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Hockey sur glace - Hockey en France
Hockey sur glace - Interview : Canadiens de la Métropole
 
A l’issue du match, pendant le buffet, nous avons pu rencontrer plus calmement Stephen CABANA, coach de l’équipe des Canadiens de la Métropole, à qui nous avons pu poser quelques questions :
 
Le Havre, Hockey Hebdo Christophe Haest le 28/05/2008 à 09:50
Hockey Hebdo : « Stephen, peux tu te présenter, notamment en ce qui concerne ta situation familiale et ton parcours hockey : »

Stephen CABANA : « Je suis natif du sud du Québec et je réside maintenant avec ma famille dans la région de Lanaudière près de la ville de Joliette. Je suis économiste agricole de formation et j’ai œuvré dans ce domaine au cours des 15 dernières années.  Je me suis investi récemment avec mon épouse et des partenaires pour former deux sociétés distinctes, l’une œuvrant dans la gestion de bases de données et l’autre, Capital Conway inc. , celle qui a commandité une partie de notre périple, dans les services de consultation professionnels d’hygiène et salubrité des aliments et dans les services de consultation marketing.

Mon épouse et moi avons trois garçons et le hockey occupe une bonne partie (sinon toute !!) de nos temps libres.  Cédrik, l’aîné agé de 6 ans évolue comme gardien et Arnaud, son cadet agé de 4 ans évolue pour le moment comme joueur avant.  Alec, le p’tit dernier agé de deux ans est bien impatient de joindre ses frères sur la glace.  Nous possédons à la maison une patinoire à ciel ouvert de 10M x 20M avec de véritables bandes qui est en service les mois d’hiver (de décembre à mars). Cela permet aux enfants d’avoir un temps de glace élevé, de faciliter leur apprentissage, et surtout, de s’amuser quand ils le désirent. Cet été, Cédrik et Arnaud évolue ensemble dans une ligue de hockey 3 contre 3 sur une patinoire complète où les enfants peuvent accroître leurs habiletés de maniement de rondelle et de patinage.


Cédrik CABANA dans les filets

 
La famille au complet supporte énergiquement les Canadiens de Montréal.  Nous possédons d’ailleurs des billets de saison au Centre Bell. 

Mon parcours hockey a été très « ordinaire ».  J’ai joué dans les équipes de calibre « deux lettres» toute ma jeunesse (AA, BB ou CC = calibres supérieurs) mais j’ai arrêté de jouer lors de mon entrée à l’université.  Je n’ai recommencé à jouer que 14 ans plus tard (environ à 32 ans).  Comme j’avais tendance à levé la crosse et parfois les poings, j’ai opté pour une deuxième carrière de gardien de but.  C’est comme gardien que j’évolue ici en ligue de garage.  Je m’arrange mais sans plus.  J’ai surtout beaucoup de plaisir… et je ne lève plus la crosse ni les poings.  Mon périple en France comme défenseur fut un retour aux sources pour moi qui n’avait pas œuvré comme défenseur depuis une presque quinzaine d’années !»


HH : « Peux-tu nous détailler votre périple en France : »

S.T : « Nous sommes en France du 1er au 13 mai, nous avons commencé par le tournoi de Chalons en Champagne, où nous avons pris la troisième place.  Ce tournoi fut une occasion pour les joueurs de notre équipe de faire connaissance et d’apprendre à jouer ensemble.  Le tournoi de Chalons a été apprécié de toute l’équipe sans équivoque.  Un très très beau tournoi, une très belle organisation. Juste un souci de glace, pas assez d’eau quand ils la refaisaient, mais sinon, une très belle aréna (patinoire) et un très bel accueil. Nous nous y sommes croisés, mais nous n’avons pas joué contre Le Havre.

Ensuite, nous avons eu une semaine de déplacements, avec un match par jour, le 5 Mai à Cergy Pontoise contre un mélange D1 – D3, nous avons gagné 11 à 7.

Le 6 Mai à Reims, où nous étions attendus sur une glace de taille internationale, nous étions un peu perdus, et les jeunes de Reims nous ont battus 6 à 4. Ils jouaient la maraude derrière notre dos (la carotte chez nous…) et en plus ils marquent le 6ème en filet désert. On les retrouve le week-end prochain, et là pas question de perdre…

Le 7 mai nous étions au Havre, où nous avons eu un superbe accueil très très chaleureux, vraiment. Vous nous avez forcés à jouer fort. Je voudrais remercier Thierry BODENANT pour son travail et tout le club du Havre pour l’accueil, il y avait de l’ambiance, pas mal de partisans. On a été accueilli comme des rois.

Le 8 mai nous avons été contraints d’annuler notre match à Champigny et le 9 mai nous avons affronté Wasquehal dans un match dont le pointage a eu plutôt l’air de celui d’un match de Rugby : Canadiens 15 Wasquehal 10.

Finalement, à Charleville-Mézières, nous avons atteint notre objectif de remporter la première position et de ramener le gros trophée à la maison.  Nous avons eu un parcours sans faute et nous avons finalement battu Reims en les forçant à jouer notre jeu sur une patinoire de taille semblable aux nôtres.  Tous les membres de l’équipe étaient heureux de remporter ce tournoi.  Cela faisait à peine 10 jours que nous nous connaissions.

 


L'équipe victorieuse  à Charleville !!

Lors de notre périple, nous avons eu peu de temps pour le tourisme.  Cependant, certains d’entres-nous sont allé à Dieppe rendre hommage aux Canadiens qui ont donné leur vie à l’occasion de la deuxième guerre mondiale.  La ville de Dieppe est belle, la Normandie est superbe et les hommages furent émouvants.»


Plaque commémorative de l'Opération "Jubilee"  à Dieppe

 
HH : « Comment s’est organisé le voyage ? »

S.T : « Nous venions pour le tournoi de Chalons, et celui de Charleville, et entre deux nous avons demandé à Michel LEGAULT de TROYES s’il pouvait nous trouver des clubs pour des parties, il s’est mis en quatre pour nous trouver tout ça. Je le remercie sincèrement pour son travail.

Pour les tournois nous sommes l’équipe complète pour les matches de semaine, nous sommes réduits, certains ont de la famille en France, ou sont venus avec leur femme et font des visites ».

 


 La vie en camping car

 
HH : « Sans indiscrétion, combien coûte ce périple ? »

S.T : « Juste le transport de l’équipe, la location des campings cars et quelques équipements achetés pour l’occasion, il y en a pour environ 14.000 euros. Mais, je ne compte pas la nourriture et les diverses dépenses qu’on fait dans les villes d’accueil !! Et la nourriture en France est très bonne, mais chère…  De l’avis de tous, malgré le coût, ça en vaut le déplacement. »


Dave Nolin et les pates ...

 
HH : « Qui paye le déplacement ? »

S.T : « En majeure partie quatre sociétés dont celle qui m’emploie, Capital Conway, une société canadienne de conseils aux entreprises. Les autres sociétés n’ont pas tenu à s’identifier, celles-ci ayant des liens étroits avec certains de nos joueurs. »

HH : « Comment est composée votre équipe ? »

S.T : « C’est un mélange entre des joueurs de ligue de garage (loisirs chez nous) qui ont pas loin de la quarantaine voir plus, et six bons joueurs : Pascal RHEAUME, LABONTE, MONAHAN, NOLIN, DANEAU et DENONCOURT. »

HH : « Quel est votre objectif ? »

S.T : « Le plaisir de jouer en voyageant, et puis, pour nous les anciens, de remonter notre niveau de jeu en jouant avec les jeunes, et aussi, surtout même de promouvoir le Hockey sur glace auprès des enfants et des parents ».

HH : « Que trouve un type comme Pascal RHEAUME (10 saisons en NHL, une coupe Stanley) dans un voyage comme ça ? »

S.T : « Du plaisir, tout simplement, il s’amuse. Il profite également de ce périple pour redémarrer sa période d’entraînement estivale.  Le fait de jouer 14 parties en 11 jours nous sollicite physiquement, c’est le moins que l’on puisse dire ! Autrement, il est là pour le plaisir effectivement. Tu sais, nous, quand on est sur la glace avec une crosse un palet on est heureux. »


Numéro 32, Pascal RHEAUME

 

   

     

Pascal RHEAUME arme lance et compte

HH : « Reviendrez-vous au Havre ? »

S.T : « En fait, la question n’est pas de savoir si nous reviendrons au Havre puisqu’il ne fait aucun doute dans notre esprit que nous devons passer par Le Havre si nous revenons en France. 

La véritable question est plutôt « Quand reviendrons-nous au Havre ? »  Nous devons d’abord voir la faisabilité de reproduire le voyage l’an prochain.  La quête de ressources financières est le travail le plus difficile.  Une fois que nous aurons sécurisé cette portion, nous nous mettrons à la recherche de bons joueurs et ensuite on contactera les clubs locaux, à commencer par Le Havre ! 

Nous avons adoré notre séjour, trop court, chez vous. Votre accueil a été tellement chaleureux, nous aimerions bien après avoir fait l’Est de la France, visiter l’ouest, aller vers Angers, Nantes, Tours en commençant notre boucle au Havre par exemple. »

 
Hockey Hebdo : « Merci beaucoup, Stéphen, ce fût un réel plaisir. »

Stephen CABANA : « Le plaisir est partagé, à l’année prochaine ».

 
 
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Réactions sur l'article
 
blackdad a écritle 28/05/2008 à 21:29  
Très sympa cet article, je trouve que ce genre de truc me réconcilie avec le sport, marre des pros et du fric sans arrêt. je trouve bien qu'il n'y en ait pas que pour eux sur HH
 
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