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Hockey sur glace - Hockey en Europe
Hockey sur glace - Interview : Nicolas Antonoff
 
« Découvrir un nouveau championnat est une expérience incroyable. »
 
Frederikstad, Hockey Hebdo Gérard Baste le 14/11/2011 à 18:49
L'été dernier, à presque 30 ans, après être passé par Grenoble, Mont-Blanc, Villard et Morzine, Nicolas Antonoff a fait le grand saut, il s'est engagé en faveur de Stjernen Hockey, dans le championnat norvégien. Il a accepté de répondre à nos questions à propos de son expérience en terre scandinave.

Photo hockey Interview : Nicolas Antonoff - Hockey en Europe
Photographe jean-Christophe Salomé
Tu as signé en faveur de Stjernen Hockey cet été, comment t'es-tu retrouvé la-bas ?

Cela s'est fait tout à fait par hasard. Au début du mois de juillet, je comptais prolonger mon aventure avec Morzine lorsque Martin Arup, un de mes coéquipiers à Morzine, m'a contacté via un réseau social pour me demander si j’étais intéressé par une experience dans le championnat norvégien. Magnus Sundqvist, un coach suédois qui l’avait dirigé au Danemark, cherchait un défenseur de mon profil pour sa nouvelle équipe. Le coach et moi avons pris contact par téléphone et, après quelques échanges fructueux, j'ai accepté un essai de trois semaines en faveur de Stjernen Hockey. Après cette période, ils ont suffisamment aimé ce qu'ils ont vu pour m'offrir un contrat pour le restant de la saison.

C'était un pari risqué : je renoncais à une situation très sûre à Morzine, une organisation solide et ambitieuse, pour une situation incertaine, dans un pays et une ligue auxquels je ne connaissais pratiquement rien. Mais à presque 30 ans, c'était sûrement ma dernière chance de vivre une expérience de joueur professionnel à l'étranger, alors je n'ai pas hésité longtemps avant de sauter le pas et, pour l'instant, je n'ai pas eu à le regretter.


Que peux-tu nous dire de cette équipe ?

Le club repart presque de zéro. Stjernen a connu une saison 2010-2011 désastreuse, à tous points de vues. Faute de moyens financiers, le coach s’appuie sur un effectif très jeune, la moyenne d’âge ne dépassant probablement pas les 23 ans. Je suis l'un des joueurs les plus âgés de l'équipe et à ma grande surprise, j'en suis aussi devenu l'un des cadres.

Outre les joueurs norvégiens, on a un Canadien, un Letton et une poignée de Suédois. Bien qu’on ne soit que 3 joueurs à ne pas comprendre le Suédois, une langue presque identique au Norvégien, le coach s’exprime en Anglais. Ca ne pose aucun problème aux joueurs scandinaves puisqu'ils sont tous anglophones.

L’organisation est très professionnelle. Elle fait tout pour le bien-être de ses joueurs. On est choyé, outre les entraîneurs, pas moins de 4 personnes travaillent dans l’entourage des joueurs.


Photo hockey Interview : Nicolas Antonoff - Hockey en Europe
B-D.NO
Que represente le Championnat norvégien, notamment par rapport à la Ligue Magnus ?

Découvrir un nouveau championnat est une expérience incroyable. C'est un sentiment incomparable que de pratiquer sa passion, immergé dans une culture différente. C'est quelque chose que je souhaite à tout le monde, vraiment.

Le hockey est ici très physique et très intense. Ca patine énormément et la discipline tactique importe beaucoup. Certains des imports étrangers sont d'excellents joueurs, comme Justin Donati à Valerenga, ou Ryan MacMurphy à Stavanger. Ajoutés aux Norvégiens, qui sont tous de bons joueurs, on retrouve un championnat de qualité. Les meilleures équipes (Stavanger, Valerenga, Sarpsborg, ndlr) sont des équipes très solides.

La ligue compte 10 équipes. Chacune joue 5 fois contre tous les adversaires, ce qui donne un calendrier de 45 matchs. Les 8 premières équipes de la saison régulière sont qualifiées pour les play-offs qui se jouent au meilleur des 7 matchs. Comme en Suisse, les 4 mieux classées peuvent choisir leur adversaire pour le premier tour. Les deux équipes les plus mal classées jouent un tournoi de promotion-relégation avec les 2 meilleures équipes de Division 1.

Plusieurs clubs sont situés à Oslo. Les trajets en bus ne sont donc globalement pas très long, ce qui est particulièrement agréable pour le quotidien d’un joueur. Seules exceptions sont les déplacements à Trondheim (Rosenborg) et à Stavanger, où il faut compter 9 heures. Mais, là encore, le fait d’avoir internet dans le bus, de se déplacer la veille et de séjourner à l’hôtel rend le tout moins pénible.


Comment se déroule le championnat jusqu'à présent ?

On est actuellement septième du championnat. On a fait un début de saison intéressant, on a connu quelques très bons matchs. Mais on connaît des difficultés ces derniers temps dans la mesure où l'équipe enregistre pas moins de 5 blessés depuis 1 mois. Il sera important pour nous de battre nos concurrents directs - Rosenborg, Manglerud et Frisk-Asker - afin de se tailler une place en play-offs.

A titre personnel, ça se passe très bien jusqu'à présent. Je suis utilisé sur toutes les unités spéciales. Le coach m'accorde une grande confiance en me faisant jouer près de 25 minutes par match. Bien que j'accorde avant tout de l'importance à mon jeu défensif, je dois quand même avouer que je suis assez impatient d'inscrire mon premier but dans cette ligue...


Photo hockey Interview : Nicolas Antonoff - Hockey en Europe
B-D.NO
Peux-tu nous parler un peu de ta vie en Norvège ?

Stjernen Hockey est le club de Fredrikstad, une ville de 80 000 habitants située à une heure de voiture au sud-est d'Oslo, à proximité de la frontière suédoise.

Je partage un appartement avec mon coéquipier canadien (Phil Mangan, ndlr) près du centre-ville. C'est sa toute première expérience en Europe. On passe beaucoup de temps ensemble en-dehors de la glace. On a pu constater la très belle qualité de vie des Norvégiens. Rien de leur manque, ils ne semblent jamais stressés et leur rythme de vie est plutôt lent. Quand on commande une pizza, il ne faut pas être surpris de la recevoir le lendemain (rire).


Je crois savoir que tu as débuté ta carriere en tant qu'attaquant, avant devenir défenseur, qu'est-ce qui explique cette transition ?

J’ai découvert ce poste lors de mes années juniors, quand Ari Salo, alors entraîneur de Grenoble, me plaçait quelque fois en défense. L’expérience s’est renouvelée quelques années plus tard au Mont-Blanc, toujours sous la conduite d’Ari. Là, l'idée de devenir défenseur à temps plein a commencé à germer dans ma tête. J'adorais jouer défenseur, ça me donnait le sentiment d'avoir plus d’impact sur le match, d’être impliqué dans toutes les phases de jeu. Aussi, je connaissais des blessures à répétition en tant qu'attaquant, ce qui m'arrive beaucoup moins maintenant. A l’époque, seul Stéphane Barin (alors l'entraîneur de Villard-de-Lans, ndlr) était prêt à tenter le pari de m'engager en tant que défenseur à part entière. C’est ma quatrième saison à ce poste, et je dois dire que c'est probablement la meilleure décision que j'ai pu prendre dans ma carrière.
 
 
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Réactions sur l'article
 
poupette a écritle 15/11/2011 à 15:09  
Je suis trés contente que tout ce passe bien pour nico car c'est un joueur que j'aime bien et j'éspère le revoir un jour chez les pingouins. Bonne chance pour le reste de la saison.
JIM3 a écritle 15/11/2011 à 09:01  
Stef Barin....Avec le recul du début de saison actuelle , il est légitime de conclure qu'il faisait un "great job" sur le plateau.
a écritle 14/11/2011 à 22:56  
C'est là qu'on peut remercier Stef Barin, en fin de compte pour moi c'était un bon technicien
 
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