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Hockey sur glace - Division 2 : Paris (FV) (Les Français Volants)
Hockey sur glace - Interview de Xavier Martineau
 
Xavier Martineau, le directeur sportif des Français Volants, répond à nos questions
 
Média Sports Loisirs, Hockey Hebdo Fabian Roque le 29/11/2014 à 12:00
HH : Ca y est, c'est enfin la fin de deux mois de galère...

XM : Après deux mois et demi de galère qui ont été très compliqués à gérer, des patinoires d'entraînements très différentes, je remercie le club de Damary-lès-Lys et notamment Romain Danton, son président, je remercie également Courbevoie avec Rishi Ovide-Etienne qui nous a accueillis mais aussi et surtout le club de Neuilly-sur-Marne avec Ibrahim Soubra qui nous a trouvé des heures de glace quand même assez souvent. Je remercie toutes ces personnes-là sans qui cela aurait été très compliqué de pouvoir faire du hockey sur glace. D'arriver à ce résultat après 7 matchs de championnats à l'extérieur et une seule défaite, nous sommes assez contents. Je suis content de mes gars et je suis content de mes entraîneurs.

HH : Parlez-nous de votre nouvel outil de travail.

Nous  avons un beau, grand et nouveau vestiaire avec 23 emplacements individuels, on est enfin chez nous. La patinoire n'a pas tant changé que cela, sauf l'entrée qui est complètement différente, avec une articulation des salles qui change. Ce que le public verra pendant les matchs, c'est une nouvelle balustrade depuis des gradins tout neufs. On essaye d'avoir un bar et un coin où nous pourrions vendre des produits dérivés. Nous allons avoir beaucoup de produits dérivés cette année et le bar est très important pour créer de la convivialité dans le club. Nous sommes une association et nous voulons que les enfants et les parents viennent pour, avant tout, s'amuser et admirer les joueurs qui jouent en D2 aujourd'hui et, pourquoi pas, en D1 ou en Magnus plus tard.

HH : Une capacité inchangée (397 places assises et 3 emplacements handicapés), pas d'emplacement pour la réception des partenaires. Le club et la ville de Paris sont-ils sur la même longueur d'ondes au niveau des ambitions ?

La ville nous a beaucoup aidés durant toute la fermeture et on la remercie. Pour ce qui est des ambitions, c'est vrai que les ambitions naissent avec la volonté du club et de ses dirigeants. J'ai toujours souhaité avoir un club énormément développer sur le mineur et une belle équipe première. Pour moi, un club, c'est un ensemble depuis les petits jusqu'aux séniors. Les petits admirent les joueurs de l'équipe première. Tout le monde aimerait avoir, à Paris, une patinoire de 3000 places et faire de grands matchs devant des patinoires pleines. Je pense qu'il y a un réel public à Paris pour remplir trois à quatre mille personnes par match. Un espace partenaire, on ne va pas se le cacher, il n'y en a pas mais on va y travailler. On réfléchit avec le nouveau président sur des systèmes afin de les accueillir comme, par exemple, mettre un Barnum dehors. Pour ce qui est de la buvette, on va essayer de travailler main dans la main avec Bercy pour en créer une. Donc voilà, nous arrivons dans un nouveau contexte, il faut prendre ses marques et ça va prendre un peu de temps. Nous allons essayer de créer quelque chose pour les premiers matchs, ça ne sera peut-être pas tout le temps précis au début mais on travaille à recréer une ambiance comme celle qui existait dans l'ancien Bercy.
Pour revenir sur les ambitions, c'est compliqué car nous sommes dans une ville où tout est densifié et il existe déjà de très grands clubs sportifs et c'est dur de s'imposer. Mais je pense qu'avec un peu de réussite sportive et de bons résultats, nous serons mieux considérés et que nous aurons plus de possibilités de nous faire entendre auprès des instances dirigeantes de la ville de Paris.

HH : Le premier match aurait dû avoir lieu le 15 novembre, jour de l'inauguration, mais a finalement été reporté. Erreur de programmation ou le hockey sur glace n'était pas la priorité ce jour-là ?

Nous savions que l'inauguration était le 15 novembre mais le souhait de la mairie de Paris était de proposer au public parisien une séance publique plus large. Nous aurions préféré un gala de patinage et un match de hockey sur glace. Après, il y a des impératifs à respecter. Pour ma part, c'est un peu triste que les Parisiens n'aient pas pu profiter d'un beau match de hockey.

HH : Revenons au jeu. Super début de saison des Volants avec 5 victoires sur 7 matchs à l'extérieur, pouviez-vous espérer mieux ?
Photo hockey Interview de Xavier Martineau - Division 2 : Paris (FV) (Les Français Volants)
Crédit Photo : Yves Le Guillerm


Je m'étais fixé 6 à 8 points et on se retrouve à 10 points. On aurait pu faire 12, parce que nous avons très mal joué à Annecy. Nous menions 3-0 dans le premier tiers et nous perdons 4-3, mais je suis finalement "content" d'avoir perdu ce match-là maintenant. De toute façon, Annecy est maudit pour les Français Volants. C’est un super début de saison avec du jeu magnifique au départ, très fluide et beau à voir jouer. Plus nous avons avancé dans les matchs plus cela devenait compliqué. Les déplacements sont très durs et il faut savoir que nous n'avons pas travaillé une seule fois les power-play depuis le début de l'année, pas un box play et pas une tactique. Maintenant que nous sommes ré-installés, nous allons pouvoir travailler et les coachs vont pouvoir tout travailler. Je trouve ça miraculeux d'avoir fait 10 points surtout que nous n'avons que 3 étrangers dans l'équipe, dont deux qui parlent extrêmement bien le français et un qui vient d'arriver. Trois étrangers, troisième du championnat face à des écuries qui ont 7 ou 8 étrangers, c'est quand même pas mal. La formation française a bien réussi.

HH : Comment jugez-vous vos recrues de l'inter-saison ?

Il y a des recrues que je voulais depuis longtemps, comme Ledoux ou Marouillat parce que ce sont de super joueurs, de bons joueurs d'équipe et ils le prouvent maintenant. Julien Rouiller est tres bon gardien, je ne le connais pas très bien et il a toujours souhaité venir au Volants, je l'ai accueilli avec plaisir et ça se passe très bien. Le petit Wargnier est un super gardien et nous avons donc deux très bons gardiens. Josef Slaninak est le meilleur ami de Milan Vastusko, ils ont  joué ensemble en élite en Slovaquie et ils voulaient leurs deux dernières saisons ensemble. Il s'est super bien intégré et on est super content de lui. Il n'y a pas d'ambiguïté entre les joueurs, ils se connaissent tous et s'apprécient tous. Il y a également Arnaud Mazzone qui revient aussi chez nous cette saison, après une saison en parenthèse l’année dernière.

HH : Vous avez accueilli un nouveau joueur canadien dans l'effectif, présentez-le nous.

Julien Portant est venu par Eric Doucet. Nous cherchions un joueur canadien, plutôt arrière left et c'est Antoine Amsellem qui était en relation avec Eric Doucet. Nous ne voulions pas qu'il arrive avant la fin du mois d'octobre sinon cela aurait trop compliqué et son intégration s'est très bien passée. C'est un jeune joueur de 23 ans qui a joué à un bon niveau au Canada (Il a évolué au Waterloo Maroons en Ligue Hockey Senior des Cantons de l'Est Canadien). Lors de son premier match, il fait un but et une assistance à Valence.

HH : Vous étiez Président de la section Hockey des Français Volants, vous êtes maintenant manager de l'équipe séniors, qu'est-ce qui a changé ?

J'ai arrêté de joué et j'ai été au bureau durant huit années, membre du bureau puis président de la section hockey. Aujourd'hui, je ne suis plus dans le bureau mais je m'occupe de l'équipe séniors tout en étant toujours autant solicité. Je ne m'occupe plus du tout du hockey mineur, c'est le nouveau Président. C'est pas simple de s'occuper d'une équipe séniors. Il faut connaître leurs attentes, leurs besoins et c'est beaucoup de boulot.

HH : L'an passé, vous avez terminé la saison régulière à la première place mais avec la fin que nous connaissons et une élimination au premier tour des play-off. Quel est votre objectif sur la saison ?

Notre objectif est de faire une bonne première phase, de se roder et d'être prêt. Les années précédentes, ce qui nous a peut être manqué, c'était l'entame des play-offs et la dernière ligne droite notamment. Je pense que nous n'étions pas prêts pour attaquer les play-offs, aussi bien mentalement que physiquement. les coachs et moi-même avons appris sur la saison passée à se connaître et à travailler ensemble dans la gestion de l'équipe. L'objectif cette année est d'être prêt pour les play-offs. On peut perdre des matchs en phase régulière mais il faut avoir la meilleure place possible pour avoir l'avantage de la glace. Nous avons une équipe d'expérience et je pense que cette expérience va faire que nous allons arriver mi-février et que les  mecs vont être dans un mode particulier afin d'attaquer les play-offs de la meilleure des manières. Au bout on verra.

HH : Lorsque vous étiez Président, la FFHG (Fédération Française de Hockey sur Glace) vous a imposé une séparation entre le hockey et le patinage au sein des Français Volants, qu'en est-il aujourd'hui ?

Alors je voudrais juste revenir sur ce qui s'est passé cet été parce que beaucoup de choses ont été racontées et c'était faux. Nous avons été appelés en commission de CNSCG afin de présenter nos chiffres. La commission valide notre place en deuxième division mais, comme nous avions été validés, la saison d'avant, par la commission d'appel, cette dernière devait valider notre place cette année. La CNSCG envoie un avis favorable à la commission d'appel, la commission d'appel nous reçoit et, là, la commission d'appel nous dit, vous n'avez pas de souci avec vos comptes mais le problème est que vous n'êtes séparés.
Il y a des jurisprudences en France, avec beaucoup de clubs qui se retrouvent dans la même situation que nous, comme Chamonix en Magnus, Courbevoie en D1 ou encore Boulogne-Billancourt en D2, ce sont des clubs omnisports. Ce que nous n'avons pas compris, c'est que la commission d'appel a refusé notre place en D2 sur le seul fait de la non-séparation au sein du club. Nous sommes allés devant le CNOSF (Comité National Olympique du Sport Français), nous avons travaillé avec la Fédération et nous avons été validés. Financièrement, il n'y a aucun souci, c'était plutôt structurel.

HH : Suite à la rénovation de la patinoire, le prix des billets va t-il changer ?

Le premier match sera gratuit et je n’ai pas d’information particulière quant aux tarifs, s'ils vont rester les mêmes ou évoluer.
Nous essayons, depuis plusieurs années maintenant, de créer un petit show lors de chaque match pour que les supporters et spectateurs passent un bon moment.
Ces petites animations et l’organisation des matchs nous coûtent un peu d’argent.
Nous souhaitons juste rentrer dans nos frais. Voir Bercy plein pour un match senior est quelque chose que j’ai toujours souhaité quand j’étais président et j’ai travaillé pour.
Et nous avons, chaque année, augmenté le nombre de supporters à Bercy et joué maintes et maintes fois à guichet fermé.
Je souhaite aujourd’hui, et avec l’aide du nouveau président, m’inscrire dans la continuité.
Françoise Brodin, avant moi, avait insufflé cela, j’ai continué sur sa lancée et, aujourd’hui, Alain Beyer, le nouveau Président s’inscrit dans celle-ci.
Nous devrions continuer, dans les mois et les années à venir, à voir un beau spectacle à Bercy, sur la glace et en tribune, et, pourquoi pas, dans la grande salle, dans les années futures.
C’est tout ce que je souhaite au Français Volants.
Paris et le hockey français méritent un grand club à Paris.
Rien que pour ce match, les places se sont écoulées en 2h et nous avons dû refuser 417 demandes supplémentaires. Nous ne sommes qu’en D2, je vous laisse imaginer l’engouement en D1 ou Magnus que pourraient créer les Français Volants.
 
 
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