Photo : Guillaume Schwab

Teddy Da Costa (Marseille)

Teddy, tu fais partie du groupe marseillais dont tu es le capitaine et qui va être l’attraction de la saison, tu dois être ravi d’être là ?

Oui bien sûr mais je suis aussi très content pour le hockey sur glace français. Avoir une grande et belle ville comme Marseille en élite est une vraie chance. Elle va effectivement susciter l’intérêt et de toute façon apporter du public supplémentaire. Plus il y a d’intéressés par notre discipline meilleur c’est pour notre sport et plus cela m’exalte aussi.

Comment s’est passée l’intégration des nouveaux dans le groupe, notamment sur la glace, car lors d’une accession l’effectif de l’équipe est forcément bien remanié ?

Avant l’intégration sur la glace il faut déjà que la mayonnaise prenne dans le vestiaire et là c’est le cas alors c’est très positif. Nous enregistrons 18 nouveaux joueurs et que ce soit les jeunes ou comme nous, les quelques anciens, nous nous sommes immédiatement bien entendus. Je suis surpris que cela aille aussi vite. Nous constituons un bon petit groupe qui veut travailler et n’est pas là uniquement pour faire de la figuration.

Contrairement aux autres équipes il y a très peu de nord-américains et aucun canadien dans le groupe, uniquement des joueurs en provenance de l’est de l’Europe n’ayant jamais connu la France ni, a fortiori, la Ligue Magnus, comment se passe leur intégration et y a-t-il une barrière de la langue ?

Non pas de problème pour la langue car aujourd’hui tout le monde parle plus ou moins anglais. Tous les jeunes joueurs le parlent un peu ainsi que les étrangers. Par ailleurs, moi qui suis un peu l’homme à tout faire et qui suis également polyglotte je suis là aussi pour aider. Pas d’inquiétude nous nous comprenons tous.

Sportivement quel est l’objectif du club pour la saison ?

Il faut rester réaliste, l’équipe est jeune et c’est la première saison de son histoire Magnus, donc l’objectif principal et l’ambition du club est le maintien. Une équipe comme Marseille doit absolument se maintenir. Maintenant je dois vous avouer que les joueurs et moi, au fond de notre cœur, nous voulons accrocher une place en play-offs.

L’avantage de Marseille est sa patinoire, la plus grande de France, et probablement le fort engouement qui va accompagner le club après cette accession. La forte affluence devrait être un atout important pour transcender l’équipe ?

Oui clairement cela aide énormément. Plus il y aura de public plus cela nous facilitera la tâche, surtout dans les moments difficiles.

Malgré un renouvellement d’effectif de plus de 70%, le camp d’entrainement a été plutôt bon pour les Spartiates, la cohésion est-elle maximale ou y a-t-il du potentiel encore à exploiter ?

Comme je l’ai dit, j’ai été agréablement surpris par l’état d’esprit et les qualités humaines du groupe. Il n’y a pas de rivalités et ce n’est que du bonus sportivement. Avec le temps, la camaraderie va encore plus s’installer au sein de ce beau groupe. De toute façon, en tant que promu on a besoin de ça, sinon si nous ne sommes pas les uns avec les autres nous pouvons abandonner tout de suite. C’est à ce prix que le noyau du groupe va se consolider.

Ce groupe s’est encore ajusté avec le départ de Adam Gajarsky qui avait initialement été conservé et plus récemment celui de Éric Leger ?

Oui ce sont des choix de club. A chaque début de saison tous les joueurs passent par un mois de try out où ils sont évalués. Le passage de la D1 à la Magnus nécessite encore plus d’affiner cette évaluation. Quoi qu’il en soit, les nouveaux me font une bonne impression et je trouve que les choix sont bons. Nous verrons bien si cela se confirme à l’épreuve de la compétition.

S’agissant des jeunes, un joueur comme Maurice Zwikel pourrait-il rentrer régulièrement sur la glace lors de la saison régulière ?

A l’évidence il a de bonnes mains et du caractère ce qui lui promet un bel avenir mais il ne faut trop parler lui ni le griller en allant trop vite. Il faut l’accompagner et le laisser doucement « pousser ». Il faut trouver le bon équilibre. Déjà le fait d’intégrer le groupe pro et de participer à nos entrainements cela va le faire grandir et lui faire gagner un an par rapport au fait de continuer à le laisser jouer avec les juniors. Tous les clubs de France devraient prendre cet exemple et pousser leurs meilleurs jeunes à devenir des hommes plus vite. C’est comme cela que l’on va augmenter le niveau de l’équipe nationale dans l’avenir.