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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Rouen (Les Dragons)
Hockey sur glace - Fabrice Lhenry fait le point
 
Le gardien Rouennais et de l'equipe de France Fabrice Lhenry, blessé gravement en début de saison d'une rupture du tendon au talon d'achile, fait le point sur sa guérison.
 
Rouen, Hockey Hebdo Sylvain Lefebvre / Pierre Fekir le 15/12/2009 à 23:57
Fabrice LHENRY

Hockey Hebdo : Il y a quelques mois, on t’a quitté triste après cette grave blessure. Là, on te revoit avec le sourire, est-ce que cela veut dire que les nouvelles sont bonnes ?
Photo hockey Fabrice Lhenry fait le point - Ligue Magnus : Rouen (Les Dragons)
Fabrice Lhenry
: Oui, même si j’ai jamais été trop triste car cela fait partie du sport. J’étais contrarié, on va dire. C’est vrai que c’était difficile car personnellement, je n’ai jamais été blessé comme cela. La route est longue ! Il y a eu des moments difficiles, surtout quand tu es seul en rééducation. Il y a aussi des moments durs quand ça ne progresse pas très vite. Tu commences à te poser des questions et tu dis « qu’est ce qui se passe ? » Il y a des étapes et, des fois, il faut savoir se contenter d’un petit progrès pour reprendre de la motivation. J’ai toujours été motivé et bien entouré. J’ai toujours eu des appels d’ici. Je suis resté en contact avec les joueurs ou le staff. Ca faisait du bien de se sentir soutenu. Et je suis surtout content d’être revenu là. Ca fait 2 jours que je remonte sur la glace. Ca fait une étape supplémentaire.

H. H. : Est-ce que quelques fois, on se dit, par rapport à mon âge - on parle sportivement bien sûr, car ta carrière est plus vers la fin que le début - « j’y arriverai jamais ? » Est-ce qu’on est tenté de baisser les bras ?
F. L.
: Non, j’ai jamais baissé les bras parce qu’en fait, à Capbreton, on était 7 ou 8 à avoir subi la même blessure et j’étais toujours en avance sur eux. Et pourtant, on a tous été opérés à 2 jours près. Je n’avais pas de douleurs, eux en avaient. Ils avaient des problèmes avec leur cicatrice, avec leur tendon, je n’ai jamais eu ces problèmes là. J’ai vraiment été bien opéré par le Pr Willy Schmit. Il m’a dit que mon tendon était beau dès mon arrivée. J’ai juste été immobilisé trois semaines et les trois semaines suivantes, j’ai commencé à mobiliser mon pied. Je suis arrivé là-bas, je commençais déjà la balnéothérapie, à marcher. J’ai tout de suite pris de l’avance. A ce niveau, je n’ai jamais été démoralisé. Et les autres me demandaient des conseils, ce que je faisais pour en être là. J’ai toujours travaillé et j’avais une kiné toujours derrière moi de 8h à 17h, même quand j’étais fatigué pour dire « fais ci, fais ça ». Ca s’est donc vraiment bien passé.

H. H. : Tu avais donc un programme à suivre. Est-ce que tu faisais comme les enfants avec le calendrier de l’avent, à faire une petite croix chaque jour ?
F. L.
: Non car je n’avais pas de programme au jour le jour. Toutes les semaines, on avait juste un spécialiste qui nous disait « tu dois arriver à tel objectif en fin de semaine ». Mais je voyais tous les jours ma progression, même petite. Je n’en n’étais pas à noter tous les jours ce que je faisais et je suis allé voir le kiné de l’équipe de France, Edouard Manson. Il venait me chercher le dimanche car on avait une permission ce jour-là. Ca me faisait du bien car cela me permettait de sortir du centre. Et je pouvais aller dans son centre de kinésithérapie. Il m’a vraiment boosté. Je le connais bien et il sait que j’avais envie de travailler fort afin de revenir le plus vite possible. Je restais du matin au soir dans son cabinet et il était toujours derrière moi pour voir ce que je faisais, donc au final, j’étais bien entouré.

H. H. : Tu as vu le chirurgien il y a quelques jours qui t’a dit que tout était bien. On t’a vu monter sur la glace dès le lendemain de ton rendez-vous. Avais-tu besoin de ressentir ce parfum de la glace ?
F. L.
: Déjà, je me posais beaucoup de questions surtout que mon tendon a beaucoup épaissi mais cela est normal. C’était surtout pour savoir si je pouvais supporter le patin. Après, c’était aussi pour savoir si je savais encore patiner (Sourires)

Photo hockey Fabrice Lhenry fait le point - Ligue Magnus : Rouen (Les Dragons)
Stéphanie OUVRY © 2009
H. H. : Et si Nico avait bien affuté tes patins…
F. L.
: Ce qu’il n’avait pas fait d’ailleurs (Rires) C’était une appréhension de remonter sur la glace. C’était avant tout un grand plaisir. Hier, c’était juste histoire de patiner sans équipement. Aujourd’hui, je me suis équipé, j’ai fait quelques déplacements devant la cage. J’ai d’ailleurs pris du plaisir à retrouver quelques sensations. J’étais comme un gamin ! C’est ma passion, c’est pour ça que je vis, c’est pour ça que je me suis battu pour revenir. Maintenant, je vais encore tout faire pour revenir encore plus vite. J’en suis vraiment encore loin parce que je manque encore de beaucoup de force dans le mollet pour pousser, pour freiner. J’ai essayé à genoux même si je n’ai pas le droit et en fait, j’en suis incapable. La route est longue. Je dois voir encore le chirurgien dans un mois et là, on pourra recommencer les vrais entraînements.

H. H. : Est-ce à ce moment que tu auras le feu vert ou non afin d’effectuer des entraînements plus poussés ?
F. L.
: Oui, pas avant. C’est encore fragile. J’en suis qu’à trois mois et demi. Jusqu’à quatre mois, c’est encore fragile. Après le 15 décembre, je pourrai commencer à pousser un peu plus fort et faire un peu plus de meilleurs déplacements. Il ne veut pas que je prenne de risques avant début janvier. Je le reverrai à ce moment là et on verra où on en est. C’est vrai qu’il m’a rassuré il y a deux jours en examinant mes examens. Tout est parfaitement suturé, c’est parfait. On sent le tendon maintenu. C’était vraiment des bonnes nouvelles à entendre parce qu’on se pose toujours des questions tant qu’on n’a pas vu le spécialiste. En tout cas, il est très content de mon évolution, de la force que j’avais récupérée alors que je me plains que j’en ai pas encore assez, c’est donc super. C’est tôt. Car il base plus pour six mois normalement. Je suis donc un petit peu en avance.

H. H. : Maintenant que tu peux patiner, même si c’est doucement, as-tu des objectifs à court et moyen terme dans ta tête ?
F. L.
: Je pense que le principal objectif sur la glace, je ne sais pas si vous voyez quand on se déplace à genoux - on pousse juste d’un pied pour aller d’un poteau à l’autre en glissant – ça, j’en suis encore incapable car ça demande une flexion totale. J’ai la flexion totale mais ça demande une grosse poussée. Donc le jour où j’arriverai à refaire cela, c’est que j’aurai passé une grosse étape. Et je pourrai recommencer à me entraîner à nouveau avec l’équipe. Je sais que ça arrivera. Je travaille tous les jours hors-glace afin de retrouver cette force. Je progresse tous les jours aussi à ce niveau-là. Rien que depuis que je suis arrivé là, j’ai progressé. C’est 1 kg par 1 kg tous les jours. Pour l’instant, je pousse 40 kilos de la pointe des pieds. Je pèse 82 kilos donc j’en suis encore loin. Je n’arrive pas à lever mon talon, juste sur un pied. Ce sont des étapes. Mais mon objectif est d’arriver à bien me déplacer sans douleurs, sans appréhension. Enfin, si début janvier tout est OK, il faudra bien encore trois semaines voire un mois avant de rejouer en match officiel et retrouver le niveau. Peut-être que fin janvier, je ferai quelques matchs avec la D2, je ne sais pas si ce sera possible ou pas. Autrement je m’entraînerai. On verra bien.

H. H. : Si rejouer avec Rouen sera juste niveau temps, est-ce que les mondiaux restent ton objectif principal ?
F. L.
: C’est clair. Mais ça passe par Rouen d’abord. On ne va pas me sélectionner comme ça. Je serai obligé de faire des bons matchs avec Rouen. Quand je pourrai rejouer, faire des bons matchs avec Rouen, quand on me donnera la chance de jouer car je sais pas comment ça va se passer. Si j’ai l’opportunité de jouer, on verra si l’équipe de France me rappelle ou pas.

Photo hockey Fabrice Lhenry fait le point - Ligue Magnus : Rouen (Les Dragons)
Stéphanie OUVRY © 2009
H. H. : Par rapport à la compétition entre gardiens, est-ce que tu as déjà vécu ce genre de situation ?
F. L.
: J’ai joué en Allemagne où il y avait de bons gardiens. Au Danemark, il y avait de la concurrence, en équipe de France, c’est pareil. Donc ça ne me fait pas peur. Après, ce n’est pas nous qui prenons la dernière décision. Chacun de son côté donne le meilleur de soi-même et ce n’est pas pour cela qu’on n’a pas le droit d’être ami. On rigole ensemble. Après, on sait tous que Trevor est un gardien d’expérience. On ne sait pas comment ça va se passer. C’est clair qu’il y aura de la concurrence mais il faudra qu’elle soit saine pour le groupe et pour l’équipe afin d’aller le plus loin possible cette année et remporter des titres cette année. Mais ça ne peut être que bon pour lui et moi-même. Ca servira d’émulation.

H. H. : On parlait de l’âge tout à l’heure. On sait tous que la prolongation d’une carrière se fait sur l’envie, comment te sens-tu mentalement à l’idée de continuer encore l’année prochaine, dans un premier temps ?
F. L.
: Je me suis toujours dit que si physiquement je pouvais continuer de jouer, je le ferai. On a vraiment la chance de pouvoir vivre de notre passion. Il faut aussi avoir le niveau. Deuxièmement, c’est la motivation qui compte. Le jour où je n’aurai plus envie d’enfiler mon équipement parce que c’est limite le plus pénible à faire, ce sera le moment de raccrocher les patins derrière et de ne plus jamais les remettre. Après, l’envie de s’entraîner sur glace et hors glace, c’est peut être le moins intéressant. Quand Gaëtan nous pousse, c’est pour que l’on soit meilleurs. C’est sûr que le jour où j’en aurais marre, j’arrêterai.

H. H. : On arrive dans la période des vœux. Que peut-on te souhaiter ?
F. L.
: Eh bien de rejouer le plus rapidement possible, de m’entraîner le plus rapidement possible avec l’équipe parce qu’il y a vraiment une bonne ambiance ! Je suis un peu à contre courant en ce moment. Je vais sur la glace quand ils en sortent, je rentre aux vestiaires quand ils en partent. J’ai envie de vivre avec le groupe. C’est pour ça que je continue de jouer, c’est afin de participer à la vie du vestiaire. Même si gardien c’est un sport individuel dans un sport collectif, j’aurai jamais pu faire un sport individuel. L’ambiance du vestiaire me manque énormément…
 
 
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Réactions sur l'article
 
K-ro a écritle 21/12/2009 à 16:35  
Bonnes nouvelles en effet, reviens vite Fabrice !!! archi d'accord avec scab et cosmo...
cosmo a écritle 18/12/2009 à 09:32  
super mec ! reviens vite les bleus on besoin de toi et de ton métier ... gentillesse classe et pro et talent
cosmo a écritle 18/12/2009 à 09:32  
super mec ! reviens vite les bleus on besoin de toi et de ton métier ... gentillesse classe et pro et talent
cosmo a écritle 18/12/2009 à 09:31  
Mec super, pour l'avoir cotoyé, je peux vous dire qu'il est bourré de talent avec une gentillesse et professionalismsne enorme.

Courrage et reviens vite sur la glace les bleus on besoin de toi et de ton métier ...
scab a écritle 16/12/2009 à 20:18  
Bonnes nouvelles tout ça.
Vivement que tu reprennes!
Dommage que tu ne sois pas dans les cages rouennaises mardi, le public mulhousien t'aurait fait une sacrée ovation!
 
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