Hockey Hebdo : Bonsoir Jérémie. Ce soir il y a encore eu une grosse prestation de toute l’équipe, un gros match dans l’ensemble.

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Jérémie Romand : On a bien joué, on a été solides défensivement. Quand ils sont revenus au score on a su garder notre sang froid et on a repris les devants par la suite. On a pu dérouler notre jeu et on a su gérer le troisième tiers donc oui, c’est bien !

H. H. : Vous avez aussi réussi à rester bien disciplinés jusqu’au bout…
J.R. : C’était important parce qu’il reste des matches. Maintenant il faut aller gagner à Grenoble donc c’était important de ne pas faire n’importe quoi. C’était aussi primordial de gagner le deuxième match pour partir à Pôle Sud avec 2 victoires d’avance. Maintenant c’est sûr qu’ils ont un peu essayé de nous faire partir en vrille mais on a su rester calmes. C’est bon pour la suite.

H. H. : Est-ce que dans un match comme cela, avec toute la tension qu’il peut y avoir, ce n’est pas dur de rester zen et ne pas répondre aux provocations ?
J.R. : C’est sûr que cela n’est pas facile mais quand on rentre sur le banc, il y a toujours des joueurs pour nous dire de nous calmer, de ne pas répondre à tout, donc tu arrives vite à oublier pour te reconcentrer sur le jeu.

H. H. : Ce soir tu as « remplacé » Julien sur la ligne. Est-ce que ça a été un match difficile pour toi ?
J.R. : Disons que ce n’est jamais facile parce que j’étais dixième, et puis là je joue car Julien s’est blessé. J’aurais préféré finir la saison sur le banc et que Julien soit parmi nous. Mais j’ai eu le soutien de Julien qui m’a dit d’y aller à fond donc ça fait toujours plaisir et c’est plus facile après pour jouer.

H. H. : Une fois que le match est lancé on oublie un petit peu, même si tout le monde avait encore cette image dans la tête ?
J.R. : Aujourd’hui, on avait tous encore une pensée pour Julien et on l’aura jusqu’au bout. C’est sûr qu’une fois que le match est lancé, on est dans notre match – tout en pensant à lui – mais on essaie de rester concentrés le plus possible.

H. H. : L’année passée c’était les Brûleurs de Loups qui étaient en situation favorable après le deuxième match. Est-ce que pour vous l’objectif est de plier la série en 3 matches ?
J.R. : Ce serait bien pour nous de finir en 3 matches. Ce soir on a vu qu’Angers avait battu Briançon et ils iront au minimum jusqu’au quatrième match. Donc finir en 3 matches nous aiderait pour avoir un peu plus de récupération mais on sait que ce ne sera pas facile à Grenoble. Il va falloir aller « à la guerre » et on verra ce qu’il se passera mardi.

H. H. : La clé du match encore mardi, ça risque d’être la bonne discipline ?
J.R. : Oui certainement, il ne va pas falloir prendre trop de pénalités. On a vu que Grenoble avait un très bon power-play donc on aura du mal si on prend beaucoup de pénalités. Mais si on arrive à bien gérer nos émotions et à jouer comme ce soir, on peut faire basculer Grenoble.

H. H. : Contrairement à Grenoble, on a vu durant les 2 premiers matches que le power-play de Rouen n’était pas très performant et qu’il manque un petit quelque chose. Comment expliques-tu ce manque d’efficacité sur ces phases de jeu ?
J.R. : Il manque beaucoup de réussite je pense. On créé le jeu, on s’installe bien. On joue bien le 4 contre 5, et c’est vrai qu’on a un peu plus de mal à 5 contre 4. Mais la réussite commencera peut-être dès mardi donc il faut continuer à travailler et ça va payer !

H. H. : Merci Jérémie.
 

 

Hockey Hebdo : Bonsoir Nicolas, tes impressions sur ce match. C’est une défaite qui fait mal ?
Nicolas Besch : On a bien joué mais on est passé à côté de la seconde période et c’est ce qui nous a fait défaut. Pour faire un peu le résumé des 2 matches, on a joué 4 bonnes périodes, on en a raté 2. Hier c’était la première, aujourd’hui la deuxième et c’est ce qui nous fait perdre les deux matches.

H. H. : Est-ce que le jeu que vous avez voulu imprimer ce soir, un jeu assez dur, ne vous a pas porté préjudice avec beaucoup de pénalités à la clé ?
N. B. : Oui, c’est sûr, on a été beaucoup pénalisés mais c’est notre jeu. On a un peu moins de talent que Rouen et on joue physique. On a essayé d’être présents, de gagner les duels. Cela a tourné en leur faveur, mais ça fait partie de notre jeu, c’est comme ça.

H. H. : Maintenant c’est un match à Pôle Sud qui vous attend, vous allez être obligés d’ouvrir le jeu, ce qui n’est pas forcément le style de Grenoble.
N.B. : Oui, mais on va jouer à domicile. On va faire le match qu’on a fait et essayer de jouer 60 minutes au lieu de 40 comme on a pu le faire ce soir. On aura nos supporters derrière nous et de toute façon il n’y a plus rien à perdre maintenant ! Il faudra gagner 3 matches d’affilée pour passer donc on va tout donner et on verra bien ce que cela donnera.

H. H. : L’année dernière à la même époque c’était Grenoble-Rouen et Rouen s’était fait éliminer en 3 manches. Est-ce que l’inverse sera possible cette année, est-ce que Rouen peut s’imposer en 3 victoires ?
N. B. : On fera tout pour qu’ils ne passent pas en 3 manches c’est sûr ! Je n’ai pas envie de finir la saison tout de suite donc on verra bien. Mais ce sont les résultats qui parleront. En tout cas, on va tout faire pour ne pas que cela arrive.

H. H. : Un dernier petit mot pour Julien Desrosiers que tu connais bien ?
N. B. : Je suis vraiment désolé. J’ai voulu l’appeler aujourd’hui, mais j’ai su qu’il se faisait opérer et j’ai demandé à un membre de sa famille de lui transmettre un message. Je suis vraiment désolé pour lui, ça me fait vraiment ch*** parce que c’est un très bon joueur et se remettre d’une blessure aussi grave c’est toujours difficile. Il va vraiment nous manquer en équipe de France. C’est dur…pour Rouen, pour l’équipe de France. J’espère qu’il va se rétablir le plus vite possible et qu’on le reverra sur la glace.

H. H. : Que peut-on te souhaiter pour le match de mardi ?
N. B. : Gagner, gagner, gagner !

H. H. : Merci Nicolas. Bonne chance à ton équipe et pour les Championnat du Monde.
 

 

Hockey Hebdo : Eric, je présume que ce soir le contrat est rempli avec 2 victoires à la maison.

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Eric Doucet : Oui c’était l’objectif. Il fallait s’assurer de finir à la première place pour obtenir l’avantage de la glace car pour les demies-finales c’est assez important contre Grenoble. Je pense qu’on a rempli notre mission qui était de venir chercher 2 victoires à la maison, devant notre public. Maintenant il faut se focaliser sur le troisième match à Grenoble. On sait que ça ne sera pas facile devant leurs partisans donc il va falloir être prêts et ne rien changer à notre style de jeu.

H. H. : Quand on regarde la feuille de match, on s’aperçoit que Grenoble a été beaucoup pénalisé. Est-ce que cela a un peu été la clé de votre réussite, c’est-à-dire ne pas répondre aux provocations, à leur jeu physique et les « user » un petit peu ?
E.D. : Durant la deuxième période il y a vraiment eu un laps de temps où on a vraiment fait un gros pressing et fait le jeu. On leur a vraiment cassé les reins avec les cinquième et sixième buts et après on a su gérer. C’est de bonne augure. On n’a pas répondu aux provocations on est restés assez disciplinés donc ça a été l’une des clés ce soir.

H. H. : Le seul bémol de ces deux prestations ça a été le power-play qui a été plutôt insuffisant. Rouen n’a peut-être pas eu la réussite escomptée, est-ce aussi ton avis ?
E.D. : Quand on marque 6 buts je n’y prête pas trop attention. On va se concentrer sur le positif. Après c’est sûr qu’on peut toujours améliorer certains domaines et je pense qu’au troisième tiers on a géré, on n’a pas voulu prendre de chances. On a voulu gérer l’avantage numérique au troisième tiers, contrôler le palet et chercher à tuer le temps pour s’économiser un peu avant le match n°3.

H. H. : Grenoble l’emportait en 3 manches l’an dernier. Est-ce que Rouen est capable de finir cette série dès Mardi à Grenoble ?
E. D. : On avance match par match. On mène 2-0, c’est bien. Ce sera vraiment difficile là-bas. On jouera comme on sait le faire, avec notre style. Il faudra rester discipliné, ne pas répondre aux provocations et si on peut terminer la série au match n°3, on le fera. A chaque match que l’on joue, on doit viser la victoire. Je n’apprends pas ça à personne.

H. H. : Ce soir, il y avait une émotion particulière avec la grave blessure de Julien (Desrosiers) hier et le petit cadeau des supporters à ton égard. Est-ce que cela a ajouté une tension particulière au match d’aujourd’hui ?
E. D. : C’est sûr que c’est un joueur clé pour nous, un garçon que l’on aime bien et un coéquipier depuis 4 ans pour moi. C’est mon voisin de chambre, mon voisin de vestiaire. C’est sûr que je l’ai avec moi dans mes pensées. On va tout faire pour le rendre fier. Y’a que comme ça que l’on peut le prendre. Ensuite, je remercie les gens qui ont pris de leur temps pour faire ça. C’est là que tu voies que les gens prennent à cœur de faire ça. J’espère qu’on va continuer à revivre des moments comme ça en cette fin de saison.

H. H. : Merci beaucoup Eric et bonne chance pour la suite.