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Hockey sur glace - LHJMQ - Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec |
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Hockey sur glace - Interview Arbitre junior AAA |
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On retrouve Monsieur Rémi Gibeau, arbitre junior AAA, pour une interview |
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Montréal, Hockey Hebdo |
Nicolas Thibeault-Dallaire le 08/11/2012 à 14:00 |
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Dans les prochains instants, vous pourrez lire le parcours d’un officiel québécois qui, pour atteindre ses ambitions et être là où il est aujourd’hui, a dû faire des sacrifices. Rémi Gibeau, qui traîne avec lui une dizaine années d’expérience en tant qu’arbitre, a bien voulu s’entretenir avec moi pour nous livrer quelques informations concernant le métier d’officiel et ce qu’il faut faire pour en devenir un. Une interview pas si simple à obtenir car les ligues nord-américaines sont souvent très frileuses à l'idée de laisser s'exprimer leurs arbitres.
Quel a été ton parcours pour te rendre, là où tu es présentement ?
<< Pour tout vous dire, j’en suis à ma douzième années en tant qu’officiel. À mes tous débuts, je couvrais la région des Mille-Iles. J’ai, par la suite, fait le saut dans l’élite où je pouvais arbitrer les niveaux AA. Ensuite, on parle de 4 ans comme juge de lignes dans le Midget AAA et au junior AAA avant d’être promu arbitre en chef dans certains tournois. Aujourd’hui, je foule les glaces du circuit Courteau pour une deuxième année consécutive comme arbitre en chef >>.
Quelles sont les qualités requises pour être un bon officiel ?
<< Être en mesure de garder son calme, peu importe la situation, mais il faut aussi se créer une carapace. Un officiel ne doit jamais perdre son sang-froid s’il veut bien faire les choses. Il doit être celui qui montre l’exemple sur la patinoire >>.
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans ce travail ?
<< Probablement la pression à laquelle nous faisons face. Celle-ci est omniprésente quand tu fais ce travail alors tu dois t’ajuster avec les années, mais elle reste l’obstacle premier d’un arbitre >>.
A-t-il fallu que tu fasses des sacrifices pour en arriver où tu es aujourd’hui ?
<< Certainement, le plus évident a été celui d’accommoder horaire et famille en plus de ma ‘’job’’ à temps plein. Un officiel de niveau Junior AAA ou LHJMQ ne peut pas faire que ce boulot pour faire vivre une famille. Il lui faut un travail du lundi au vendredi comme tous les autres gens de ce monde. Prenons exemple sur moi qui, à la base, est un travailleur de la construction >>.
Qu’est-ce que tu aimes le plus de ce que tu fais ?
<< L’ambiance qui règne dans l’aréna avant et pendant les parties. Il y a aussi le stress que tu as quand tu chausses les patins avant d’embarquer sur la patinoire. C’est ce que j’aime de ce métier >>.
Y a-t-il des choses qui peuvent te mettre hors de toi pendant une rencontre ?
<< Je ne pense pas, du moins, ce n’est jamais arrivé ! La seule chose que je vois, ce serait si quelqu’un utilise des détails de ma vie privée pour me narguer ou les utiliser contre moi dans une situation de match. C’est là que ma carapace, que je me suis forgée au cours des années, entrerait en ligne de compte >>
Es-tu prêt à dire que les officiels n’ont pas assez de reconnaissance pour tout ce qu’ils font pour le hockey ?
<< C’était vrai ! Par contre, on peut remarquer un changement de perception en ce sens. Les entraîneurs, joueurs et ou amateurs reconnaissent beaucoup plus le travail qu’on effectue sur la glace et, du même coup, ont beaucoup plus de respect que dans les années passées >>.
Pourquoi as-tu décidé de te diriger vers l’arbitrage ?
<< J’ai baigné là-dedans dès mon jeune âge. Mon père était un arbitre de la LHJMQ dans les années 80 et, par conséquent, j’ai connu ce qu’était un officiel. C’est donc ainsi que mon désir d’arbitrer est venu et je ne regrette pas mon choix, j’adore ce que je fais. J’ai toujours aimé le hockey. J’ai d’ailleurs joué jusqu’au Junior AA après, j’ai voulu voir le jeu d’un autre angle >>.
As-tu encore l’idée de progresser dans la hiérarchie des officiels ?
<< Pour être honnête, si je peux faire 10 ans dans la LHJMQ, je serais bien heureux. C’est certain que si quelqu’un m’arrivait avec une opportunité d’aller arbitrer dans la Ligue Américaine de Hockey (AHL) je ne dirais pas non, mais pour l’instant ce n’est pas le cas et je suis bien où je suis. Je dois aussi être réaliste, les jeunes arbitres de la relève cognent à la porte et sont au début de la vingtaine. Ils ont probablement plus de chance que moi à 28 ans. >>.
Qu’en penses-tu de ce lock-out qui persiste dans la LNH?
<< Je suis cet arrêt de travail dans les journaux et autres médias comme tout le monde, mais sans plus. Alors, je pourrai vous en dire plus que ce peut être bénéfique pour les autres ligues comme la LHJMQ et le Junior AAA, par ici >>.
Crois-tu aux chances de revoir du hockey cet hiver ?
<< Peut-être bien, mais c’est sûr qu’il n’y en aura pas avant les fêtes. Peut-être aurons-nous la chance de voir une saison écourtée en janvier >>.
Merci Monsieur Gibeau pour cette interview
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