Hockey Hebdo : Bonjour Alan, comment vas tu ?

Alan Jacob : Hello, tout va bien, on se sent libéré depuis notre victoire sur le voisin morzinois. Mathématiquement on est sur de jouer les play-offs et on sait que ce sera contre Epinal.

HH : Alan, fin de la saison régulière, dresse nous ton bilan du groupe en Ligue Magnus.

AJ : Cette saison, on savait que ce serait compliqué, surtout le début de saison, avec un calendrier difficile. On a joué dans les premiers matchs toutes les équipes, qui aujourd’hui sont en tête. Avec un groupe plutôt jeune et même inexpérimentés pour certains, la tâche s’avérait difficile. Le championnat s’est déroulé à peu près comme prévu. Difficile puis de mieux en mieux à partir du moment où on a pris conscience de notre véritable valeur. Dans ce groupe, bon nombre de joueurs sont encore en développement mais deviendrons de très bon joueur de ce championnat. Les jeunes sont plein de potentiel, il faut qu’ils jouent et qu’ils apprennent à jouer juste. Une saison comme celle-ci permet à tout le monde de grandir en maturité, jeunes comme expérimentés.

HH : Une onzième place assurée, pensais-tu voir Chamonix à cette place après avoir touché le fond en milieu de championnat.

AJ : Il faut rappeler que nous avons été lanterne rouge du championnat. On a constaté au début de saison que toutes les équipes que l’on a joué sont en tête au jour d’aujourd’hui. On a tenté de résister. La formule d’essayer des joueurs dans les premières semaines était la pour nous montrer le niveau de certains joueurs provenant de championnat pas très réputés, voir même inconnus. On a du faire avec ce que l’on a trouvé. On a certainement manqué de physique devant. Il nous fallait un gros gabarit qui score devant les filets sur powerplay. Aujourd’hui, on a un défenseur devant la cage quand on joue à 5 contre 4. C’est évidemment plus compliqué pour lui.

HH : Peux-tu nous livrer une courte analyse de l’équipe et de tes satisfactions ?

AJ : Ok. Donc dans la cage. Sami Heinonen était la valeur sur. Il joue avec nous mais aurait certainement pu jouer dans un grand club en Europe. Il a montré son talent au public et à montrer que son expérience pesait lourd dans l’effectif. Sans lui, on ne serait peut être pas la où on est. Tom Charton a fait de bonnes rencontres, il a fait ses matchs en sachant que ce n’est pas évident d’être second gardien. Coté défensif, Mbaraga a été le leader derrière. On a vu qu’Anders Torgersson était capable de jouer du gros hockey à l’offensive ou en défense. Coté français, Veydarier pourrait être très bon si il était plus régulier. C’est un bon défenseur. Torfou et Claret Tournier sont en phase d’apprentissage mais font du bon boulot à Chamonix. Devant, Geffroy s’est réveillé, et on le voit. Il lui a fallu trouver ses marques et la confiance nécessaire pour prendre ses responsabilités. Aujourd’hui avec Emil Tobiasson-Harris, il forme un duo de qualité. Aimonetto est inusable toujours présent quand il le faut. Cesky a mis les palets au fond dans les moments clés. Kévorkian malgré une petite baisse de régime, a été un des hommes de l’année à Chamonix. Pain a été un peu décevant malgré quelques bons matchs. Audibert, Kara, Slupski et Croz ont bien bossé, mais ils sont en phase d’apprentissage et de développement un peu limite encore, à suivre...

HH : Une saison moyenne, mais le Chamonix Hockey Club a su gagner les bons matchs. Quel a été pour toi le match du déclic ? Et Pourquoi ?

AJ : Sans hésitation notre victoire à Tours ! A Tours, tout a été lancé. Sans jeu de mot, on a su faire un tour de force à une équipe qui doutait. La hargne a tout changé dans l’estime du groupe. Les gars voulaient se battre et montrer qu’ils n’avaient rien à faire dans le fond du baril. A partir de ce match là, Chamonix a fait de beaux matchs. Un joueur a explosé depuis cette rencontre, c’est notre numéro 17 Thibault Geffroy. Son potentiel est de qualité, et pourtant on sent qu’il est encore en phase de développement.

HH : Parle-nous du match le plus difficile pour toi sur le banc du CHC.

AJ : La rencontre la plus difficile a été Epinal. Par deux fois, ils nous ont battus, et par deux fois on a baissé les bras. On tient le bon bout puis on relâche la pression. On a encaissé trop de buts sur des pénalités stupides. C’est pour moi le match cauchemardesque. Pas de Chance, on les jouera encore en Play-off.

HH : Epinal sera l’adversaire des play-offs, un adversaire qui n’avait fait qu’une bouchée des Chamois sur les deux rencontres de la Ligue Magnus.

AJ : Oui, pour nous, Epinal, c’est deux défaites sévères. On baisse les bras et c’est ça qui nous coute cher. Chacun sait que le système de Play-off offre à toutes les équipes la chance d’aller loin et de se classer. Dans notre cas, ce sera difficile, mais tout est possible. Epinal est jouable comme n’importe quelle équipe. Il faudra répondre présent sur le physique et le mental. Contrer le premier bloc et ne pas prendre de pénalités, ce sera les deux ingrédients essentiels pour vaincre les Dauphins. ON partira outsider et c’est une position que j’aime. Ce sera très difficile, mais c’est à nous de créer la surprise.

HH : Pour finir notre entretien, peux tu nous livrer tes 3 étoiles de la saison ?

AJ : Ce n’est pas facile, mais pour moi le classement serait le suivant.

* Sami Heinonen en première étoile. Il a tout simplement été magique et à la hauteur. Il a évolué au niveau où on l’attendait.
**Anders Torgersson. Il nous a montré l’étendue de son jeu défensif et à apporter son support à l’attaque. Sa saison a été bonne à tous les points de vue.
***Richard Aimonetto. Le vieux briscard est inusable. Il est constant et sait se montrer en vrai capitaine.

Mention spéciale également pour Patrick Mbaraga pour son leadership et sa constance défensive.

HH : Merci Alan et bonne chance pour la suite et la fin de la saison.
AJ : Merci à bientôt.