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Hockey sur glace - Division 1 : Bordeaux (Les Boxers)
Hockey sur glace - Interview de Sebastian « The Wall » YLÖNEN
 
Entretien avec Sebastian Ylönen, portier de l'équipe de Hockey sur Glace des Boxers de Bordeaux.
 
Bordeaux, Mériadeck, Hockey Hebdo Mathieu Eeckeman le 13/03/2015 à 11:30
Bonjour Sebastian,  comment es-tu venu au hockey ? Dans quelle mesure ton père* a influencé ton choix pour ce sport et pour le poste de gardien ?
Photo hockey Interview de Sebastian « The Wall » YLÖNEN - Division 1 : Bordeaux (Les Boxers)
Photographe : Gwenola Maguelonne

Je suis arrivé au hockey par mon père et ma mère naturellement, ils m’ont mis sur les patins et, étant hyper actif, j’ai accroché. Mon père ne voulait pas que je joue gardien trop jeune car le patinage est important et, chez les jeunes, le poste de gardien tourne pour que tout le monde patine. Vers 7/8 ans, mon père a bien voulu que je joue gardien et j’ai continué.
 
Comment tu te décrirais ?
 
Je suis un gardien dans l’air du temps et technique, je dirais, le poste a évolué ces dernières années. On m’a toujours décrit comme ayant du talent mais je manquais de technique. Je travaille beaucoup avec Sébastien BEAULIEU, qui est entraîneur des gardiens de Genève, Lausanne et de l’équipe de France, qui suit aussi les autres gardiens Cristobal HUET, Florian HARDY, Ronan QUEMENER, il m’a permis de bien progresser techniquement
 
Né à Rouen, jeune chez les Dragons de Rouen, décris-nous ton parcours jusqu’aux Boxers de Bordeaux.
 
Jeune, j’ai suivi mon père, j’ai débuté chez les Dragons, puis une paire de saisons en Allemagne à Augsburg, retour à Rouen, Toulouse, avant de revenir seul à Rouen en sport-étude. Ensuite, je suis parti à Amiens pour mes débuts sénior, ce qui me permettait de jouer  à la fois en junior et sénior. Ensuite, à 18 ans, je suis revenu à Rouen en tant que backup de Fabrice LHENRY, où j’ai connu plusieurs finales de Ligue Magnus. Le souci quand tu n’es plus junior, c’est que tu ne joue plus le dimanche et il n’y a pas beaucoup de places en Ligue Magnus. Les gens ont du mal à confier un poste de gardien titulaire à un joueur sortant des rangs juniors, c’est pourquoi mon agent m’a proposé de descendre en D1 à Bordeaux pour gagner du temps de jeu. A 21 ans, j’avais un peu peur de régresser en D1 mais, au contraire, j’ai été surpris du niveau. J’avais également l’accord de l’équipe de France de gagner du temps de jeu en D1 pendant 1 an ou 2 avant de remonter.
 
Arrivant au terme de ces deux années, l’objectif est de jouer en Magnus l’année prochaine….
 
Oui, j’espère monter avec les Boxers pour continuer ici.
 
Comment te sens-tu à Bordeaux, dans cette équipe, cette ville ?
 
Arrivant de Rouen il y a 2 ans, j’ai été surpris par l’organisation du club forcément moins professionnelle, comme de nombreux clubs de D1, voire de Magnus, les soucis de disponibilité de patinoire etc… mais, cette année, c’est devenu très pro, tout est fait pour que l’on ne pense qu’au hockey avec notamment l’arrivée de Thierry BROTONS. On a la chance de jouer dans une super patinoire, avec un super public tous les samedis. Bordeaux est une très belle ville, l’océan n’est pas loin, on n’a pas envie de repartir, j’ai également pu reprendre mes études de marketing. Avec les autres joueurs, on habite tous dans le centre ville, c’est génial, si on monte en Magnus on ne va pas avoir de soucis pour faire venir les joueurs ici.
 
Depuis 4 ans, tu participes au stage de l’équipe de France A’ en République Tchèque, ayant des origines finlandaises de par ton père, qu’est-ce que cela représente pour toi ?
 
Oui, c’est une tournée durant laquelle nous jouons 6 matchs en 14 jours, nous rencontrons des clubs d’Extraliga Tchèque et Slovaque fin juillet. C’est très bien car cela permet de reprendre plus tôt et de bien lancer la saison et, quand on revient en club, on est déjà bien en jambes. La famille de mon père est en Finlande dans la région d’Helsinki, j’ai également la nationalité finlandaise mais, ayant grandi en France, je me sens plus français, je ne me sens pas comme un citoyen finlandais à chanter l’hymne finlandais
 
Jouer au hockey en Finlande cela t’attirerait ?
 
Oui, je suis attiré pour jouer, pas de problème, d’autant plus qu’avec la nationalité ça aiderait, car ils n’ont le droit qu’à 2 ou 3 étrangers. Il y a plusieurs joueurs français qui jouent en Finlande actuellement, ils aiment notre style de jeu, car nous sommes des travailleurs et on a le niveau pour y jouer. J’avais fait un essai au Jokerit Helsinki quand j’avais 17 ans, afin d’intégrer l’équipe U18. Nous étions 80 au départ et j’avais fini dans le dernier groupe, j’étais pressenti pour rester mais il faut être supérieur aux autres pour pouvoir y jouer.
Cela a été une super expérience car je ne savais pas vraiment ce que je valais au niveau international, et je me suis rendu compte que cela était possible, cela m’a rassuré. Si tu travailles dur, c’est possible. Ce que fait Ronan QUEMENER avec le JUKURIT MIKKELI est exceptionnel, surtout dans un pays de hockey et de gardiens.
 
D’où te vient le surnom de « The Wall » ?
 
C’est un surnom de gardien, je crois que ce sont les supporters de Bordeaux qui avait mis une affiche avec écrit The Wall, et depuis c’est resté dans le vestiaire. Mais cela reste vraiment dans le vestiaire, ce n’est pas dans la vie de tous les jours.
 
As-tu des équipes que tu suis particulièrement ?
 
Je ne suis pas vraiment d’équipe en particulier même si j’aime bien le Jokerit Helsinki. C’est un peu la référence en Finlande comme les Dragons en France. J’aimais bien leur logo, la patinoire… j’aime bien Rouen également car j’ai beaucoup d’amis là-bas. En NHL, étant un fan de Patrick ROY, je suis un peu plus les Avalanches du Colorado, mais je suis surtout les clubs de mes collègues à l’étranger, je me couche tard le soir pour voir les matchs de Pi Ed (BELLEMARE) à Philadelphie et d’Antoine (ROUSSEL) à Dallas, surtout avec les playoffs qui s’annoncent. Je suis un peu tous les championnats, je suis un amoureux du hockey avant d’en être un joueur.
 
Quel est/sont ton/tes meilleurs souvenirs?
 
Je n’ai pas un meilleur souvenir en particulier mais j’ai adoré mes années jeunes à Rouen et Amiens, où seul le hockey compte, il n’y a pas de question d’argent, c’est juste une bande de copains, avec plusieurs titres gagnés.
Le fait de participer à l’équipe de France, les titres avec les Dragons de Rouen.
Le plus beau je pense que ce sera le titre de champion de D1 si nous arrivons à le conquérir, car ce sera mon premier titre en professionnel pour lequel j’aurais participé activement à la montée, au projet bordelais…
 
Les Boxers viennent de se qualifier pour les playoffs, après un deuxième match stressant face à Neuilly, as-tu une préférence pour les demi-finales, Nantes ou Reims ?
 
Je n’ai aucune préférence, Nantes aurait l’avantage d’être plus près mais, de toute façon, on sait que ce sera difficile et accroché jusqu’au bout, comme on a pu le voir face à Neuilly.
 
Merci Sebastian pour ta disponibilité, bonne chance pour la suite des playoffs !
 
 
* Petri YLÖNEN, ancienne légende des Dragons de Rouen, 150 sélections en équipe de France, 5 fois champion de France, 6 participations aux Championnats du Monde et 2 Jeux Olympiques
 
 
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