Steven Cacciotti (attaquant du Gamyo d'Epinal)
Hockey Hebdo : Bonsoir Steven, c'était un match compliqué ce soir pour Epinal. Quand on prend trois buts dans le premier tiers c'est dur ensuite de revenir au score...
Steven Cacciotti : Oui c'est sûr que ce n'est pas le début que l'on voulait. On voulait partir fort, mais je pense que l'on a un peu laissé les jambes dans le bus au premier tiers. Ils ont alors pris l'avantage. Contre une grosse équipe comme Rouen c'est plus compliqué de revenir de l'arrière. On a fait de notre possible. On était mieux en deuxième et en troisième même s'ils ont dominé le jeu. On a eu des occasions, mais on n'a pas été capables de capitaliser. Le résultat est mérité.
H.H. : Andrej Hocevar a encore fait un gros match, mais y a t-il eu quelques soucis en défense du fait de l'absence de deux joueurs (ndlr : Kloucek et Scalzo) ? En plus vous perdez votre capitaine Nicolas Arrossamena dès le 1er tiers...
S.C. : Oui, ça c'est sûr qu'"Andy" (Hocevar) depuis le début de l'année il joue du hockey incroyable. Il nous garde dans les matches. C'est vrai qu'il nous manque deux défenseurs en ce moment. C'est compliqué de jouer à quatre ou cinq sur un championnat de 44 matches. On essaie de tenir le coup. On sait qu'il faut que l'on joue bien défensivement pour avoir des opportunités de gagner des matches. Ce soir on a un peu laissé notre gardien tout seul. C'était un peu compliqué derrière et ils en ont profité.
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Steven Cacciotti (Epinal) |
H.H. : C'est un peu dommage de stopper une belle série qui commençait puisque vous restiez sur deux victoires, dont une convaincante mardi dernier (ndlr : 5-0 contre Nice)...
S.C. : Oui, c'est dommage de perdre. On veut gagner tous les matches, mais après on a fait de belles performances lors des deux ou trois derniers matches. Ce soir on passe un peu au travers, mais écoute on a un autre match ce dimanche et maintenant il ne faut penser qu'à cette rencontre.
H.H. : Cette nouvelle formule du championnat à 44 matches permet de mieux se remettre des défaites, sachant qu'il y a beaucoup d'occasions de se rattraper ?
S.C. : Exactement. Quand tu sais qu'il y a 44 matches, passer au travers d'un match ce n'est pas la fin du monde... Il faut tout de suite penser au prochain et c'est ce que l'on va faire. Ce nombre de matches plus important c'est bien pour tout le monde. On avait tous envie de jouer plus d'un match par semaine et du côté hockey ça devient un vrai championnat. Il y aura des équipes qui passeront au travers sur certains matches, comme nous ce soir. Maintenant, comme je disais précédemment on a fait trois-quatre matches de suite où l'on a très bien joué.
H.H. : En revanche, le revers de la médaille c'est le nombre plus élevé de déplacements, qui plus est depuis Epinal qui est un peu excentré par rapport au reste des équipes, est-ce qu'à force cela ne va pas peser aussi ?
S.C. : Je pense que la chose qui va faire le plus mal ce seront les blessures. Les déplacements on a quand même l'habitude d'en faire, on est professionnels, on sait comment se préparer pour un match. Ce n'est pas une excuse... Par contre, jouer à quatre ou cinq défenseurs depuis le début de l'année c'est vrai que cela fait qu'on a des gars qui sont plus fatigués... Et comme il y a peu de récupération car on joue tous les deux ou trois jours... Je pense que c'est de ce côté là qu'il faut vraiment se concentrer.
H.H. : Merci Steven, bonne chance pour la suite et bonne saison avec le Gamyo.
S.C. : Merci.
Patrick Koudys (défenseur des Dragons de Rouen)
Hockey Hebdo : Patrick, ce soir Rouen a très bien démarré le match. Vous avez su vous rendre la tâche facile, c'est plus facile de gérer le score par la suite ?
Patrick Koudys : Oui c'était un bon match pour les gars. La première période était bien comme tu as dit, on a marqué trois buts. Tout le monde a bien joué durant soixante minutes, c'est une belle prestation pour nous et il faut maintenant continuer comme ça pour les prochains matches.
H.H. : Est-ce qu'il y a eu des mots de la part du coach ou du reste du staff suite à cette contre-performance à Angers mardi dernier (ndlr : défaite 6-2) ?
P.K. : Oui, notre entraîneur nous a dit que nous n'avions pas fait un bon match. On a vraiment besoin de jouer pendant soixante minutes. A Angers, on n'a joué peut-être que pendant dix minutes... Ce soir c'était mieux, on a su rebondir. Il faut reproduire ça dimanche.
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Partrick Koudys (Rouen) |
H.H. : Est-ce que tu penses être bien intégré désormais dans la ville comme dans le jeu de Rouen ? Il y a eu une petite période d'adaptation ? On sait que ce n'est pas facile de passer d'une petite glace à une grande glace...
P.K. : Oui, c'est vrai qu'ici les glaces sont plus grandes. Il y a plus d'espace quand on défend. Tous mes coéquipiers ainsi que l'entraîneur m'aident beaucoup pour faire la transition. Pour ce qui est de la ville, c'est vraiment très beau aussi. En plus, tous les gars m'aident avec mon français. Tout se passe bien ici, j'aime beaucoup et je pense me sentir mieux sur les grandes glaces maintenant.
H.H. : Et en plus tu as un bon mentor ici en la personne de ton cousin Dan...
P.K. : Oui, c'est parfait. Dan m'a beaucoup aidé cet été avec mon français. Il faut pratiquer en parlant avec les autres joueurs. C'est bien.
H.H. : C'est la première fois que tu joues dans la même équipe que Dan ou vous aviez déjà évolué ensemble par le passé ?
P.K. : C'est la première fois. J'avais jusqu'à présent uniquement joué avec lui l'été en camp d'entraînement. J'apprécie beaucoup d'évoluer avec lui.
H.H. : Rouen joue avec sept défenseurs cette saison. Comment vis-tu le fait de ne pas toujours faire partie du top 6 qui démarre le match ? Est-ce un choix du coach d'aligner certaines paires défensives en fonction de l'adversaire notamment ?
P.K. : C'est bien d'avoir de la profondeur en défense. Tout le monde travaille pour jouer tous les matches. J'aimerais bien disputer chaque rencontre, j'essaie de me distinguer. Comme j'ai dit, tout le monde travaille. Il y aura peut-être des changements d'alignement. Je sais bien que tous les défenseurs ne peuvent pas tous jouer chaque soir. J'ai juste besoin de m'entraîner et de jouer plus fort et j'espère que cela me permettra de disputer plus de matches.
H.H. : Qu'est-ce que tu penses du niveau du championnat de France, maintenant que vous avez déjà joué presque toutes les équipes au moins une fois ? Comment pourrais-tu comparer par rapport à tes expériences aux Etats-Unis (ndlr : en NCAA et en ECHL) ?
P.K. : La compétition ici me semble très bien. Je n'ai pas joué contre toutes les équipes jusqu'à présent, donc je suis excité d'affronter de nouvelles équipes. Beaucoup d'équipes ici jouent fort, avec intensité. Ça joue bien. J'ai hâte de continuer la saison !
H.H. : Merci Patrick, et bravo pour ton français après seulement deux mois à Rouen.
P.K. : Merci.