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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Bordeaux (Les Boxers) |
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| Hockey sur glace - Entretien avec Quentin Papillon avant Les Playoffs |
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| Les Boxers de Bordeaux affrontent les Spartiates de Marseille en quart de finale dans une affiche inédite. Quentin Papillon, gardien international et dernier rempart des Bordelais connaît l’importance des détails pour les play-offs et se livre sur le match face aux Marseillais. Entretien. |
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| Media Sports Loisirs, Hockey Hebdo |
Marc de La Porte des Vaux le 04/03/2024 à 11:00 |
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 | | Photographe © Lily Rose (archives) | |
“Si tout le monde arrive à entrer dans le même moule
nous pouvons faire la différence”
Hockey hebdo : Vous êtes qualifié en play-off. Quel bilan tirez-vous de cette saison régulière ?
Quentin Papillon : Une saison qui a été un peu dure à démarrer pour nous mais qui finit à la place que l’on souhaite. Nous avons eu des hauts et des bas. Si on tire un bilan global, la saison régulière est plutôt réussie.
HH : Vous avez terminé 4e c’est la première fois dans l’histoire du club.
Q.P : C'était un objectif pour Bordeaux de faire mieux que les années précédentes. Le club a construit une grosse équipe pour atteindre ce résultat et nous les joueurs on savait que cette 4e place était atteignable.
HH : Avec ce classement vous allez éviter Rouen, Angers et Grenoble qui sont les trois cadors du championnat…
Q.P : Oui c’est mieux d'éviter un des cadors et si on se qualifie pour les demi-finales nous aurons déjà un bon tour de play-off dans les jambes et nous aurons plus de chance de faire quelque chose. En quart c’est toujours plus compliqué.
 | | Photographe © Lily Rose (archives) | |
HH : Vous allez avoir l’avantage de la glace pour ce premier tour des play-offs. Est-ce un atout?
Q.P : En temps normal je dirais oui (rire). Mais avec la glace que nous avons à Bordeaux je ne pense pas…
HH : Pourquoi ?
Q.P : Parce que tout simplement on est l’une des équipes qui a le moins gagné à domicile et la qualité de glace est l’une des raisons principales. Nous sommes une équipe qui veut jouer beaucoup avec le palet, qui tente des jeux compliqués et sur ce genre de glace ce n'est pas très avantageux.
HH : Pourtant Mériadeck fait souvent le plein cette année. Être poussé par son public n’est-il pas un avantage ?
Q.P : Oui parfois le public peut avoir son rôle à jouer. Par exemple, quand je jouais à Rouen, je me souviens que quand toute la patinoire poussait cela pouvait nous donner un surplus de motivation. En tout cas c’est plaisant de jouer dans des grandes patinoires et qu’elles soient pleines surtout après les années compliquées vécues à cause du Covid.
HH : Revenons à Marseille, votre futur adversaire. En saison régulière c’est un bilan très équilibré avec 2 victoires et 2 défaites pour chacune des deux équipes. Quelle sera la clef pour passer ce tour ?
Q.P : Je pense que cela va être la régularité des efforts de chacun. Nous sommes une équipe avec beaucoup de “joueurs stars” et si tout le monde arrive à entrer dans le même moule et à faire les efforts, alors nous pourrons faire la différence. A l’inverse, si tout le monde essaye de jouer de son côté et ne fait pas les sacrifices nécessaires pour l’équipe cela pourrait être compliqué pour nous.
HH : Il faudra donc être prêt physiquement…
Q.P : C’est une des choses qui peut jouer sur le long terme bien sûr. Moi j’ai joué à Mulhouse, on jouait souvent à 3 lignes voire 2 lignes et je sais qu'un groupe soudé malgré ça peut quand même tenir. Mais oui si nous arrivons en demi avec 2 lignes et demi ça va être long mais sur une série de quart l’impact sera minime. Je ne pense pas que cela limite tant que ça les chances de gagner.
 | | Photographe © Lily Rose (archives) | | 2ème journée - Bordeaux vs Marseille 23/24 |
HH : Vous allez vous appuyer sur vos confrontations avec les Marseillais en saison régulière pour ces quarts de finale?
Q.P : Oui mais on repart quand même de zéro en play-off. Je parlais de sacrifice juste avant, je sais qu'il y a plein de gars qui ne font pas forcément les sacrifices en saison mais en play-off ils vont être capables de les faire. Souvent les défenses se resserrent beaucoup plus parce qu’on sait que ce n’est pas juste 1 match sur 44. Il y a 4 matchs à gagner et 4 matchs à ne pas perdre surtout. Tous les joueurs sont plus appliqués et concentrés sur ce qui se passe sur la glace.
HH : Quelles sont les forces de cette équipe marseillaise?
Q.P : Très clairement la rigueur dans le système de jeu, défensivement aussi. Je me souviens qu’au premier match de l’année c'était ce qui m’avait choqué. Ils sont en place du début à la fin. Ils ont un processus, ils ont confiance en leur système. Ils ne vont pas chercher énormément d’extra offensivement. Ils ont leur jeu, avec du trafic, des déviations et de la présence. C’est ce qui a fait leur succès en saison.
HH : Justement vous parliez de l’aspect défensif. Avec Marek Ciliak vous êtes deux des meilleurs gardiens de la ligue avec plus de 92% d'arrêts. C’est une motivation supplémentaire d’affronter un gardien de ce niveau?
Q.P : C’est toujours intéressant. J’ai pu regarder ce qu’ils faisaient pour en parler avec les joueurs. C’est un bon gardien. Ils n'ont pas encaissé énormément de buts. C’est une équipe qui défensivement est très très solide. Tous les joueurs sont en place. On sent que le coach a fait du bon boulot sur ce point la. C’est une équipe contre qui ce n’est pas facile de marquer des buts donc il va falloir que l’on vende chèrement notre peau aussi et que l’on trouve des solutions offensivement.
HH : L’expérience peut-elle jouer face à une équipe qui découvre la Ligue Magnus et l’exigence des play-offs?
Q.P : Je ne pense pas énormément. Dans notre équipe nous avons pas mal de joueurs qui n’ont pas forcément déjà joué les play-offs. Je pense notamment à Alexei Polodyan ou Julius Valtonen. Il n’y pas besoin que tout le groupe connaissent les play-offs. A Marseille par exemple, il y a des joueurs plus âgés, des meneurs qui vont montrer la voie.
HH : Luc Tardif l’a annoncé sur les réseaux sociaux du club marseillais, pour eux ce n’est que du bonus.
C’est de la communication pure et dure. C’est normal qu’ils disent cela dans la presse c’est leur première saison en Ligue Magnus. Mais dans le vestiaire, le discours est forcément différent. Ils ne vont pas se donner de limite. Une fois en play-off personne ne veut s‘arrêter en quart. Pour nous c’est la même chose. Oui on veut battre Marseille en quart et après en demi nous rencontrerons peut-être Rouen et nous donnerons tout, peu importe l’adversaire.
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