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Hockey sur glace - Division 3 : Marseille (Les Spartiates) |
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Hockey sur glace - Interview de Morgan Pagni |
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Encore un transfert retentissant pour les Spartiates, mais cette fois-ci il ne s’agit pas d’un joueur ayant fait ses preuves en Magnus comme Tardif Jr. ou Bennett : ce transfert est celui de Morgan Pagni ! Si les connaisseurs vont se réjouir, pour les autres une petite présentation s’impose. |
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Marseille, Hockey Hebdo |
Pierre Roussel le 18/08/2014 à 10:00 |
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Retour au pays pour l’étoile d’Aubagne
Tout d’abord, Morgan est né à Marseille, c’est donc en quelque sorte un retour au bercail pour ce jeune joueur. Il n’a en effet que 21 ans (22 ans le 29 novembre) mais déjà une carrière bien remplie ! Après des débuts à Aubagne sous les ordres de son père, il part jouer en Avignon où il découvre la Division 1 alors qu’il n’a pas encore 18 ans. Jouant aussi en U22, il tourne à près de 2 pts/match durant ses années avignonnaises et son année à Anglet. En 2012, il traverse l’Atlantique pour rejoindre le Canada. Après des débuts difficiles (certaines ligues n’acceptant pas les étrangers), il trouve enfin un club et fait donc une saison en LHJMAA chez les Sharps de l’Est et il y finira meilleur buteur de l’équipe avec 15 buts en 28 matchs, parvenant jusqu’à la finale du championnat, mais surtout il sera sélectionné pour le Match des Etoiles.
L’année 2013-2014 sera presque semblable à la précédente. Cependant, c’est dans un niveau supérieur que Morgan va évoluer chez les Bradford Rattlers : une nouvelle division, une nouvelle équipe, donc un nouveau défi. Et à la fin encore une finale, sans toutefois pouvoir soulever la Cup. C’est donc avec près de 80 matchs que Morgan fait son retour à Marseille où il apportera son expérience au MHC.
Après deux ans au Canada, tu rentres en France, quels enseignements tires-tu de ce séjour ?
Ça a été une expérience inoubliable autant du point de vue hockey que personnel. C’est une chance d’avoir pu évoluer au pays du hockey, et surtout d’avoir pu jouer à un bon niveau. Le plus important pour moi était de me prouver et de prouver aux autres que moi, joueur marseillais pur souche, je pouvais rivaliser avec l’élite canadienne. Certes, cela n’a pas été simple car, là-bas, rien n’est offert sur un plateau d’argent surtout si vous n’êtes pas canadien ! Si je devais résumer en quelques mots mes enseignements, ce serait : maturité, progression, hargne, accomplissement et du sérieux, même si je pourrais remplir une page avec tout ce que m’a apporté le hockey là-bas.
Après une première saison réussie, comment s’est passée la seconde ?
C’est vrai que ma première saison a été le tremplin pour la seconde. J’ai fait une excellente saison qui m’a permis de passer un cap et jouer au second meilleur niveau junior canadien. De plus, la ligue où je jouais offre de grandes portes vers le monde professionnel (en ECHL par exemple) ou universitaire (NCAA ou CIS). En fait, tout est allé très vite, j’ai quitté Montréal pour Bradford (à côté de Toronto) pour faire des essais dans l’équipe phare du championnat : les Bradford Rattlers. Ils sortaient d’une saison de 42 victoires en 42 matchs de saison régulière et ont forcément remporté la Russell Cup aux play-offs. Autant vous dire que ce n’était pas gagné du tout, mais là-bas celui qui tape du poing sur la table plus fort que les autres, et qui le démontre sur la glace, obtient gain de cause et c’est ce qu’il s’est passé pour moi. J’ai fait une très belle saison, malgré la série perdue 4-1 en finale… J’ai évolué avec des joueurs ayant joué pro, ou venant du junior majeur, entraîné par un ancien joueur et entraîneur NHL. Le combat en valait la peine, et j’ai même était étonné de devenir un des maillons de l’équipe du fait de mon âge et de la combativité que j’ai démontré autant sur la glace qu’en dehors.
Quels sont les raisons principales de ton retour ? Hockey ? Etudes ?
Mon retour s’est fait au dernier moment en fait, ce n’était pas du tout la voie à laquelle je pensais quelques mois auparavant. Il n’y a pas de raisons particulières, c’est un tout, mais c’est surtout pour le hockey ! Marseille est surement le projet le plus ambitieux de ma carrière ; carrière sénior qui vient à peine de débuter, pour moi donc c’est un sacré challenge. Une des raisons qui m’a poussé à signer au MHC est que, après avoir visité plusieurs pays et habité un peu partout, Marseille reste ma ville et ma ville de cœur. Tout ce que j’aime est ici : famille, amis, ville… C’est en voyageant et en habitant un peu partout qu’on se rend compte qu’on est bien chez soi. Et puis dans plusieurs interviews que j’ai pu donner, même les conférences de presse que j’ai pu faire à Toronto, j’ai bien stipulé que si Marseille montait un projet digne de ce nom, je serais LE premier intéressé, surtout que l’infrastructure est parfaite.
Pourquoi avoir choisi Marseille ? Alors que tu aurais pu peut-être postuler à un niveau supérieur ? La présence de Tardif à la tête de l’équipe a-t-elle aidé ton choix ?
J’ai pu donner quelques raisons dans la question précédente, mais effectivement au début je me suis même étonné d’avoir signé au MHC. Maintenant beaucoup moins car effectivement, Luc a été le coup de pouce à ma signature. J’ai beaucoup parlé avec lui pendant que j’étais au Canada du projet Marseille et je l’ai rencontré à la patinoire pour en discuter plus amplement et puis ça a très bien fonctionné : le sérieux du projet, de l’encadrement, le professionnalisme même si ce n’est que de la D3. Si j’ai appris une chose au Canada, c’est que le professionnalisme est TRES important quel que soit le niveau : il faut se donner les moyens d’atteindre son but.
Durant ma saison, j’ai été invité aux camps pro ECHL (East Coast Hockey League), c’était là que je devais me rendre car les places sont très convoitées et j’ai eu la chance d’être retenu. Mais je me suis penché plus sur l’option de l’Europe alors j’ai été invité à un prospect camp en Suède où des recruteurs d’Allsvenskan et Division 1 étaient présents. Les propositions ne m’ont pas plu et du coup je me suis penché sur la Magnus. Sans succès, même si j’aurais pu trouver quelque chose… Luc et son projet me plaisaient de plus en plus donc j’ai coupé les conversations avec la Magnus et la D1 ! Et puis les clubs de Magnus me tapaient un peu sur le système, si je peux dire, car en France on ne te donne pas la chance de prouver ce que tu vaux. Qui aurait pu miser une pièce sur moi quand je suis parti au Canada ? Pourtant, au Canada, on te laisse toujours ta chance, à toi de la prendre et c’est ce que j’ai fait ! Pas en France apparemment, mais en relativisant je me suis dit que je n’ai pas besoin d’eux pour jouer à un haut niveau et que Marseille m’apportera ce dont j’ai besoin !
Que penses-tu pouvoir apporter à tes coéquipiers, de différent de Tardif qui a lui aussi connu le haut niveau ? Marseille est une ville connue pour le foot et ses supporters, qu’espères-tu vis-à-vis de l’ambiance lors des matchs à venir ?
Ce que je pense apporter à l’équipe est mon expérience junior au Canada, la hargne, le travail et l’esprit d’équipe !
Je pense avoir assez de maturité pour montrer l’exemple sur la glace et en dehors car je suis un gros bosseur, de plus je suis un jeune du club donc beaucoup de monde (surtout des jeunes) me connaissent et me regarderont des tribunes alors je me dois d’être exemplaire. Ce qui ne me fait pas du tout peur, car je pense l’être déjà un peu même s’il y a toujours matière à s’améliorer. Après, mon rôle dans l’équipe me tenait à cœur et, toujours en discutant avec Luc, cela m’a fait plaisir qu’il mise beaucoup sur moi malgré la pression que cela engendre. Tout un défi, encore une fois.
Je n’ai aucunement peur de ce que Marseille deviendra au hockey ! Les supporters sont au rendez-vous et fidèles, les médias sont là, on a la plus grande patinoire de France et je sais que cela va marcher parce que beaucoup de gens sont derrière nous ! L’ambiance à la patinoire de Marseille pendant les matchs a l’air d’être immense. Il me tarde de jouer sous mes couleurs, devant tous ces supporters et de faire vibrer Marseille tous ensemble ! Pour moi, le hockey à Marseille sera un élément essentiel du sport phocéen, sachant qu’en plus Marseille postule pour être Capitale Européenne du sport en 2017 !
Le Massilia Hockey Club
Depuis le début de la période estivale, on entend parler des coups d’éclat du MHC (Massilia Hockey Club) sur les transferts ! Puisqu’avec 6 recrues renommées ayant joué en Magnus ou en D1 on pourrait croire que le club vient d’arriver en deuxième division nationale. Cependant ce n’est pas le cas, le MHC est un club jeune, créé en 2012 sur les restes du Hockey Club Phocéen ; depuis le club évolue en D3 (4ème échelon national). Deux saisons marquées par beaucoup de transferts pour des résultats mitigés… Certes le MHC reste le principal favori lors des phases de poules mais l’équipe affiche un autre visage en play-offs (élimination en ¼ puis en ⅛).
Cependant, l’arrivée de Luc Tardif Jr. dans un rôle d’entraîneur/joueur/manager peut réussir à débloquer la situation. L’effectif reste pour le moment en partie inconnu, seuls Novotny, Bautru, Capocci, Cella et Huerta sont assurés de garder leur place, les autres devront se battre.
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Réactions sur l'article |
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grudu a écrit | le 22/08/2014 à 08:40 |
ambiance formidable à la patinoire de marseille?? c'est vrai?? |
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vince18 a écrit | le 19/08/2014 à 12:20 |
Pour remettre les choses dans le contexte...
Sharp ligue junior AA une des ligues les plus faibles au Quebec avec des joueurs qui sont la sans aucunes prétention...et ambitions...
He le jeune...redescend sur terre,si t'es aussi fort,qu'est ce que tu fais a Marseille... |
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