Hockey Hebdo : « Stephen,
peux tu te présenter, notamment en ce qui concerne ta situation familiale et
ton parcours hockey : »
Stephen CABANA : « Je suis
natif du sud du Québec et je réside maintenant avec ma famille dans la région
de Lanaudière près de la ville de Joliette. Je suis économiste agricole de formation et j’ai œuvré dans ce domaine
au cours des 15 dernières années. Je me
suis investi récemment avec mon épouse et des partenaires pour former deux
sociétés distinctes, l’une œuvrant dans la gestion de bases de données et
l’autre, Capital Conway inc. , celle qui a commandité une partie de notre
périple, dans les services de consultation professionnels d’hygiène et
salubrité des aliments et dans les services de consultation marketing.
Mon épouse et moi avons trois garçons
et le hockey occupe une bonne partie (sinon toute !!) de nos temps
libres. Cédrik, l’aîné agé de 6 ans
évolue comme gardien et Arnaud, son cadet agé de 4 ans évolue pour le moment
comme joueur avant. Alec, le p’tit
dernier agé de deux ans est bien impatient de joindre ses frères sur la
glace. Nous possédons à la maison une
patinoire à ciel ouvert de 10M x 20M avec de véritables bandes qui est en
service les mois d’hiver (de décembre à mars). Cela permet aux enfants d’avoir un temps de glace élevé, de faciliter
leur apprentissage, et surtout, de s’amuser quand ils le désirent. Cet été,
Cédrik et Arnaud évolue ensemble dans une ligue de hockey 3 contre 3 sur une
patinoire complète où les enfants peuvent accroître leurs habiletés de
maniement de rondelle et de patinage.
Cédrik CABANA dans les filets
La famille au complet supporte énergiquement les
Canadiens de Montréal. Nous possédons
d’ailleurs des billets de saison au Centre Bell.
Mon
parcours hockey a été très « ordinaire ». J’ai joué dans les
équipes de calibre « deux lettres» toute ma jeunesse (AA, BB ou CC =
calibres supérieurs) mais j’ai arrêté de jouer lors de mon entrée à
l’université. Je n’ai recommencé à jouer que 14 ans plus tard (environ à
32 ans). Comme j’avais tendance à levé la crosse et parfois les poings,
j’ai opté pour une deuxième carrière de gardien de but. C’est comme
gardien que j’évolue ici en ligue de garage. Je m’arrange mais sans
plus. J’ai surtout beaucoup de plaisir… et je ne lève plus la crosse ni les
poings. Mon périple en France comme défenseur fut un retour aux sources
pour moi qui n’avait pas œuvré comme défenseur depuis une presque quinzaine
d’années !»
HH : « Peux-tu nous
détailler votre périple en France : »
S.T : « Nous sommes en France
du 1er au 13 mai, nous avons commencé par le tournoi de Chalons en
Champagne, où nous avons pris la troisième place. Ce tournoi fut une occasion pour les joueurs de notre équipe de
faire connaissance et d’apprendre à jouer ensemble. Le tournoi de Chalons a été apprécié de toute l’équipe sans
équivoque. Un très très beau tournoi,
une très belle organisation. Juste un souci de glace, pas assez d’eau quand ils
la refaisaient, mais sinon, une très belle aréna (patinoire) et un très bel
accueil. Nous nous y sommes croisés, mais nous n’avons pas joué contre Le
Havre.
Ensuite, nous avons eu une semaine de
déplacements, avec un match par jour, le 5 Mai à Cergy Pontoise contre un
mélange D1 – D3, nous avons gagné 11 à 7.
Le 6 Mai à Reims, où nous étions attendus
sur une glace de taille internationale, nous étions un peu perdus, et les
jeunes de Reims nous ont battus 6 à 4. Ils jouaient la maraude derrière notre
dos (la carotte chez nous…) et en plus ils marquent le 6ème en filet
désert. On les retrouve le week-end prochain, et là pas question de perdre…
Le 7 mai nous étions au Havre, où nous
avons eu un superbe accueil très très chaleureux, vraiment. Vous nous avez
forcés à jouer fort. Je voudrais remercier Thierry BODENANT pour son travail et
tout le club du Havre pour l’accueil, il y avait de l’ambiance, pas mal de
partisans. On a été accueilli comme des rois.
Le 8 mai nous avons été contraints
d’annuler notre match à Champigny et le 9 mai nous avons affronté Wasquehal
dans un match dont le pointage a eu plutôt l’air de celui d’un match de
Rugby : Canadiens 15 Wasquehal 10.
Finalement, à Charleville-Mézières, nous avons atteint notre objectif de
remporter la première position et de ramener le gros trophée à la maison. Nous avons eu un parcours sans faute et nous
avons finalement battu Reims en les forçant à jouer notre jeu sur une patinoire
de taille semblable aux nôtres. Tous
les membres de l’équipe étaient heureux de remporter ce tournoi. Cela faisait à peine 10 jours que nous nous
connaissions.
L'équipe victorieuse à Charleville !!
Lors de notre périple, nous avons eu
peu de temps pour le tourisme. Cependant, certains d’entres-nous sont
allé à Dieppe rendre hommage aux Canadiens qui ont donné leur vie à l’occasion
de la deuxième guerre mondiale. La ville de Dieppe est belle, la
Normandie est superbe et les hommages furent émouvants.»
Plaque commémorative de l'Opération "Jubilee" à Dieppe
HH : « Comment s’est
organisé le voyage ? »
S.T : « Nous venions pour le
tournoi de Chalons, et celui de Charleville, et entre deux nous avons demandé à
Michel LEGAULT de TROYES s’il pouvait nous trouver des clubs pour des parties,
il s’est mis en quatre pour nous trouver tout ça. Je le remercie sincèrement
pour son travail.
Pour les tournois nous sommes l’équipe
complète pour les matches de semaine, nous sommes réduits, certains ont de la
famille en France, ou sont venus avec leur femme et font des visites ».
La vie en camping car
HH : « Sans indiscrétion,
combien coûte ce périple ? »
S.T : « Juste le transport de
l’équipe, la location des campings cars et quelques équipements achetés pour
l’occasion, il y en a pour environ 14.000 euros. Mais, je ne compte pas la
nourriture et les diverses dépenses qu’on fait dans les villes
d’accueil !! Et la nourriture en France est très bonne, mais chère… De l’avis de tous, malgré le coût, ça en
vaut le déplacement. »
Dave Nolin et les pates ...
HH : « Qui paye le
déplacement ? »
S.T : « En majeure partie
quatre sociétés dont celle qui m’emploie, Capital Conway, une société
canadienne de conseils aux entreprises. Les autres sociétés n’ont pas tenu à s’identifier, celles-ci ayant des
liens étroits avec certains de nos joueurs. »
HH : « Comment est
composée votre équipe ? »
S.T : « C’est un mélange
entre des joueurs de ligue de garage (loisirs chez nous) qui ont pas loin de la
quarantaine voir plus, et six bons joueurs : Pascal RHEAUME, LABONTE,
MONAHAN, NOLIN, DANEAU et DENONCOURT. »
HH : « Quel est votre
objectif ? »
S.T : « Le plaisir de jouer
en voyageant, et puis, pour nous les anciens, de remonter notre niveau de jeu
en jouant avec les jeunes, et aussi, surtout même de promouvoir le Hockey sur
glace auprès des enfants et des parents ».
HH : « Que trouve un type
comme Pascal RHEAUME (10 saisons en NHL, une coupe Stanley) dans un voyage
comme ça ? »
S.T : « Du plaisir, tout
simplement, il s’amuse. Il profite également de ce périple pour redémarrer sa
période d’entraînement estivale. Le
fait de jouer 14 parties en 11 jours nous sollicite physiquement, c’est le
moins que l’on puisse dire ! Autrement, il est là pour le plaisir effectivement. Tu sais, nous, quand
on est sur la glace avec une crosse un palet on est heureux. »
Numéro 32, Pascal RHEAUME
Pascal RHEAUME arme lance et compte
HH : « Reviendrez-vous au
Havre ? »
S.T : « En fait, la question
n’est pas de savoir si nous reviendrons au Havre puisqu’il ne fait aucun doute
dans notre esprit que nous devons passer par Le Havre si nous revenons en
France.
La véritable question est plutôt « Quand reviendrons-nous au
Havre ? » Nous devons
d’abord voir la faisabilité de reproduire le voyage l’an prochain. La quête de ressources financières est le
travail le plus difficile. Une fois que
nous aurons sécurisé cette portion, nous nous mettrons à la recherche de bons
joueurs et ensuite on contactera les clubs locaux, à commencer par Le
Havre !
Nous avons adoré notre séjour, trop
court, chez vous. Votre accueil a été tellement chaleureux, nous aimerions bien
après avoir fait l’Est de la France, visiter l’ouest, aller vers Angers,
Nantes, Tours en commençant notre boucle au Havre par exemple. »
Hockey Hebdo : « Merci
beaucoup, Stéphen, ce fût un réel plaisir. »
Stephen CABANA :
« Le plaisir est partagé, à l’année prochaine ».
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