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Hockey sur glace - Hockey dans le Monde
Hockey sur glace - Robin Gusse, droit devant...
 
Voici donc la petite histoire de Robin Gusse, gardien de but des Saguenéens de Chicoutimi de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Arrivé en sol québécois à l’âge de 9 ans avec sa mère Christine et sa sœur Mélody, Robin avait un rêve : jouer au hockey et c’est au Québec qu’il le vivrait. Quelqu’un a-t-il déjà dit que les rêves étaient faciles à réaliser ?
 
Média Sports Loisirs / Quebec, Hockey Hebdo Nataly St-Gelais / Marek Bailly le 07/09/2010 à 11:00

Un français au Québec ! Et au hockey de surcroît….


Le jeune homme a chaussé les patins et frôlé la glace pour la première fois à l’âge de 3 ans sur la patinoire d'Anglet, un dimanche matin lors d'une séance publique, accompagné de son père Éric, sa mère Christine et de sa sœur Mélody, qui pratiquait le patinage artistique à cette époque. Les deux premiers essais n’ont pas été très concluants, nous confiera sa mère, encore imprégnée du vif souvenir de son petit garçon haut comme trois pommes, essayant tant bien que mal de tenir sur ses patins.
En enfilant les patins de nouveau dans le cadre d’un programme de son école primaire d’Anglet, Robin a aimé l’expérience. Sa mère a donc décidé de l’inscrire à l’école de hockey, sans savoir où cela le mènerait. Les deux premières années sont réservées seulement à l'entrainement et à des rencontres entre joueurs. Des plots servaient de garde but. Le gamin avait le style défensif qui lui coulait dans les veines. Déjà constamment niché à la ligne bleue, son avenir se dessinait.
À sa troisième saison, l’entraîneur demanda un volontaire pour garder les buts de l’équipe et, sans hésitation, Robin Gusse se proposa. Ses jambières ne le quittèrent plus pour ses deux saisons avec les Orques de l’Hormadie-club d'Anglet.

Photo hockey Robin Gusse, droit devant... - Hockey dans le Monde
(Photo personnelle RG)
Le grand départ

En juillet 2002, sa mère, sa sœur alors âgée de 16 ans et Robin 9 ans, laissent tout derrière eux et arrivent au Québec où le hockey est une religion. Le jeune Robin commence un parcours rempli d’embuches.
Installé sur la Rive-Nord de Montréal avec sa famille, le cerbère débute son hockey mineur dans la catégorie Atome B avec le club de Lachenaie. L'année suivante, il s’aligne avec l’Atome BB de Terrebonne-La-Plaine. Au sein de cette équipe, il gagne le Tournoi de Rimouski, et est sacré Champion régional et provincial, ce qui le conduit tout droit à la Coupe Dodge. Par la suite, Robin gradue Pee-wee A avec le club de Terrebonne, la ville dans laquelle il demeure alors. La saison suivante, il améliore son rang en s’alignant avec le Pee-wee AA des Conquérants des Basses-Laurentides, équipe regroupant les meilleurs joueurs de 6 villes. Le Bantam AA sera sa prochaine destination, toujours avec les Conquérants des Basses-Laurentides qui se taillent une place au prestigieux Tournoi de la Coupe Dodge.
Nous sommes en 2008.

Sur une pente ascendante

L’année qui suit est déterminante pour l’athlète originaire de Bayonne. Il est sélectionné avec l’équipe Midget AAA des Draveurs du Collège Esther Blondin et est éligible au repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Il se doit de bien performer. Devinez ? En décembre, il conduit son équipe à la victoire du Challenge Telus. Il est nommé sur l’équipe Étoile du tournoi. En fin de saison, il est récompensé du trophée KEN DRYDEN qui est décerné au Meilleur gardien Espoir, et élu sur la 2eme équipe Étoile.
Toutes ses mentions le font remarquer auprès des recruteurs de la LHJMQ et il est amené à rencontrer plusieurs des 18 équipes du circuit .
Le jour J arrive, “c’est très professionnel, on se croirait au Draft de la NHL mais en plus petit”, nous raconte Robin.
C’est la consécration le 6 juin 2009 quand le directeur du recrutement des Saguenéens, Pierre Parent, sélectionne le premier gardien, Robin Gusse, sur l’estrade du Centre Civic de Moncton au Nouveau-Brunswick, au 17e rang de la première ronde. , “on a la musique, une fille vient nous chercher , on monte sur l’ estrade, c’est un moment inoubliable”, commente Robin.
Le propriétaire et président du club, ex-joueur et entraîneur des Canadiens de Montréal de la LNH, Guy Carbonneau, lui remet le chandail officiel de l’équipe des bleus et le félicite d’une poignée de main convaincante. Il scelle ainsi l’association de Gusse, à peine âgé de 16 ans, avec l’organisation des Saguenéens de Chicoutimi.

Photo hockey Robin Gusse, droit devant... - Hockey dans le Monde
(Archives personnelles RG)
Souvenir d'Anglet (France)
Un rêve qui s’amorce

Deux mois plus tard, août 2009, Robin se présente avec ses bagages au Centre-Vézina à Chicoutimi. Il doit se mesurer à 6 autres gardiens dont 2 vétérans. La tâche sera ardue, lui qui est le plus jeune cerbère. Il a une âme de guerrier et ce n’est que la suite du processus: batailler pour gagner sa place. Travail acharné, objectif atteint, défi relevé…Il décroche un poste de gardien de but avec l’équipe, écartant du même coup les deux gardiens vétérans. L’autre billet disponible est remis à Christopher Gibson, un Finlandais, qui venait d’être sélectionné au repêchage européen. Deux gardiens recrus de 16 et 17 ans se partageront le filet. Un coup de dés que l’entraîneur-chef des Saguenéens Richard Martel lance.

La surprise

Aussitôt que le rideau se leve sur la 41e saison de la LHJMQ, Robin Gusse donne raison à son entraîneur en remportant le titre de joueur recru du mois de septembre - premier mois de la saison régulière. Par la suite, que d’honneurs: joueur du mois d’octobre par les Sags, recrue mi-saison RDS, une autre fois recrue du mois de février. En fin de saison: récompensé par le trophée de la meilleure recrue défensive de l’année, élu sur l’équipe étoile des recrues et nominé pour la meilleure recrue de l’année.
Sélectionné pour Équipe Québec, il participe au Tournoi à Timmins en Ontario. Le Québec fini 6e sur 10. Robin est alors consacré le gardien de l’évènement et sera donc sur l’équipe Étoile. En août dernier, il est sélectionné pour Équipe Canada des moins de 18 ans (équivalent à U17), pour le Tournoi commémoratif Ivan Hinka en République Tchèque et Slovaquie du 9 au 14 août. Il revient avec la médaille d’or.

Des gens influents

Tout au long de son cheminement Robin Gusse a rencontré des gens qui l’ont aidé à parfaire son sport. À ce titre, on peut nommer Dominic Boucher, son entraîneur privé depuis nombre d’années et Michel Vallière, ancien gardien de l'équipe de France de hockey. Avec les Saguenéens de Chicoutimi, il suit les bons conseils de l’ancien gardien de la LNH, Marc Denis (gagnant d'une coupe Stanley avec les canadiens de Montréal). « Robin est un gardien qui sait toujours nous surprendre, il est rapide. Il est à gauche et en moins de temps qu’il faut pour prendre son souffle il est rendu à droite », a mentionné l’entraîneur des gardiens, Marc Denis.
N'oublions pas sa mère Christine omniprésente depuis ses tout débuts, ainsi que sa sœur Mélody qui suit ses performances à distance. Il faut mentionner que cinq heures de route séparent l’athlète des siens car il vit chez Isabelle, Éric et la petite Laurence, sa deuxième famille maintenant.

Photo hockey Robin Gusse, droit devant... - Hockey dans le Monde
(Photo personnelle RG)
Equipe Canada moins de 18 ans
L’artisan lui-même

Toujours égal à lui-même, Robin Gusse nous dira qu’il a travaillé fort et qu’il en a même bavé à certains moments. Tout comme l’année dernière, il partagera le filet avec son coéquipier Gibson. Aucun gardien n’a été déterminé numéro 1, la prochaine saison sera donc le reflet de l’an dernier et s’amorcera sous le signe de l’alternance entre les deux portiers. Appelé à commenter la rivalité pour le poste de gardien numéro 1 de la formation, Gusse dira qu’il faut travailler et ne jamais lâcher. « Rien n’est acquis même si tu veux être le numéro 1. Je dois le prouver durant tous les matchs, un gardien qui gagne reste devant le filet, le jour où tu commences à perdre on te remplace.»
Au cours de sa première année comme recrue, Robin a disputé 39 matchs, un record pour un gardien de 16 ans. Il a signé 16 victoires, 19 défaites, pour une moyenne de 3,67 buts alloués et 0,888 % d’efficacité
Les études sont également très importantes. Il étudie actuellement en deuxième année du collégial (l’équivalent du lycée) en Sciences de la Nature. Ses cours sont aménagés, dû aux nombreux déplacements sur la route. Le calendrier de la saison comporte 68 rencontres sans compter les matchs hors-saison et des séries éliminatoires. « Les voyages sont souvent longs et parfois éprouvants, mais je fais partie d’une organisation professionnelle qui sait gérer ses athlètes » mentionne Robin.
Éligible au prochain repêchage de la Ligue nationale de hockey en juin 2011 au Minnesota, Robin Gusse espère voir une autre page de son rêve s’écrire quand son nom résonnera et qu’il revêtira le chandail d’une équipe de la LNH. Ce jour là, l’avenir sera devant lui et plus tard les gens de la France et du Québec pourront dire : «C’est un petit gars de chez nous ! »

Texte de Nataly St-Gelais



INTERVIEW AUDIO DE ROBIN
Les propos de Robin Gusse ont été recueillis par Marek Bailly






Le mot de la fin par Robin

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Réactions sur l'article
 
Mich a écritle 19/09/2010 à 23:16  
Dommage pour nous mais le pari est tentant pour lui de percer pour le Canada.
lightar a écritle 10/09/2010 à 21:15  
Très bon portrait. Robin Gusse est un gardien plein de potentiel, ça ne sert donc à rien d'exagérer pour ajouter de l'artifice à la réalité !

En effet, Marc Denis n'a jamais gagné la coupe Stanley. Il avait 16 ans la dernière fois que les canadiens ont remporté la coupe, il a joué une seule période avec le CH. Denis était un gardien lui aussi plein de potentiel mais qui n'a jamais réussi à éclore en NHL.

Je souhaite bien mieux à Robin, et c'est dommage qu'il ne joue pas pour la France. Il est certainement le meilleur gardien Français après HUET.
nikita64 a écritle 08/09/2010 à 00:34  
Merci pour tout le contenu.
 
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