Thomas Decock (capitaine de l’Hormadi d’Anglet)


Thomas, de nouveau capitaine de l’Hormadi d’Anglet. Vous avez raté les playoffs l’année dernière, est-ce que c’est un objectif tenable cette saison ?

Photo : Guillaume Schwab

Thomas Decock (Anglet)

C’est un objectif que l’on a depuis notre remontée en 2018 et que l’on n’a encore jamais atteint. On peut avoir différentes analyses, mais ce n’est pas le moment de ressasser. Bien sûr que l’objectif du club est de faire mieux que les années précédentes parce que l’on passe toujours à deux victoires ou deux victoires et demi sur 44 matches d’accéder aux playoffs. C’est clairement l’objectif mais on va se concentrer sur le contenu pour voir ce que l’on a à faire pour avoir ces 7-8 points supplémentaires qui nous permettront d’y accéder.

Il y a eu beaucoup de changements dans l’effectif avec la perte de joueurs importants comme votre gardien Matt Robson, Charles Schmitt et les jouers russes en attaque aussi… Est-ce que cette nouvelle équipe a les moyens de faire mieux que la saison dernière ?

Moi j’y crois. C’est un projet totalement différent. Je pense que l’équipe est plus homogène avec des imports qui sont plus jeunes, dont la plupart vivent leur première expérience en Europe et ont « faim ». Je pense que ça peut vraiment coller avec l’ADN du club de l’Hormadi et justement faire la différence sur cette saison.

On a vu beaucoup plus de joueurs nord-Américains rejoindre l’équipe (ndlr : neuf arrivées de joueurs canadiens ou américains). Vous jouez sur une petite glace donc ce sera plus facile pour eux de s’adapter au style de jeu en Europe ?

Oui, il faut exploiter cette petite glace pour déployer un jeu physique. Je pense que les nords-Américains d’une manière générale ont plus l’habitude de jouer ce style de jeu, c’est plus ancré dans leur façon d’apprendre le hockey. C’est difficile de se prononcer après seulement un petit mois de camp d’entraînement, mais ça a l’air de bien prendre.

Les matches de préparation ont été prometteurs, y compris celui face à Bordeaux même si l’issue a été favorable aux Boxers…

Oui, on ne regarde pas trop les résultats mais plutôt la construction de notre jeu, le contenu, ce que l’on a envie de proposer cette saison. C’était très intéressant et de bons matches. Après c’est pareil pour tout le monde lors des matches de camp d’entraînement il y a beaucoup de fatigue de part et d’autre parce que l’on fait énormément de fond pour préparer la saison. C’est vraiment difficile de se projeter, mais on essaye de tirer les enseignements des erreurs que l’on a pu faire par le passé et de travailler sur certains détails.

C’est la régularité qui vous a fait défaut la saison dernière. Vous avez été capables de battre des équipes comme Rouen à l’île Lacroix ou encore Grenoble… Qu’est-ce qu’il serait possible de faire pour essayer d’être un peu plus constants et réguliers sur toute la saison ?

Justement, c’est en travaillant sur certains détails. Après il y a des facteurs que l’on ne maîtrise pas comme les blessures etc. Mais d’une manière globale, en mettant de côté le très haut de tableau, il y a très peu d’équipes qui ne connaissent pas de passage à vide de 2-3 matches durant une saison. Ce que l’on doit faire c’est parvenir à sortir beaucoup plus vite de ces phases-là quand on rentre dedans. On ne peut pas se permettre de perdre sept ou huit matches d’affilée sinon ça devient compliqué… On travaille là-dessus en sachant que c’est ce qui fera la différence si l’on veut accéder aux playoffs. On est conscients de plein de choses, mais je n’ai pas envie de me poser cette question aujourd’hui. On sait comment on doit travailler, mais on va pour l’instant se concentrer jour après jour.