était que du positif pour moi là-bas. Si on m’avait proposé un contrat au mois de décembre dernier, j’aurais resigné. Ca ne s’est pas fait et au mois de mai, quand on a fait le bilan et les ambitions pour la saison prochaine, ce n’était pas assez élevé pour moi, j’ai donc décidé de changer de club et d’arriver à Grenoble.









Tu as pris contact avec Grenoble ?

Non. Je voulais un troisième bloc dans une équipe qui vise le championnat de France et tout gagner. C’est ce qui me manque dans ma carrière. J’ai du temps de jeu, je suis content mais je suis prêt à échanger du temps de jeu contre des victoires et surtout des coupes. Il n’y a pas beaucoup de clubs qui sont capables de proposer ça, j’ai eu des contacts avec Rouen, de petits contacts avec Bordeaux par l’intermédiaire de Maxime Moisand avec qui j’ai joué à Epinal. C’est Matthieu (Le Blond) qui m’a proposé au club quand il a signé ici et ça s’est fait assez rapidement.

Est-ce que la finale perdue avec Epinal a davantage nourri tes ambitions ?

En arrivant à Epinal, je voulais me faire un nom et établir ma place en Ligue Magnus. Ca ne s’est pas fait plus tôt car j’avais un caractère plutôt compliqué, j’ai mûri sur ces quatre années avec Epinal, j’ai pris un peu goût au travail. C’est ce qui fait que j’ai progressé, je me suis remis en question, j’ai changé ma manière de travailler hors saison et dans la saison. C’est tout bête mais ça a porté ses fruits. Quand on travaille, on a des résultats.
Avec Epinal, je me suis retrouvé dans une équipe extraordinaire. Sur le papier, nous n’étions pas plus forts que les autres, mais on avait un esprit d’équipe, tout le monde se bat pour tout le monde, un peu à l’image de cette année à Grenoble. C’est ce qui fait qu’on a eu du succès à Epinal, on a loupé le coche la deuxième année. L’année suivante, l’équipe était un cran au-dessus mais on s’est fait piéger par Angers en demi-finale.

Vous finissez 2e de la saison régulière cette année-là.

Même premiers si on enlève les points de pénalité comme Grenoble l’année dernière. On ne s’y attendait pas, on en rigolait dans le vestiaire, on pensait qu’on n’avait pas grand chose à faire à cette place mais on avait un vrai groupe. Ces deuxième et troisième année à Epinal ont été plaisantes, j’ai de très bons souvenirs. Le club s’est structuré petit à petit, ce n’était pas facile quand on part de là où ils sont partis. Il y avait beaucoup de choses à régler, il en reste encore, mais ça va se faire progressivement. Quand on a envie d’y arriver, il ne doit pas y avoir de soucis.

Ce sera donc un moment spécial pour toi mardi à Epinal (ndlr: Epinal-Grenoble mardi 14/11).

Oui, j’ai hâte franchement. Je sais que ce sera blindé, je n’ai pas encore vu la nouvelle tribune, les nouveaux vestiaires ont été livrés le week-end dernier. Je suis impatient d’y aller.

Et après Epinal, c’est la Continental Cup en Italie. Comment abordes-tu cette compétition d’autant que c’est la première fois que tu vas jouer une compétition européenne ?

Je suis excité, vraiment excité. Je n’ai pas d’idée sur le niveau. J’étais très heureux quand j’ai signé ici, je ne savais pas trop comment ça allait se passer avec la wildcard en CHL. Si on m’avait demandé de choisir, j’aurais pris la ContiCup. Je me dis qu’on a une carte à jouer. A Ritten (Italie), il ne suffit pas de gagner trois matchs, le plus important sera de finir dans les deux premiers et de se qualifier pour la finale. Si c’est le cas, j’espère qu’on l’organisera à Grenoble, ça va être une grande fête. J’ai hâte d’y aller, en plus on va à Epinal juste avant, ce sera une grosse semaine, je suis content.



Avez-vous commencé à préparer ces matchs en Italie ?

Non, Edo et les deux slovènes sont en équipe nationale, le groupe n’est pas au complet. On s’est remis en jambe, on travaille le foncier.

Olivier Dame-Malka n’a pas encore fait d'entraînement à Grenoble ?

Non, il a juste fait un aller-retour avant d’aller à Cergy, je ne l’ai pas encore vu. Je l’ai croisé en tant que adversaire, je préfère qu’il soit dans mon équipe. Je suis content, on n’a jamais trop de défenseurs, on a toujours des blessés. Avec 44 matchs, il faut un gros banc. C’est bien que le staff ait fait un effort pour aller chercher un défenseur. Je suis ravi de l’accueillir, il sera assis à côté de moi dans le vestiaire, on pourra discuter un peu.

Tu disais avoir pris en maturité pendant ces quatre années à Epinal, quelle est ton évolution au niveau du jeu ?

Je pense que j’ai progressé sur mes qualités. La vitesse, mon travail dans les coins, on me disait que j’avais peur d’y aller, ce qui n’était pas complètement faux. Maintenant j’ai plus envie d’y aller, je prends du plaisir à le faire. Défensivement, je ne prends pas beaucoup de buts, mais je le dois plus à mes coéquipiers parce que j’anticipe beaucoup mais j’ai une bonne complémentarité avec Matthieu, ce qui fait qu’on encaisse très peu de buts. Cette année, j’ai dû en encaisser sur deux ou trois matchs. Je suis content, on m’a beaucoup décrié sur mon aspect défensif, je suis un peu plus rigoureux, mais c’est mon jeu d’anticiper et de jouer vers l’attaque. J’ai trouvé ma place avec des coéquipiers qui me permettent de m’exprimer.

Tu as évolué avec Jan Plch, un joueur emblématique d’Epinal et grand buteur du championnat. Qu’est-ce qu’on en retire quand on évolue à ses côtés ?

Jan, tout le monde le dira, c’est un très bon joueur. Je ne peux pas le copier car ce n’est pas du tout mon style de jeu. Je patine beaucoup alors que lui est capable, sans trop patiner, de créer du jeu. Il a une vision du jeu, de l’expérience. C’est compliqué à expliquer, mais il a une maturité dans son jeu assez impressionnante, c’est difficile de le copier car c’est un style atypique. Son shoot n’est pas très puissant mais d’une précision chirurgicale. Là où c’est le plus impressionnant, c’est dans le vestiaire. Il ne parle jamais, il est calme, il assagit tout le monde. Mais dès que ça déborde un peu, il se lève, il explique qu’il faut qu’on se calme. Il va le faire dix fois dans l’année et tout le monde va se taire et l’écouter, sa parole a du sens. C’est dommage qu’il ait arrêté pour que d’autres joueurs puissent le connaître et progressent avec lui, sur la glace ou en dehors, il a toujours la bonne parole et jamais avare de bons conseils. J’ai de très bons souvenirs avec Jan.

Il a quitté la Ligue Magnus juste avant le passage à 44 matchs.

Il ne le se sentait pas. Pour 26 matchs, il était encore en capacité, surtout qu’à l’époque nous n’avions pas de bus couchette. Il ne dormait qu’assis, il sentait que son corps n’allait pas résister aux 44 matchs. Il a décidé de mettre de côté de le haut niveau pour se concentrer sur la formation et faire le bonheur de la D3. J’ai assisté à quelques matchs, il y a quand même du monde qui suit.



Est-ce qu’il n’y a pas eu un vide dans le vestiaire la saison suivante ?

Sur l’année un peu loupée l’année dernière, ma dernière saison à Epinal, ce sont plein de raisons. Peut-être que l’on s’est vu beaux, est-ce que l’on a fait un recrutement qu’il fallait, ce sont des questions que l’on se pose. Effectivement, il manquait un peu de caractère dans le vestiaire, c’est un point important, c’était difficile de relever la tête, il manquait quelqu’un pour pousser les autres à se dépasser. C’est dommage car nous avions un groupe sympa, il n’y avait pas de soucis. Mais quand il fallait sortir un peu énervés pour aller chercher des matchs, on n’était pas capable de le faire, ce qui fait qu’on a eu une saison un peu catastrophique avec une qualification pour les playoffs dans la dernière journée et on prend 4-0 contre Gap, 8 matchs à 0 contre Gap dans toute la saison. C’était notre place.

Tout le monde attendait ce passage à 44 matchs. La réalité est souvent différente, il n’y a pas de moments où on se dit que c’est difficile ?

Non, je considère que si on veut se mettre au niveau du hockey européen, si on veut former les plus jeunes pour qu’ils s’expatrient, c’était la bonne décision. Si certains ne sont pas prêts physiquement, c’est leur problème. C’est ça le haut-niveau. Ceux qui veulent goûter au très haut niveau, ce sera autre chose que 44 matchs en Ligue Magnus. C’est une très bonne étape pour ceux qui veulent s’expatrier.

Au niveau sportif, il y a moins d'entraînements. Comment le ressens-tu ?

Tout dépend de la structure des clubs. Ici, on est encadrés du lundi au dimanche. On a des séances de récupération, de muscu, hors glace et sur glace, tout est encadré. Pour les clubs qui ont moins de moyens, c’est peut-être un effort individuel à faire. C’est extrêmement important. Je le ressens tous les jours avec des petites douleurs par ci par là. C’est le haut-niveau, c’est le prix à payer quand on joue pour un grand club. Il faut être un peu plus vigilant sur la récupération, sur l’hygiène de vie, le sommeil. Ca fait partie du contrat de sportif.

Est-ce que le club vous accompagne pour gérer ces moments-là ?

Ici, c’est incroyable. On a deux séances de kiné  et une séance d’ostéo programmées par semaine. On a un préparateur physique (Stéphane Gervais) et qui gère également tout ce qui est compléments alimentaires. Nous sommes pris en charge comme il faut, il n’y a aucun soucis. Pour l’hygiène de vie, c’est individuel. Chacun fait comme il peut. 44 matchs, c’est deux à trois matchs par semaine. Si tu n’es pas rigoureux avec toi même, tu vas le payer à un moment donné et ça aura un impact sur l’équipe.

Au niveau de ton temps libre, comment l’occupes-tu ?

C’est beaucoup de repos. Je reste chez moi, je suis assez casanier. J’occupe une partie de mon temps pour l’AJPH (Association des Joueurs Professionnels de Hockey sur glace). Cette année, nous ne nous sommes pas ménagés puisqu’on a décidé de rouvrir le All sTar Game. L’année dernière, nous étions 90 adhérents, et ça a augmenté cette saison. Il y a eu une prise de conscience et je pense qu’on le rend bien. On fait comme on peut, on est bénévoles. On a des rendez-vous téléphoniques avec la fédération. La semaine prochaine, on part au siège de la fédération pour discuter de la mise en place des contrats types. On le prend sur notre temps libre puisqu’on revient du match à Gap en Coupe de France et on passe notre journée de repos à Paris de 8h à 23h. On est très contents de faire cet effort, la ligue pro passe par cette étape là. Etre assis autour de la table avec des décideurs, c’était un point fondamental de l’association.

La ligue professionnelle requiert d’être encore plus structuré (clubs, joueurs, ligue).

La ligue pro, ce n’est pas pour tout de suite. Ca demande une certaine organisation, c’est encore la fédération qui gère. On essaie de gérer avec les arbitres, les clubs. On a remonté des choses. Le but n’est pas de mettre les clubs en péril, on a besoin d’eux pour vivre. Il faut procéder intelligemment. Si on oblige des clubs à faire des choses dont ils ne sont pas capables, ça ne sert à rien si le club coule derrière.

L’autre but de l’AJPH est d’aider les joueurs en conflit avec leur club.

C’était notre fer de lance quand on a commencé, on est sur une dizaine de cas l’année dernière. Ca s’est très bien passé avec certains clubs, mais d’autres clubs remettent en cause notre légitimité alors que nous sommes reconnus par la fédération. Ca se règle amicalement le plus souvent possible. On est en contact avec une avocate qui règle les problèmes. Si les joueurs veulent aller plus loin aux prud’hommes, c’est le choix des joueurs. Nous sommes seulement des accompagnants.
Nous sommes en discussion très rapprochée avec la FNASS (Fédération Nationale des Associations et syndicats de Sportifs). J’ai eu la chance d’aller à des réunions là-bas. Ils ont d’autres sujets de discussion que les nôtres. On a avec nous un avocat, Romuald Palao, qui est un ténor dans le sportif, il a accès aux dossiers. Si on a un besoin sur des cas plus compliqués, c’est lui qu’on envoie. C’est très solide. Ils ont un cahier des charges un peu trop élevé pour nous aujourd’hui, mais ils nous ont ouvert leurs portes, nous avons carte blanche chez eux. Ils sont avec nous pour nous faire grandir.
Nous travaillons également avec la juriste de la fédération, nous avons des contacts très réguliers avec elle.

A titre personnel, est-ce que tu te projettes dans le futur ?

J’ai un contrat d’un an ici. Je prends beaucoup de plaisir, on a un groupe vraiment incroyable. Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, mais j’aimerai un peu de stabilité. Tout dépend si l’équipe voudra me garder. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour venir ici, s’il n’y a pas de trophées à la fin de l’année, je vais aussi me poser des questions.
J’essaie de prendre les matchs les uns après les autres, ça va vite et quand je vois le mois de novembre, on ne sera pas épargnés. Je ne me pose pas trop de questions, on verra un peu plus tard.  

Tu as 28 ans, est-ce que tu te vois jouer longtemps, jusqu'à 40 ans par exemple ?

Je ne sais pas, peut-être quatre ou cinq ans à ce niveau? C’est la première année que je ressens les efforts physiques. Mentalement, je suis prêt, mais il faut que ça tienne physiquement. C’est très demandeur en énergie, tous les jours. Le cumul des matchs demande un corps qui tienne la route. A 28 ans, je me sens bien dans mon corps, je suis serein maintenant, mais peut-être que dans deux ans il me dira qu’il faut que j’arrête.
Tenir jusque 40 ans, non, je n’ai pas un style de jeu pour tenir aussi longtemps. J’ai une vie de famille assez compliquée, je me marie au mois de mai, ça fait dix ans que je vis séparé de ma fiancée puisqu’elle travaille à Paris. Il va falloir faire des choix aussi. Ca sera une partie de mon choix de carrière.

Quelles sont tes relations avec les supporters ?

A Epinal, très très bien. Mardi, je ne sais pas comment je serai accueilli, il n’y a aucune raison pour que je sois sifflé, ça s’est produit avec certains joueurs qui ont eu des départs difficiles, mais il m’ont compris quand je les ai rencontré en fin de saison. Je leur ai expliqué que je voulais des titres et ils m’ont très bien compris. Je me suis très bien entendu avec les supporters à Epinal, j’ai toujours été accueillant et souriant et je l’ai toujours fait avec grand plaisir. Comme on n’attendait rien de spécial de moi, par rapport à un serial buteur qui ne marque pas, je n’ai jamais été pris pour cible.
A Epinal, il y a eu un engouement énorme, surtout qu’on arrivait de nulle part. Mes plus beaux souvenirs de hockey sont les playoffs à Epinal, une patinoire au double de sa capacité et un boucan infernal. La dernière année, même avec nos difficultés, les supporters n’ont pas oublié d’où on venait. Ils ont compris que c’était une année un peu compliquée, ils ont fait une croix dessus, ils étaient un peu frustrés mais ils ne nous en voulaient pas. On a continué à faire les réunions comme la St Nicolas, ils affichaient toujours leur soutien à l’équipe, ils ont compris que le club n’était pas armé pour rivaliser avec des clubs comme Rouen ou Grenoble.
A Grenoble, les demandes et les attentes sont plus fortes. Avec nos ambitions, les supporters se sentent aussi acteurs.

Est-ce que tu lis ce qui se dit sur les réseaux sociaux, les forums ou la presse ? Est-ce que tu es touché par ce que tu lis ?

Beaucoup à Epinal, moins ici. Je prends beaucoup de recul. Je suis un peu la presse, je ne vais pas chercher les infos, on en parle un peu dans le vestiaire. Sur l’équipe, on a un début de saison qui n’est pas si mal, on n’a pas eu de coup dur, je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre.

Un dernier mot pour les supporters de Grenoble ?

J’espère qu’il va y avoir un peu plus de bruit. Il y a eu deux matchs contre Rouen et Mulhouse avec beaucoup de boucan, beaucoup de frissons, c’était vraiment très agréable. Pour moi, la comparaison est difficile en venant d’Epinal. Avec 3500 places et bientôt 4500, je pense qu’on peut faire plus de bruit. Le public en est capable, je me souviens de matchs ici quand je jouais avec Amiens. Il faudrait que ce soit plus souvent. je comprends que c’est difficile de faire 22 matchs bouillants sur 22 matchs à domicile, mais c’est possible.

 
 
 
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