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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Briançon (Les Diables Rouges)
Hockey sur glace - La Ligue Magnus est sous-estimée !
 
En marge du match de coupe de la ligue Hockey Hebdo a pu rencontrer Luciano Basile l’entraineur des Diables Rouges de Briançon, c’était l’occasion de revenir sur ses dix années à la tête du club. Ces dix ans ont été fêtés samedi 26 octobre lors du match de Magnus face à Rouen. Nous sommes également revenus sur la Ligue Magnus et sur sa réussite à Briançon.
 
Briançon, Hockey Hebdo Brice Voirin-Métairie le 01/11/2013 à 22:11
Photo hockey La Ligue Magnus est sous-estimée ! - Ligue Magnus : Briançon  (Les Diables Rouges)
Photo : Nicolas Fradin
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Luciano, voilà dix ans que vous êtes en Ligue Magnus quel regard portez-vous sur notre championnat ?


C’est le championnat le plus sous-estimé d’Europe selon moi, depuis 10 ans il a beaucoup évolué. Mon ami Pat Cortina, qui était présent samedi dernier, est tout à fait d’accord avec moi. C’est un championnat qui va vite, qui patine bien. Il manque de visibilité mais c’est la formule qui n’est pas bonne. Nous n’avons que 26 matchs aller-retour. La fédération travaille à une autre formule qui me semble intéressante c’est-à-dire deux divisions, un peu comme en NHL. Cela pose un problème à certain clubs du Nord qui pensent que cela sera plus difficile pour eux pour accéder aux playoffs… C’est bien dommage parce que cela permettrait de rendre ce championnat plus visible !
 
Voilà dix années que vous êtes à Briançon, comment êtes-vous arrivé ici ? Pourquoi être resté ?

C’est vrai que cela fait dix ans que je suis ici, j’ai rencontré ma femme ici. Mais d’un point de vue hockey je crois au projet et tant que j’y crois je reste. Année après année, nous ne savons pas comment évoluera le projet du club mais aujourd’hui j’ai la chance d’avoir carte blanche de la part du Président du Club. J’ai la chance également de pouvoir m’organiser pour voir mon fils aîné qui vit en Espagne mais vient près de 5 mois et demi ici à Briançon. (NDLR : il était présent lors de la mise en jeu de samedi dernier).
 
Serez-vous là l’année prochaine ?

Sincèrement, je ne sais pas, je ne pose pas encore la question, il faut voir année après année. Je n’ai pas de réelles raisons de partir année après année.

Comment expliquez-vous la réussite de Briançon en ligue Magnus ?

Briançon est un club solidaire, avec un budget limité par la zone économique limitée. Il faut savoir que c’est une zone qui compte approximativement 20 000 habitants sur l’ensemble de la vallée quand Rouen, par exemple, compte 110 000 habitants, Amiens près de 290 000 habitants… Chacun au club fait son travail, nous avons un bon médecin et un préparateur physique avec Edo Terglav de qualité. Il n’y a pas de perte d’énergie. Briançon réussit car le président et l’ensemble du management me donnent carte blanche sur le recrutement, nous n’avons pas de cellule de recrutement ici. Les Diables Rouges est un club avec une vraie identité, des valeurs, c’est un club familial. Dans la vallée, c’est un peu le poumon sportif et un moyen de rencontre.
Encore une fois, l’esprit collectif est très fort, c’est le sacrifice individuel pour le groupe. C’est l’identité et les valeurs du club. Lors de la finale de la coupe de France à Bercy en janvier dernier lors de la dernière minute de jeu chaque joueur se sacrifie en bloquant les tirs d’Angers, c’est le meilleur exemple que je peux trouver pour mettre en relief ce que je décris de Briançon.

Merci, et enfin dernière question, Briançon champion de France cette année ?

Déjà soyons au complet en termes d’effectif en mars 2014. C’est le premier objectif. Depuis le début de la saison, nous n’avons jamais été au complet. Il manque un coup Golicic, Szelig ou encore Tarantino. Dès le premier match, au 15/08, nous n’étions pas au complet. Aujourd’hui, nous avons une première ligne qui est forte avec Bernier et Kearney mais nous manquons de profondeur. Lorsque ce trio ne produit pas, nous ne sommes pas à notre avantage. Les dernières défaites en Coupe de la Ligue, notamment face à Grenoble, mettent bien en relief cette dépendance.
 
Luciano, je vous remercie pour votre temps. Bon match, bonne soirée.
 
A l’issue de cet entretien, Luciano m’a indiqué que le match de ce soir ne serait pas simple et il a eu raison (voir le résumé contre Dijon)



Note de la rédaction : Nous remercions Brice pour sa toute première interview pour Hockey Hebdo.
 
 
 
 
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