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Hockey sur glace - Ligue Magnus : Marseille (Les Spartiates)
Hockey sur glace - Media Day 2024 : Spartiates de Marseille
 
A l'occasion du Media Day de la Ligue Magnus organisé le lundi 9 septembre aux Espaces Diderot de Paris, l'ensemble des dirigeants, entraîneurs et capitaines des douze équipes de Ligue Magnus était présent pour répondre aux questions de la presse. Retrouvez dans cet article le contenu de notre entretien avec Luc Tardif, l’entraineur des Spartiates de Marseille.
 
Paris, Espaces Diderot, Hockey Hebdo Laurent Maucec le 17/09/2024 à 21:13
Bonjour Luc, l’an dernier, pour la toute première saison de leur histoire au sommet de l’élite du hockey sur glace français, les Spartiates de Marseille ont réalisé une entrée remarquable et très remarquée en ligue Magnus. Fort de cette mise en bouche réussie, quels sont désormais les objectifs du club pour cette saison ?

L’an dernier, en tant que promu, nous arrivions sur la pointe des pieds et nous n’avions, à juste titre, comme objectif principal que le maintien. C’était parfaitement légitime car nous découvrions la ligue, même si, naturellement, nous ne nous interdisions pas de faire mieux que le seul maintien si l’occasion se présentait, ce que nous avons d’ailleurs fait. 
Photo hockey Media Day 2024 : Spartiates de Marseille - Ligue Magnus : Marseille (Les Spartiates)
Photo : Laurent Maucec
Luc Tardif (Spartiates de Marseille)

Cette année nous appréhendons désormais mieux la ligue et notre objectif sportif est d’accéder aux play-offs. C’est notre seul objectif, commun et pleinement assumé. Nous savons évidemment que cela sera encore dur car le championnat est dense et serré et nous savons aussi que rien ne nous sera donné, mais notre ambition c’est un ticket pour cette phase finale.
Cette saison, je pense vraiment que nous avons une équipe capable de se qualifier à nouveau pour les play-offs. En revanche, je ne cherche pas à voir plus loin en termes d’objectif, car ensuite, la façon dont se déroule un parcours en phase finale dépend de tellement de paramètres qu’il est difficile de se projeter plus loin à ce stade. Il sera de toute façon largement temps de reconsidérer cette question le moment venu.
Aujourd’hui, nous savons que, même si le championnat est long, cette qualification passe par un solide début de saison et nous y sommes prêts. C’est ce qu’il s’était produit l’an dernier et nous sommes bien décider à reproduire la même chose cette année avec une équipe un peu plus expérimentée et avec plus de qualités offensives.

Justement, sur quel secteur de jeu pensez-vous avoir fait évoluer l’équipe ?

Avec Jon (ndlr : Jonathan Zwikel) nous avons souhaité améliorer notre secteur offensif mais nous voulions aussi, avant tout, garder une ossature pour conserver et cultiver l’état d’esprit de l’an dernier. A ce titre, il était important pour nous de pouvoir garder des joueurs comme Teddy Da Costa, Fabien Colotti et Gennadi Stolyarov notamment. Nous avons ensuite construit le nouveau groupe autour de cette ossature en cherchant à le rendre plus performant sur le plan offensif, notamment en phase de powerplay.

Effectivement, l’an dernier l’équipe de Marseille était extrêmement difficile à manœuvrer pour ses adversaires. Les statistiques le confirment, une défense parmi les plus hermétiques et le meilleur jeu en box-play. Cela donnait vraiment l’impression d’avoir l’un des meilleurs gardiens de la ligue devant lequel on plaçait l’autobus. Sur le plan offensif, en revanche, l’équipe semblait parfois manquer de vitesse et de spontanéité !

Oui nous étions la 3ème meilleure défense de la ligue mais je précise qu’en hockey la technique de l’autobus ça n’existe pas car ça ne fonctionne pas, sinon tu vas te faire systématiquement rouler dessus. En revanche, nous avions effectivement un excellent gardien, Marek Ciliak, qui a d’ailleurs été sacré meilleur gardien de la ligue en 2024 (ndlr : il a remporté le trophée Jean Ferrand) et que nous avons pu conserver. Il fait partie de la colonne vertébrale de la nouvelle équipe. Nous avions aussi, et surtout, une très bonne organisation défensive que nous souhaitons préserver.
En revanche, il est vrai que lorsqu’il nous fallait faire le jeu, nous manquions parfois de justesse et d’inspiration dans la créativité et l’animation et nous péchions aussi un peu dans la finition. C’est donc avec le souci de nous améliorer dans ce compartiment de jeu que nous avons fait évoluer le line-up.
Un autre aspect, tout aussi important, dont nous manquions encore un peu et sur lequel nous avons également travaillé c’est augmenter le niveau d’expérience du haut niveau de l’équipe. Des joueurs comme Fabien Bourgeois ou Simon Suoranta, par exemple, vont nous apporter beaucoup d’expérience supplémentaire.
Enfin, même si c’est compliqué, nous avons aussi souhaité améliorer un peu notre profondeur de banc avec de jeunes joueurs comme Noa Tsonsa-Kitala ou Grégoire Gonnard.
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A propos d’expérience, revenons à la phase finale de l’an dernier et à votre confrontation avec les Boxers de Bordeaux. Cela s’est joué à un rien, qu’en retenez-vous ?

La série de quart de finale contre Bordeaux fut un grand moment où il ne nous aura, au bout du compte, manqué que 3 minutes pour passer le tour. Cette série fut serrée et très riche en émotions. Il est certain que nous avons flirté avec une qualification pour la série de demi-finale alors, immédiatement, la fin fut cruelle, et nous l’avons vécu comme une grande déception mais, rapidement ensuite, nous avons aussi ressenti une immense fierté. Pousser les Boxers à jouer un match 7 chez eux et les amener en prolongation fut une très belle performance pour nous.

Marseille est, à la base, plus une ville de football que de hockey, comment expliquez-vous cet engouement grandissant pour les Spartiates ?

L’engouement a pris pour 2 raisons principales. D’abord un gros travail de marketing et de communication réalisé par le club. Ensuite, des résultats favorables bien sûr mais, aussi et surtout, l’état d’esprit. Mouiller le maillot, comme on le dit communément n’est pas un vain mot, particulièrement ici à Marseille. Nous jouons chaque match comme si notre vie en dépendait, sans tricher. Je pense que ce sont des valeurs qui parlent au public marseillais, alors si en plus vous avez des résultats positifs cela ne peut qu’aller dans le bon sens.

J’ai été agréablement surpris d’entendre, sur une radio nationale, Eric Di Meco (ndlr : ancien footballeur professionnel désormais consultant sportif et musicien), évoquer positivement son expérience de découverte du hockey avec les Spartiates et en faire la promotion. Hors Paris Bercy, Marseille pocède la plus grande patinoire de la Ligue mais avec de tels soutiens médiatiques, vous allez jouer à guichet fermé si ça continue ?

Eric Di Meco est effectivement venu nous voir jouer la saison dernière et cela lui a effectivement visiblement bien plu. Pour ce qui est de jouer à guichet fermé, cela a déjà été le cas, notamment sur la fin de saison. Je le répète, tant que nous continuerons à fièrement porter et défendre les couleurs de notre ville, tout en ayant des résultats satisfaisants, l’affluence lors de nos matchs ne pourra que progresser. Il existe les bases d’une réelle communauté hockey sur Marseille. Nous pouvons être raisonnablement confiants et optimistes sur son développement.

Avec l’énorme potentiel que représente un berceau comme la métropole de Marseille, les Spartiates ont un environnement favorable, susceptible de leur permettre de s’inscrire durablement en Ligue Magnus et en devenir une place forte. Le confirmez-vous ?

Oui le hockey marseillais à toute sa place dans l'élite française de la discipline et, en tous les cas, nous travaillons pour nous inscrire durablement dans le paysage de la ligue Magnus.

Photo hockey Media Day 2024 : Spartiates de Marseille - Ligue Magnus : Marseille (Les Spartiates)
 
 
 
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