Thomas Roussel, défenseur et capitaine de Lyon
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Photographe : Guillaume Charlet |
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HH : Cette semaine est chargée en matchs avant la finale de la coupe de France, est-ce bon ou mauvais ?
TR : On n’a pas le choix, mardi puis mercredi, déplacement vendredi et dimanche. C’est donc une grosse semaine, cela fait un petit moment qu’on le sait donc on s’est préparé. On verra si nous avons encore du jus dimanche mais je pense que tout le monde aura du jus.
HH : Cela risque-t-il d’être dur pour finir le 3ème tiers dimanche?
TR : C’est sûr que l’on sera chaud, on n’a pas le choix la fatigue on le met de côté, même si la semaine va être longue, on arrivera à être tout le temps en vie et énergique aussi.
HH : Épinal c’est un peu la bête noire, les matchs de ce soir et demain vont-ils compter pour le moral ?
TR : Ce qui va compter c’est notre prestation indépendamment du score. Si nous jouons bien, comme nous avons pu le faire contre Bordeaux et même si on ne gagne pas à la fin. On n’était pas satisfait mais on a fait les efforts et fait un bon match. Donc, si ce soir on fait un bon match normalement on aura de forte chance de gagner, et si malheureusement on perd je pense que l’on aura quand même de la confiance en nous pour la suite.
Mitja Sivic – Entraîneur de Lyon
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Photographe : Damien Desvarennes |
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HH : Aujourd’hui vous jouez un match standard contre Épinal mais demain la pente sera beaucoup plus dure et le cadre différent d’un match habituel (NDR : reprise du match à 0-3 au début du 2ème tiers). Comment vous préparez les joueurs pour cette rencontre ?
MS : Je vais commencer hors sujet et non pas sur la préparation de l’équipe. L’année dernière, nous avions un but d’avance sur Chamonix avant la dernière période mais on nous a demandé d’y retourner et de reprendre le match au début à 0-0 (NDR : après un problème de glace). Cette année, ils ont 3 buts d’avance à l’issue de la 1ère période et la fédération nous fait reprendre à ce moment là. Il faut dire que je ne comprends pas le règlement et pourquoi une fois puis l’autre ce ne sont pas les mêmes décisions. Je pense que c’est une erreur mais c’est ainsi. Il faut que nous jouions le match ce soir, il va être difficile, c’est un gros match pour eux et pour nous. Nous nous concentrons sur cette rencontre aujourd’hui et après ce soir nous nous concentrerons sur celle de demain.
HH : Au sujet de la coupe de France dimanche, vous allez être opposé à un entraîneur d’expérience et renommé. Est-ce que vous envisagez la confrontation d’un point de vu que ce sont 2 entraîneurs qui s’affrontent ?
MS : Non, ce sont 2 équipes qui jouent l’une contre l’autre. Ce n’est pas entraîneur contre entraîneur. J’ai eu la chance de jouer pour Luciano Basile, j’ai appris énormément de lui. Je ne dis pas que je l’imite, je ne le veux pas, mais j’ai appris beaucoup. Si vous regardez dans quel environnement il travaille, les résultats qu’il obtient et que la plupart de ses joueurs jouent au plus haut de leur niveau, je pense qu’il est le meilleur entraîneur de la ligue. Mais ce match ce ne sera pas coach contre coach mais Lyon contre Gap et c’est tout.
HH : En ce qui concerne la fin de la saison régulière et dans l’optique des playoffs, 2 équipes, Rouen et Grenoble, sont vraiment au dessus des autres. Au delà des moyens, du point de vu sportif, est-il possible qu’une des autres équipes puisse lutter à armes égales ?
MS : La saison régulière est particulière avec 20 points d’avance sur tout le monde. Chaque match est entamé avec confiance, si le match ne se passe pas bien, mentalement, cela me rend moins nerveux car on finit premier ou deuxième au classement. Il n’y a pas de pression externe juste le plaisir de jouer et il est un peu plus simple de jouer ce type de hockey. Comprenez-moi, il est quand même dur de faire ce qu’ils ont fait, gagner match après match. Mais quand les playoffs commencent, tout reprend à zéro. Et alors, ils auront plus de pression que tous les autres. Si jamais le premier ou bien le deuxième match ne vont pas comme prévu pour eux alors ils seront déstabilisés. Nous verrons donc comment ils vont réagir après. Mais, jusqu’à maintenant, jouer comme ils ont joué et obtenir ces résultats c’est un exemple. Évidemment ils ont les plus gros budget, ils ont les meilleures organisations, ils peuvent s’offrir des joueurs que nous ne pouvons pas, simplement. Au bout du compte, nous devons obtenir des résultats et reconnaître leur talent. Pour les playoffs, on repart de zéro et je vois un certain nombre d’équipe jouer contre eux et obtenir un résultat spectaculaire.