| Photo : Martin de Kerimel | |
Comment vas-tu, Jimmy ?
Bien. Je pense que j’ai trouvé la forme. Cela me fait plaisir de jouer comme je le fais actuellement.
Nice a gagné trois de ses quatre premiers matchs. C’est un bon résultat, d’après toi ?
Oui, c’est bien, mais je m’y attendais. Nous avons une équipe pour jouer le haut de tableau. Mais ce ne sont que quatre matchs encore. C’est un peu trop tôt encore pour dire si on va faire une bonne saison ou pas.
Combien de matchs faudra-t-il attendre pour le savoir ?
C’est difficile à dire. On n’en joue pas beaucoup ici. Si tu joues mal quelques matchs, ça peut te détruire toute ta saison. D’après moi, c’est seulement après huit-dix rencontres qu’on verra qui sera vraiment en haut du tableau et qui va se battre pour un bon classement.
En tout cas, pour l’instant, on a l’impression que derrière, l’équipe de Nice est solide. C’est la meilleure défense du championnat pour le moment…
Oui, la défense est superbe ! Nous avons beaucoup de bons défenseurs et tout le monde travaille. Il arrive que les attaquants viennent participer au jeu défensif.
| Photo : Martin de Kerimel | | Tu as l’impression d’une progression, par rapport à l’année dernière ?
Je pense, oui, mais comme je te disais, c’est encore difficile de le savoir vraiment. L’année dernière, nous n’avions pas eu de match amical avant le début de la saison : il avait fallu plus de temps pour trouver une bonne défense, comparé à l’attaque. Cette année, nous avons connu une meilleure préparation, avec une rencontre contre une bonne équipe italienne. C’est aussi grâce à ça qu’on a mieux commencé notre saison.
Quand as-tu décidé de revenir à Nice cette année ?
C’était officiel à la fin du mois de mai. J’ai l’envie de rester à Nice pour longtemps. J’aime beaucoup l’ambiance dans les vestiaires quand on joue ici, à domicile.
Tu as vite oublié la défaite en finale ?
Il faut oublier ce genre de choses, le plus vite possible. Y penser un peu, oui, mais pas trop. Laisser la déception de côté et trouver un nouveau but pour la saison suivante à venir.
Samedi, vous allez jouer à Anglet. Tu t’attends à un gros match, je suppose ?
Oui. C’est une très bonne équipe, tout spécialement cette année. Je pense que ce sera difficile de gagner contre eux. Ce serait une très bonne chose d’y parvenir, en tout cas.
Leur gardien, Eddy Fehri, a évolué en équipe de France. Tu as pu le regarder, l’an passé ?
Oui. C’est le genre de gardiens qui peut gagner un match à lui tout seul. Un très bon joueur. S’il a joué en équipe nationale, ça veut dire que j’ai quelque chose à apprendre de lui.
En quoi penses-tu pouvoir encore progresser dans ton jeu ?
En tout ! Il y a encore plein de choses qui ne sont pas bonnes. En fait, c’est la même chose pour tous les joueurs… ou pour tous les gardiens. Tu ne peux jamais être un gardien complet. Il faut toujours travailler. Pour moi, la force, ça doit être le patinage. C’est difficile de bosser correctement si tu n’as pas quelqu’un de très strict avec toi. Moi, j’ai besoin de ça ! Je pense que, si je patine bien, je joue mieux.
Avant un match, est-ce que tu regardes un peu l’adversaire ?
Non, je me concentre uniquement sur mon jeu. Je joue mieux si je ne réfléchis pas, si ma tête est libre. Si je pense à quelque chose en particulier, je suis mauvais.
Tu as tout de suite commencé comme gardien, quand tu as débuté le hockey ?
Non. En Suède, personne ne commence comme gardien. On joue d’abord un certain nombre d’années et, quand tout le monde a appris les bases, c’est là que tu peux choisir d’être gardien. Moi, j’aimais bien marquer des buts, mais, quand j’ai essayé d’être gardien une fois, j’ai aimé. Dès le début, ça m’a plu.
Soixante minutes sur la glace, c’est un poste qui demande une concentration particulière…
Oui et c’est comme ça dans tous les sports. C’est vraiment dur mentalement : si tu commets une toute petite faute, ça peut coûter beaucoup.
Certains disent que les gardiens sont meilleurs quand ils sont un peu plus vieux. Tu es d’accord ?
Oui. Je crois que c’est vrai que l’expérience apporte beaucoup. Si tu parviens à lire le jeu correctement, tu n’as pas forcément besoin de bons réflexes. Quand tu vieillis, tu t’améliores aussi du point de vue du mental. Il faut constamment surveiller ce que font les autres joueurs. Quand on est jeune gardien, on ne peut jamais trop s’entraîner.
Il y a aussi des choses à faire en dehors de la glace, à ton avis ?
Avant, je m’entraînais avec des balles, en les jetant contre un mur, en guise d’échauffement. Maintenant, je vais à la salle de musculation, mais ce n’est pas spécialement un entraînement de gardien. Je ne fais rien de vraiment spécifique, en fait.
| Photo : Martin de Kerimel | | Le week-end dernier, l’équipe était au repos. Qu’as-tu fait ?
Comme je l’ai dit, nous ne jouons pas beaucoup de matchs. Deux semaines sans, je trouve ça un peu dur. On a fait une semaine très dure à l’entraînement. C’est vrai que c’était bien aussi d’avoir un petit week-end de vacances pour récupérer un peu. Cela dit, je préfère les matchs !
Comment ça se passe avec Kévin Fouassier, ton gardien remplaçant ?
Très bien. Nous avons une bonne relation et un style vraiment différent. On peut donc discuter ensemble des situations, se dire « moi, je ferais comme ça » et en parler vraiment. Si on avait la même technique, ça ne serait pas intéressant. Je pense que c’est très bon de pouvoir réfléchir avec un gardien qui a une autre façon de jouer.
Et que penses-tu des autres gardiens que tu as pu voir jouer en France ?
Chaque week-end, nous affrontons une belle équipe et il y a toujours un bon gardien. Je pense que c’est une bonne chose. Cela donne envie de travailler pour être meilleur encore.
C’était déjà le cas la saison dernière. Pas trop dur, d’être le seul Suédois de l’équipe ?
Si. C’est un peu dur, parfois, pour avoir de vraies discussions. Je dois fréquemment me servir des mêmes mots et parfois utiliser l’anglais, sans toujours me faire comprendre. J’essaye donc aussi de parler français. Après notre discussion, ce sera un peu mieux.
Pour finir, qu’est-ce que tu attends de cette saison ?
Je prends les matchs les uns après les autres. Mon but, c’est toujours de gagner le prochain.
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