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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Angers (Les Ducs)
Hockey sur glace - Media Day 2024 : Ducs d’Angers
 
A l'occasion du Media Day de la Ligue Magnus le lundi 9 septembre aux Espaces Diderot de Paris, l'ensemble des dirigeants, entraîneurs et capitaines des douze équipes de Ligue Magnus était présent pour répondre aux questions de la presse. Retrouvez dans cet article le contenu de notre entretien avec l’entraineur des Ducs d’Angers : Jonathan Paredes.
 
Paris, Espaces Diderot, Hockey Hebdo Laurent Maucec le 13/09/2024 à 19:00
Jonathan, après votre saison chez les Nottingham Panthers (EIHL) vous retrouvez un banc en France, celui des Ducs d’Angers, une grosse cylindrée de la ligue mais qui sort, après une magnifique saison régulière, d’une campagne de play-offs très décevante. Quels sont, pour vous comme pour votre nouvelle équipe, les objectifs de cette saison ?

A titre personnel, découvrir le club et apprendre à le connaitre. Je m’y attèle depuis 4 mois. J’ai commencé à distance mais, depuis mi-juillet, je suis désormais installé avec ma famille et alors je découvre pleinement ses structures et l’intégralité de son fonctionnement, en allant du hockey mineur au secteur professionnel, et j’apprends aussi à mieux apprivoiser son environnement, sa ville. Nous avons commencé le camp d’entrainement depuis 3 semaines et demie, alors je découvre aussi le groupe et chacune de ses individualités et réciproquement. Nous avons surtout fixé nos objectifs de travail en conséquence et nous évaluons dans notre préparation ce qui va bien et ce sur quoi nous devons encore travailler. Pour le moment, je ne regarde pas plus loin, nous sommes à quelques jours de la reprise de la compétition et encore en phase d’observation et d’ajustement alors nous allons apprendre en marchant. 
Photo hockey Media Day 2024 : Ducs d’Angers - Ligue Magnus : Angers  (Les Ducs)
Photo : Laurent Maucec
Jonathan Paredes (Ducs d'Angers)


Le camp d’entrainement a laissé entrevoir de belles choses lors des matchs de préparation alors que, même si l’effectif n’a pas été complètement remanié, l’arrivée d’un coach rime souvent avec la mise en place d’un nouveau système de jeu et d’une nouvelle philosophie dans lesquels il n’est pas immédiat de se projeter pour un groupe.

Oui le camp d’entrainement est plutôt encourageant et, effectivement, des joueurs connaissant très bien le club sont restés et forment une base solide, mais l’effectif a tout de même été renouvelé à près de 50%. Nous avons changé nos gardiens de buts, 3 défenseurs et 5 attaquants. Il est certain qu’en tant que coach on souhaite toujours mettre en place des choses qui nous sont propres, dans lesquelles on croit et qui résultent aussi de notre vécu, mais il faut faire adhérer tout le groupe, les joueurs comme le staff. Il y a des petites choses que je souhaite mettre en place et nous sommes en train de le faire. Il me faut donc veiller à ce que la mayonnaise prenne bien mais je suis satisfait de voir la façon dont les gars répondent présents depuis le début de notre préparation, ce qui est de bon augure pour la suite.

Justement, en termes de vécu, que retirez-vous sportivement de votre saison outre-manche et pensez-vous pouvoir le transposer ici ?

Forcément ce fut une saison très particulière, je ne vais pas revenir sur le drame que tout le monde connait (ndlr : décès de l’attaquant américain Adam Johnson à la suite d’un accident de jeu survenu en match). J’ai connu finalement 2 périodes. D’abord 2 mois très satisfaisants où j’ai découvert une nouvelle culture et une nouvelle approche et une nouvelle conception du sport professionnel. Ensuite, ce fut surtout une aventure humaine extrêmement forte en émotions durant laquelle on apprend non seulement sur soi-même mais aussi beaucoup sur les autres. Nous avons dû encaisser et apprendre chacun à gérer nos réactions, et là nous n’avions pas, si j’ose dire, de cahier de jeu pour nous guider. Je ne sais pas s’il existe une bonne ou une mauvaise manière de réagir mais chacun a fait au mieux. Avec le recul, nous pouvons être fiers de la façon dont nous avons traversé cette épreuve et de ce que nous avons proposé. Sportivement, avant l’accident nous étions premiers et je ne sais pas si nous le serions restés mais ensuite, même si nous aurions aimé faire mieux, j’ai vu tout un groupe s’accrocher et se battre et cela bien au-delà de simples considérations sportives. J’ai énormément appris en la matière.

Sinon, sur le plan purement hockey, la culture de jeu est différente outre-manche, c’est celle du all-in. C’est effectivement intéressant de voir ce qui est bien là -bas et qui peut éventuellement être transposé ici.

Le niveau est-il vraiment supérieur au championnat français ?

Le championnat est très différent. Je ne le qualifierais ni de meilleur, ni de moins bon, juste différent. Cela se vérifie sur bien des aspects : la distribution des trophées, l’importance majeure accordée à la saison régulière, le rythme et l’intensité de la saison (près de 70 matchs officiels notamment en back to back, concentrés le week-end pendant un long moment avant d’enchainer avec 3 matchs hebdomadaires), la structure de constitution des effectifs (nombre de joueurs locaux à aligner), les règles de fonctionnement de la ligue, etc.
Je vais donc essayer de voir les petites choses que je pourrais essayer de mettre en place ici mais sinon, le championnat français n’a, je pense, rien à envier à l’EIHL. Là-bas le championnat est plus robuste c’est certain mais, en termes de qualités athlétiques des joueurs et de vitesse de jeu notamment, notre championnat n’a pas à rougir de la comparaison. A niveaux équivalents, certains joueurs seront plus à l’aise et performants là-bas et vice-versa. Par ailleurs, à l’exception de Manchester, le championnat se joue aussi sur des glaces qui sont toutes de taille olympique.

Pour en revenir à nos préoccupations domestiques, la Coupe de France est-elle aussi un objectif pour Angers, une cerise sur le gâteau ?

Disons-le clairement, Angers est un gros du championnat il ne faut pas s’en cacher mais, à chaque fois je le répète, mon objectif principal est de parvenir à installer et à faire fonctionner des process de travail. Evidemment l’idée est qu’ils soient payants et finissent par se traduire par des résultats, en championnat comme en coupe de France, car ce sont eux qui, en bout de course, valident le fait que ces process étaient les bons. Donc la Coupe de France et la ligue Magnus seront joués avec la volonté d’y développer nos process de travail et nous verrons à l’arrivée.

Justement, le fait d’être aux commandes d’un cador de la Ligue et de disposer d’un groupe de très bon niveau doit être plaisant et ouvrir de grandes espérances ?

Oui bien-sûr mais tout cela reste de l’humain. Nous disposons évidemment d’un très bon groupe mais c’est aussi et surtout un groupe de bonnes personnes et à mes yeux c’est primordial. C’est toujours pareil, avec l’humain l’équilibre est fragile et malgré un assemblage d’individualités de qualité cela peut parfois ne pas fonctionner. Que ce soit à Dijon, à Cergy, à Nottingham et maintenant ici à Angers, la clé reste identique : il faut réussir à gérer le facteur humain. Il est donc essentiel pour moi de réussir à fédérer le groupe et faire travailler chacune de ses composantes ensemble. Là nous en sommes à définir et valider les rôles des uns et des autres et à voir aussi ceux qui peuvent switcher sur d’autres rôles. La saison est longue et pleine d’aléas et nous pourrons rencontrer des absences alors il faut le plus possible avoir des schémas de substitution. Pour l’instant nous sommes en pleine « lune de miel » avec ce groupe et tout se passe bien alors c’est plutôt porteur d’espoir.

Donc le départ de Nikita Scherbak qui était l’une des vedettes de la ligue l’an passé est sans conséquence ?

Indéniablement c’est un très bon joueur, tout le monde est d’accord sur ce point, mais à partir du moment où il a fait le choix de tenter une aventure ailleurs il ne sert à rien de ressasser ce mouvement. A Cergy, par exemple, ce fut pareil quand Joel Caron a souhaité partir, cela fait partie de la règle du jeu. D’ailleurs, quand un tel joueur part, il ne faut pas essayer d’absolument le remplacer par un clone car vous risquez vainement de vous faire des nœuds au cerveau et vous risquez aussi de mettre une pression inutile sur son successeur. Quand des joueurs cadre partent, l’important c’est de trouver des successeurs qui apporteront leur propres qualités, l’essentiel c’est l’identité de jeu que le nouveau groupe parvient à construire et, ben-sûr, sa performance. C’est ce que nous avons fait et nous avons encore un groupe de très grande qualité cette année.

Les Ducs font-ils donc partis des favoris cette saison ?

Non, sur le papier et si l’on s’en tient aux statistiques, Rouen et Grenoble sont les grands favoris mais Angers reste un solide outsider. Quelques autres équipes sont aussi de sérieux challengers. Maintenant cela reste du sport et nous avons une saison à jouer au cours de laquelle nous comptons bien tenir toute notre place.

Photo hockey Media Day 2024 : Ducs d’Angers - Ligue Magnus : Angers  (Les Ducs)
 
 
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