HH : Kévin et Yvan pouvez-vous, vous présenter en quelques mots.
KL : J’ai 25 ans, je m’appelle Kévin Ledoux, mais tout le monde m’appelle « kéké », Je sais que ce n’est pas un surnom très flatteur mais il faut le voir comme un diminutif sympathique. Pour ma part j’ai commencé le hockey sur glace à Evry, pour rejoindre rapidement la formation qui était proposée à Viry-Châtillon. Je suis un attaquant de petit gabarit, mais je pense me rattraper sur ma vitesse de patinage et ma technique.
YK : je m’appelle Yvan Kerneis. J'ai eu 23 ans le 14 juillet. J’ai décidé de me mettre au hockey sur glace en 1993 après les Jeux Olympiques d’Albertville de 92. Je suis défenseur et jusqu’à présent, j’ai fait toute ma carrière chez les Jets de Viry-Châtillon. J’ai aussi eu la chance de participer à trois championnats du Monde Junior avec l’équipe de France, mais malheureusement sans titre à la clé.
Tous les deux, vous étiez depuis plus de 10 ans joueurs de Viry-Châtillon, qu’est ce qui vous a poussé à rejoindre le voisin essonnien (Evry) ?
KL : Indiscutablement le projet sportif, il arrive un moment où tu as envie de voir autre chose et surtout d'avoir quelque chose de stable, qui ne soit pas indécis chaque année. C'était le problème de ces dernières années à Viry, à chaque intersaison, on ne savait pas de quoi était fait notre avenir. Mr Vigier (ancien président du VCEH) a réussi à nous retenir et c'est grâce a lui si Viry s'est maintenu à ce niveau ses dernières années, mais il arrive un moment où tu satures d’être toujours dans le doute. À côté, on a Evry qui propose un challenge très intéressant et des conditions pour le joueur, proches du professionnalisme.
En plus c’est l’occasion pour moi de retrouver de bons amis, comme Romain Danton avec qui j’ai remporté plusieurs titres en équipes mineures. Je pense que mon intégration se fera très facilement et je trouverai mes repères rapidement sur la glace.
Mon choix a vraiment basculé quand j’ai appris qu’Yvan était parti rejoindre les Peaux-Rouges. Je me suis alors dit qu’avec l'apport de joueurs comme lui ou moi, l'équipe des Peaux rouges gagnerait en solidité et pourrait jouer le haut de tableau . Personnellement, je me sens très motivé pour cette prochaine saison, ce qui me manquait à Viry où l’objectif était simplement le maintien.
YK : Je n’ai pas de cause précise. Pour ma part, je pense être arrivé, simplement, à la fin d’un cycle. Kévin et moi avons connu toutes les périodes de Viry-Châtillon, les bons moments, comme les titres mineurs ou la monté en D1 et les moins bon, les dépôts de bilans, l’incendie de la patinoire,
J’ai beaucoup donné pour ce club et souvent sans penser vraiment à moi-même. C’est pourquoi dès la mi-saison 2008/2009, j’avais déjà pris la décision de changer de Club. Je me suis alors posé la question de savoir où jouer. Ayant l’obligation de rester en île de France, en raison de mes études (Master en marketing et de communication), j’ai pris contacts avec plusieurs clubs de la Région. C’est ainsi que j’ai rencontré M. Niverd et M.Devaux, du club d’Evry. Leurs projets m’ont vraiment intéressé et convaincu, c’est pourquoi, j’ai accepté fin avril de jouer pour cette équipe.
Yvan tu parles du projet du Club des Peaux-Rouges, mais quel est-il vraiment ?
YK : L’objectif du club est la monté en division 1, dans deux ou trois ans. Mais, ce qui est important c’est que je pense que le club a vraiment les moyens de réaliser cet objectif. On s’inscrit sur un travail à terme. L’équipe est jeune et il y a déjà un bon noyau collectif. Le député-maire d’Evry nous soutient et il a le projet de construire une patinoire de 1500 places. Tout ça sont pour moi, des signes qu’un grand projet sportif se met en place. Ensuite, c’est sûr que pour monter en Division 1, c’est à nous, les joueurs de faire le job et cela ne va pas être facile vue l’amélioration du niveau de la division 2.
Finalement que retiendrez-vous de vos années à Viry-Châtillon ?
KL : Viry, est mon club de coeur, je dois à ce club ma formation. On a gagné des titres de Champion de France en catégorie mineur, j'ai pu découvrir l'équipe de France et participer à des championnats du monde, ce sont des souvenirs qui restent gravés dans ma mémoire ! Le club avait tout pour réussir, mais on a vraiment pas eu de chance, l'incendie de la patinoire a été vraiment catastrophique pour le club. On a vécu 2 années en D1 très compliquées mais inoubliables humainement. C'est la force de Viry, l'esprit d'équipe additionné à une culture de la gagne ! Viry reste pour moi le meilleur club jeune de France, qui a réussi à sortir un grand nombre d'espoirs du hockey français et qui évoluent en ligue Magnus aujourd'hui
YK : Sportivement ça a été quatre titres de Champions de France en catégories mineures, mais ce que je retiens surtout de Viry-Châtillon c’est un parcours humain, Nous avons connu beaucoup de difficultés et nous n’aurions jamais réussi à surmonter tout ça, s’il n’y avait pas eut là-bas une bonne bande de potes. C’est pour ça que Viry-Châtillon sera toujours mon club de cœur et une Famille en quelque sorte.
Vos objectifs personnels pour cette saison ?
KL : Atteindre avec l'équipe les demi-finales, ça serait vraiment un premier beau parcours, avec cette formule de championnat qui s’annonce difficile. Personnellement, j'espère apporter mon expérience de la D1 à l'équipe et pourquoi ne pas finir dans les 5 meilleurs compteurs. Ça peut paraître un peu prétentieux, mais je suis quelqu'un d'ambitieux et qui souhaite aider au maximum l'équipe.
YK : Personnellement, je voudrais essayer d’apporter mon expérience de la division 1 aux plus jeunes de l’équipe. Je vais aussi essayer de calmer mes ardeurs offensives, qui, en tant que défenseur, ont quelques fois coûté des buts à mon équipe. Mais comme on dit faute avouée à demi pardonnée (lol)
Tous les deux avaient changé de numéro pour la saison prochaine. Kévin , tu joueras avec le 96 alors que tu as toujours joué avec le #12 et toi, Yvan tu prends le #91 au lieu de ton numéro #8, Il y a-t-il une raison à ce changement ?
KL : Pour ma part, le numéro 12 était déjà pris par un joueur d’Evry. J'ai donc demandé le 96 qui n'était pas disponible non plus mais un coéquipier me l'a gentiment cédé. La raison de ce numéro est que j'adore Pavel Bure, c'est un de mes joueurs préféré et il portait ce numéro à Vancouver et puis c’était également mon numéro quand je jouais au roller hockey à Ris-Orangis.
YK : J’ai voulu changer de numéro pour plusieurs raisons. D’abord ça peut paraître enfantin, mais je jouais avec le numéro #8 car petit j’étais fan d’Eric Lindros (#88) . A défaut de numéro 88 dans le jeu de maillot de Viry-Chatillon, j’ai pris le 8, comme mon idole de l’époque, maintenant il y a Ovechkin qui joue et faut admettre que ce n’est pas mal du tout. Finalement j’ai choisi le 91 car je revendique mon appartenance au club d’Evry (préfecture du département de L’Essonne) Et puis c’est aussi l’occasion de faire un clin d’œil, à un ami à moi : Mathias Arnaud qui évolue en Ligue Magnus, pour Chamonix et qui porte aussi le numéro 91.
Pour conclure, un dernier mot ?
KL : Encore merci à Viry, au club, à l'équipe, à Mr Vigier et Mr Fauchon pour tout ce qu'ils ont fait pour nous !
Maintenant je suis Peaux Rouges et je remercie également Mr Niverd, Mr Devaux ainsi que tout le staff de m'avoir accueilli à Evry où une grande saison s'annonce.
YK : Je rajouterais que j’invite le plus de personnes à venir assister aux matchs des Peaux-Rouges, on essayera de donner un bon spectacle et c’est un bon plan en temps de crise : l’entrée est gratuite
Hockey Hebdo remercie Yvan pour cette première interview et lui adresse tout ses voeux de bienvenue au sein de sa rédaction.
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