| Pascal Hasler (archives) | Ludovic Waeber le sait, il n'y a que la glace pour démontrer | Le championnat de National League a pris fin, le 12 mars 2020 (lire ici)… comment ce dernier mois s’est passé pour l’équipe et particulièrement pour toi ?
Au niveau de l’équipe, notre objectif était atteint. Jouer sans public était vraiment particulier ( lire ici). Nous avions la chance de finir sur des notes positives, avec une série de quinze matchs où tout le monde tirait à la même corde. Cela nous a permis de mieux accuser le coup.
À titre personnel, je n’ai pas eu le temps m’ennuyer, même en confinement total… il me fallait avancer sur mes affaires. Je me suis entrainé en individuel, avant de recevoir le programme du coach physique de Zürich.
Tu as joué au total cinq saisons (ndlr : 2015-2020) sous contrat avec Fribourg-Gottéron… qu’est-ce que tu en retiens ?
J’ai eu beaucoup de chance d’être bien entouré, avec Bruno Knutti (ndlr: préparateur physique du club) et l’ensemble du staff médical. Je venais chaque jour à l’entrainement, j’étais investi et les coéquipiers le voyaient. J’ai toujours eu de bonnes relations avec les autres gardiens du club et ai toujours fait passer les intérêts de l’équipe avant les miens.
Comment se sont passé tes premiers contacts dans le monde de la National League ?
Je m’entrainais avec la première équipe, depuis un moment. Ils me connaissaient déjà et des joueurs comme Kilian Mottet, Adrien Lauper, Julien Sprunger, faisaient tout pour intégrer au mieux les nouveaux venus. Tu construis ensuite des relations. J’ai beaucoup de respect pour eux. En ce qui concerne mes adversaires, c’est le lot de chacun. Tous connaissent, ou reconnaissent, des anciens coéquipiers ou découvrent d’autres joueurs et s’adaptent. Pour moi, cela s’est bien passé.
Un mot sur tes trois dernières années avec la Une ?
Tu vois tous les jours les gars, ça devient ta famille. Je voyais ma première année comme une année d’apprentissage et j’ai ensuite signé deux ans supplémentaires. Même durant des périodes plus compliquées, j’ai pu répondre présent, lorsqu’il le fallait. J’ai grandi sportivement et personnellement, c’est une page qui se tourne. Mon objectif était clair : m’imposer.
À l’aube de la saison 2019-2020, plusieurs gardiens étaient sans contrat, dont toi… À quoi pensais-tu à ce moment-là ?
J’ai beaucoup discuté à la fin de l’été 2019, avec mon agent, pour connaitre les possibilités. J’ai appris que rien n’est acquis et je ne m’y suis pas focalisé. La situation était déjà claire en août, Reto Berra devait signer quelque part et un choix devait être fait, quoiqu’il arrive. Toutes les parties étaient transparentes avec moi sur leurs intentions.
Venons-en à ta signature avec les Zürich Lions… pourquoi ce club ?
J’ai beaucoup à apprendre. J’en ai parlé avec ma famille, David Aebischer (ndlr : entraîneur des gardiens de Fribourg-Gottéron), le Goalie Coach de Zürich, mon agent et cela s’est imposé de soi-même. Quelques clubs se sont intéressés à moi et j’ai eu beaucoup de bonnes discussions… mais finalement, c’est un choix personnel. Je connais déjà quelques joueurs, notamment Pius Suter, Phil Baltisberger et Axel Simic, avec lesquels déjà joué…
Le directeur sportif des ZSC Lions, Sven Leuenberger, évoquait ton grand talent et la possibilité d’un « duo Lukas Flüeler- Ludovic Waeber » dans les cages zürichoises. C'est un objectif d'atteint, pour toi ?
Le hockey sur glace a beaucoup évolué, et, sauf exceptions, il est difficile d’utiliser le terme « titulaire ». Les deux portiers peuvent apporter leur part à la victoire de leur équipe. Evidemment, tu t’entraines beaucoup pour te développer, mais il n’y a que les matchs pour prouver.
Ton prochain objectif ?
Je n’ai pas beaucoup d’attente envers les autres, j’en ai envers moi-même… Si je pars à Zürich, je pars pour travailler.
Bonus : Un dernier mot pour les supporters de Fribourg ?
Je vous remercie du fond du cœur pour le soutien, avec vos messages, sur la glace… J’ai vécu de très belles émotions avec ce public, en portant les couleurs de Gottéron, et j'espère que le public sera clément quand je viendrai gagner à Fribourg (rires).
La rédaction suisse de Hockey Hebdo remercie vivement Ludovic Waeber pour sa disponibilité et lui souhaite une excellente suite de carrière.
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