Dominic Jalbert (défenseur des Pionniers de Chamonix-Morzine)

Hockey Hebdo : Bonsoir Dominic, il y a de la déception de n'être finalement pas passé si loin de revenir au score en fin de match ?

Dominic Jalbert : Oui c'est certain qu'il y a de la déception. On était menés de seulement deux buts après deux périodes malgré le fait que Rouen ait dominé ce match et grâce aux arrêts de notre gardien, donc on y croyait. Puis, à la toute fin on a eu une occasion en or de marquer et on n'en a pas profité... Donc c'est certain que c'est décevant. On avait déjà fait le coup contre Rouen à Chamonix de revenir de 2-0 donc on y croyait encore, mais ça ne s'est pas passé comme ça aujourd'hui.

H.H. : On vous a vu très impliqués en fin de match justement. Est-ce qu'il n'aurait pas fallu mettre plus d'implication dès le début de la rencontre pour essayer de bousculer Rouen un peu plus ? Ou est-ce que c'est difficile à réaliser compte-tenu de la qualité de l'adversaire ?

D.J. : Oui, c'est difficile. Rouen est un très bon club de hockey, on ne se le cachera pas. C'est certain que l'on a essayé de forcer le jeu en fin de match, mais bon en même temps il fallait aussi respecter l'offensive de Rouen et leur force de frappe... Je ne pense pas que l'on se devait d'ouvrir le jeu comme ça en première période, mais en troisième on tirait de l'arrière d'un but donc oui on a tenté plus de choses offensivement.

Dominic Jalbert (Chamonix-Morzine)

H.H. : Est-ce que l'équipe est toujours en rôdage et est-ce qu'il y aurait un certain manque de confiance compte-tenu du début de saison assez compliqué pour Chamonix-Morzine ?

D.J. : Je ne dirais pas qu'il s'agit d'un manque de confiance. Je pense que l'on est dans un début de saison très difficile, même si l'on ne peut plus parler de début de saison car elle est déjà bien enclenchée. Il y a beaucoup de négatif, donc il faut tout simplement que l'on se mette à travailler fort. Et puis si les choses ne fonctionnent pas pour certains joueurs qui sont en manque de confiance, il faut essayer de garder les choses un peu plus simples, de produire du hockey de base et progressivement les choses vont revenir. Mais je ne pense pas qu'il y ait un manque de cohésion, car on est rendu à la 14ème journée donc je ne pense pas que cela soit une excuse. Là les gars doivent se regarder dans le miroir et voir qu'est-ce qu'ils peuvent apporter de plus pour que l'on sorte de cette passe difficile.

H.H. : Est-ce que vous n'êtes pas perturbés par les changements d'effectif qui sont intervenus dernièrement ? Au moins deux nouveaux joueurs doivent encore arriver... Est-ce que ça perturbe un peu la cohésion de l'équipe et le fait de trouver des ententes dans les différentes lignes ?

D.J. : On a hâte d'avoir une stabilité. On a deux renforts étrangers, canadiens, qui vont arriver. On a hâte de les voir nous rejoindre, cela ne fera pas de mal. Donc oui il faut de la stabilité, mais les va et vient dans un effectif font partie du hockey. On oublie parfois que c'est un jeu, mais aussi un business. Donc les joueurs sont interchangeables et s'il y en a qui ne performent pas on ne restera pas avec eux. Donc je pense que cela envoie un message fort. On a déjà renvoyé un joueur, deux autres sont partis de leur propre gré, donc cela montre que ceux qui ne veulent pas travailler peuvent s'en aller. Nous on prendra des joueurs qui veulent travailler.

H.H. : Et enfin qu'est-ce que cela fait quand deux anciens clubs rivaux, Chamonix et Morzine, se retrouvent ensemble désormais et que vous devenez coéquipiers avec des joueurs que vous affrontiez souvent ces dernières années ? Il y a aussi le fait de devoir évoluer dans deux patinoires pour les matches à domicile...

D.J. : Je dirais que le défi c'est plus de devoir jouer sur deux patinoires différentes... On doit s'ajuster car les styles de jeu et les repères sont différents. Mais bon, ça c'est plus au niveau politique. Il faut faire les deux parce qu'il y a eu une fusion et que c'est normal un peu. Pour ce qui est des joueurs venant des deux anciens clubs il n'y a pas de soucis. Chaque joueur veut travailler pour un but commun et pour garder le hockey professionnel en Haute-Savoie. Mais oui, les déplacements de patinoires en patinoires représentent un certain défi.

H.H. : Merci Dominic, bon courage pour la suite de la saison avec les Pionniers.

D.J. : Merci.
 

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Matt Hussey (attaquant des Dragons de Rouen)

Hockey Hebdo : Bonsoir Matt, quelles sont tes premières impressions sur ce match que Rouen a finalement remporté sur le score de 3-1 ?

Matt Hussey : Je pense que nous avons eu de bons moments dans notre match, mais il reste encore des choses pour lesquelles nous devons nous concentrer et nous améliorer. Ce sur quoi nous devons nous occuper maintenant est de jouer pendant soixante minutes et particulièrement pendant le troisième tiers. Je pense que ce soir c'était mieux en troisième que lors du dernier match à Lyon. Je pense toutefois que nous pourrions toujours jouer de manière plus intelligente dans certaines zones, garder l'adversaire loin de notre but et ne pas lui donner de contre-attaques surnuméraires. Mais bon le positif ce soir est d'avoir obtenu la victoire

H.H. : Ce match avait plutôt bien commencé en première période, mais dans le second tiers on a vu beaucoup de passes manquées, des deux côtés, ainsi que de la difficulté à produire du jeu. Est-ce qu'à ce moment du match vous hésitiez un peu entre attaquer et défendre l'avance acquise au score ?

M.H. : Je ne sais pas. Parfois les périodes peuvent être désordonnées... Il faut dire aussi que nous avons dû tuer peut-être trois avantages numériques et que cela peut aussi un peu casser le rythme du jeu. C'est tout ce que je peux dire là-dessus.

Matt Hussey (Rouen)

H.H. : Comment te sens-tu au sein de cette équipe de Rouen ? Est-ce que tout va bien pour trouver le rythme et enchaîner les matches tous les deux ou trois jours, sachant que tu n'avais presque pas joué pendant les deux dernières saisons ?

M.H. : Oui, je me sens vraiment bien. Je pense bien patiner. Bien sûr qu'en tant que joueur il y a toujours des choses que j'espère améliorer. Mais dans l'ensemble je me sens plutôt bien et capable de jouer un rôle dans l'équipe. Le club de Rouen a été génial avec moi, j'ai vraiment pris du plaisir à venir jouer ici. Bien que comme je l'ai dit il y a encore des choses que je souhaite améliorer, dans l'ensemble je pense être prêt sur le plan du patinage et pour créer des occasions, ce qui est quelque chose que j'ai toujours voulu faire dans mon jeu. J'espère maintenant que le palet ira au fond des filets le plus vite possible.

H.H. : Peux-tu nous dire comment tu es venu jouer ici en France, comment l'histoire a commencé avec Rouen ?

M.H. : J'ai juste dit à mon agent que j'avais de l'intérêt pour un certain nombre d'équipes en France, dont Rouen en particulier. Il a ensuite pris contact avec l'équipe et le staff et ils ont discuté. J'avais déjà évolué avec le gardien Danny Sabourin en AHL à Wilkes-Barre (ndlr : l'équipe affiliée aux Penguins de Pittsburgh qui l'ont sélectionné à la draft NHL en 1998). J'ai aussi joué avec Laurent Meunier, un joueur de l'équipe nationale française, à Straubing en Allemagne. Cela a fonctionné puisque j'ai pu intégrer l'équipe et j'avais hâte de venir jouer ici.

H.H. : Est-ce que tu avais déjà une idée du niveau de la Ligue Magnus ou est-ce que tu es parti un peu dans l'inconnu ?

M.H. : Je savais évidement que cette Ligue voulait s'améliorer et faire partie des meilleurs championnats européens. Ils viennent notamment de passer de 26 à 44 matches de saison régulière. Cela va permettre d'attirer plus de joueurs. Je pense que tout le monde est capable de bien jouer au hockey, que cela soit ici en France, en Allemagne, en Suisse ou en Italie... On trouvera de bons joueurs dans chacun de ces différents pays. Je pense que la Ligue Magnus française va s'améliorer d'année en année et encore plus avec 44 rencontres par saison. Peut-être que d'ici un an ou deux il y aura une ou deux équipes en plus venant d'autres villes.

H.H. : Merci beaucoup Matt et bonne saison ici à Rouen.

M.H. : Merci.