Jean-François Dufour (manager général des Brûleurs de Loups de Grenoble)
Jean-François, il y a eu pas mal de mouvement à Grenoble lors de cette intersaison, quels ont été les objectifs de la direction des Brûleurs de Loups pour essayer de reconquérir la coupe Magnus cette saison ?
C'est sûr que l'on était un peu déçu de la fin de saison de l'année dernière, même si on a quand même réussi à aller chercher la Coupe de France. En playoffs, on n'a pas su élever notre niveau de jeu. Même tout au long de la saison. C'était donc important de faire les changements nécessaires, d’aller chercher peut-être un peu de caractère, parce que l’on considérait que l'on en a manqué. On voulait aussi des joueurs un peu plus physiques. On est aussi allé chercher un gardien de but, un numéro un. C’est un poste où l'on avait pêché énormément l'année dernière, même un petit peu la saison d'avant. On a regardé tous les postes où il fallait s'améliorer, à commencer par nos gardiens de but. Du côté défensif, je pense qu'il fallait être un peu plus robuste, plus physique. Puis on a fini avec notre offensive où on est allé chercher des joueurs d'impact, qui on l’espère, vont faire la différence cette année.
Je vais revenir sur les gardiens de but parce qu'il y a une situation un peu particulière. Vous avez deux numéros un avec Jakub Stepanek qui est resté et vous êtes allé chercher Matija Pintaric en plus. Comment allez-vous gérer les égos dans le vestiaire ? Comment ça va se passer étant donné qu’il y en aura forcément un qui ne sera pas sur la feuille de match à chaque rencontre puisque vous êtes obligés d’aligner un JFL en tant que gardien de but ? Voilà, comment pensez-vous gérer cette situation au sein du vestiaire tout au long de la saison ?
Bon, écoute, c'est une question que l’on s'est posé dès le départ, mais il restait une année de contrat à Stepanek. C'est bien évident que l’on n'était pas satisfait de sa saison. Pour gagner des titres, c'est un poste clé. Quand j'ai décidé, que l’on a décidé en tant qu'organisation, d'aller chercher un numéro un, on savait qu'il y avait une chance que Stepanek reste avec nous, à moins qu'il n’ait pris le choix de partir. Finalement, il a décidé de rester quand même avec nous. Aujourd'hui, c'est clair dans l'esprit de Jakub qu’il part en tant que numéro 2. Pintaric est venu à Grenoble pour être numéro un. C'est sûr que oui, on veut qu'il y ait une compétition qui soit saine, mais aujourd'hui notre numéro un c'est Pintaric et Stepanek est numéro 2. S'il a décidé de rester, c'est parce que je pense qu’il a accepté ce rôle-là. C'est ça qui est le plus important pour nous, c'est qu'il ait décidé de rester avec un bon état d'esprit. Aujourd'hui, c'est clair pour tout le monde. Il y aura des matches que l'on va décider de lui donner et ce sera à lui de performer quand il en aura la chance.
Concernant vos objectifs, outre évidemment la Magnus et la Coupe de France comme d'habitude, je vais parler plutôt de la Coupe Continentale. L'année dernière, cela ne s'était pas du tout bien passé pour vous alors que vous étiez à domicile et n’avez pas réussi à battre des équipes a priori à votre portée sur le papier. Comment comptez-vous inverser les choses cette année ? Allez-vous recevoir à nouveau des matchs à Grenoble ? Comment va se passer cette Coupe Continentale 2024-2025 ?
Non, le premier tour ne sera pas à Grenoble. On s'en va au Danemark, à Aalborg. Bon, encore une fois, cela va être des équipes qui sont prenables. Ça va être à nous d'arriver là-bas, d'être prêt, puis de performer. L'année dernière, on n'a pas performé à la hauteur, je te dirais, de l'équipe qu'on avait. Ça ressemble un peu à ce que l'on a fait en saison puis en playoffs. C’est pour cela que l’on a fait des changements. On espère vraiment aller en demi-finale puis aller chercher une qualification en finale.
Gagner cette coupe, c'est un objectif qui est réaliste pour un club français ? On sait que Rouen l'a déjà gagné à plusieurs reprises dans le passé (ndlr : en 2012 et en 2016). C'est quelque chose qui aiderait Grenoble aussi à se situer sur la carte européenne du hockey, en plus de ce que vous avez déjà fait en France ?
C’est sûr. On a eu la chance de jouer la Coupe Continentale à plusieurs reprises sur les dix dernières années. On a joué la CHL aussi. Aujourd'hui, à chaque fois que l'on a participé à ces coupes-là, on a n'a pas été présent ou en tout cas pas à la hauteur de ce que l'on aimerait. Donc oui, c'est un objectif pour nous. Dans un premier temps, il faut au moins déjà se qualifier pour la finale et après on verra. Il faudra déjà aller jouer cette demi-finale en étant prêt pour aller se qualifier.
Dernière question, je suis originaire de Rouen et je sais qu’à Rouen il y a eu beaucoup de commentaires sur l'intersaison de Grenoble, notamment parce que vous avez reformé le trio Boivin-Beauchemin-Mallet et surtout après l’arrivée de ce dernier récemment. Comment avez-vous réussi à le convaincre alors qu'il était censé retourner au Canada ? Est-ce que ce trio-là peut permettre à Grenoble de réussir à aller chercher ses objectifs ?
Oui, c'est sûr qu'on espère que ce trio pourra revenir à l'état de forme qui était le sien il y a deux ans. Ils ont joué ensemble, ce sont des joueurs qui connaissent très bien sur la glace. Concernant leur venue, cela s'est fait à un certain moment dans le recrutement, via des contacts que l'on a eus. On est d’abord rentré en contact avec Christophe Boivin et vu qu’il était intéressé de venir à Grenoble. J'avais quand même posé la question à Christophe s'il y avait un joueur avec lequel il aimerait jouer et la première personne qu’il m'a citée, c'était François Beauchemin. On a alors discuté avec François, puis une fois que l'on avait signé les deux l'intersaison s'est passée. Au mois de juillet, alors que je suis en vacances, je reçois un coup de fil d'Alexandre Mallet qui tout d'un coup me dit qu'il serait intéressé à revenir au jeu. Il voulait savoir s’il pourrait rejouer avec François Beauchemin, déjà dans un premier temps, parce que c'est un très bon ami à lui. Il serait très heureux d’avoir la chance de rejouer avec lui pour finir sa carrière. C’est un peu comme cela que ça s'est passé au début. Notre équipe était complète et le timing n’était pas trop bon. Puis on a laissé passer un peu le temps et avons rediscuté au mois d'août, avant de finalement se mettre d'accord. On est bien content de les avoir réunis tous les trois. On croit que ces joueurs-là ont le niveau pour être dominants en France, comme ils l'ont déjà été, pour amener notre équipe à aller chercher nos objectifs.
Cela ne risque-t-il pas d’envenimer la rivalité entre Rouen et Grenoble ? Plutôt du côté des supporters que des joueurs j’entends...
Après, c'est un business et les joueurs, à un certain moment, recherchent des conditions différentes d'un endroit à l'autre. C’est pour cela qu’il y a des mouvements. Les négociations ont fait en sorte que ces joueurs-là ont décidé de venir chez nous. Après comme tu dis hein, les joueurs vont passer à d'autres choses. Les entraîneurs, les staffs passent à d'autres choses. Tant mieux si ça peut créer encore une meilleure rivalité, puis que les meilleurs gagnent tout simplement.
Per Hånberg (entraîneur des Brûleurs de Loups de Grenoble)
Coach, c’est votre première saison en France. Pourquoi avez-vous décidé de venir ici ? Quelles sont vos principales attentes avec un club comme Grenoble ?
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Photo : Guillaume Schwab |
Per Hånberg (Brûleurs de Loups de Grenoble) |
Tout d’abord, je pense qu’en tant que coach, on veut travailler et ne pas rester à la maison. Cette saison, il y a eu différentes opportunités pour moi. Certains clubs cherchaient un coach comme moi et moi je cherchais un club également. Un club qui penserait peut-être que ma façon d’entraîner serait la bonne pour son développement. Quand j’ai parlé pour la première fois avec Grenoble, j’ai eu une bonne impression. Je pense qu’ils ont eu une bonne impression également car sinon je ne serais pas assis ici. Je n’avais jamais étudié le hockey français jusque-là, mais je n’étais pas loin. J’ai entraîné en Suisse pendant cinq ans (ndlr : entre 2017 et 2022). J’ai quelques connaissances, car je connais quelques joueurs et entraîneurs suédois qui sont allés en France. Je me suis alors un peu renseigné. Parfois, je pense qu’il est intéressant de voir une autre culture, un autre type de hockey. J’ai eu un bon ressenti après avoir rencontré Jeff (Jean-François Dufour) et Edo (Terglav) et je me suis dit que cela pouvait faire une belle association. Je peux donner ce que j’ai et le club a des attentes élevées. Ils ont déjà beaucoup gagné, bien que les deux dernières saisons n’aient pas été à la hauteur de leurs attentes. Avec les joueurs, nous pensons que nous pouvons faire plus et faire mieux. Je pense qu’il s’agit d’une belle opportunité pour faire de notre mieux et trouver le moyen d’être meilleurs que lors des dernières saisons. Personnellement, je me sens bien et j’ai désormais pu disputer quelques matches contre certaines équipes françaises lors de la présaison. Il est toutefois encore tôt pour pouvoir juger. Je suis plutôt intéressé par ce que nous faisons sur la glace en tant qu’équipe. Nous essayons de modifier légèrement notre façon de jouer, comparé aux saisons précédentes. Nous pensons être sur la bonne voie. Edo a une très bonne connaissance de la Ligue Magnus et est ici depuis longtemps. Je pense que l’association entre sa connaissance du championnat et mon regard nouveau peut être intéressante.
Une question concernant l’effectif. Dans quelle mesure avez-vous eu votre mot à dire lors du choix des joueurs ? Il y a un certain nombre de nouveaux joueurs dans l’équipe, dont certains sont réputés en France. On associe plutôt le recrutement de Grenoble à son président (Jacques Reboh) et à son manager général (Jean-François Dufour) qu’à l’entraîneur de l’équipe…
Certains joueurs avaient déjà signé, ou étaient sur le point de signer, lorsque je suis arrivé à Grenoble. En ce qui concerne les joueurs que nous avons recruté depuis, il y a eu une discussion entre Edo, Jeff et moi. Nous n’avons pas évoqué l’ensemble des nouveaux joueurs. Je ne peux pas dire que nous ayons beaucoup parlé à ce sujet. Etant donné que c’est moi qui viens de l’extérieur, je me dois de leur faire confiance dans certains cas. Jeff est là depuis longtemps et c’est lui le manager général. Pour moi, il faut plutôt se dire que j’ai à disposition de nouveaux joueurs en plus de ceux qui étaient déjà présents. En résumé, je ne peux pas dire que j’ai été impliqué dans le recrutement de tous les nouveaux joueurs. Cela a été le cas pour certains d’entre eux, mais pas tous.
Que pensez-vous pouvoir faire avec un tel effectif ? Sur le papier, il s’agit peut-être de l’un des plus beaux effectifs vus en France lors de ces cinq ou dix dernières saisons… Quelles sont vos attentes et comment comptez-vous faire jouer ensemble toutes ses individualités ? Par exemple, est-ce que la ligne d’attaque canadienne Boivin-Beauchemin-Mallet sera nécessairement reformée et qu’il faudra uniquement définir les trois autres blocs d’attaque ?
Tout d’abord, j’ai cru entendre que beaucoup de gens, de journalistes et médias disent de nous que nous avons un bon effectif. Je ne fais pas vraiment attention à cela. Vous pouvez avoir les meilleurs joueurs à votre disposition, mais pour moi le plus important c’est comment en faire la meilleure équipe. Qui peut former une équipe soudée et trouver les bons rôles pour chacun des joueurs ? C’est ce que je dois faire avec l’équipe, voir ce que je peux apporter. C’est mon travail en tant qu’entraîneur de trouver un équilibre avec tout cela. J’attends de mon équipe qu’elle travaille dur, que les joueurs se responsabilisent mutuellement. Il ne doit pas y avoir de place pour la paresse ou la triche. Il faut que l’équipe travaille dur, avec ou sans le palet. Tout commence par là. Je regarde donc plutôt les attitudes et les caractères au sein de l’équipe pour déterminer qui va jouer avec qui. Je ne dis pas que tout est clair sur ce point à ce stade. Je pense que le temps de glace est quelque-chose qui se mérite si vous travaillez dur et placez l’équipe au-dessus des aspirations personnelles. A partir de là, je me fiche des noms des joueurs et de savoir s’ils sont nés dans les années 80 ou en 2005. Ce n’est pas important. Quiconque se bat et fait preuve d’un grand cœur recevra du temps de glace. C’est ce que nous voulons voir. Je pense qu’il faut que nous restions humbles. Le club a perdu lors des deux dernières années et n’a même pas atteint la finale l’an dernier. Qui sommes-nous pour dire que nous sommes si bons ? Je pense qu’il faut garder les pieds sur terre et travailler dur au quotidien. Nous verrons si nous arrivons à le faire en équipe, dans ce cas nous aurons de bonnes chances de faire une bonne saison. Pour le moment, nous nous attelons à former l’équipe et à trouver les bons alignements, peu importe le nom des joueurs.
Sacha Treille (capitaine des Brûleurs de Loups de Grenoble)
Sacha, nouvelle saison avec Grenoble. J'ai eu Jean-François (Dufour) et votre nouveau coach juste avant. L'objectif est on ne peut plus clair : la coupe Magnus sinon la saison sera manquée pour Grenoble ?
Oui c'est sûr. On joue dans l'équipe de Grenoble pour essayer de gagner des championnats et c'est sûr que c'est notre objectif principal. On sait qu’il n’y a pas que nous qui avons cet objectif. Je pense que ce sera une bonne saison. Il y a des très belles équipes en face. Il n’y a plus de matchs faciles. Donc voilà, maintenant ce sera à nous de trouver les solutions si on veut arriver à aller jusqu'au bout.
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Photo : Guillaume Schwab |
Sacha Treille (Brûleurs de Loups de Grenoble) |
Je suis originaire de Rouen et il y a beaucoup de bruit là-bas parce que vous avez recruté à la fois Pintaric, Beauchemin, Boivin, Mallet et même Gueurif, qui était à Rouen avant, sachant que Deschamps est toujours avec vous. Toi aussi, tu as porté le maillot des Dragons. Ça commence à faire beaucoup d'anciens rouennais dans l'équipe, même si vous n’avez pas tous joué là-bas en même temps. Comment penses-tu que cela va se passer sur la glace ? Je ne pense pas qu'il y ait d'animosité entre joueurs, mais plus au niveau des supporters. Est-ce que tu t'attends à ce que l'ambiance à Rouen soit plus hostile ?
Ça a déjà été bien hostile, mais oui, effectivement. Voilà, nous on va déjà se concentrer sur ce qui se passe sur la glace et puis après le show qui se passera en tribune ne nous regarde pas vraiment. Honnêtement, je n’ai pas vraiment pensé à ça. C'est sûr qu’il y a eu beaucoup de recrues qui arrivent du côté de Rouen, mais voilà ce sont des joueurs qui étaient aussi libres de contrat et je pense que c'est la loi du sport qui veut ça. Maintenant ils sont chez nous, on les a très bien accueillis. Ce sont de très bonnes personnes. Je pense qu'ils ont d'excellents souvenirs de leur(s) saison(s) passée(s) à Rouen, comme j'ai mes propres expériences où tout s'était très bien passé à Rouen, donc à partir de ce moment-là je pense que tout va bien se passer.
Ce sont des joueurs que tu connais bien et que tu as beaucoup joué en tant qu’adversaire. Maintenant, tu les as avec toi. Qu'est-ce que ça va changer pour l'équipe de Grenoble ? Le fait d'avoir une ligne déjà toute faite avec les trois québécois vous aide déjà sur la définition des trios ? C'est difficile de séparer ces trois-là par exemple…
Ouais, après ça restera le choix de notre coach. Je ne sais pas encore quels seront les plans, mais effectivement je pense que ça peut se diriger vers quelque-chose comme ça. On sait que les trios ne sont jamais fixes pour une saison… Comme je disais avant, ce sont très bons joueurs et nous ce que l'on regarde aussi, c'est de savoir si ce sont de bonnes personnes. Je peux vous confirmer dès aujourd'hui que ce sont des bonnes personnes. On a appris à se connaître et maintenant on a hâte de pouvoir travailler ensemble et d'aller le plus loin possible ensemble.
Une question sur les jeunes joueurs grenoblois. Il y a eu beaucoup de jeunes qui sont rentrés dans l'équipe ces dernières saisons et ça a plutôt bien marché. Certains comme Fabre sont partis à l'étranger. Est-ce que le fait d'avoir d’aussi gros joueurs qui viennent peut potentiellement nuire un peu à leur temps de jeu sur la saison ? Vous avez de bons jeunes, ça serait dommage de ne pas les faire jouer...
Encore une fois, on peut-on peut voir les choses des deux côtés. C'est aussi une excellente opportunité pour eux de se mesurer à ce qui se fait de mieux en France et une opportunité pour eux au quotidien d'avoir une équipe très compétitive sur tous les entraînements. C'est aussi une opportunité pour eux de pouvoir gagner un championnat. Et puis c'est encore une fois une opportunité pour eux de ne pas se laisser faire et d'aller chercher leur temps de jeu. Quand on a un coach qui fait les bons choix, tout le monde aura le temps de jeu qu'il mérite. Donc là-dessus je pense qu’il n’y a pas de problème avec ça. C'est vrai que ça peut faire un peu peur peut-être au premier abord, je peux les comprendre, mais je pense qu’ils sont conscients de ça et qu’ils sont prêts à travailler fort pour le groupe. Il ne faut pas oublier qu'on travaille avant tout pour le groupe. Peu importe ce que l'on fait, on se doit de le faire à 200%.
Une dernière question plus par rapport à l'équipe de France, même si ce n'est pas forcément le thème du jour… Comment as-tu vécu le TQO ? C'est vrai que c'est dommage que ça ne se soit pas bien passé uniquement sur le dernier match… On ne souhaite pas que le conflit entre l'Ukraine et la Russie dure, mais est-ce qu’il y a encore un petit espoir de jouer les Jeux olympiques pour toi ?
Pour répondre à ça, je vais juste me contenter de dire que la réalité c'est que je suis très déçu de ne pas encore avoir atteint cet objectif. C’était le cinquième TQO que je fais avec l'équipe de France... Bon les scénarios ne se ressemblent pas forcément, mais au final c'est un échec pour les cinq fois. Donc je suis encore une fois très déçu. Après, j'ai envie de dire qu’il n’y a pas tout à mettre à la poubelle. Il y a eu de très belles choses sur les deux premiers matchs. C'est vrai qu'on est déçus d'être entre guillemets passés à côté du match le plus important, comme si nous avions fait notre moins bon match du tournoi et que les Lettons eux avaient fait leur meilleur match. Ça restait une très belle équipe lettone avec une grosse profondeur, un énorme public avec une superbe ambiance. C'étaient des matches très fun à jouer, mais encore une fois bien déçu de ne pas atteindre cet objectif, surtout que pour moi c'était la dernière chance d'aller aux Jeux Olympiques.