Christian Pouget : Futur coach des Dragons

Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2009

Hockey Hebdo : Les supporters de Rouen ont été surpris par ta nomination au poste d’entraîneur du RHE76 la saison prochaine, tu peux nous en dire un peu plus sur cet état de fait?
Christian Pouget : T’en dire un petit peu plus, oui, mais déjà une chose, moi aussi j’ai été surpris de prime abord, car je ne m’attendais pas du tout à cela. C’est une idée qui a mûrit dans la tête de Thierry Chaix et de ses adjoints. Après avoir réfléchi quelques minutes on va dire, j’ai dis que cela m’intéressait fortement. Bien sûr, j’ai été flatté au début, mais aussi effrayé de l’ampleur du boulot qui est à accomplir. On s’est eu plusieurs fois au téléphone avec Thierry et on a convenu de se rencontrer avec aussi Rodolphe Garnier pour faire une doublette complémentaire, puis on est tombé d’accord et on espère bien sûr de grandes choses, c’est sûr, de notre association. Je pense qu’il y a tout ici pour réussir. Il y a une déjà grande équipe et on va s’occuper du recrutement avec Guy Fournier. Moi en tout cas, je suis très excité par ce challenge bien que pour moi c’est une première et en plus au sein du plus grand club de France de ses vingt dernières années.Cc’est très motivant et je vais faire tout mon possible et de mon mieux pour faire les meilleures choses possibles ici dans l’avenir.

H. H. : Sans vouloir faire offense au Mont-Blanc club a petit budget par rapport à Rouen : n’aurait il pas été mieux de commencer là-bas avant de venir ici ou alors le challenge t’excitais de trop?
C. P. : C’est sûr qu’en venant ici j’arrive dans la « Ferrari » du hockey Français, mais je te l’ai dit, j’ai été un peu effrayé au début. Maintenant, non, cela ne me fait pas peur. Bien sur, que cela aurait été plus facile de commencer par entraîner une équipe comme le Mont-Blanc. Mais commencer aussi avec un club ou la structure, l’encadrement, une ossature comme celle de Rouen, cela va évidemment me faciliter un peu la tâche. Mais bon, le challenge ne me fait pas peur comme je n’ai pas peur du boulot que l’on attend de moi, je sais que cela ne sera pas facile mais je vais donner mon maximum, on n’a pas la pression dès la première année. On va essayer de faire du travail concret avec tous les jeunes et les étrangers du club et on va tout faire pour avoir les meilleurs résultats possibles dans les trois prochaines années.

Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2009

H. H. : Je suis un vieux supporter de Rouen et je t’ai connu en tant que joueur de Rouen et sans rentrer dans la polémique, tu n’as pas une grande cote d’amour auprès du public, ça n’a pas été un critère dans ta réflexion, un frein à ta venue?
C. P. : En fait ce qui a été dit lors de la saison ou j’ai joué ici a été fortement amplifié. Maintenant, une chose est sûre aussi, c’est que cette même année les supporters m’avait élu comme le meilleur joueur de la saison, donc ce n’est quand même pas rien. Ce qui s’est passé entre Benoît Laporte est moi, c’est de personne à personne. Cette saison là, j’ai tout donné, comme dans tous les clubs où je suis passé. Le problème, c’est que l’on dominait et en finale contre Brest on a été battus, mais je ne me suis jamais senti responsable seul de cet échec. C’est vrai que Benoît Laporte en a fait une grosse affaire en disant que je n’étais pas rentré avec l’équipe, mais je ne sais pas trop pour quelle raison. Mais bon, j’ai mon amour propre et quand je me suis fait complètement « engueuler » par Benoît Laporte, j’ai trouvé cela un peu injuste qu’il n’y ait que moi qui paye pour toute l’équipe. On est un sport collectif, donc c’est l’équipe qui gagne ou perd. Maintenant, que l’on en reparle je trouve cela normal puisque les gens parlent de ce dont ils se souviennent, mais j’espère bien faire tourner les choses et que les gens parlent de moi en bien lors de ma venue.