|
Hockey sur glace - Equipes de France |
|
|
Hockey sur glace - France - Russie (Cergy) : les réactions |
|
A l'issue de cette seconde confrontation entre l'équipe de France et l'équipe "Olympique" de Russie ce samedi à l'Aren'Ice de Cergy, retrouvez côté français les réactions de Valentin Claireaux, l'un des cadres des Bleus présent ce week-end, et du sélectionneur Philippe Bozon, qui fait le point notamment sur les joueurs susceptibles de rejoindre l'équipe pour les Championnats du monde 2019 à Kosice en Slovaquie. Côté russe, retrouvez les réactions du capitaine Anatoly Golyshev, coéquipier de Stéphane Da Costa à l'Avtomobilist Iekaterinbourg. |
|
Cergy - Aren'Ice, Hockey Hebdo |
Guillaume Schwab / Evgeniaa Stepanenko le 14/04/2019 à 14:38 |
|
|
|
|
Valentin Claireaux (attaquant de l’équipe de France)
Hockey Hebdo : Valentin, que retiens-tu de ce match difficile face à une équipe qui monopolise le palet ?
Valentin Claireaux : Oui, c’est sûr que l’on a vu une bonne équipe de Russie. On les connaît, ils sont très bons avec le palet. Ça patine beaucoup, dans tous les sens. Mais je suis très satisfait du groupe. On avait une équipe jeune. Les gars ont fait du très bon boulot. Je pense que l’on a mieux joué qu’hier (ndlr : à Rouen, voir notre résumé ici). On méritait peut-être une petit but ou deux ce soir, mais bon c’est le hockey et parfois c’est comme ça. Je reste très satisfait du groupe aujourd’hui.
H.H. : Ce n’était pas la meilleure équipe de Russie en face, mais c’est bien selon toi de commencer la préparation pour les Mondiaux face à des adversaires de ce niveau-là ? | Photo : Yves Le Guillerm | Valentin Claireaux (France) |
V.C. : C’est ça. Ce sont quand même des gars qui jouent tous en KHL. Ils ont l’habitude de jouer des gros matches. Pour nous, c’est bien aussi de montrer aux jeunes qui sont dans le championnat français comment est, et ce qu’est, le haut niveau. Comme tu dis, commencer par des matches comme ça je pense que cela nous met tout de suite dedans. Je pense que c’est de bonne augure pour la suite.
H.H. : Toute l’année l’équipe de France a fait beaucoup de tests, on a vu beaucoup de nouveaux joueurs. Il est peut-être temps maintenant de former l’équipe pour les Mondiaux… Est-ce que c’est ce qu’il va se passer pour les prochains matches ?
V.C. : Oui, c’est l’idée que le staff a mis en place en tout cas. La première semaine, c’était beaucoup d’espoirs et on était quelques joueurs un peu plus vieux à être venus parce qu’on avait coupé depuis un moment. On va récupérer plein de gars dont la saison vient de finir récemment (ndlr : notamment les internationaux grenoblois et rouennais). Donc il faut aussi prendre tout cela en compte, il y en a qui ont fini tôt, d’autres qui ont juste fini tout de suite… Donc on est obligés d’ouvrir un peu le vivier et d’ouvrir les portes à tout le monde. C’est bien de voir que les jeunes sont de plus en plus aptes à jouer à ce niveau-là. C’est un point positif.
H.H. : Il y a eu très peu sur ces deux premiers matches de joueurs français qui évoluent à l’étranger, à part notamment toi et Anthony Rech par exemple, est-ce c’était ton rôle cette semaine d’encadrer les jeunes pour leur montrer comment cela se passe dans l’équipe ?
V.C. : Oui, c’est ça. Il y avait Kevin Hecquefeuille aussi en tant que capitaine. Il a une grande expérience, il a joué à l’étranger aussi. On veut juste les aider. Franchement, je suis quand même étonné de la façon dont ils ont réagi sur les deux matches. Ils ont fait ça très bien. Il y en a que je ne connaissais pas, d’autres que je ne connaissais qu’un tout petit peu. Franchement, il n’y a que du positif à retenir de leur performance.
H.H. : Une question un peu plus personnelle, comment s’est passée ta saison en Finlande (ndlr : avec Sport Vaasa en Liiga, le premier niveau finlandais) ?
V.C. : Cela a été « couci-couça » on va dire. Je revenais d’une grosse blessure suite aux Championnats du monde l’an dernier. Cela m’a pris six mois… Il n’y a qu’à partir de Noël où j’étais rétabli à 100%. Après j’ai eu des problèmes personnels. Ensuite en fin de saison j’ai eu un rôle plus offensif qui m’a permis d’inscrire plus de points. Donc voilà, je veux juste bâtir là-dessus pour la suite avec l’équipe de France et faire un gros tournoi au mois de mai.
H.H. : Ton avis justement sur le groupe de l’équipe de France cette année (ndlr : les sept adversaires des Bleus seront le Canada, les Etats-Unis, la Finlande, l’Allemagne, la Slovaquie, pays hôte, le Danemark et la Grande-Bretagne) ? Cela va être particulièrement difficile cette fois ?
V.C. : Oui, ce sont des grosses équipes. On les connaît. A chaque année c’est soit Canada, Etats-Unis, Finlande, Suède, Russie… Tout cela ça joue bien au hockey, donc ce ne sera pas quelque chose de nouveau. On est tous conscients de l’effort qu’il va falloir mettre en place. A nous de bien respecter le système, de bien jouer en équipe et on va voir ce qu’il va se passer.
Philippe Bozon (sélectionneur de l’équipe de France)
Hockey Hebdo : Philippe, quel bilan tirer de ce match aujourd’hui face à une équipe qui ne vous a pas beaucoup laissé le palet ?
Philippe Bozon : Oui, effectivement ils ont eu le palet la plupart du temps. Il fallait s’y attendre sur ces deux matches. On joue contre une grosse nation du hockey. Mais je pense que les deux matches sont très enrichissants pour les jeunes joueurs qui ont participé à ce stage. Et je dois dire que c’était aussi un peu ça le but, pour moi, d’amener une équipe jeune. Je voulais leur montrer ce qu’était le haut niveau. Mais j’avais aussi confiance en eux, ils ont eu une superbe attitude lors de deux matches. Ils ont travaillé fort. Et puis du coup ils voient le travail qu’il leur reste à faire pour franchir le palier du haut niveau. Voilà, cela plante le décor pour eux. Ces joueurs-là peuvent être l’avenir de l’équipe de France, donc il faut déjà commencer à travailler avec eux maintenant et leur donner le maximum de chances de se frotter au haut niveau. Pour moi, on va dire que c’est mission accomplie dans le but de ce stage.
H.H. : Hormis les quelques cadres qui ont joué aujourd’hui (ndlr : Hecquefeuille, Claireaux, Rech notamment), est-ce que certains jeunes peuvent espérer gagner une place pour les Championnats du monde au mois de mai ? | Photo : Yves Le Guillerm | Philippe Bozon (France) |
P.B. : Non. C’était très clair avant le stage. Il y a une liste « espoir » qui est sortie comme telle et ces joueurs-là ne venaient que cette semaine. Il y avait quelques joueurs ici qui compétitionnaient pour être au camp d’Albertville la semaine prochaine et puis d’autres qui y était pour se remettre en forme. Tout a été bien clair et dit à tout le monde. Donc il n’y aura pas de joueurs qui vont rentrer dans la liste que l’on a déjà divulguée.
H.H. : Est-ce qu’il y a des joueurs blessés dans le groupe France en général, mis à part Antoine Roussel par exemple, qui pourraient ou non éventuellement encore rejoindre le groupe ?
P.B. : Il y a Roussel, Auvitu et Douay qui sont blessés. Cela fait déjà beaucoup ! On va voir là dans la semaine. On va rassembler un autre groupe à Albertville lundi. Voilà, il y a peut-être une petite blessure ce soir, mais je ne pense pas que cela soit grave… Donc il n’y a pas d’autres soucis pour l’instant.
H.H. : Il y a deux joueurs français qui disputent actuellement les playoffs en NHL, Pierre-Edouard Bellemare (Las Vegas) et Alexandre Texier (Columbus), est-ce qu’il y a un espoir de les voir rejoindre le groupe au mois de mai ou est-ce que c’est encore trop tôt pour le dire ?
P.B. : Ils font leur parcours, ils sont en plein playoffs. Columbus marche très bien, ils mènent 2-0 (face à Tampa Bay), les autres c’est 1-1 (série Las Vegas - San Jose)… Nous on n’a pas le choix que d’attendre la fin de leur parcours et suivre les résultats. Si jamais ils viennent à être éliminés, ce sera malheureux pour eux, mais on espère bien évidemment les récupérer dans ce cas-là.
H.H. : Et concernant Stéphane Da Costa, qui a terminé sa saison en Russie, est-ce qu’il va vous rejoindre pour les prochains matches, par exemple dès la semaine prochaine ?
P.B. : Ça c’est plus compliqué… Mais on va communiquer plus tard sur Stéphane. Il y a des choses sur lesquelles nous sommes en train de parler. Je dois communiquer la semaine prochaine avec lui. On sortira un communiqué officiel sur sa situation. A ce jour, il n’y a pas de décision de prise. Il est en vacances actuellement et j’attends son retour pour parler avec lui.
On sera 27 joueurs à Albertville. Parmi les joueurs présents aujourd’hui, on va communiquer dès maintenant aux trois attaquants, en plus de Valentin Claireaux et d’Anthony Rech, qui vont nous rejoindre à Albertville lundi. Concernant les défenseurs, ils sont déjà tous connus, il y avait 10 noms sur la liste et ce dès mardi, dont cinq qui ont joué ce week-end (ndlr : Baazzi, Crinon, Dame-Malka, Gallet et Hecquefeuille). Je dois communiquer aussi sur les gardiens de but qui vont nous accompagner.
De ce groupe de 27 joueurs, quatre sont encore susceptibles d’intégrer le groupe pour les Mondiaux : Jordann Perret, qui n’a pas encore fini sa saison (ndlr : à Pardubice en République tchèque), les deux joueurs qui sont en NHL et Stéphane Da Costa.
H.H. : Au poste de gardien de but, est-ce qu’il y a une hiérarchie qui se dégage pour les Mondiaux ?
P.B. : Ecoutez, l’année passé Flo Hardy a, on va dire, gagné sa place de titulaire. Il a montré, et ce n’était pas facile pour lui, dans des conditions pas faciles non plus, qu’il était capable de remplacer Cristobal Huet, un monument. Il avait énormément de pression et il a répondu présent. Donc il a au jour d’aujourd’hui cet avantage-là. Maintenant le sport et la compétition sont un éternel renouvellement. Il va falloir bien évidemment qu’il soit performant lors des prochains matches et sur le Mondial.
H.H. : Outre Florian Hardy, parmi les gardiens on retrouve Ronan Quemener, Sebastian Ylonen et Henri Corentin Buysse, qui a joué ce soir. Les deux dernières places vont se jouer entre ces trois noms-là ? Avez-vous déjà pris une décision à ce sujet ?
P.B. : Oui, effectivement ce sera entre ces trois-là. Pour la décision, laissez-moi communiquer aux joueurs d’abord avant d’en parler à la presse (rires). Ils ne sont pas encore prévenus. On va s’en charger prochainement.
Anatoly Golyshev (attaquant et capitaine de l’équipe de Russie)
Qu’est-ce que vous avez pensé de votre adversaire ?
Anatoly Golyshev : C’était une bonne équipe en face de nous. Ils sont rapides en contre-attaque, ils tirent beaucoup à la cage. Les supporters ont mis une belle ambiance lors des deux jours. De notre côté, on a su être décisifs dans les occasions devant la cage et on a fait le nécessaire, sans faire de fautes en défense.
Vous avez préféré jouer à Rouen ou à Cergy ?
A.G. : Dans les deux villes il y avait une très bonne ambiance. Si je dois citer des inconvénients, je dirais qu’à Rouen les bancs des joueurs ne sont pas très confortables. Mais bon, c’est vraiment s’il faut aller chercher, sinon on ne regarde pas forcément cela quand on joue. La qualité de la glace est bonne. J’aimerais aussi noter que l’on a été très bien accueilli par le staff et par les supporters ici. Le public est génial, même si nous sommes les adversaires de l’équipe de France.
Comment allez-vous continuer la préparation pour les Championnats du monde ?
A.G. : Je pense qu’il vaut mieux poser cette question aux coachs et au staff et pas à moi. Demain on a un jour de repos, on atterrit à Moscou dans la nuit. A partir du 15 avril, on se retrouve et on aura toutes les informations concernant la suite de notre préparation.
Merci à notre collègue Evgeniia pour avoir recueilli les réactions d'Anatoly Golyshev, puis nous avoir transmis la traduction de ses propos du russe vers le français !
| Photo : Yves Le Guillerm | V. Claireaux / P.Bozon |
|
|
|
|
© 2024 Hockeyhebdo.com - Reproduction totale ou partielle interdite sauf autorisation des auteurs. |
|
|
|
|
|
Réactions sur l'article |
|
|
|
|
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.
|
|
|
|
|
|
...Bitte wählen Sie Ihre Sprache... Choose your language in just one click... Choisissez votre langue, clic plus haut...
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|