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Hockey sur glace - Hockey féminin
Hockey sur glace - Estelle Duvin, la pionnière
 
Alors qu'elle était en stage avec l'équipe de France de hockey sur glace en Norvège, Estelle Duvin (qui est la première française à évoluer en NCAA avec l'université du Maine) nous a accordé une interview.
 
Norvège, MSL, Hockey Hebdo Baptiste Favre le 11/11/2015 à 08:00
Photo hockey Estelle Duvin, la pionnière - Hockey féminin

HH : Tu as vécu un été agité. comment tu as géré l'attente pour rejoindre l'université du Maine ?
 
Oui c'était pas facile, et puis c'était même toute l'année comme ça. Au début, il fallait que je fasse un choix dans quelle Université partir, ce qui était le plus intéressant pour moi. Une fois ce choix fait, j'ai dû commencer toutes les démarches administratives, puis passer tous les tests pour l'anglais. Puis la dernière étape c'était le bac. Mais une fois le bac en poche, j'ai su que ma note de maths était insuffisante pour pouvoir jouer en NCAA. La fédération a donc appuyé pour expliquer que les systèmes étaient différents. Puis, la réponse étant négative, je me suis redirigée vers une prepschool. J'ai donc fait mon arrivée là-bas et, deux jours plus tard, je suis finalement allée au Maine en prenant la décision de ne pas jouer de matchs. C'était assez agité oui, puis stressant de se retrouver à deux jours de la rentrée sans avoir aucune idée de mon avenir. Heureusement que mes parents et les entraîneurs étaient là pour m'aider toute l'année.

HH : Depuis quand tu avais envie de partir jouer à l'étranger ?

Depuis toute petite. Je voulais partir après le collège, mais il me fallait le bac avant de partir.

HH : Comment s'est fait le choix du Maine ?

Le Maine parce qu'ils me proposaient une bourse intéressante, puis la coach est québécoise ce qui m'a beaucoup aidé pour les démarches.

HH : Alors, dis-nous pourquoi tu ne joueras pas cette saison ?

A cause de ma note de maths au bac. Ils pensent que je n'ai pas validé cette matière vu que j'ai eu une note en dessous de la moyenne. Je dois donc valider une année en université américaine. Il faut que j'ai un GPA de 2.5 (Grade Point Average, système de notation aux USA qui correspond à 80% de moyenne environ) au premier semestre pour pouvoir m'entraîner avec l'equipe à partir de janvier, puis jouer des matchs l'année prochaine. Pour l'instant, je ne peux pas m'entraîner quand mes coachs sont sur la glace. Je m'entraîne donc toute seule ou avec des filles de l'équipe qui restent avec moi pour l'instant. Je vais rester 5 ans à l'Université du Maine et, comme le parcours est de 4 ans, je ne vais pas perdre une année.
Photo hockey Estelle Duvin, la pionnière - Hockey féminin

HH : C'est difficile à gérer pour les entraînements ?

Un peu, ça change. C'est pas facile de devoir être toute seule des fois, mais ça fait travailler des choses plus spécifiques, et puis je pense que, pour plus tard, mentalement ça va m'aider. (Sur ce qu'elle travaille spécifiquement). Plus des détails, des choses que l'on ne travaille pas forcément en groupe (shooter la tête haute, toujours les pieds en mouvement).

Je fais un peu de travail physique que je peux faire avec l'équipe puis, le week-end, j'en fais à la place des matchs.

HH : Parle-nous des matchs en NCAA 

C'est frustrant de ne pas jouer avec les filles et d'être dans les gradins à chaque match. Ce qui est le plus impressionnant, c'est la vitesse du jeu, les filles patinent vraiment vite. (Sur l'ambiance) Les match des filles, il doit y avoir 200 personnes, donc la patinoire est un peu vide vu qu'elle est grande, mais je suis allée voir un match des garçons, la patinoire est remplie et l'ambiance est incroyable.

HH : Et au niveau de ton intégration et de ta vie sur le campus ?

Les filles m'ont beaucoup aidée et puis il y a une fille de Montréal qui parle français qui m'aide pour les cours. Le campus est immense, c'est super impressionnant, les installations aussi d'ailleurs. Tout est vraiment adapté pour le sport.

Il y a une fille de l'équipe d'Autriche qui joue là-bas, que j'ai donc rencontrée sur plusieurs championnats du monde et avec qui on a pas mal de points communs, justement par rapport aux équipes nationales. Donc on est devenues maintenant assez proches.

HH : Tu seras (normalement) la première Française à jouer en NCAA. C'est une sacré fierté et une drôle de pression aussi ?

Oui je suis contente, surtout que ça fait longtemps que je rêve de ça. Non je n'ai pas forcémént de pression, je suis surtout contente de pouvoir découvrir ce niveau. (Sur ses objectifs) Montrer de quoi les Françaises sont capables, puis réussir à m'adapter au niveau de jeu et à la vitesse.

HH : Les coaches sont contentes de toi ?

Elles sont contentes de mon intégration dans l'équipe et de mes cours, par contre sur la glace elles ne m'ont pas encore vu jouer.
Photo hockey Estelle Duvin, la pionnière - Hockey féminin

HH : En NCAA,  Amanda Kessel n'a pas jouer ces dernières années à cause d'une commotion cérébrale. Cela fait partie des choses que tu redoutes ?

Oui c'est vrai que ça fait un peu peur, beaucoup de joueuses à ce niveau-là connaissent des commotions. 

HH : Qu'est-ce que tu redoutes le plus dans cette aventure en Amérique ?

De ne pas réussir à m'adapter au niveau de jeu qui est quand même différent.

HH : Sans faire de plans sur la comète, ton ambition à terme est-elle de jouer en NWHL ?​

Je ne sais vraiment pas encore, peut-être que ça pourrait faire partie de mes objectifs à plus long terme, oui.

HH : Tu retrouves l'équipe de France pour le stage (entretien réalisé le 5 novembre). Contente de retrouver les Bleues et crains-tu de manquer de rythme ?

Oui, je suis vraiment contente de retrouver les filles, de parler français et puis surtout pouvoir jouer des matchs. Le rythme, j'avais un peu peur de l'avoir perdu oui, mais d'après les retours des coachs, ça va.

HH : Très bien, pour finir je voulais savoir si ce n'est pas trop frustrant de voir que le hockey féminin reste si confidentiel ?

Oui, c'est vrai qu'on aimerait que ce soit un peu plus connu et médiatisé mais maintenant on joue au hockey parce qu'on aime ce sport et ça reste quand même un détail.
 
 
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