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Hockey sur glace - Hockey Féminin |
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Hockey sur glace - Interview Mathilde Bopp |
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Mathilde Bopp, jeune gardienne française évoluant en élite suisse, nous a accordé un entretien |
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Média Sports Loisirs, Hockey Hebdo |
Philippe Rouinssard le 19/11/2015 à 08:00 |
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HH : Bonjour Mathilde, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
| Photographe : Mauricette Schnider | |
J’ai 22 ans et j’ai commencé le hockey à l’âge de 7 ans. Mon club formateur est Mulhouse. Je suis partie à l’âge de 15 ans au pôle France féminin à Chambéry (c’était alors la toute première année de l’ouverture du pôle) et j’ai joué pour l’équipe féminine de Grenoble dans le championnat de France élite. Suite à une opération du coude qui m’a coûté 8 longs mois de repos, je suis rentrée à Mulhouse et ai intégré l’équipe féminine de Cergy-Pontoise où j’allais jouer les week-ends. J’ai également évolué quelques années en équipe nationale (U18 et sénior) et j’ai arrêté début 2014 suite à une incompatibilité avec mon travail.
Actuellement, je joue en Suisse, en Ligue Nationale A féminine, au HC Université Neuchâtel.
HH : Pour quelle raison as-tu décidé de faire du hockey ?
J’ai tout simplement voulu faire comme mon frère, et ça m’a plutôt bien réussi !
HH : Et pourquoi le poste de gardienne de but ?
Toute petite, j’étais déjà attirée par ce poste-là dans tous les sports que je découvrais (football, handball, etc…) et toujours volontaire à faire le gardien.
J’ai commencé le hockey en tant que défenseur et ce pendant deux ans, puis un des parents et encadrant du club m’a lancé, moi ainsi que mes parents, sur l’idée d’être gardienne. J’ai essayé et, bien entendu, j’ai trouvé ça génial.
HH : Tu as évolué dans pas mal de clubs français aux côtés des hommes. Quels avantages et quels inconvénients cela entraîne ?
Je dirais que les plus grosses difficultés étaient l’organisation (vestiaire à part notamment, surtout quand je jouais en D1 et que les clubs adverses n’avaient pas forcément prévu quoi que ce soit pour moi). Autrement, j’ai dans l’ensemble toujours réussi à bien me faire respecter - c’est très important - et ça m’a donc apporté pas mal de ressources. | Photographe : Mauricette Schnider | |
A partir d’un certain niveau, on peut se dire que ça devient dangereux que des femmes évoluent dans des équipes masculines, mais le jeu masculin est un jeu rapide, ce qui est très profitable pour une gardienne. En tant que gardienne, j’ai donc eu la possibilité de travailler sur mes performances dans un cadre intéressant et en adéquation avec mon poste.
HH : Cette année, tu évolues à Neuchâtel en Suisse. Pourquoi ce choix ?
Il y a encore 2 ans, je jouais à Cergy en championnat de France féminin élite. Mais ce championnat a été remplacé par le championnat excellence (de niveau en dessous). Je n’ai donc plus joué qu’avec les hommes et notamment en D1 à Mulhouse la saison passée. J’étais aussi sensée être titulaire en équipe U22 et donc avoir pas mal de matchs. Cependant, cette équipe a été annulée au dernier moment faute d’effectif et de moyens. J’ai alors passé une saison sans beaucoup de compétition et, si je restais à Mulhouse la saison suivante, il en aurait été de même puisqu’il n’était pas prévu de remonter l’équipe junior.
J’ai donc cherché une équipe où je pourrais m’épanouir pleinement, et je me suis tournée vers la Suisse au niveau du championnat féminin de LNA. J’ai fini par signer avec le HC Université Neuchâtel.
HH : Il est donc préférable de jouer dans une équipe féminine ?
Pour ce qui est de la Suisse, beaucoup de mes co-équipières jouent également avec des équipes masculines. Par contre, il y a trois ligues de différents niveaux pour le hockey féminin suisse, ce qui permet aux joueuses d’évoluer aussi bien en masculin qu’en féminin.
Si j’étais restée en France, j’aurais joué uniquement en masculin (à cause de la modification du championnat féminin).
HH : Comment se passe ton intégration dans l’équipe ?
J’ai tout de suite été bien accueillie et je suis bien intégrée. Nous sommes une équipe qui s’entraide et qui tisse des liens, ce qui fait notre force. Je suis ravie de jouer pour cette équipe et dans ce championnat.
HH : Les Hirondelles réalisent pour le moment un bon début de championnat dans la ligue élite Suisse. Quelles sont tes impressions sur ton équipe ?
C’est une équipe homogène. Tout le monde a un beau potentiel et on doit continuer à s’investir et à travailler pour progresser sur cette lancée. On a des adversaires à ne pas prendre à la légère, ce qui rend le championnat très intéressant, et je sais qu’on a les ressources nécessaires pour aller loin.
| Photographe : Mauricette Schnider | |
HH : Quels sont les objectifs de ton équipe cette saison ?
Les play-offs, la finale !
HH : Quels sont les avantages du hockey féminin suisse (les inconvénients) ?
En Suisse, il y a trois ligues. La LNC, la LNB, et la LNA où j’évolue. Il y a donc beaucoup d’équipes, à des niveaux différents, ce qui permet à chacune de trouver son bonheur. On a également beaucoup de matchs (souvent deux par week-end) et le hockey féminin suisse est aussi reconnu et respecté.
Je n’ai pour le moment pas repéré d’inconvénients.
HH : Tu t’impliques également dans la formation des jeunes gardiens. Raconte-nous ça.
À la demande d’Alexis Laieb, l’entraîneur général du HC Delémont Vallée, j’encadre avec lui les entraînements des gardiens de but du club de Delémont (Suisse). L’objectif est de les prendre en charge et de les faire progresser, ainsi que d’instaurer dans le club une réelle dynamique sur ce poste qui est, malheureusement, bien souvent laissé de côté alors qu’il fait partie des plus importants.
Tout se passe bien jusqu’à présent, et je prends plaisir à entraîner des gardiens attentifs et très volontaires !
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