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Hockey sur glace - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Hockey sur glace - Interview : Nicolas Motreff
 
Après une fin d’année 2012 compliquée, les Aigles de Nice sont parvenus à démarrer 2013 par un succès, en venant à bout de Dunkerque à domicile (3-2). Recrue du club cette saison en provenance de Brest, Nicolas Motreff est confiant à l’heure d’aller affronter Annecy. Confiant, mais prudent. Rencontre.
 
Nice, Hockey Hebdo Martin de Kerimel le 12/01/2013 à 13:00
Photo hockey Interview : Nicolas Motreff - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Photo : Patrick Giaume

Nicolas, comment te sens-tu en ce moment ?

Physiquement bien et moralement mieux. La trêve nous a fait du bien à tous, à mon avis. Nous avions du mal au niveau de l’efficacité depuis 2 ou 3 matchs. Là, c’est au top.

Qu’as-tu fait pendant cette courte pause ?
Je suis allé voir ma famille à Brest. J’ai profité d’eux, fait un peu la fête pour Noël et le jour de l’An… je me suis ressourcé, voilà.

C’est vite passé, non ?
Oui, c’est vrai mais, en même temps, dès la reprise de l’entraînement, on se rend compte qu’on perd vite le rythme. C’était important de ne pas partir plus d’une semaine. Il faut vraiment rester dans le rythme. On a souffert pour les 2-3 premiers entraînements…

Mais vous voilà récompensés par cette victoire contre Dunkerque !
Victoire à l’arraché. Effectivement, ça fait plaisir de commencer 2013 par cette victoire contre une bonne équipe de Dunkerque, qu’on n’attendait pas forcément à ce niveau au début de saison. Les Corsaires, ça patine, ça frappe fort, avec des joueurs d’expérience… on est d’autant plus content qu’on avait perdu chez eux à l’aller.

Dunkerque est souvent difficile à manœuvrer pour Nice…
C’est ce qu’on m’a dit, en effet. Quand j’étais à Brest, l’an passé, nous n’avions pas vraiment ce problème-là, mais je me souviens le match là-bas en début de saison. C’était mon premier avec Nice, d’ailleurs. Ce sont des joueurs qui ne lâchent jamais rien… c’était donc important de prendre les deux points pour ce bon match retour.

Qu’est-ce qu’on se dit, d’ailleurs, avant de jouer une telle rencontre ?
Nous étions tous concentrés, motivés et heureux de se revoir. Forcément, chacun allait donc se battre pour l’autre. On avait vraiment l’esprit de la gagne, sans se mettre trop de pression pour gagner. On était assez serein pour tout donner et gagner.

Quand Dunkerque mène 2-1, vous n’avez pas commencé à flipper un peu ?
Je ne crois que nous ayons stressé. On faisait un très bon match jusqu’alors. Arrive ce but sur ma pénalité, puis un power play sur lequel j’ai un peu de réussite avec une cage ouverte. On savait qu’en continuant à travailler, ça allait finir par rentrer.

Et maintenant, pour le premier déplacement de l’année, vous allez à Annecy. La victoire 6-0 de l’aller m’a l’air assez trompeuse…
Effectivement, Annecy, c’est l’équipe piège de cette année, tout le monde s’accorde à le dire. Brest a eu du mal deux fois, en perdant même le deuxième match… je crois qu’il ne faut pas les prendre à la légère. Si on prend le match comme on le doit, ça va être une belle rencontre. Nous sommes capables de gagner, mais c’est une autre équipe qui patine et qui frappe fort. Contre des équipes comme ça, qui jouent physique, on a un peu de mal. C’est un style de jeu qui ne nous convient pas trop.

Nice a en effet un jeu plus technique, avec le coach qui demande d’éviter les pénalités…
Exactement, un jeu technique, avec de nombreuses passes. Nous n’avons pas les gabarits nécessaires pour jouer physique.

Photo hockey Interview : Nicolas Motreff - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Photo : Patrick Giaume

Ta force à toi, c’est plutôt la polyvalence, non ?

C’est ça. Au départ, moi, j’ai signé ici en tant que défenseur. Stan m’a rappelé pour me dire qu’il aurait peut-être besoin de monde à l’attaque. Cela ne me pose aucun souci : ça doit faire cinq ou six ans que j’alterne. J’aime ça et je crois qu’effectivement, c’est ma force. Il n’y a pas de domaine où je suis meilleur. J’essaye de faire mon travail partout, même s’il est assurément plutôt défensif.

Avec quelques petits buts, quand même. Tu es le meilleur marqueur de ta ligne…
C’est sûr, mais mon objectif, c’est plutôt de provoquer des pénalités et ne pas prendre de but. Après, si je suis récompensé, je ne crache pas dessus : je la prends volontiers.

Tu as dû rigoler quand on t’a présenté comme le dynamiteur de l’équipe, quand tu as marqué quatre fois de suite le premier match de l’équipe…
Ouais, ça m’a fait un peu rire. Et dans le vestiaire, ça a chambré un peu, aussi. Bon, ça fait plaisir, bien sûr, mais ce n’est quand même pas mon rôle dans l’équipe, à la base. Je n’ai jamais fait de saison à 50 points, de toute façon.

Bon, donc, Annecy, match compliqué ?
Oui, ça va être compliqué, c’est sûr, surtout chez eux. S’ils marquent les premiers ou même s’ils tiennent le score, ce sera un match très dur. En revanche, si on les enfonce direct, je crois qu’ils vont craquer mentalement. C’est quand même une équipe récente en D1, avec pas mal de jeunes joueurs.

Tu as repéré des individualités susceptibles de vous poser des problèmes ?
De nom, je connais Benjamin Arnaud, qui est un bon Français. Il y a aussi Loïc Chabert, venu de Dijon et qui fait un très bon début de saison. Et puis, le Canadien Marc-André L’Hereault. 

Après ce match à Annecy, Nice revient jouer à la maison contre Anglet. Et il y a ensuite un déplacement à Brest que tu as déjà dû cocher sur ton calendrier…
Effectivement, le 9 février, le jour de mon anniversaire !

Tu t’attends à ce que les Albatros te fassent un cadeau ?
Oh non ! Mais je ne vais pas leur en faire non plus ! Enfin, avant, Anglet à domicile, ce sera un gros match aussi. Cette équipe ressemble un peu à celle de Dunkerque, avec notamment l’un des meilleurs gardiens de D1. Daramy, c’est un peu comme les Rozenthal : un type d’expérience avec une grosse carrière derrière lui et qui sait jouer ce genre de matchs.

Stan vous a fixé un objectif chiffré, pour les prochains matchs ?
Non, pas du tout. On joue pour gagner, de toute façon.

Dans un championnat serré, Nice est finalement en assez bonne position, non ?
Je crois que le principal, c’est d’être en playoffs. Quand on en sera là, c’est tellement serré cette année que le huitième pourrait battre le premier. C’est sûr que ce serait mieux de finir dans les quatre premiers pour avoir l’avantage de la glace au premier tour, mais ça ne change pas grand-chose au final. On pourrait bien avoir des surprises. Les huit qualifiées devraient largement se valoir les unes les autres.

Il y a des clubs que tu n’attendais pas à ce niveau ?
Oui, Dunkerque, déjà, comme je le disais. Annecy, même chose, c’est la surprise de l’année. Sinon, voilà… quand on regarde les transferts estivaux, on se rend compte que tout le monde a bien recruté. Je me doutais bien que le championnat serait serré. Peut-être pas autant…

Pourquoi as-tu choisi de venir jouer à Nice ?
J’ai eu pas mal de contacts cet été. Je jouais à Brest depuis trois ans déjà et je voulais en partir pour avoir un autre challenge. Même si le club était bon, même si je m’entendais très bien avec notre entraîneur, j’avais envie de bouger. J’avais besoin d’un club qui me fasse confiance et me donne du temps de jeu. Cet été, les choses se sont bien déroulées avec Stan. Au téléphone, il m’a dit qu’il me ferait jouer, si je le méritais bien sûr. Après, la ville de Nice elle-même, c’est un atout non négligeable.

Tu peux nous rappeler ton parcours avant Nice ?
J’ai commencé le hockey à Brest, avant de partir à Rouen à 14 ans. J’y ai fait mes années minimes, cadets et juniors en surclassé. Ensuite, ma première vraie année junior, je l’ai passée à Chamonix, en jouant aussi en Magnus. Après ça, j’ai fait un an à Morzine et donc, pour finir avant d’arriver à Nice, trois saisons à Brest.

Que des belles équipes, quoi ! Tu as des objectifs pour après, du coup ?
Je voudrais bien retrouver la Magnus, en effet.

Avec Nice, bien sûr ?
J’espère. C’est pour ça que je suis venu ici ! Je ne visais pas un bas de tableau de D1. Chacun des contacts que j’avais, c’était soit le haut de tableau de D1, soit le bas de Magnus. Je veux donc rejouer en Magnus d’ici deux ans, grand maximum. Après, ça ferait tard. 

Photo hockey Interview : Nicolas Motreff - Division 1 : Nice (Les Aigles)
Photo : Patrick Giaume

Comment se sont passés tes premiers mois à Nice ? Tu es content ? Bien intégré ?

Au club et dans la ville, il n’y a pas de souci. J’ai un bon petit appartement. La ville me plaît beaucoup et je crois que le temps joue beaucoup sur le moral. Ma copine est contente : elle a trouvé un job. Je suis très bien à Nice, vraiment.

Tu fais quoi, en dehors du hockey ?
J’ai trouvé un petit boulot : le matin, je vends des fleurs artificielles. Ce n’est pas vraiment mon truc à la base, mais ça me fait un petit complément, et c’est vrai que ça m’occupe aussi. Les journées sont assez longues, en fait, avec les entraînements tard le soir, et c’est important de faire quelque chose d’autre que le hockey. J’entraîne les juniors, aussi.

C’est un vrai boulot, ça !
Oui. J’ai toujours eu à cœur, dans les clubs où je suis passé, de m’investir auprès des gamins. Sylvain Roy fait du bon boulot avec le mineur : Nathan Bernier et moi, on s’occupe donc aussi des juniors. On a d’ailleurs un gros match ce week-end contre Montpellier.

Et Nice en est où, dans cette catégorie ? Je t’avoue que je suis un peu moins…
Normal : on n’en parle pas beaucoup ! Au départ, c’était un championnat à cinq, mais il y a deux équipes qui se sont désistées. Nice se retrouve troisième et il faudrait finir au moins deuxième. Ce week-end, avec trois points de retard, il faut donc absolument gagner : la qualif reste notre objectif. On va tout faire pour l’obtenir.

Pas trop dur de cumuler ?
C’est vrai que, du coup, je n’ai pas de jour de repos. Je ne vais pas me plaindre : j’aime ça ! Faire des matchs, moi, ça pourrait être tous les jours sans souci. C’est bien comme ça.

Question anecdotique pour finir : pourquoi portes-tu le numéro 89 ?
Parce que c’est mon année de naissance : ça ne va pas plus loin que ça ! Je ne sais même pas pourquoi, mais j’avais le 71 l’an dernier. Il était déjà pris ici et je voulais changer. Je pensais prendre le 9 au départ, en référence à mon jour d’anniversaire, mais comme c’est aussi celui de Karri Koivu… j’ai pris le 89 !

Et quand tu ne travailles pas et que tu ne joues pas au hockey, tu fais quoi ?
Je n’ai pas vraiment de temps pour un autre loisir que le hockey, qui est à la fois mon métier et ma passion. Je dirais que je joue à la console…

Sur NHL 2013 ?
Par exemple ou alors sur Mario Kart. Un peu comme tous les joueurs de hockey, en fait.

Ta copine est contente de t’avoir suivi ?
Ouais. Elle voulait partir de Brest aussi. Sa crainte, c’était surtout de ne pas trouver de boulot. Finalement, elle en a trouvé un direct, en deux semaines seulement. La ville lui plaît aussi. Mais qui peut ne pas aimer la ville de Nice ?

C’est peut-être un peu difficile pour un Brestois, au départ, non ?
Euh… mes parents sont déjà venus passer une semaine de vacances ici et ils ont trouvé ça sympa aussi.
 
 
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