Bonjour Vincent, peux-tu nous raconter tes débuts dans le hockey ?
J’ai débuté le hockey très jeune, à l’âge de 3 ans. J’étais un enfant hyperactif et c’est vrai que c’est un sport que l’on peut commencer tôt, en plus mon grand frère en faisait.
Tu es bordelais, tu as toujours porté le maillot des Boxers, n’as-tu jamais eu l’envie ou l’opportunité de partir dans un autre club ?
J’ai toujours joué à Bordeaux, j’aurais pu partir quand je jouais en équipe de France U16, à Rouen ou Amiens, mais ma famille a plutôt poussé pour que je privilégie mes études. A Bordeaux, nous avons tout ce qu’il faut en termes de formation et j’ai pu aller dans une école de commerce.
Avec du recul, quels sont tes plus beaux souvenir de joueur ?
Mes plus beaux souvenirs, bien sûr le titre de champion de D1 l’année dernière, mais je garde également un très bon souvenir du titre en junior excellence qui consacrait la génération 88/89, on avait une très belle équipe. Je retiens également notre titre de champion de D2.
|
JML Photo (archives) |
|
Tu fais partie des joueurs des Boxers qui ont découvert la Ligue Magnus cette année….
Oui, cela m’a permis de jouer sur des glaces comme à Rouen, Amiens ou Grenoble. Ce sont des patinoires que tu fréquentes en junior, avec des gradins vides et tu te dis que ça doit être génial d’y jouer avec une grosse ambiance, et de le vivre cette saison c’est vraiment un super plaisir. Après le titre de l’année dernière, les Français de l’équipe nous avions fait une très belle saison et le staff nous a fait confiance pour continuer l’aventure cette saison. En plus, le nombre d’étrangers étant limités, le club a préféré rechercher à se renforcer à ce niveau-là et conserver le noyau de l’an passé.
Comment as-tu trouvé la marche avec la D1 ?
Mon rôle est défensif, je suis un centre qui travaille beaucoup, qui gratte les palets et si je marque ce n’est que du plus. La différence avec la D1 c’est l’intensité bien sûr, et aussi le fait qu’il y a des joueurs capables de faire la différence sur un détail, sur un palet qui traîne. Il n’y a pas des PETIT, CHARLAND, DESROSIERS en D1. Le niveau est homogène, quand tu vois qu’une équipe comme Rouen finit 5
ème…
Quel bilan tires-tu de la saison régulière des Boxers, un très beau début de saison, un gros passage à vide puis une belle fin de saison, comment l’expliques-tu ?
Le début de saison nous a souri car pour les joueurs venant de D1 on avait une grosse envie de prouver que l’on avait le niveau pour jouer en Magnus, les nouveaux joueurs voulaient faire le job dans leur nouvelle équipe, et nous avons réussi un super début de saison. C’est vrai qu’au départ, vu notre effectif et nos résultats on pensait aux plays off, puis ensuite on a enchaîné des défaites. C’est vrai que, lors de notre beau début de saison, on aurait aussi pu perdre des matchs, on avait gagné quelques matchs sur des détails. Ensuite, on a connu des moments plus difficiles avec une série de défaites, qu’il est difficile d’expliquer, des matchs perdus sur des détails qui, au final, nous coûtent cher car on finit à la neuvième place. Contre Strasbourg, on prend un but dans la dernière minute, à Amiens on gagne 4-2 à 10 mn de la fin avant de perdre, alors que c’était des concurrents directs. Il ne nous aura pas manqué grand-chose malgré tout.
L’arrivée sur le banc de Stéphan TARTARI aux côtés de Martin LACROIX semble avoir été le déclic, qu’est-ce que cela a changé ?
L’arrivée d’un nouveau coach a créé un électrochoc. On connaît Stéphan, il est très droit, il sait très bien faire passer les messages. On a gagné un match, puis on a repris confiance. Comme dans tout changement de coach, tu veux prouver ce dont tu es capable. Martin avait également tenté de changer les lignes pour tenter quelque chose, mais finalement je pense surtout que c’est l’électrochoc du changement d’entraîneur qui a fait effet. Le fait d’enchaîner les victoires te redonne confiance, notamment celle contre Rouen, quand on voit l’équipe qu’ils ont et que l’on arrive à les battre, c’est bon pour le moral.
Fin de la saison régulière, et maintenant place aux plays down, dans quel état d’esprit les abordez-vous ?
Les plays down, on les aborde en restant sur notre bonne dynamique de fin de saison régulière. On sait que ce n’est jamais fini, chaque équipe va jouer sa peau, on s’est mis un peu à l’abri en gagnant contre Lyon et Briançon mais il reste quand même 30 points à prendre, on peut encore finir dernier ou barragiste. L’objectif est de tout gagner à domicile, de prendre match après match, de ne pas calculer et on fera le point à la fin de la saison.
Merci Vincent pour ta disponibilité et bonne chance pour les plays down.