Alexandre Texier (attaquant des Brûleurs de Loups de Grenoble)
Hockey Hebdo : Bonsoir Alexandre, on imagine beaucoup de satisfaction d'être venu gagner ce match à Rouen dans le dernier tiers en étant revenu par deux fois au score auparavant...
Alexandre Texier : Oui, cette victoire nous fait vraiment du bien. On est venus ici pour chercher les trois points et on l'a fait. Maintenant on va bien se reposer pendant la trêve et cela nous fera du bien pour la suite.
H.H. : Durant les deux premiers tiers on a vu Grenoble presser beaucoup les Rouennais et jouer assez haut sur la glace. Est-ce que c'était une stratégie d'aller chercher haut l'adversaire dans sa zone ?
A.T. : Oui, c'était ça en effet. Comme ils aiment beaucoup jouer avec le palet, on voulait beaucoup les presser et les mettre en danger. Cela nous a réussi, donc on est satisfaits.
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Alexandre Texier (Grenoble) |
H.H. : Lors du dernier tiers Grenoble a joué beaucoup plus offensif et vous avez beaucoup lancé à la cage. Est-ce que cela a aussi été une consigne donnée à la fin d'un second tiers dans lequel il y a eu moins d'occasions de part et d'autre ?
A.T. : C'est vrai qu'ils ont eu des moments forts. Dans ces moments-là il faut savoir bien défendre. Après on a eu nos chances, on s'est lâché et la réussite est venue toute seule.
H.H. : Comment te sens-tu sur la glace ? Une première saison professionnelle à seulement 17 ans, ce ne doit pas être quelque chose d'évident... Comment est-ce que tu arrives à gérer tout cela ?
A.T. : C'est vrai que l'on m'a donné tout de suite des responsabilités. J'aime bien ça donc c'est que l'on avait dit au départ... J'ai su montrer que j'étais capable de jouer à ce niveau-là et puis maintenant j'ai plusieurs rôles dans l'équipe, c'est bien.
H.H. : Au niveau du positionnement sur la glace est-ce que tu préfères jouer à l'aile ou au centre ? Ce soir on t'as vu exclusivement jouer au centre...
A.T. : Oui je joue souvent au centre, mais après ça reste le choix des coaches. S'ils me mettent à l'aile cela ne me dérange pas d'y jouer, mais par préférence je me sens mieux quand j'évolue au centre.
H.H. : C'était important pour toi de rester en France pour jouer au moins une saison en Ligue Magnus avant d'éventuellement partir à l'étranger ?
A.T. : Oui, c'est ce que je me suis dit. Faire une saison avec des "hommes". En plus maintenant en Ligue Magnus il y a 44 matches, donc je voulais vraiment faire cette saison à Grenoble et puis après voir les opportunités qui se présenteront pour la suite.
H.H. : Quand tu vois qu'en NHL il y a désormais trois joueurs français, est-ce que cela peut te donner des idées pour l'avenir ? Est-ce que c'est quelque chose que tu pourrais envisager prochainement ? T'insrire à la draft par exemple...
A.T. : Pour l'instant ça reste un rêve de jouer en NHL. Après je verrai bien comment cela se passe pour moi, mais je ne me prends pas la tête avec ça. Je préfère finir ma saison à Grenoble et c'est ensuite que les portes vont s'ouvrir.
H.H. : Merci Alexandre, bon retour et bonne saison à Grenoble.
A.T. : Merci.
Joris Bedin (attaquant des Dragons de Rouen)
Hockey Hebdo : Bonsoir Joris, c'est une vraie déception de perdre en fin de match après avoir mené deux fois au score et en ayant bien résisté durant les différentes phases d'infériorité numérique ?
Joris Bedin : Oui, c'est ça. Une grosse déception. C'est un match que, pour moi, nous ne devons pas perdre... Après on l'a perdu donc c'est décevant oui.
H.H. : Qu'est ce qui a fait la différence dans ce match ? Est-ce l'arbitrage un peu pointilleux et ces pénalités peut-être un peu sévères que vous avez concédées ?
J.B. : Non, ce serait se cacher derrière quelque chose de viser l'arbitre... Il fait partie du jeu et on doit l'accepter. Je ne saurais pas dire pourquoi on a perdu ce match, mais on l'a perdu... Le scénario n'était pas celui que l'on souhaitait, malheureusement ça ne s'est passé comme on l'aurait voulu. Cela n'a pas tourné en notre faveur, mais c'est désormais du passé.
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Joris Bedin (Rouen) |
H.H. : Grenoble a proposé un gros pressing et a mis beaucoup de pression sur la cage rouennais dans le troisième tiers. C'était difficile pour vous de ressortir les palets et installer le jeu "proprement" en zone offensive ?
J.B. : Oui, ils ont mis une grosse pression et cela nous a dérangé. Ce n'est pas que l'on a eu du mal à sortir les palets, mais on n'a pas pu le faire de la manière dont on l'aime et comme on l'a travaillé.
H.H. : C'est dommage de perdre ce match un peu spécial face à ton club formateur ?
J.B. : Oui, ce sont toujours des matches un peu particuliers. Mais c'est comme cela ils ont gagné et on a perdu.
H.H. : Comment se passe l'intégration ici à Rouen ? Il y a beaucoup d'anciens Grenoblois donc ce ne devait pas être un terrain totalement inconnu pour toi... Comment se passe l'entente avec les différents partenaires avec lesquels tu as pu évoluer ?
J.B. : Tout se passe bien. Je ne connaissais pas beaucoup de gars, il y en avait deux ou trois que je connaissais par Grenoble. Les autres nous ont très bien accueilli. On a une bonne ambiance dans le groupe et c'est plaisant de travailler comme cela. Pour ce qui est de la région rouennaise c'est bien aussi. Il y a moins de montagnes, même pas du tout, par rapport à ce que j'ai pu connaître auparavant... Cela a été une bonne intégration.
H.H. : La petite trêve qui arrive va faire du bien après ces deux derniers mois avec des matches tous les deux ou trois jours en CHL puis en Ligue Magnus ?
J.B. : Oui, cette trêve est là pour nous permettre de souffler un peu. Il faudra en profiter et s'aérer un peu l'esprit. Cela ne fait pas de mal parfois de sortir un peu du hockey. C'est notre métier, mais il faut savoir aussi parfois sortir de ce contexte.
H.H. : Merci Joris et bon courage pour la suite avec Rouen.
J.B. : De rien.