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Nicolas Leleu (archives) |
Le défenseur Yohann Auvitu joue en EDF depuis 2009 |
HH: En premier lieu, comment allez-vous ?
YA: Je me sens beaucoup mieux, je suis prêt, à reprendre à 100%, mentalement et physiquement. Cela a été long, mais je m’en suis remis et j’avance. C’est une grosse avancée, pour moi.
Racontez-nous votre blessure…
Je me suis blessé à l’adducteur droit, lors des Mondiaux 2018 de Copenhague (
notre article), avec une petite intervention, qui s’est bien remis… à la fin de l’été 2018, j’ai eu mes premières douleurs à la hanche gauche. j’ai joué trois mois, sans soins, avec le HK Sochi (
notre page KHL), sur une hanche défaillante et me suis fait opérer, avec au moins six-huit mois de récupération. Lorsque j’ai repris la glace, j’ai eu une rechute et la blessure a été transférée sur l’adducteur droit et j’ai finalement été out durant quatorze mois, au total. J’ai payé le prix fort et je suis de retour.
Je l’ai vécu par phases et je ne pouvais qu’être patient et attendre, en étant intelligent dans la rééducation, avec une équipe de spécialiste. Je savais que ce n’était pas une blessure anodine et j’ai accepté les six-huit mois d’absence initialement prévu, avec les soins quasi-quotidiens. J’ai été témoin de la reprise 2019-2020, dans les championnats sans pouvoir bouger. Je savais que j’allais revenir, mais la question restait…Quand et à quel niveau ?
Justement, vous êtes revenus en Suède… comment s’est passé votre passage à Luleå ?
J’étais là-bas durant huit semaines, du 15 janvier au 15 mars. J’arrivais dans un environnement paisible, l’équipe avait beaucoup de succès et c’était presque l’idéal. Il y avait des attentes et les joueurs ont répondu présent.
Les quatre premières semaines, j’étais surpris de ma remise en forme et le club était satisfait. Le rythme d’entrainement, le nombre de matchs s’était intensifié… J’ai ensuite eu deux semaines de creux, mais il fallait que je passe par cette période pour pouvoir upgrader. J’ai eu la chance d’être très bien suivi et, sur les deux semaines restantes, j’étais plus rapide et je suis complètement revenu aux affaires.
Chez les Nordiques, quand ont dit qu’on prend soin d’un joueur, on le fait et c’est ce qui s’est passé. Il s’agissait un choix purement sportif. Lors de mon premier match, j’avais l’impression d’avoir un temps de retard, le jeu me semblait trop rapide, mais, ce n’était qu’une impression. En regardant les analyses-vidéos après-coup, je me suis rendu compte que cela fonctionnait tout de même et les coachs étaient satisfaits.
Comment vivez-vous cette fin de saison, avec le Covid-19 ?
J’ai un petit goût amer pour cette équipe qui aurait pu aller très loin dans les play-offs. Une chose positive, c’est d’avoir pu jouer à ce niveau-là. Cela me réconforte beaucoup dans le sens où je pourrais reprendre à ce type de niveau. Par contre, je m’entraine beaucoup et j’ai la chance d’être suivi.
Le futur ?
L’erreur que les jeunes joueurs font souvent, c’est de chercher à contrôler ce qui ne peut pas l’être (agents, discussions avec les GM etc…) et cela risque de les desservir. Il y a toujours un « après », et je suis patient. En ce moment, c’est assez calme, même si le téléphone vibre. Je suis prêt à attendre pour prendre la bonne décision, j’ai appris que les décision prises rapidement ne sont que rarement les bonnes.
Actuellement, je me sens prêt à jouer n’importe où, mais je n’y pense pas car je ne contrôle pas le marché. La seule chose que je puisse faire, c’est de travailler sur ma propre forme et je serai prêt lorsque je pourrai à nouveau jouer.
La rédaction Hockey Hebdo remercie vivement Yohann Auvitu pour sa disponibilité et son amabilité. La rédaction lui souhaite une belle pause estivale et un excellent retour.